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<!-- {{en cours|Ottaviani}} -->'''Chrysole''' (ou '''Chryseuil''') est l'un des sept missionnaires àenvoyés porter la parole de l'évangile[[Évangile]] en [[Ménapie]]. C'est un [[saint]] de l'[[Église catholique romaine|Église catholique]]chrétien.
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[[Fichier:Eglise Saint Chrysole de Comines - reliques de St Chrysole - Buste reliquaire.jpg|thumb|right|upright=1.1|Buste [[reliquaire]] de saint Chrysole, dans l'église de Comines.]]
{{ébauche|saint catholique}}
'''Chrysole''' ou ''Chryseuil'' est l'un des sept missionnaires à porter la parole de l'évangile en [[Ménapie]]. C'est un [[saint]] de l'[[Église catholique romaine|Église catholique]].
 
== Biographie ==
'''Saint Chrysole''' ou ''Chryseuil'' († [[303]]), d'origine arménienne, [[saint]] chrétien qui [[Évangélisation|évangélisa]] le nord-est de la [[Gaule]], accompagna [[saint Piat]] et [[saint Quentin]] dans leur mission apostolique en [[Gaule]]<ref>[http://classiques.uqac.ca/classiques/reinsberg_duringsfeld_baron/traditions_belgique_t1/Traditions_belgique_t1.doc Traditions et légendes de la Belgique].</ref>.
 
C'est à [[Comines (Nord)|Comines]] que Chrysole, issu de sang des [[Royaume d'Arménie|rois d'Arménie]], trouve la mort<ref>M. Le Glay - Cameracum christianum ou Histoire ecclésiastique du Diocèse de Cambrai -1849 -Imprimerie L.Lefort à Lille - page ii - archive de l'Université de Gand - numérisé par [[Google Books]]</ref>. En effet, d'après les [[martyrologe]]s connus, il mourut [[martyr]] en [[Flandre française|Flandre]], aux environs de Comines, où deux [[Église (édifice)|église]]s lui sont consacrées : l'[[Église Saint-Chrysole de Comines (France)|une à Comines (Nord)]] en France et l'[[Église Saint-Chrysole de Comines (Belgique)|autre à Comines (Belgique)]] ; il est commémoré le [[7 février]] en général et le [[8 février]] à [[Tournai]]<ref>[http://jerome.levie.free.fr/saintsbelges.html#chrysole Saints belges : Saint Chrysole de Tournai]</ref>. Son parcours est repris sur un vitrail de la [[Cathédrale Notre-Dame de Tournai]] en neuf médaillons. D'après l'abbé C.H. Derveaux, son corps résiderait sous l'autel de la Sainte-Trinité, à l'emplacement de l'ancienne église Saint-Pierre de Comines sur laquelle est ultérieurement fondé l'église Saint-Chrysole au {{S|XIII}}<ref>{{Ouvrage|langue=FR|prénom1=C.-H. Auteur du texte|nom1=Derveaux|titre=Annales religieuses de la ville de Comines, par l'abbé C.-H. Derveaux|date=1856|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6523505p|consulté le=2023-04-27}}</ref>.
Il accompagna [[saint Piat]] et [[saint Quentin]] dans leur mission apostolique en [[Gaule]]<ref>[http://classiques.uqac.ca/classiques/reinsberg_duringsfeld_baron/traditions_belgique_t1/Traditions_belgique_t1.doc Traditions et légendes de la Belgique]</ref>.
{{Citation bloc|Apôtre de Comines et de Verlinghem dans les Flandres, S. Chrysole fut le premier évangélisateur de ces contrées. Il était originaire d'Arménie et déjà évêque, quand il vint d'Italie dans le nord des Gaules avec S. Piat, S. Eubert [de Lille] et S. Quentin, vers le milieu du IIIe siècle. Il fut martyrisé en pleine activité apostolique vers l'an 287.|Dom Gaspar Lefebvre, ''Missel quotidien et vespéral,'' 1923.}}
Toutefois, les historiens datent le texte originel du récit de Saint Chrysole au {{s-|XIII}} et concluent sur une construction légendaire des chanoines de Saint-Pierre, à Comines.
 
== Sources controversées ==
C'est à [[Comines (Nord)|Comines]] que Chrysole, issu de sang des rois d'Arménie, achève sa carrière apostolique<ref>M. Le Glay - Cameracum christianum ou Histoire ecclésiastique du Diocèse de Cambrai -1849 -Imprimerie L.Lefort à Lille - page ii - archive de l'Université de Gand - numérisé par [[Google Books]]</ref>
En 1980, lors du {{45e}} Congrès de la Fédération des Cercles d'Archéologie et d'Histoire de Belgique, l'étude s'est portée sur la valeur des principaux documents de l'hagiographie du saint. Le ''Passio Sancti Chrysolii'' étant le principal, il convenait de le dater.
 
Il existe trois versions de ce document : la version dite ''de Comines'' compilée au début du {{s-|XVI}}, la version dite ''de Lens'' datant de 1623 et la version de Bernard Lemaire en 1696. Les deux premières versions ont des passages très communs, mais leur mise en forme et leur concision est propre aux codex des [[Ordre des Frères mineurs|franciscains]]<ref>P. Séjourné, ''L'Office divin au Moyen Âge. Histoire de la formation du bréviaire du {{sp-|IX|au|XVI}}'', coll Lex orandi, Paris, 1967, {{p.|98, 160-162}}.</ref>. Le texte originel ne devrait pas être plus ancien que le {{s-|XIII}}<ref group="N">Note : conclusion sur la datation effectuée lors du {{45e}} Congrès dans leur note de commission.</ref>. La légende hagiographique s'élaborera au {{s-|XVII}}, avec l'attrait de la [[Contre-Réforme]] pour les saints et les reliques.
En effet, d'après les martyrologes, il mourut martyr en [[Flandre française|Flandre]], vers Comines, où une église lui est consacrée ; il est fêté le [[7 février]] en général et le [[8 février]] à [[Tournai]]<ref>[http://jerome.levie.free.fr/saintsbelges.html#chrysole Saints belges : Saint Chrysole de Tournai]</ref>.
 
Avant l'apparition de sa ''Passio'' au {{s-|XIII}}, le saint Chrysole n'est cité qu'à Bruges, mais il s'agit d'un autre Chrysole. (voir Reliques controversées) Le martyrologe d'Usuard, très documenté sur les saints de la région, cite notamment [[Piat de Seclin|saint Piat de Seclin]], mais jamais saint Chrysole. Même silence dans les litanies, les calendriers, missels de Tournai, dames de Messines ou chanoines de Lille. La conclusion de l'analyse des textes, de leur datation et des mentions du saint est que la ''Passio Chrysolii'' est un décalque tardif de la ''Passio S. Piati'' ; la notoriété de Saint-Chrysole est invisible avant le {{s-|XIII}} jusqu'à ce que les chanoines de Comines se disent en possession de son corps. L'étude de ce cas a révélé qu'il s'agissait d'une ''pieuse'' supercherie<ref>{{Article|auteur1=Nicolas Huyghebaert O.S.B.|titre=Chrysole de Comines : Un saint du {{sp-|III|ou|XIII}} ?|périodique=Mémoires de la Société d'Histoire de Comines-Warneton T. 10 - 1|date=1980}}</ref>.
== Culte ==
Il est considéré comme le protecteur des champs de [[Lin cultivé|lin]]<ref>[http://home.scarlet.be/amdg/oldies/sankt/fev07.html Héros oubliés : Sanctoral]</ref> :
 
== Reliques controversées ==
{{Citation bloc|''À l'instigation de l'Esprit divin,<br />
[[Éloi de Noyon|Saint Éloi de Noyon]] ordonnera d'exhumer le corps du martyr et de le placer dans une châsse d'argent. Elles auraient ensuite été transportées de [[Comines (Nord)|Comines]] à [[Bruges]]. Aucun document n'atteste d'un éventuel dépôt, ce qui ne permet pas de confirmer qui est le propriétaire originel de cette relique. Par contre, des documents indiquent que les chanoines de Notre-Game de Lens affirment au {{s-|XV}} être en possession du ''chef et du corps de saint Chrysole''<ref>J. M Richard, ''Le Trésor de la Collégiale de Notre-Dame de Lens au {{s-|XV}}'', {{p.|183}}, inventaire A.</ref> alors que les chanoines de Saint-Donation, à Bruges l'allèguent également<ref>''Acta Sanctorum Belgii'', T. 1, {{P.|139}}.</ref>.
 
Les historiens se sont penchés sur la question et ont pu faire remonter la datation de la relique des chanoines de Saint-Donation au delà du {{s-|XII}}, ce qui ne coïncide pas avec la datation du texte originel. Ils concluent que le Chrysole de Bruges n'est pas le supplicié de Verlinghem. Quant aux reliques de Lens, elles pourraient avoir été transférées par Jean IV de Lens, gouverneur français du château de courtrai, lors du pillage de l'église Saint-Pierre de Comines en 1298<ref group="N">Note : conclusions du Congrès relayées dans l'article de N. Huyghebaert en 1980 (voir sources).</ref>.
 
Fait notable, en 1967, l'évêque de Bruges restitue la relique des chanoines de Saint-Donatien à Comines. Les bords de la Lys possèdent désormais deux reliques de saint Chrysole, soit deux têtes.
 
== Vénération et culte ==
IlSaint Chrysole est considéré comme le protecteur des champs de [[Lin cultivé|lin]]<ref>[http://home.scarlet.be/amdg/oldies/sankt/fev07.html Héros oubliés : Sanctoral]</ref> :
 
{{Citation bloc|''À l'instigation de l'Esprit divin,<br />
Tu as répandu sur notre terre les germes de notre sainte Foi<br />
Et débordant d'un grand amour pour le Christ,<br />
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C'est pourquoi, vénérable martyr Chrysole,<br />
Nous te prions aujourd'hui de supplier la Vivifiante Trinité<br />
Pour le Salut de nos âmes''âme.|Tropaire arménien orthodoxe de saint Chrysole ton 8.}}
 
== Légende ==
Selon une première légende, les Romains lui auraient tranché la tête à [[Quesnoy-sur-Deûle]] et il aurait marché jusqu'à [[Verlinghem]] où il mourut. Depuis, en ce lieu jaillit une fontaine.
 
Selon une secondeautre légende, la tête ouverte par son bourreau romain à Verlinghem, il marcha avec la calotte crânienne dans les mains jusqu'à [[Comines (Nord)|Comines]]. La fontaine de Verlinghem serait le lieu où pour étancher sa soif, il frappa le sol, par trois fois, avec son épée<ref>http://lalumierededieu.eklablog.com/verlinghem-fontaine-saint-chrysole-p58818</ref>.
 
=== Saint Chrysole et le Chapitre de Saint-Pierre à Comines ===
La naissance de la légende cominoise de Saint Chrysole et de sa relique est parallèle à la création d'une extension du Chapitre de Saint-Pierre au {{s-|XIII}} qui passe de quatre à huit chanoines. Rien ne permet de déterminer si la légende et les reliques sont nées pour justifier le prestige du chapitre ou légitimer son expansion auprès du Seigneur. La relique, constatée en 1194<ref>M. Dierickx, notice ''Chrysolius'' dans ''Lexikon für Theologie und Kirche'', II, col. 1194-1195.</ref> fera l'objet de la rédaction de son hagiographie dans la ''Passio Chrysolii'' et créera la légende. Le culte de saint Chrysole émerge au même siècle à Verlinghem.
 
Concernant la date de création de l'église Saint-Chrysole à Comines, elle est inconnue. L'église cominoise dédiée à saint Pierre, est mentionnée pour la première fois en 990 et sa première fondation remonte à l'ancien vicus gallo-romain<ref>E. Ewig, ''Der Petrus und apostelkult in spatromischen und frankischen Gallien,'' Zeitschrift fur Kirchengenschichte, T. IX, 1960, {{p.|215-251}}.</ref>, elle sera détruite au {{s-|XIV}}, laissant supposer l'octroi de son nom lors de sa reconstruction.
 
== Sources, notes et références ==
* [httphttps://books.google.fr/books?id=5nifSNdCFJ4C&pg=PA332&lpg=PA332&dq=saint+Chrysole+martyrologe&source=bl&ots=ZDypGgTidx&sig=gyYpdnT5NtLo--oqQBGHPlrKKn0&hl=fr&ei=FjpvS679HpWu4QbY-8SqBw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=10&ved=0CB0Q6AEwCTgK#v=onepage&q=saint%20Chrysole%20martyrologe&f=false ''Histoire Chronologique, Politique Et Religieuse Des Seigneurs Et de La Ville''] par L -J Messiaen - numérisé par [[Google booksLivres]].
* Delmaire Bernard, « Le culte de saint Chrysole à Lens (Pas-de-Calais) du XVème {{sp-|XV|au XVIIIème siècle|XVIII}} », dans ''Gauheria'', Gauheria, Liévin, 1991.
=== CulteNotes ===
 
<references group="N"/>
=== Références ===
{{Références}}
 
{{Portail|catholicismechristianisme|Rome antique}}
 
{{DEFAULTSORT:Chrysole}}
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[[Catégorie:Décès en 303]]
[[Catégorie:Saint arménien]]
[[Catégorie:Saint catholique fêté le 7 février]]
[[Catégorie:Saint orthodoxe fêté le 7 février]]