« Satrapie de Perside » : différence entre les versions

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{{article général|Perside}}
{{Av. J.-C.}}
{{Infobox Localité|statut=Satrapie|image=Antoine Philippe Houze . L'Empire des Perses. 1844 (M).jpg|capitale=[[Persepolis]]}}La '''[[Satrape|satrapie]] de Perside''' ou '''de Perse''' est une entité territoriale et administrative perse formée, au {{-s|VI}} par les [[Achéménides]]. Elle est située sur la région de [[Perside]], dans le sud-ouest de l'[[Iran]] actuel. C'est un centre important de l'Empire perse achéménide, notamment grâce à sa capitale, [[Persépolis]], conquise par [[Alexandre le Grand]] en [[330 av. J.-C.]] SuiteÀ àla suite de cette conquête, la [[satrapie]] est intégrée au royaume d'[[Alexandre le Grand]] et, plus tard, elle est également comprise dans l'[[Empire séleucide]].
== Géographie ==
La satrapie de Perside est située sur l'ancien royaume d'[[Élam]]. Elle englobe une partie du [[Zagros]] et du [[plateau Iranien]]. Elle est bordée au sud par le [[golfe Persique]]. Elle se situe à l'ouest de la satrapie de Carmanie, à l'est de la satrapie de [[Susiane]] et au sud des [[Satrapie de Parthie |satrapies de Parthie]] et de [[Médie]].
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{{citation bloc|une première zone maritime, torride, sablonneuse, pauvre en produits autres que les fruits des palmiers, […] qui s'arrête au cours de l'Oroatis le plus grand fleuve de la contrée ; une seconde zone située au-dessus de celle-là, zone riche en productions de toute sorte, composée de plaines et d'excellents pâturages et de plus abondamment pourvue de rivières et de lacs ; une troisième zone enfin, boréale, froide et montagneuse, habitée à sa limite extrême par des pâtres ou conducteurs de chameaux.|Strabon|Géographie, Livre XV, Chapitre III}}
 
La satrapie se trouve dans un espace privilégiée car elle a accès, par ses côtes, au golfe Persique, qui, selon [[Pline l'Ancien]], ''"occupe un littoral de 550,000 pas, opulente jusqu'au luxe"''<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Pline l'Ancien|titre=Histoire naturelle, Livre VI, Chapitre 28|passage=|lieu=|éditeur=|année=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. C'est ainsi parce qu'elle borne le golfe qu'elle donne son nom à ce dernier. Elle comporte aussi un territoire montagneux appelé Grande Echelle, qui est ''"une montagne escarpée où des gradins sont taillés, et qui offre un passage étroit jusqu'à Persépolis, capitale du royaume, et détruite par Alexandre."''<ref name=":6">{{Ouvrage|langue=|auteur1=Pline l'Ancien|titre=Histoire naturelle, Livre VI, Chapitre 29|passage=|lieu=|éditeur=|année=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>
 
[[Persépolis]] est la capitale de la Perside et de l'Empire perse depuis [[520 av. J.-C.]] La satrapie compte d'autres villes importantes comme [[Pasargades]], site des investitures royales<ref>Plutarque, Vie des hommes illustres, Vie d'Artaxerxès</ref>, fondée par [[Cyrus le Grand]]<ref name=":2" /> et où l'on trouve son propre tombeau<ref name=":6" />. Par ailleurs [[Pline l'Ancien]] explique que l'on arrive à [[Pasargades]] par le fleuve Sitrogagus en sept jours<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Pline l'Ancien|titre=Histoire naturelle, Livre VI, Chapitre 26|passage=|lieu=|éditeur=|année=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. La Perside est, ainsi, traversée par la « voie royale », qui relie Sardes à Persépolis en passant par Suse<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Simon Claude Mimouni|titre=Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère ; chapitre premier le monde achéménide|passage=|lieu=Paris|éditeur=Presses Universitairesuniversitaires de France|année=2012|pages totales=960|isbn=9782130563969|lire en ligne=978-2-13-056396-9}}</ref>. La Perside compte aussi la [[Laodicée du Lycos |Laodicée]], ville située à l'extrême frontière et fondée par Antiochus<ref name=":6" /> ainsi que la ville de [[Isatichae]].
 
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== Histoire ==
=== Sous l'Empire achéménide ({{-mi-|VI|e}}-330 av. J.-C.) ===
La Perside est exploitée pour l'agriculture depuis le {{VIe millénaire av. J.-C.}}<ref name=":0">{{Article|langue=en|auteur1=Josef (Kiel) Wiesehöfer|titre=Persis|périodique=Brill’s New Pauly, Antiquity volumes|année=2008|issn=|lire en ligne=|pages=}}</ref>. À partir du {{-s|X}}, elle est habitée par le peuple des anciens Persans. Puis au {{-s|VI}}, la dynastie Achéménide s'installe en Perside grâce aux conquêtes de [[Cyrus le Grand|Cyrus]]<ref name=":0" />. Le premier « satrape des Perses » nommé par Cyrus fut Atradatès{{sfn|Briant|1996}}. Néanmoins, le titre de satrape ne peut pas être attesté avec certitude avant la conquête d'Alexandre{{sfn|Briant|1996}}.
 
La Perside, grâce à Persépolis, draine des quantités considérables de métaux précieux venus des autres satrapies à titre d'impôts<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Laurent Murawiec|titre=Le débat ; Empire ? Quel Empire ?|passage=|lieu=|éditeur=|année=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
 
Le territoire est composé de nombreuses citadelles militaires (« halmarris ») qui ont, outre l'aspect défensif, des fonctions de collecte de produits et de relais de transmission. Les citadelles sont tenues par une unité de 100 soldats dirigés par un chef{{sfn|Briant|1996}}.
 
=== Conquête par Alexandre ({{date-|||-330|avJC=non}}) ===
{{article connexe|Alexandre le Grand}}En [[334 av. J.-C.]], le roi des Macédoniens, [[Alexandre le Grand]], se lance à la conquête de l'Empire perse contrôlé par le Grand Roi [[Darius III]]. SuiteÀ àla suite de la victoire d'[[Alexandre le Grand]] lors de la [[Bataille de Gaugamèles]] en [[331 av. J.-C.]] contre le Grand Roi, la conquête macédonienne progresse vers le cœur politique des Achéménides, avec la prise de contrôle progressive des résidences royales telles que Babylone en [[331 av. J.-C.]] ainsi que Suse en [[330 av. J.-C.]] Ainsi, la [[voie royale perse]], qui joint [[Suse (Élam)]] aux capitales de la [[Perside]], [[Persépolis|Persepolis]] ainsi que [[Pasargades]], devient rapidement une route stratégique pour la conquête d'[[Alexandre le Grand]]. En janvier [[330 av. J.-C.]], alors que [[Darius III]] s'est enfui devant lui, Alexandre affronte le satrape de la [[Perside]], [[Ariobarzane (satrape de Perside)|Ariobarzane]]<ref>{{Lien web|langue=|titre=Atlas universel d'histoire et géographie/Empire d'Alexandre|url=https://fr.m.wikisource.org/wiki/Atlas_universel_d’histoire_et_géographie/Empire_d'Alexandre|site=|date=|consulté le=19 mars 2017}}</ref>, chargé par le Grand Roi de défendre la satrapie, lors de la [[Bataille des Portes persiques]], et finit par conquérir [[Persépolis]], capitale historique de l'Empire achéménide. Il entre en vainqueur dans la ville et s'empare du trésor royal ainsi que de l'argent que [[Cyrus le Grand]] avait accumulé<ref name=":1" />. [[Quinte-Curce]] estime le trésor royal à {{formatnum:120 000120000}} talents<ref name=":2">{{Ouvrage|langue=|auteur1=Quinte-Curce|titre=Livre 5, VI|passage=|lieu=|éditeur=|année=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=http://remacle.org/bloodwolf/historiens/quintecurce/cinq.htm}}</ref>.
 
{{citation bloc|Les Barbares y avaient rassemblé les trésors de toute la Perse ; l'or et l'argent s'y trouvaient par monceaux; les étoffes précieuses y abondaient, et un ameublement y était étalé, moins destiné à des usages réels, qu'à la vaine ostentation du luxe.|Quinte-Curce|Histoire d'Alexandre, Livre V, Chapitre VI}}[[Fichier:Persepolis T Chipiez.jpg|vignette|Vue du palais de Persepolis par T. Chipiez, palais incendié par Alexandre|306x306px]]
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Puis, [[Alexandre le Grand]], s'empare de [[Pasargades]], ancienne capitale perse. La prise de [[Pasargades]] aurait été permise via l'aide de Gobarcès, « préfet » de [[Pasargades]]{{sfn|Briant|1996}} et aurait également alimenté le trésor royal de 6000 talents supplémentaires, selon [[Quinte-Curce]]<ref name=":5">Quinte-Curce, Histoire d'Alexandre, Livre V, Chapitre VI</ref>. Le reste de la Perside est conquise au printemps, « à l'époque où se lèvent les Pléiades »<ref name=":2" />. Alexandre s'éloigne de Persépolis pendant 30 jours et dans des conditions très difficiles, liées au climat et au relief, parvient à soumettre la Perside<ref name=":2" /> et ravage le territoire perse. Après la soumission des Mardes, dans les montagnes au nord de la satrapie, Alexandre revient à [[Persépolis]].
 
À son retour, il incendie la ville pour venger les outrages subis pas les Grecs lors des conquêtes perses<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=|auteur1=Arrien|titre=Anabase, Livre 3, chapitre 6|passage=|lieu=|éditeur=|année=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=http://remacle.org/bloodwolf/historiens/arrien/trois.htm#VI}}</ref>{{,}}<ref name=":3" />. Plutarque illustre la volonté de revanche d'[[Alexandre le Grand]] à travers le discours qu'il aurait tenu à la statue de Xerxès lorsqu'il s'empara du palais de [[Persépolis]]<ref name=":5" />.
 
{{Citation bloc|Dois-je passer outre et te laisser étendu par terre, pour te punir de la guerre que tu as faite aux Grecs? ou te relèverai-je par estime pour ta grandeur d'âme et pour tes autres qualités ?|Plutarque|Vies parallèles des hommes illustres, Vie d'Alexandre }}
 
Cependant, d'autres auteurs antiques tels que Quinte-Curce, estiment que c'est l'ivresse d'Alexandre qui l'aurait poussé à incendier [[Persépolis]]<ref>Quinte-Curce, ''Histoire d'Alexandre,'' livre V, VII</ref>. Il nomme alors Phrasaorte satrape de Perside, un proche de [[Darius Ier|Darius]]<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Polyen|titre=Ruses de guerre, livre 4, chapitre 3, paragraphe XXVIII|passage=|lieu=|éditeur=|année=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=http://remacle.org/bloodwolf/erudits/polyen/quatre.htm}}</ref>. Il place également le Macédonien Nikarchidès à la tête de [[Persépolis]]<ref name=":2" />.
 
L'armée d'Alexandre continue ensuite sa route vers le nord afin de poursuivre Darius, en fuite depuis sa défaite à [[Bataille de Gaugamèles|la bataille de Gaugamélès]], et quitte la [[satrapie]]<ref>Arrien, Anabase, Livre II, Chapitre VII</ref>.
 
=== AuxAu temps d'Alexandre ({{date-|||-330|avJC=non}}-{{date-|||-323|avJC=non}}) ===
L'une des préoccupationpréoccupations majeure et constante d'Alexandre, au long de sa conquête, fut de s'inscrire dans une certaine continuité des pratiques administratives effectives sous les Achéménides. Ainsi, cela se traduit par le maintien des satrapies et la volonté de ne pas changer certains points d'organisation de la Perside{{sfn|Briant|1996}}. Par exemple, à la suite àde la soumission du peuple [[Ouxiens|ouxien]] des plaines, lors de sa conquête, Alexandre décide de maintenir l'exemption du tribut royal accordé précédemment par le Grand Roi. Désignant le Perse Phrasaorte satrape, il maintient également de nombreux agents administratifs perses comme Tiridatès qui gère le trésor (« gazophylaque »){{sfn|Briant|1996}} à la suite de la prise de Persépolis.
 
D'autre part, Alexandre a fondé des colonies grecques en prélevant des terres et en les attribuant aux Grecs pour la culture et l'élevage{{sfn|Briant|1996}}.
 
En [[326 av. J.-C.]], [[Orxinès]], riche Perse descendant de [[Cyrus le Grand|Cyrus II]] et soldat à [[Bataille de Gaugamèles|Gaugamélès]], se proclame satrape de Perside en l'absence d'Alexandre. À son retour en {{date-|||-325|avJC=non}}/{{date-|||-324|avJC=non}}, Alexandre exécute Orxinès, accusé de plusieurs crimes<ref>Arrien, Anabase, Livre VI, chapitre VIII</ref>, et nomme [[Peucestas (garde du corps)|PeucatasPeucestas]] satrape, puisque ce dernierlequel lui aurait sauvé la vie lors du siège de la cité des Malliens en [[326 av. J.-C.]]{{sfn|Briant|2011}}{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Arrien|titre=Anabase, livre 6|passage=|lieu=|éditeur=|année=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. PeucatasPeucestas connaissait la langue perse et s'était imprégné des habitudes et mœurs mèdes, ce qui lui attira les faveurs des Perses. Ainsi, il semblait être le plus disposé pour être à la tête de la satrapie de Perside, centre de l'ancien pouvoir achéménide. Cependant cette nomination n'aurait pas satisfésatisfait les autres compagnons d'Alexandre ainsi que les Macédoniens, moins enclins à vouloir préserver les Perses{{sfn|Briant|2011|loc=chapitre V}}.
 
Néanmoins, PeucatasPeucestas demeure satrape jusqu'à la mort d'Alexandre.
 
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=== Sous les diadoques ===
{{article connexe|Diadoque}}
À la mort d'[[Alexandre le Grand|Alexandre]], les successeurs d'Alexandre, connus sous le nom des [[Diadoque]]s, se partagent l'empire de ce dernier à Babylone en [[323 av. J.-C.]] Peucatas[[Peucestas (garde du corps)|Peucestas]] est maintenu auà la seintête de la satrapie de Perside.
 
Entre [[317 av. J.-C.]] et [[315 av. J.-C.]], les trésors de la région (dont ceux de Persépolis pour la Perside) attirent les convoitises d'[[Eumène de Cardia]] et d'[[Antigone le Borgne|Antigone]]. En [[316 av. J.-C.]], PeucatasPeucestas, allié à Eumène, est vaincu par [[Antigone le Borgne|Antigone]] à la [[bataille de Gabiène]]<ref>{{Article|langue=anglais|auteur1=Ernst Badian|titre=Peucestas|périodique=Brill’s New Pauly, Antiquity volumes|date=2006|issn=|lire en ligne=|pages=}}</ref>. Antigone s'impose alors et réforme les satrapies de la région. Il place Nikânor comme stratège (''stratēgós'') des satrapies de l'est<ref name=":4">{{Article|langue=anglais|auteur1=Ernst Badian|titre=Nicanor; Strategos under Antigonus, before 312 BC|périodique=Brill’s New Pauly, Antiquity volumes|date=2006|issn=|lire en ligne=|pages=}}</ref> (comprenant la Perside).
 
À partir de [[312 av. J.-C.|312]]/[[311 av. J.-C.]], [[Séleucos Ier|Séleucos]] conquiert la Perside grâce à ses victoires sur Nikânor et notamment lors d'une bataille sur le [[Tigre (fleuve)|Tigre]] en [[312 av. J.-C.]]<ref name=":4" />{{,}}{{sfn|Capdetrey|2007}}. La conquête de la Perside par Séleucos a certainement été facilitée par le soutien des aristocrates perses locaux. Ceux-ci ont connu une vive répression de la part d'Antigone en [[315 av. J.-C.]]{{sfn|Capdetrey|2007}} et ils rejettent les satrapes imposés par [[Antigone le Borgne|le Borgne]].
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=== Gestion par les Séleucides ===
{{article connexe|Séleucides}}
==== Politique d'unification ====
[[Fichier:Map Diadochs-fr.png|vignette|428x428px|L'empire séleucide en {{date|||-301|avJC=non}}]]
 
Dès le début de l'ère [[Séleucides|séleucide]], la volonté d'unifier la région est présente. Ainsi les Séleucides mettent en place un réseau de colonies macédoniennes dans toute la région iranienne{{sfn|Capdetrey|2007}}. L'exemple le plus connu pour le territoire de la Perside est celui d'Antioche de Perside, cité fondée dans ce but d'unification.
 
''Néanmoins, cette tentative du pouvoir séleucide semble avoir été un échec. En effet, on peut noter que pour Antioche de Perside, la cité garde une relative autonomie sur le pouvoir séleucide. Par exemple, Antioche de Perside n'utilisait pas le calendrier macédonien ni d'intitulé « royal ». Cela montre un certain relâchement par rapport à la monarchie séleucide{{sfn|Capdetrey|2007}}.''
 
''Cependant un certain nombre d'éléments nous empêche de parler d'un échec complet. Le prêtre éponyme d'Antioche de Perside était le prêtre des rois séleucides. La cité garde obéissance au roi [[Antiochos III]] et émet un décret reconnaissant les fêtes d'Artémis ''Leukophryenè'', selon la volonté du roi. Ce décret est intéressant pour relativiser cet échec d'unification car il mentionne toutes les cités du Golfe persique qui ont adopté la même décision qu'Antioche de Perside, témoignant ainsi d'un réseau de solidarité assez fort et d'une cohésion relative{{sfn|Capdetrey|2007}}.''
 
''La Perside n'a donc pas été unifiée totalement au royaume mais a néanmoins pris les marques de la royauté séleucide{{sfn|Capdetrey|2007}}. Source interprétation ?''
 
==== Autonomisation et débats historiograhiques ====
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La question de la relative autonomie de la Perside fait consensus. En revanche sa datation prête à débat. Certains historiens datent cette prise d'autonomie dès le {{-s|III}}, tandis que Joseph Wiesehöfer considère qu'elle intervient au {{-s|II}}{{sfn|Capdetrey|2007}}. Cette autonomisation précoce est à mettre en relation avec l'échec des entreprises de colonisation macédonienne{{sfn|Capdetrey|2007}}.
 
Concernant le satrape de Perside, les sources ne font ressortir que le nom d'Alexandros, mentionné par [[Polybe]]<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Polybe|titre=Histoires, Livre V, Chapitre X|passage=|lieu=|éditeur=|année=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=http://remacle.org/bloodwolf/historiens/polybe/cinq.htm}}</ref>. Ce dernier est satrape de Perside sous les règnes de [[Séleucos III]] et d'[[Antiochos III]]. Il est le frère du satrape de Médie, Molôn, qui, en [[222 av. J.-C.]], échoue à se rebeller contre le roi [[Antiochos III]]. À partir de la même année la Perside n'est plus mentionnée comme satrapie<ref>{{Article|langue=|auteur1=Pierfrancesco Callieri|titre=Une borne routière grecque de la région de Persépolis|périodique=Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres|date=1995|issn=|lire en ligne=http://www.persee.fr/collection/crai|pages=}}</ref>. Cela ne signifie pas que l'entité administrative disparait à cette date. Cette absence semble davantage liée au fait que le pouvoir séleucide rencontre de grandes difficultés à contrôler la satrapie, plutôt qu'à une disparition réelle de l'entité{{sfn|Capdetrey|2007}}.
 
Enfin, la question de la délimitation de la satrapie à l'époque des séleucides prête à interrogations. L'historien W. W. Tarn affirme que la satrapie de Susiane aurait été incorporée à la satrapie de Perside. Ce point ne fait pas l'unanimité. L'historien H. Bengtson défend au contraire l'idée que la satrapie de Susiane soit restée indépendante de la Perside{{sfn|Capdetrey|2007}}.
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|325/324-316
|[[Peucestas (garde du corps)|Peucatas]]
|Proche de la culture perse, il est nommé satrape de Perside par Alexandre. Il conserve son titre à la mort du roi lors des partages de [[Accords de Babylone|Babylone (323)]] et de [[Accords de Triparadisos|Triparadisos (321)]].
|-
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== Annexes ==
=== Sources antiques ===
* {{Ouvrage |auteur1=[[Strabon]] |titre=[[Géographie (Strabon)|Géographie]] |éditeur= |année= |isbn= |lire en ligne=http://remacle.org/bloodwolf/erudits/strabon/livre153.htm }}
* {{Ouvrage |auteur1=[[Plutarque]] |titre=[[Vies parallèles des hommes illustres|Vie des hommes illustres]] |lireéditeur= en ligne|année= |isbn=}}, vie d'Alexandre
* {{Ouvrage |auteur1=[[Arrien]] |titre=[[Anabase (Arrien)|Anabase]] |lireéditeur= en ligne|année= |isbn=}}
* [[Quinte-Curce]], ''Histoire d'Alexandre''
 
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Pierre Briant |titre=Alexandre le Grand |sous-titrelieu=Paris |éditeur=Presses Universitairesuniversitaires de France |collection=Que sais-je ? |lieu=[[Paris]] |année=2011 |pages totales=128 |isbn=9782130591481 |lire en ligne=978-2-13-059148-1 |libellé=Briant 2011}}.
* {{Ouvrage|langue=|auteur1=Pierre Briant|titre=Histoire de l'Empire perse. De Cyrus à Alexandre|passage=|lieu=|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|année=1996|pages totales=|isbn=|lire en ligne=|libellé=Briant 1996}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Laurent Capdetrey|titre=Le pouvoir séleucide. Territoire, administration, finances d'un royaume hellénistique (312-129 avant J.-C.)|passage=|lieu=Rennes|éditeur=[[Presses universitaires de Rennes|Presses Universitaires de Rennes]]|année=2007|réimpression=2008|pages totales=535|isbn=978-2-7535-0524-7|oclc=644350964|bnf=FRBNF41164498|pages totales=53541164498|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=FekSCwAAQBAJ&printsec=frontcover|libellé=Capdetrey 2007}}.
 
=== Articles connexes ===