« Baia Mare » : différence entre les versions

| légende = centreCentre-ville de nuit.

| url = https://{{url|www.baiamare.ro/ro/}}

'''Baia Mare''' (littéralement « la grande mine », {{en langue|hu|Nagybánya}}<ref name="L">{{Larousse|mot=Baia Mare|numéro=107189|encyclopédie=ville|consulté le=6 décembre 2022}}</ref>, en {{en langue|lang-yi|באניע}}, en {{en langue|lang-uk|Бая-Маре}}, {{en langue|de|Neustadt}}<ref name="B">{{Britannica}} (consulté le 6 décembre 2022)</ref> ou ''Frauenbach'', {{en langue|la|Rivulus Dominarum}}, la « Rivière des Dames »), est une ville du [[județ de Maramureș]], dans le nord-ouest de la [[Roumanie]]. Sa population s'élevait à {{nombre|123738|habitants}} en [[2011]].

Une importante [[École de Nagybánya|école de peinture]], sous l'influence de l'impressionnisme et de l'expressionnisme, a été fondée ici à la fin du {{s-|XIX|e}} par des artistes venus des quatre coins du monde.

En [[1526]], la ville de Baia Mare devient la propriété du voïvode de Transylvanie, [[Jean Ier de Hongrie|Jean Zapolya]], période pendant laquelle on enregistre un déclin de la vie économique locale, les ressources de la ville étant dilapidées en coûteuses guerres par Zapolya et ses successeurs. Dans les années suivantes, la [[Réforme protestante|Réforme]] progresse parmi les ''Baïmarènes'' (comme on appelle ses habitants). L’année [[1547]] est remarquable pour la création d’une importante institution d’enseignement ; il s’agit de « Schola Rivulina », qui appartenait au culte reformé. Cette école s’est affirmée pendant plus de deux siècles comme un véritable berceau de culture, en fournissant un grand nombre de [[théologie]]ns, de fonctionnaires, de juristes, de lettrés mais aussi d'ingénieurs des mines.

[[Fichier:Tihanyi View of a Street at Nagybánya.jpg|thumbvignette|leftgauche|''Vue d'une rue à Nagybánya'', [[Lajos Tihanyi]] (1908).]]

Afin d’exprimerd'exprimer sa reconnaissance pour l’abolition de ses dettes par le voïvode [[Principauté de Valachie|valaque]], [[Michel Ier le Brave|Michel le Brave]], en [[1600]], l’administrateur des mines Felician Herbstein ordonne l’émission, par l’Hôtel des Monnaies de Baia Mare, d’une médaille d’or qui représente le visage du voïvode : c'est l’une des plus belles réalisations du domaine numismatique.

En [[1699]] ([[Traité de Karlowitz]]) , comme toute la Transylvanie, Baia-Mare passe sous l'occupation [[Empire d'Autriche|autrichienne]]. Les tentatives, en [[1703]], du capitaine Pintea Viteazul (« le Brave »), au service du voïvode François II Rakoczi, de les en chasser, échoue. En [[1748]] les autorités autrichiennes créent à Baia Mare l'inspection minière (''Obermat''), et construisent un nouvel Hôtel des Monnaies.

[[FileFichier:Nagy Banya 1907 Roumanie.jpg|thumbvignette|uprightredresse|Nagy Bánya dans le Royaume de Hongrie en 1907.]]

En [[1920]], le [[traité de Trianon]] attribue Baia-Mare à la Roumanie. La ville devient alors pendant vingt ans un chef-lieu de [[județ de Maramureș|département]]. En [[1940]], par les « [[Arbitrages de Vienne]] », la ville repasse sous la souveraineté de la [[Histoire de la Hongrie pendant la Seconde Guerre mondiale|Hongrie]], soumise à la dictature de [[Miklós Horthy]]. Dans les [[années 19301940]], les Juifs de Baia Mare doivent subir l'antisémitisme dedes la« [[GardeParti dedes Croix ferfléchées|Croix Fléchées]]. En» et en [[19411944]], Baia Mare devient un centre de recrutementregroupement duforcé servicepour les Juifs en attendant [[Shoah en Hongrie|leur déportation]] vers [[Auschwitz]] : sur les ordres du travail[[Gouvernement réservéd'unité auxnationale Juifs(Hongrie)|gouvernement]] de [[Ferenc Szálasi]], le [[ghetto]] est établi le {{Date|3|mai|1944}} dans l'ancienne verrerie Koenig, où doivent s'entasser jusqu'à {{nombre|4000|personnes}} et un autre ghetto est installé dans une grange pour {{nombre|200|personnes}}, d'autres devant rester à la rue.

{{voir aussiloupe|Ghetto de Baia Mare}}

=== CompositionCommunautés ethniqueculturelles ===

Au début du {{s-|XX|e}}, la majorité de la population est hongroise. La proportion s'inverse au cours des deux décennies suivantes. Des Juifs [[ashkénaze]]s commencèrent à s'établir à Baia Mare vers 1850, principalement des artisans, des entrepreneurs et des agriculteurs et la première [[synagogue]] ouvrit en 1887. LaUne communautépartie juived'entre disparuteux étaient affiliés à la fameuse [[Dynastie hassidique de Satmar|école hassidique de Szatmár]] mais presque entièrementtous furent exterminés pendantdans la [[SecondeShoah Guerreen mondialeHongrie|Shoah]] et il ne restait que 950 Juifs à Baia Mare en [[1947]], qui émigrèrent pour la plupart au cours des décennies suivantes<ref>{{en}} Histoire des Juifs de Baia Mare sur [http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/judaica/ejud_0002_0003_0_01888.html ''www.jewishvirtuallibrary.org'']. Consulté le 16 février 2014.</ref>.

En 2012, Baia Mare est la capitale roumaine du meuble <ref>{{ro}} Catalin Vischi , « Primele trei firme din Romania din industria mobilei sunt din Maramures », sur [http://www.emaramures.ro/stiri/71754/CAPITALA-MOBILEI-Primele-trei-firme-din-Romania-din-industria-mobilei-sunt-din-Maramures ''emaramures.ro''], 4 septembre 2012.</ref> grâce notamment à l'usine Italsofa, une filiale du groupe italien Natuzzi S.p.A., dont le siège se trouve à [[Bari]]. En activité depuis 2002, cet établissement emploie environ {{nombre|1500|salariés}} et fabrique des canapés, fauteuils, canapés-lits extensibles, etc.

File:TurnulStefan2008.JPG|

File:Baia Mare SDC12099.JPG|

File:Rumunia, Baia Mare, centrum -Aw58-.jpg|

File:Podul viilorBaia Mare.jpeg|

File:Baiamare.jpg|

File:Traianbd.jpg|

Baia Mare est reliée par le [[Chemins de fer roumains|chemin de fer]] à [[Satu Mare]] et au réseau national, maiset égalementau-delà, à [[Debrecen]] et à [[Budapest]].

La compagnie roumaine [[Tarom]] assure des liaisons avec [[Bucarest]]. En [[2008]], l'aéroport a été déclaré aéroport international et a été aussi desservi par la compagnie [[Malév]] jusqu'en 2012.