« Louis Nicolas Davout » : différence entre les versions

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{{Infobox Personnalité militaire
| nom = Louis Nicolas Davout
| nom autre = Davout d’Auerstaedt c’est la meilleure famille du monde
| image = Louis nicolas davout.jpg
| taille image = 250
| légende = ''Le maréchal Louis Nicolas Davout, duc d'Auerstaedt et prince d'Eckmühl'', de [[Tito Marzocchi de Bellucci]] d'après [[Claude Gautherot]], 1852, [[château de Versailles]].
| surnom = « Le Maréchal de fer »<br/>« La Bête de Hambourg »
| date de naissance = 10 mai 1770
| lieu de naissance = [[Annoux]], [[Duché de Bourgogne|Bourgogne]] ([[Royaume de France|France]])
| date de décès = 1 juin 1823
| lieu de décès = [[Ancien 10e arrondissement de Paris]] ([[Seconde Restauration|France]])
| âge au décès =
| allégeance = {{France monarchie}}<br/>{{France (1791-1792)}}<br/>{{France (1792-1804)}}<br/>{{Empire français}}<br/>{{France (1815)}}<br/>{{France (1815-1830)}}
| grade = [[Général de division]]
| arme = [[Infanterie]]
| début de carrière = [[1788]]
| fin de carrière = [[1815]]
| conflit = [[Guerres de la Révolution]]<br/> [[Guerres napoléoniennes]]
| commandement = [[3e corps d'armée (France)|{{3e|corps}}]], [[1er corps d'armée (France)|{{1er|corps}}]] et [[13e corps d'armée (France)|{{13e|corps}}]]
| faits d'armes = [[Bataille de Pozzolo (1800)|Bataille de Pozzolo]] <br/>[[Bataille d'Aboukir (1799)|Bataille d'Aboukir]]<br/>[[Bataille d'Austerlitz]]<br/>[[Bataille d'Auerstaedt]]<br/>[[Bataille d'Eylau]]<br/>[[Bataille de Teugen-Hausen]]<br>[[Bataille d'Eckmühl]]<br/>[[Bataille de Wagram]]<br/>[[Bataille de la Moskova]]<br>[[Bataille de Viazma]]<br>[[Bataille de Krasnoï]]<br/>[[Siège de Hambourg]]<br/>[[Bataille de Rocquencourt]]
| distinctions = [[Maréchal d'Empire]]<br/>[[Grand aigle de la Légion d'honneur]]<br/> [[Duc d’Auerstaedt]] <br/> Prince d'Eckmühl<br />[[Chambre des pairs|Pair de France]]<br/> [[#Titres et distinctions|voir section « Titres et distinctions»]]
| hommages = [[Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile|Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile]] ({{13e|colonne}}, ''DAVOUST'').
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| famille =
| signature = Signatur Louis-Nicolas Davout.PNG
| emblème =
| liste =
}}
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{{Citation bloc|Quand un D'Avout sort du berceau, une épée sort de son fourreau.|[[Adage (expression)|Adage]] de la famille D'Avout<ref name="DanielReichel,p44">{{harvsp|Reichel|1975|p=44}}.</ref>.}}
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Louis Nicolas d’Avout, né le {{date-|10|mai|1770}} à [[Annoux]] en [[Duché de Bourgogne|Bourgogne]]<ref name="Gallica f467">{{article|auteur=A. d’Avout|titre=Maison d’Avout|sous-titre=sa généalogie avec pièces à l’appui|périodique=Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne|lieu=Auxerre|éditeur={{s.n.}} (impr. de La Constitution)|série=IV ({{Ordinal|V|de la série}})|volume=LV|année=1902|pages=427 – 428|url texte=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k298668q/f467.image|consulté le=8 décembre 2014}}.</ref>, est le fils de Jean François d’Avout et d’Adélaïde Minard de Velars<ref name="Reichel1975p45">{{harvsp|Reichel|1975|p=45}}.</ref>. Issu d’une famille de [[Noblesse française|noblesse d’épée]] destinant traditionnellement ses enfants au service du [[Roi de France|roi]]<ref name="Charrier2005p25">{{harvsp|Charrier|2005|p=25}}.</ref>, Louis Nicolas, qui s'affirmeimpose au cours de sa carrière comme un spécialiste du combat d’infanterie, naît paradoxalement dans une famille tournée vers la cavalerie. Son père, comme son grand-père avant lui, est officier au [[régiment Royal-Champagne cavalerie]].
 
En 1779, alors qu’il a neuf ans, son père meurt des suites d’un accident de chasse<ref name="Reichel1975p47">{{harvsp|Reichel|1975|p=47}}.</ref>. Davout est alors placé, en début d’année 1780, au collège bénédictin d'[[Auxerre]] jusqu’à ce que ses aptitudes lui permettent, à la fin de l’été 1785, de faire partie des quelques cadets gentilshommes désignés pour l'[[École militaire (France)|École militaire supérieure de Paris]]<ref name="Reichel1975p52">{{harvsp|Reichel|1975|p=52}}.</ref>. Il intègre l’école militaire le {{date-|27|septembre|1785}}<ref name="Pigeard">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Alain Pigeard]]|titre=Dictionnaire de la Grande Armée|éditeur=[[Éditions Tallandier|Tallandier]]|année=2002|passage=203|isbn=}}.</ref>, pour y rester trois ans<ref name="Reichel1975p87">{{harvsp|Reichel|1975|p=87}}.</ref>. Le jeune [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]], également pensionnaire de cet établissement, la quitte un mois plus tôt.
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[[Fichier:Davout en Egypte.png|vignette|gauche|upright=1.2|alt=Scène de combats représentant Davout, sur un cheval cabré blanc, menant l'assaut des fantassins français contre les soldats ottomans.|Gravure de [[François Louis Couché]] représentant Davout menant l'assaut d'une position mamelouk.]]
 
Davout, tombé malade, reste cantonné au Caire tandis que Desaix effectue plusieurs percées en [[Haute-Égypte]]<ref name="Reichel1975p280">{{harvsp|Reichel|1975|p=280}}.</ref>. Il s’acquitte néanmoins durant sa convalescence de la [[Remonte (équitation)|remonte]] complète de la cavalerie{{Note|group=Note|La flotte française ne transporte à son départ de Marseille que {{nombre|300}} chevaux pour {{nombre|2800}} cavaliers, un faible nombre de montures que l’épreuve de la traversée diminue encore{{sfn|Charrier|2005|p=63}}.}}. Grâce aux réquisitions drastiques qu'il opère dans la région, la cavalerie ainsi que l’artillerie deviennent opérationnelles en quelques mois. Disposant dès décembre de {{nombre|1000}} cavaliers montés<ref name="Reichel1975p281">{{harvsp|Reichel|1975|p=281}}.</ref>, il part rejoindre Desaix afin de [[Combat de Syène|poursuivre les troupes]] de [[Mourad Bey]] qui ne cessent d’échapper aux Français<ref name="Reichel1975p281"/>. Toutefois, le départ de Bonaparte pour la [[Syrie sous l'Empire ottoman|Syrie]] en {{date-|février 1799}} finit par créer en [[Basse-Égypte]] un vide aspirant toutes les rébellions<ref name="Charrier2005p78">{{harvsp|Charrier|2005|p=78}}.</ref>. Arabes et [[mamelouk]]s, traqués sans répitsrépit en Haute-Égypte par les troupes de Desaix, viennent chercher refuge plus bas dans la vallée. Davout est alors envoyé à la tête de sa colonne mobile pour réprimer durement tout acte de rébellion<ref name="Charrier2005p78" />. Il y maintient l’ordre jusqu’au {{date-|14 juin}}, date de retour au Caire de Bonaparte<ref name="Charrier2005p78" />.
 
Le {{date-|14 juillet 1799}}, {{nombre|16000}} [[Ottomans]] convoyés par une flotte britannique débarquent à [[Aboukir]], dans la baie d’[[Alexandrie]]. Davout, à peine rétabli d’un nouvel épisode dysentérique, est relégué sur l’aile gauche de l’armée en vue de prévenir un éventuel retour offensif des [[mamelouks]] dans le dos des Français<ref name="Reichel1975p291">{{harvsp|Reichel|1975|p=291}}.</ref>. La [[Bataille d'Aboukir (1799)|bataille]], menée par le général Bonaparte, donne lieu à une brillante victoire de l'armée d'Égypte. [[Joachim Murat|Murat]], à la tête de la cavalerie, s’attribue une grande part de la victoire et se voit promu le soir même au grade de général de division<ref name="Reichel1975p291"/>. Déçu de n’avoir pu se distinguer au cours de cette bataille, Davout sollicite la faveur de participer au blocus de la citadelle encore aux mains des Ottomans<ref name="Reichel1975p291"/>. C'est sous son commandement que le camp français parvient dans la nuit du 29 au {{date-|30 juillet}} à repousser une sortie des assiégés, à les suivre dans leur retraite et à enlever leurs dernières positions. Complètement isolée et torturée par la soif, la garnison se rend le {{date-|2 août}} à la discrétion des Français<ref name="Reichel1975p291"/>{{,}}<ref group="Note">Le lendemain de cette action qui faisait présager la chute imminente du fort, le général [[Jacques de Menou de Boussay|Menou]], alors chargé de la conduite des opérations, écrit à Bonaparte : {{citation|bonne nouvelle ! Le général Davout s’est conduit avec la plus grande distinction. À la tête de la {{22e}}, un bataillon de la {{25e}}, de la {{18e}} et de trois compagnies d’éclaireurs, il a repris le village entier jusqu’au fort, une pièce de 8 et deux de 16 qu’on vient d’enclouer. Ils ne s’attendaient pas à une attaque aussi vigoureuse !}}.</ref>.
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Combattant en large infériorité numérique, à un contre deux face aux principaux commandants de l'armée prussienne, Davout dirige toute la matinée la résistance des [[Carré d'infanterie|carrés]] de la division [[Charles Étienne Gudin|Gudin]] de part et d'autre de Hassenhausen. Il ne cède la responsabilité des combats sur son centre à Gudin qu'à partir de 12 heures pour prendre en charge le mouvement de la division [[Charles Antoine Morand|Morand]] sur sa gauche et entamer sa [[Contre-attaque (militaire)|contre-offensive]]<ref name="Naulet2019p158">{{harvsp|Naulet|2019|p=158}}.</ref>. L'armée prussienne, épuisée, mal coordonnée et déstabilisée par ses lourdes pertes, dont celle de son général en chef le [[Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel|duc de Brunswick]], est dès lors rejetée au-delà du Lißbach. La division Gudin, fortement diminuée par les combats de la matinée, reçoit vers 15 heures l'ordre de quitter ses positions et de marcher sur l'ennemi<ref name="Charrier2005p194">{{harvsp|Charrier|2005|p=194}}.</ref>, une audace psychologique qui précipite définitivement la retraite prussienne<ref name="Naulet2019p164">{{harvsp|Naulet|2019|p=164}}.</ref>.
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{{Citation bloc|Aucune des journées des guerres de la révolution n’offrit une lutte aussi disproportionnée avec un succès aussi éclatant.|Appréciations stratégiques de la bataille d'Auerstaedt par le général et théoricien militaire [[Antoine de Jomini]]<ref name=Jomini>{{Ouvrage|prénom1=Antoine|nom1=de Jomini|titre=Vie politique et militaire de Napoléon, racontée par lui-même, au tribunal de César, d'Alexandre et de Frédéric|éditeur=Anselin|année=1827|passage=296 (Tome II)|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=lmbOXlytDwMC&pg=PP1}}</ref>.}}
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L'armée prussienne forte de {{unité|54000|hommes}}, dont {{unité|14000|cavaliers}}, est défaite. {{unité|10000|prussiens}} sont mis hors de combat<ref name="Naulet2019p167">{{harvsp|Naulet|2019|p=167}}.</ref> contre {{unité|7000}} côté français<ref name="Naulet2019p166">{{harvsp|Naulet|2019|p=166}}.</ref>. Le {{3e}} corps fait {{unité|3000|prisonniers}} et prend {{unité|115}} pièces d'artillerie à l'ennemi<ref name="Naulet2019p167" />. La cavalerie prussienne, alors la plus réputée d'Europe, est anéantie<ref name="Naulet2019p158" />. De ses troupes, Davout écrit le soir du {{date-|14 octobre}} à [[Louis-Alexandre Berthier|Berthier]] : {{citation|tout le monde a fait son devoir. L'infanterie a fait ce qu'on devait attendre de la meilleure infanterie du monde}}<ref name="Charrier2005p183">{{harvsp|Charrier|2005|p=183}}.</ref>. Cette victoire face à l'élite de l'armée prussienne est d'autant plus brillante que [[Charles XIV Jean|Bernadotte]], laissé en réserve sur les hauteurs de [[Dornburg-Camburg|Dornbourg]], à quelques kilomètres, lui refuse au cours de cette journée le soutien de son propre corps d'armée<ref name="Charrier2005p202">{{harvsp|Charrier|2005|p=202-208}}.</ref>{{,}}<ref name="DanielReichel,p331">{{harvsp|Reichel|1975|p=331}}.</ref>{{,}}<ref name="Naulet2019p175">{{harvsp|Naulet|2019|p=175}}.</ref>. Ce grand fait d'armes aurait probablement dû rendre Davout plus célèbre, si Napoléon n'avait remporté le même jour la [[bataille d'Iéna]] face à des troupes pourtant moins nombreuses<ref name="Naulet2019p138 et 166">{{harvsp|Naulet|2019|p=138 et 166}}.</ref>. Le {{3e}} corps reçoit toutefois en récompense de cette victoire l'honneur d'entrer, le {{date-|25 octobre 1806}}, le premier dans [[Berlin]]<ref name="Naulet2019p165">{{harvsp|Naulet|2019|p=165}}.</ref>. Davout est quant à lui fait [[Noblesse d'Empire|duc]] d'Auerstaedt le {{date-|1 mars 1808}}<ref name="Jean Linden, Revue du Souvenir Napoléonien 1979">{{harvsp|Jean Linden|1979}}.</ref>.
 
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En {{date-|septembre 1811}}, Napoléon, confronté au réarmement de plus en plus ostensible de la Prusse, ordonne à Davout de prendre ses dispositions pour marcher sur Berlin et occuper les principaux ports et villes prussiennes. La simple concentration des troupes françaises dirigées par le vainqueur d'Auerstaedt suffit à mettre un terme aux velléités du roi de Prusse qui s'empresse de sceller une nouvelle alliance avec la France<ref name="Hulot2003p157">{{harvsp|Hulot|2003|p=157}}.</ref>.
 
Sous l'impulsion de Napoléon, Davout est également chargé de faire occuper en février 1812, la [[Poméranie suédoise]] qui viole le blocus continental imposé par l'empire français, provoquant une crise entre la France et la Suède alors dirigée par [[Charles XIV Jean|Bernadotte]], nouvellement élu prince héritier de Suède sous le nom de Charles Jean<ref name="Bazin2000p175-1802">{{harvsp|Bazin|2000|p=140-141}}.</ref>. La Russie qui semble disposée et capable de défier l'Empire français, masse ses troupes à sa frontière avec le duché de Varsovie et autorise, en violation des accords de Tilsit, l'accès des navires marchands anglais dans ses ports<ref name="Charrier2005p4232">{{harvsp|Charrier|2005|p=447}}.</ref>. Sur toutes les frontières, la tension monte et la guerre semble inévitable. Davout laisse à l'Empereur une armée de {{nombre|150000}} hommes, composée initialement au deux tiers de conscrits et qui sous sa férule parvient, en à peine 18 mois, à constituer un ensemble cohérent et solide<ref name="Hulot2003p156">{{harvsp|Hulot|2003|p=156}}.</ref>{{,}}{{Note|On ne se fait point d'idée de tout ce que l'on exigeait de nous. A peine avions-nous nos heures de repas libres. Des manœuvres, des exercices, l'examen des écoles régimentaires, des instructions particulières, des rapports sans fins ; tout cela ne finissait pas. La journée était prise de cinq heures du matin à six heures du soir. Jamais on a vu prendre autant de soins d'une troupe et l'obliger à une discipline si sévère<ref>{{ouvrageOuvrage|auteurauteur1=[[Antoine-Baudoin-Gisbert Van Dedem]]|titre=Mémoires du général de Dedem de Gelder, 1774-1825|sous-titre=Un général hollandais sous le Premier Empire|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=1900|passage=200|isbn=}}.</ref>.|group=Note}}.
 
=== La campagne de Russie ===
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Le prince d'Eckmühl, contraint de limiter ses ambitions à la suite de cet incident, parvient toutefois à barrer la route de [[Vitebsk]] à Bagration près de [[Bataille de Moguilev|Mohilev]], sur les bords du [[Dniepr]]. À la tête des divisions Compans et Dessaix<ref name="Charrier2005p471">{{harvsp|Charrier|2005|p=471}}.</ref>, il s'oppose durant toute la journée du {{date-|23|juillet|1812}} à la seconde armée de l'Ouest russe, composée de quatre divisions et d'un corps d'armée en réserve<ref name="Charrier2005p474">{{harvsp|Charrier|2005|p=474}}.</ref>. Reproduisant le schéma tactique d'Auerstaedt<ref name="Charrier2005p474" /> visant à choisir méticuleusement son terrain, à fortifier ses positions et à attendre l'ennemi, Davout repousse de 7 heures à 16 heures les assauts répétés du général [[Nikolaï Raïevski|Raïevski]]. Les Russes ne pouvant, en raison de la configuration du terrain, qu'engager des effectifs réduits sans possibilité de les appuyer par leur cavalerie ne peuvent percer et finissent, après 9 heures d'un sanglant combat, par se retirer<ref name="Charrier2005p473">{{harvsp|Charrier|2005|p=473}}.</ref>. La route de Vitebsk coupée, Bagration est contraint d'effectuer un détour par l'est pour retrouver [[Michel Barclay de Tolly|Barclay de Tolly]] à [[Smolensk]], laissant {{nombre|4000}} soldats russes blessés ou tués sur le champ de bataille contre {{nombre|1000}} pour les Français<ref name="Charrier2005p473" />.
 
Le {{date-|15 août}}, le maréchal retrouve l’Empereur devant [[Bataille de Smolensk (1812)|Smolensk]]. Napoléon espère que les Russes, désireux de défendre la ville, accepteront enfin de lui livrer bataille<ref name="Hulot2003p168">{{harvsp|Hulot|2003|p=168}}</ref>. Davout, placé au centre, dirige l'assaut principal à la tête des divisions Friant, Gudin et Morand, remises à disposition du {{1er}} corps. Les Russes opposent d'abord une forte résistance avant de reculer puis décrocher à la faveur de la nuit<ref name="Charrier2005p476">{{harvsp|Pierre Charrier|2005|p=476}}.</ref>. Installé dès le lendemain à Smolensk, Napoléon hésite à poursuivre la campagne. Autour de lui, les avis sont partagés. Le maréchal Davout qui, dans sa poursuite des forces de Bagration, n'a pas eu à souffrir des conséquences de la [[politique de la terre brûlée]], prend position pour marcher sur Moscou<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.478">{{harvsp|Chénier|1866|p=478}}.</ref>.
 
Le {{date-|18 août}}, reprenant la poursuite des forces russes, Ney se heurte à leur arrière-garde sur la colline de [[Bataille de Valoutina Gora|Valoutina]]. Le général Gudin, fidèle divisionnaire et ami personnel de Davout, envoyé par l'Empereur à la tête de sa division pour débloquer la situation, y trouve la mort. Très affecté par cette perte, le maréchal pleure en apprenant la nouvelle<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Louis-François Lejeune]]|titre=Mémoires du général Lejeune, En prison et en guerre|sous-titre=à travers l'Europe, 1809-1814|tome=II|lieu=Paris|éditeur=|année=1896|passage=197}}.</ref>. En relève de Ney, dont les troupes sont harassées, Davout est alors placé au service de l'[[Avant-garde (militaire)|avant-garde]] au côté de Murat. Connaissant les deux maréchaux et leurs caractères antagonistes, l'Empereur décide de n'en subordonner aucun à l'autre afin de ménager leur susceptibilité, ce qui vient compliquer d'autant le commandement de l'ensemble<ref name="Charrier2005p481">{{harvsp|Charrier|2005|p=481}}.</ref>. De réconciliations factices en menaces de duel, cette pénible cohabitation (dont aucun des deux protagonistes ne sort grandit), dure jusqu'à la [[bataille de la Moskova]]<ref name="Charrier2005p482">{{harvsp|Charrier|2005|p=482}}.</ref>.
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Davout entre dans Moscou avec les blessés le {{date-|15 septembre}} au soir. Le 16, la ville commence à brûler. La [[prise de Moscou]], ce qu'aucun peuple européen n'a réussi jusqu'alors, connaît un grand retentissement en Europe<ref name="Charrier2005p498">{{harvsp|Charrier|2005|p=498}}.</ref>. Napoléon, persuadé qu'avec la chute de son ancienne capitale et les pertes infligées à son armée, le [[tsar]] [[Alexandre Ier (empereur de Russie)|Alexandre]] serait dans l'obligation de demander la paix, voit ses espoirs s'écrouler. Après cinq semaines d'occupation et l'arrivée des premiers froids, la retraite est ordonnée<ref name="Hulot2003p176">{{harvsp|Hulot|2003|p=176}}.</ref>.
 
Le {{date-|18 octobre}}, au départ de Moscou, le {{1er}} corps ne compte plus que {{unité|25000|hommes}}, dont {{unité|1500|cavaliers}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Georges de Chambray]]|titre=Histoire de l'expédition de Russie|volume=2|lieu=Paris|éditeur=|année=1825|passage=22}}.</ref>. Le plan, suggéré par Davout et arrêté par l'Empereur, consiste à éviter les contrées ravagées à l'aller et à rentrer en Europe par une route plus méridionale, mais la pression exercée par les forces de [[Mikhaïl Koutouzov|Koutouzov]], notamment à [[Bataille de Maloyaroslavets|Maloyaroslavets]], pousse Napoléon à bouleverser ses plans et à réemprunter la route menant à Smolensk. Placé à l'arrière-garde, le {{1er}} corps est alors confronté aux destructions et maraudes opérées par les corps qui le précèdent et qui le laissent sans ressources{{Note|group=Note|La rareté des vivres est telle, que la cavalerie est incapable de jouer son rôle tant pour éclairer la marche que pour mener une charge<ref name="Charrier2005p503">{{harvsp|Charrier|2005|p=503}}.</ref>.}}. Les routes encombrées par les traînards et piétinées par la multitude se transforment en bourbiers et fournissent à l’ennemi de fréquentes occasions de les retarder. Napoléon, informé par le maréchal des conditions de sa retraite, n'y trouve que des motifs de reproche à lui adresser{{Note|group=Note|Le général [[Pierre de Pelleport|Pelleport]] déclare dans ses mémoires : {{citation|on se plaignait généralement du maréchal Davoust, trop méthodique pour une retraite irrégulière ; on le blâmait de s’arrêter trop souvent, de manœuvrer devant les Cosaques, et de ne pas faire la part du diable. Cependant il convient de faire remarquer, pour être juste envers le maréchal que des gués défoncés, des ponts rompus, et qu’une foule indisciplinable de traînards, à pied, à cheval et en voiture, retardaient sa marche et fournissaient à l'ennemi de fréquentes occasions de l’inquiéter, de le serrer de près et de le forcer à combattre<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Pierre de Pelleport]]|titre=Souvenirs militaires et intimes|tome=2|lieu=Paris|éditeur=[[Didier (maison d'édition)|Didier]]|année=1857|pages totales=277|passage=41|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k6568987k/f1}}}}.</ref>}}}} et envoie Ney, le remplacer<ref name="Charrier2005p520">{{harvsp|Charrier|2005|p=520}}.</ref>}}.
 
[[Fichier:Battle vyazma.jpg|vignette|gauche|upright=1.1|''La [[bataille de Viazma]] du {{date-|3 novembre 1812}}'' par [[Peter von Hess]] (1812).]]
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[[Fichier:Hamburg.Karte.1813 neddermeyer 300dpi.jpg|vignette|droite|upright=1.1|Carte du siège de Hambourg (1813 - 1814).]]
 
À la suite de la retraite de Russie, Davout, isolé en Allemagne et sans ordre de Paris, s’attelle à réorganiser l’armée et à assurer la défense de l’[[Oder]]<ref name="Charrier2005p554">{{harvsp|Charrier|2005|p=554}}.</ref> puis de l’[[Elbe (fleuve)|Elbe]]<ref name="Charrier2005p560">{{harvsp|Charrier|2005|p=560}}.</ref>. Ses mesures immédiates permettent de renforcer, face à l'avancée russe, les citadelles de [[Szczecin|Stettin]] et de [[Kostrzyn nad Odrą|Custrin]] qui ne capitulent respectivement que le {{date-|5 décembre 1813}} et le {{date-|20 mars 1814}}<ref name="Charrier2005p555">{{harvsp|Charrier|2005|p=555}}.</ref>. Sans commandement fixe, le maréchal organise du 13 au {{date-|19 mars 1813}}, la défense de [[Dresde]] au cours de laquelle il s'attire les foudres de la population allemande, alors en pleine fermentation nationaliste{{Note|group=Note|Le lieutenant-colonel [[Jean-Baptiste-Adolphe Charras|Charras]] déclare dans ses mémoires : « le dommage était donc bien peu considérable et très facile à réparer… Elle souleva cependant tous les esprits du Niémen au Rhin et excita une véritable fureur contre Davout. Le [[Frédéric-Auguste Ier de Saxe|roi de Saxe]] et sa cour, habituellement si circonspects, si timides, en jetèrent les hauts cris. Davout fut traité de vandale, de barbare et son nom fut voué à l’exécration du monde civilisé. »<ref>{{ouvrageOuvrage|auteurauteur1=[[Jean-Baptiste-Adolphe Charras]]|titre=Histoire de la guerre de 1813 en Allemagne|lieu=Leipzig|éditeur=V. Chauffour-Kestner ed.|année=1866|passage=425|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k292750}}.</ref>}}<ref name="Charrier2005p566">{{harvsp|Charrier|2005|p=566}}</ref>, en faisant partiellement sauter l'un des [[Pont Auguste|ponts historiques]] de la ville<ref name="Charrier2005p565">{{harvsp|Charrier|2005|p=565}}.</ref>.
 
Nommé en {{date-|avril 1813}} au commandement de l’aile gauche de l'armée, avec siège à Hambourg, Davout parvient à soumettre cette région récemment soulevée contre l'autorité française, avant la signature de l'[[armistice de Pleiswitz]]. SouhaitantL'Empereur souhaitant faire un exemple de cesdes départements hanséatiques, Napoléonen vue de ramener l’Allemagne du Nord dans le giron impérial, ordonne à Davout une répression extrêmement sévère<ref name="Hulot2003p188Lentz2022p189à204">{{harvsp|HulotLentz|20032022|p=188189 à 204}}.</ref>. queLe Davoutmaréchal parvient toutefois à tempérer les ordres reçues<ref name="Hulot2003p189Lentz2022p189à204">{{harvsp|HulotLentz|20032022|p=189 à 204}}.</ref> jusqu'àen obtenirse contentant de prélever d’importantes contributions contre la promulgationsignature d'une amnistie le 26 juillet<ref name="Hulot2003p190">{{harvsp|Hulot|20032022|p=190}}.</ref>.
 
Le {{date-|1er juillet}}, en remplacement du {{1er}} corps, lematérialisant [[13e corps d'armée (France)|{{13e}} corps]], fraîchement constituél’affectation de {{nombre|30000}}ses jeunestroupes recrues,à estun placéthéâtre sous sond’opérations commandementsecondaire<ref name="Charrier2005p604Lentz2022p189à2042">{{harvsp|CharrierLentz|20052022|p=604188}}.</ref>. Ilson comprendcorps d'armée, enconstitué plusde des{{nombre|30000}} unitésjeunes recrues françaises, et d'une division [[Danemark|danoise]] commandée par le [[Frédéric de Hesse-Cassel (1771-1845)|prince de Hesse]]<ref name="Charrier2005p604" >{{harvsp|Charrier|2005|p=604}}.</ref>, est renommé le [[13e corps d'armée (France)|{{13e}} corps]]. L'armistice n'étant pas reconduit et la Prusse s'étant rangée dans le camp ennemi, Napoléon décide de monterlancer une offensive visantcontre Berlin<ref name="Charrier2005p612">{{harvsp|Charrier|2005|p=612}}.</ref>. Dans cette optique, le {{13e}} corps se voit chargé de contenir l'[[Armée du Nord (Bernadotte)|armée du Nord]] [[Sixième Coalition|alliée]] commandée par Bernadotte dans le nord de l'Allemagne, puis d'appuyer le mouvement des forces françaises dans leur action contre la capitale prussienne. Le {{date-|17 août 1813}}, Davout lance les hostilités en [[Mecklembourg]], [[Combat de Lauenbourg|perce la ligne de défense]] ennemie à [[Combat de Lauenbourg|Lauenbourg]]<ref name="Hulot2003p191">{{harvsp|Hulot|2003|p=191}}.</ref> etpuis atteint [[Wismar]] puiset [[Schwerin]]<ref name="Hulot2003p191" /> ; mais l'entrée en guerre de l'Autriche contre la France contraint l'EmpereurNapoléon à bouleverser ses plans<ref name="Hulot2003p191" />. La campagne commencée victorieusement tourne court : l'éparpillement des différents chefs de corps français, imposé par la nouvelle situation, entraîne leurs défaites successives<ref name="Hulot2003p191"/>{{,}}<ref name="Bazin2000p175-180">{{harvsp|Bazin|2000|p=175-180}}.</ref>.
 
La campagne commencée victorieusement tourne court : l'éparpillement des différents chefs de corps français, imposé par la nouvelle situation, entraîne leurs défaites successives à [[Bataille de Gross Beeren|Gross Beeren]] puis [[Bataille de Dennewitz|Dennewitz]]<ref name="Bazin2000p175-180">{{harvsp|Bazin|2000|p=175-180}}.</ref>. Davout, invaincu mais isolé, ne reçoit dès lors plus aucune communication du Q.G. impérial<ref name="Hulot2003p192">{{harvsp|Hulot|2003|p=192}}.</ref>. Livré à lui-même, il se replie sur le secteur de Hambourg et fait fortifier la ville, ainsi que [[Arrondissement de Hambourg-Harbourg|Harbourg]], qui ne comportent pas de défense<ref name="Hulot2003p191" />. Il emmagasine neuf mois de vivres, chasse les bouches inutiles sur la ville neutre d'[[Arrondissement d'Altona|Altona]]<ref name="Charrier2005p643">{{harvsp|Charrier|2005|p=643}}.</ref> et fait raser les habitations construites sur les [[Glacis (fortification)|glacis]] afin de dégager les champs de tir et éviter les infiltrations ennemies<ref name="Charrier2005p642">{{harvsp|Charrier|2005|p=642}}.</ref>. Enfin, devant la passivité des notables et des commerçants à régler les contributions préalablement fixées, il fait saisir et mettre sous séquestre, conformément aux ordres de l'Empereur et aux lois de la guerre, la [[banque de Hambourg]] afin d'assurer les besoins de la défense et le maintien de l’ordre public<ref name="Charrier2005p636">{{harvsp|Charrier|2005|p=636}}.</ref>{{,}}{{Note|group=Note|Cette affaire, manipulée et amplifiée par la propagande d'alors, s'ancra durablement dans l'imaginaire allemand comme l'exemple même de l'arbitraire français. En 1890, soit 73 ans après les événements de Hambourg, le maréchal [[Helmuth Karl Bernhard von Moltke|Von Moltke]] la brandissait encore pour soulever l'indignation des [[Reichstag (Empire allemand)|parlementaires allemands]] et leur arracher le vote des crédits de l'armée{{sfn|Charrier|2005|p=634}}.}}.
 
Il tient ainsi la place tout l'hiver, repoussant héroïquement toutes les attaques d'un adversaire pourtant nettement supérieur en nombre et en moyens, et effectue même au printemps 1814 plusieurs sorties destinées à se donner de l'air et à procurer du fourrage aux chevaux<ref name="Charrier2005p652-653">{{harvsp|Charrier|2005|p=652-653}}.</ref>. En vain, les armées russe, prussienne et suédoise{{Note|group=Note|Bernadotte, devenu roi de Suède, évita tout au long de l'année 1813 de se mesurer à Davout par prudence tactique autant que par calcul politique. Qu'il ait fixé son quartier général à Goettingen, à 200 km au sud de Hambourg, trahit son souci de ne pas exposer sa renommée à un contact trop direct avec son redoutable adversaire{{sfn|Charrier|2005|p=633}}.}}, totalisant durant ce siège jusqu'à {{unité|120000|hommes}}<ref name="Hulot2003p192" />, cherchent-elles à s’emparer de la ville et à ébranler la fermeté du prince d’Eckmühl.
 
Le maréchal tient ainsi Hambourg jusqu'à l'[[Première abdication de Napoléon Ier|abdication de Napoléon]], en {{date-|avril 1814}}. N'ayant reçu aucune communication officielle et ne faisant pas confiance aux officiers russes qui lui livrent une guerre psychologique depuis des mois, il refuse même d'accorder le moindre crédit aux affirmations du général [[Levin August von Bennigsen|Bennigsen]] qui se déclare porteur d'instructions du nouveau gouvernement français<ref name="Hulot2003p200">{{harvsp|Hulot|2003|p=200}}.</ref> et fait tirer sur le drapeau [[Fleur de lys|fleurdelisé]] du [[Maison capétienne de Bourbon|roi de France]], maladroitement hissé pour tenter de le convaincre<ref name="Hulot2003p201">{{harvsp|Hulot|2003|p=201}}.</ref>. Il ne consent à remettre la ville que le {{date-|11 mai 1814}}, au général [[Étienne Maurice Gérard|Gérard]], chargé officiellement par [[Louis XVIII de France|Louis XVIII]] de le relever de son commandement et de l'évacuer de Hambourg<ref name="Hulot2003p203">{{harvsp|Hulot|2003|p=203}}.</ref>.
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[[File:Proclamation du ministere de la guerre 1815.jpg|vignette|Proclamation du maréchal Davout, ministre de la guerre, en date du {{date-|10|avril|1815}} rappelant les troupes congédiées sous la restauration à revenir sous les drapeaux.]]
 
InstalléLe maréchal, installé dès le lendemain à l'[[hôtel de Brienne]], le maréchal ne peut que constater l'étendueampleur des difficultés qui l'attendent<ref>Michel Roucaud, « Louis-Nicolas d’Avout, dit Davout, duc Auerstaedt, prince d’Eckmühl, ministre de la guerre, 1815 », dans Edouard Ebel (dir.), ''Les ministres de la guerre, 1792-1870, histoire et dictionnaire biographique'', PUR, Paris, 2018, pp-157-167.</ref> : alors que le temps pressemanque, les caisses de l’État sont vides et la capacité de production du pays est limitée<ref name="Cyr2011p26" />. Afin de pallier ces carences structurelles, Davout procède à l'ouverture de manufactures d'armes et d'ateliers de production dans toute la France<ref name="Cyr2011p27-28">{{harvsp|Cyr|2011|p=27-28}}.</ref>, fait réparer les fusils endommagés<ref name="Cyr2011p27">{{harvsp|Cyr|2011|p=27}}.</ref> et réquisitionne les montures des [[Histoire de la Gendarmerie nationale française|gendarmes]], des particuliers et des relais de poste<ref name="Cyr2011p38">{{harvsp|Cyr|2011|p=38}}.</ref>. En moins de trois mois, il parvient à reconstituer un parc de {{unité|41000|montures}} destinées à la cavalerie<ref name="Cyr2011p42">{{harvsp|Cyr|2011|p=42}}.</ref> et de 17000 pour l'artillerie<ref name="Hulot2003p215">{{harvsp|Hulot|2003|p=215}}.</ref>, fait fabriquer {{unité|74000|fusils}}<ref name="Cyr2011p27" /> ainsi que 12 millions de cartouches<ref name="Cyr2011p31">{{harvsp|Cyr|2011|p=31}}.</ref> et plus de {{unité|100000|uniformes et paires de chaussures}}<ref name="Cyr2011p32">{{harvsp|Cyr|2011|p=32}}.</ref>. Toutefois, si Davout réussit à rééquiper l’armée en un temps record, la France n’a plus aucune ressource disponible<ref name="Cyr2011p42" />. Pour Napoléon, qui compte s’approvisionner sur les magasins de l’ennemi, la campagne de 1815 se doit d'être victorieuse.
 
Travaillant au rétablissement de la légitimité impériale, Davout doit également faire face au cours de son mandat, aux insurrections qui éclatent en [[Guerre de Vendée et Chouannerie de 1815|Vendée]] ainsi que dans la vallée du Rhône où les unités des [[10e régiment d'infanterie (France)|{{10e}}]] et [[85e régiment d'infanterie|{{85e}} de ligne]] entrent en rébellion<ref name="Charrier2005p694">{{harvsp|Charrier|2005|p=694}}.</ref>. Le pays étant agité, le maréchal ne peut recourir à la [[conscription]] et se limite à rappeler les [[Marie-Louise (armée)|classes de 1814]] pour reconstituer l'[[Armée française pendant les Cent-Jours|armée]]<ref name="Cyr2010p92">{{harvsp|Cyr|2010|p=92}}.</ref>. Afin de renforcer la défense du territoire national et de maximiser le nombre de troupes mobilisables, le nouveau ministre lève par décret {{unité|130000|volontaires}} parmi les gardes nationales<ref name="Cyr2010p93">{{harvsp|Cyr|2010|p=93}}.</ref>, remet en état les fortifications et affecte à leur défense les [[Invalide de guerre|invalides]] ou militaires en retraite<ref name="Charrier2005p690">{{harvsp|Charrier|2005|p=690}}.</ref>. Il mobilise également dans les zones frontalières les gardes forestiers et les douaniers, dont il a déjà pu apprécier les qualités de combattants à Hambourg, et procède au remplacement aux frontières et dans les grandes places des généraux qu'il juge trop attachés au roi<ref name="Charrier2005p691">{{harvsp|Charrier|2005|p=691}}.</ref>.
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=== L'après Waterloo ===
 
{{Citation bloc|L'Empereur a abdiqué après avoir mis à la France dans la position la plus critique. Le souvenir qu'il nous a laissé nous impose l'obligation de rien dire contre lui et de laisser à la postérité le soin de le juger.|Lettre de Davout adressée à Vandamme, le {{date-|29|juin|1815}}<ref name="Charrier2005p736">{{harvsp|Charrier|2005|p=736}}.</ref>.}}{{saut|20px}}Le {{date-|21|juin|1815}}, le prince d'Eckmühl supervise les travaux de fortification de Paris avec le général [[François Nicolas Benoît Haxo|Haxo]] lorsqu'il apprend le retour de Napoléon à Paris et l'anéantissement de l'armée à [[Bataille de Waterloo|Waterloo]]<ref name="Hulot2003p220">{{harvsp|Hulot|2003|p=220}}.</ref>. À la lumière des rapports qu’il a sous les yeux, l’homme qui a réorganisé l’armée française comprend que la France n’a plus les moyens de poursuivre la guerre{{Note|group=Note|Après avoir multiplié au cours des Cent-Jours les reconnaissances de dettes, les émissions de bons du Trésor et reconnu les arriérés de 1814, la dette du pays passe alors de 123 millions de francs à 695 millions de francs<ref>{{ouvrageOuvrage|auteurauteur1=[[Pierre Branda]]|titre=Le prix de la gloire|sous-titre=Napoléon et l'argent|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|collection=Divers Histoire|année=2007|passage=496|isbn=}}.</ref>.}} et n'est pas en mesure de renvoyer ce qui reste de l’armée au combat<ref name="Cyr2011p43">{{harvsp|Cyr|2011|p=43}}.</ref>. De leur côté, n’ignorant rien de la situation militaire, financière et logistique, les députés de la [[Chambre des représentants (France)|Chambre]], réunis à la nouvelle de la défaite de Waterloo et encouragés en sous-main par [[Joseph Fouché|Fouché]], poussent Napoléon vers une [[Seconde abdication de Napoléon Ier|seconde abdication]]<ref name="Cyr2011p43" />.
 
L'Empereur, encouragé par [[Lazare Carnot|Carnot]] et son frère [[Lucien Bonaparte|Lucien]], souhaite encore croire au soir du {{date-|21|juin}} en la possibilité d'un coup de force contre la Chambre. Le maréchal, habituellement partisan des mesures énergiques, déclare, résigné, lors du [[Conseil des ministres (France)|Conseil des ministres]] : {{citation|le moment d'agir est passé, la résolution des représentants est inconstitutionnelle, mais c'est un fait consommé. Il ne faut pas se flatter dans la circonstance présente de refaire un [[Coup d'État du 18 Brumaire|18 brumaire]]. Pour moi, je me refuserai d'en être l'instrument}}<ref name="Charrier2005p730">{{harvsp|Charrier|2005|p=730}}.</ref>. Napoléon est contraint d'abdiquer le lendemain pour la seconde fois. Dans la foulée, la Chambre des représentants élit une commission exécutive de cinq membres, présidée par Fouché, pour remplacer le [[pouvoir exécutif]]<ref name="Charrier2005p735">{{harvsp|Charrier|2005|p=735}}.</ref>. Cette dernière confie le {{date-|23|juin}} le commandement de l'armée en déroute à Davout qui l'accepte, actant ainsi son divorce avec le régime impérial<ref name="Charrier2005p735" />.
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Le nouveau gouvernement, considérant que la présence de l'Empereur à Paris constitue un ferment d'excitation populaire, réclame son éloignement de la capitale<ref name="Charrier2005p736"/>. Davout est alors chargé de lui faire cette commission. L'entretien entre les deux hommes est glacial<ref name="Hulot2003p225">{{harvsp|Hulot|2003|p=225}}.</ref>. Ils se quittent, sans même un serrement de main{{Note|group=Note|Davout écrit plus tard dans sa correspondance : « l'entretien avait été froid, la séparation le fut plus encore »<ref name="Charrier2005p737">{{harvsp|Charrier|2005|p=737}}</ref>.}}.
 
Le maréchal, qui ne croit plus en l'utilité de la lutte, est paradoxalement chargé d'organiser la défense de Paris à la tête de {{unité|70000|hommes}}<ref name="Charrier2005p766">{{harvsp|Charrier|2005|p=766}}.</ref>. [[Gebhard Leberecht von Blücher|Blücher]], qui s'imagine enlever la ville avec la même facilité qu'en 1814, rejette toute demande d'armistice de la part des Français et engage au matin du {{date-|30|juin}} ses troupes dans les [[La Plaine Saint-Denis|plaines des vertus]]<ref name="Charrier2005p763">{{harvsp|Charrier|2005|p=763}}.</ref>. Après une journée de combats, les forces commandées par Davout les repoussent en avant du canal de Saint-Denis<ref name="Charrier2005p763" />. L'armée prussienne, trop confiante en sa propre puissance, décide alors de contourner les défenses françaises par l'Ouest en prenant le risque de tendre ses lignes de communication et d'exposer son flanc gauche à une attaque française<ref>{{ouvrageOuvrage|auteurauteur1=[[Emmanuel de Waresquiel]]|titre=Fouché|sous-titre=Les silences de la pieuvre|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Tallandier|Tallandier]]|collection=Texto|année=2014|passage=652|isbn=}}.</ref>{{,}}<ref name="Hulot2003p225" />. Face à cette témérité, ressentieperçue comme un affront<ref name="Charrier2005p765">{{harvsp|Charrier|2005|p=765}}.</ref>, Davout, par ailleurs conscient de ne pouvoir organiser une vaste offensive sans compromettre les négociations de paix en cours, décide de lancer contre l'avant-garde prussienne la cavalerie du général [[Rémy Joseph Isidore Exelmans|Exelmans]] ;qui celle-cila met les Prussiens en déroute devant [[Bataille de Rocquencourt|Rocquencourt]] et fait prisonnière la moitié de la brigade adverse<ref name="Hulot2003p229Lentz2022p189">{{harvsp|HulotLentz|20032022|p=229189}}.</ref>{{,}}<ref name="Charrier2005p771">{{harvsp|Charrier|2005|p=771}}.</ref>. À l'annonce de cette nouvelle, l'armée, animée d'un esprit de revanche et galvanisée par ce succès, accuse Davout de sacrifier l'honneur de l'armée en renonçant à livrer bataille sous les murs de Paris<ref name="Charrier2005p779/785">{{harvsp|Charrier|2005|p=779, 781, 785}}.</ref> :.
 
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{{citation bloc|Je trouvais le maréchal Davoust, à pied, les bras croisés, contemplant cette belle armée qui criait : en avant ! Lui, silencieux, ne disait mot ; il se promenait le long des fortifications, sourd aux supplications de l'armée qui voulait marcher sur l'ennemi [...] Ce n’était plus le grand guerrier que j'avais vu naguère sur le champ de bataille, si brillant. Tous les officiers le fuyaient. S'il avait voulu, sous les murs de Paris, lui qui était le maître des destinées de la France, il n'avait qu'à tirer son épée.|Description de Davout par le capitaine [[Jean-Roch Coignet|Coignet]], juillet 1815<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean-Roch Coignet]]|titre=Les cahiers du capitaine Coignet (1799 - 1815)|lieu=Paris|éditeur=[[Hachette Livre|Hachette]]|année=1883|passage=414 - 415|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k107258g}}.</ref>.}}
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Le {{date-|3|juillet}}, une convention mettant fin aux hostilités est signée à [[Saint-Cloud]]<ref name="Hulot2003p230">{{harvsp|Hulot|2003|p=230}}</ref>. Davout démissionne de son poste de ministre et prend la tête de l'armée qui doit être évacué derrière la [[Loire]]<ref name="Hulot2003p230" />. Lorsque les Autrichiens franchissent le fleuve, il lui suffit de les menacer d’une bataille pour que ces derniers rebroussent chemin<ref name="Hulot2003p235">{{harvsp|Hulot|2003|p=235}}</ref>. Souhaitant préserver l'armée de toutes représailles, il fait sa soumission au gouvernement royal le {{date-|14|juillet}} et remet le commandement de l’armée au maréchal [[Étienne Jacques Joseph Macdonald|Macdonald]], chargé de la licencier. Lorsqu'il prend connaissance de l’[[ordonnance du 24 juillet 1815]], qui proscrit un certain nombre de généraux ayant servi sous Napoléon, il écrit au nouveau ministre de la Guerre, le maréchal [[Laurent de Gouvion-Saint-Cyr|Gouvion-Saint-Cyr]], pour lui demander de substituer son nom à celui de ces généraux, attendu que ces derniers n’ont fait qu’obéir à ses ordres<ref name="Charrier2005p789">{{harvsp|Charrier|2005|p=789}}.</ref>. Profondément abattu, le maréchal prend conscience que les sacrifices et renoncements personnels auquel il a consenti au cours des précédentes semaines l'ont été en vain. Il prend alors l'initiative d'aider, avec la complicité de Macdonald, les différents généraux proscrits à s'enfuir<ref name="Charrier2005p789" />{{,}}<ref name="Hulot2003p238">{{harvsp|Hulot|2003|p=238}}</ref> avant de mettre définitivement un terme à sa carrière militaire, le {{date-|1|août|1815}}, à l'âge de 45 ans<ref name="Charrier2005p789" />.
 
== Fin de carrière ==
 
Le maréchal, retiré de la vie publique, ne sort de sa retraite qu'en décembre 1815 pour assister au procès du maréchal Ney<ref name="Charrier2005p792">{{harvsp|Charrier|2005|p=792}}.</ref>. Face à une [[Chambre des pairs]] hostile, il n'hésite pas à déclarer que si la sûreté des militaires présents à Paris n’avait pas été garantie par les Alliés, il n’aurait pas signé la convention de Saint-Cloud et aurait livré bataille<ref name="Charrier2005p792" />. Conséquence de son soutien au prince de la Moskova, le prince d'Eckmühl est assigné à résidence le {{date-|27|décembre}} dans lela commune de [[Louviers]], dans l'[[Eure (département)|Eure]]<ref>{{Base Mérimée|IA00019096|Hôtel de Graveron, dit hôtel de la sous-préfecture.}}</ref> et se voit privé de tous ses traitements<ref name="Hulot2003p242">{{harvsp|Hulot|2003|p=242}}.</ref>. Ne bénéficiant par ailleurs plus des revenus issus de ses dotations à l'étranger, il connaît, avec sa femme et ses enfants, une gêne financière importante qui le contraint à mettre en location son hôtel parisien et à vendre une partie de ses biens<ref name="Hulot2003p243">{{harvsp|Hulot|2003|p=243}}.</ref>. Le désœuvrement, les préoccupations et l'humidité froide de cette région marécageuse ont des répercussions sur sa santé, qui décline progressivement<ref name="Charrier2005p794">{{harvsp|Charrier|2005|p=794}}.</ref>.
 
[[Fichier:Tombedavout.JPG|vignette|Tombe du maréchal Davout au [[cimetière du Père-Lachaise]] à Paris ({{28e}} division).|alt=]]
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Ses obsèques sont célébrées le 4 juin en présence de quelques maréchaux et d'un grand nombre de généraux, d'officiers et de membres des deux Chambres, mais sans aucune représentation de la famille royale<ref name="Hulot2003p249" />. Malgré une interdiction ministérielle, un grand nombre d'anciens soldats du {{3e}} corps, pensionnaires de l’[[hôtel des Invalides]], bravent l'interdiction et les mesures prises par le [[Gouverneur militaire de Paris|gouverneur de Paris]] afin de pouvoir assister à la cérémonie et lui rendre ainsi un dernier hommage<ref name="Charrier2005p803">{{harvsp|Charrier|2005|p=803}}.</ref>. La maréchale est contrainte d'intervenir personnellement auprès du roi pour que les menaces de renvois ne soient pas mises à exécution<ref name="Hulot2003p249" />.
 
Le maréchal [[Jean-Baptiste Jourdan|Jourdan]] prononce, à l’église Sainte Valère, l'éloge funèbre au nom de l'armée<ref>{{ouvrageOuvrage|auteurauteur1=[[Jean-Baptiste Jourdan]]|titre=Éloge funèbre de M. le maréchal prince d'Eckmühl [Davout] prononcé sur sa tombe|lieu=Paris|éditeur=Veuve Agasse|année=1823|pages totales=10|lire en ligne=http://www.biusante.parisdescartes.fr/histmed/medica/cote?90945x07x21}}.</ref>. Un an plus tard, le {{date-|8|juin|1824}}, le maréchal [[Louis-Gabriel Suchet|Suchet]] en fait de même à la Chambre des pairs<ref>{{ouvrageOuvrage|auteurauteur1=[[Louis-Gabriel Suchet]]|titre=Éloge funèbre du maréchal prince d'Eckmühl, prononcé par M. le maréchal duc d'Albuféra, Chambre des Pairs de France. Session de 1824. Séance du 8 juin 1824.|lieu=Paris|éditeur=J. Didot l'aîné|année=1824|pages totales=22}}.</ref>. Le maréchal Davout est inhumé au [[cimetière du Père-Lachaise]] dans le carré des maréchaux, non loin de [[André Masséna|Masséna]] et auprès de sa fille Joséphine, dans une tombe se voulant simple<ref name="Hulot2003p249" />.
 
== Considérations ==
{{Section à sourcer|date=décembre 2023}}
Très probablement le meilleur maréchal de [[Napoléon Ier|Napoléon]] sur le plan [[Tactique militaire|tactique]], il est demeuré invaincu sur le champ de bataille tout au long des [[guerres napoléoniennes]]. Son plus grand chef d'oeuvre fut la [[Bataille d'Auerstaedt|bataille d'Auerstedt]] en 1806. Il s'y impose à près de un contre trois. Il se distingue également à [[Bataille d'Eckmühl|Eckmühl]]. Napoléon dit alors de lui :<blockquote>« Regardez ce Davout comme il manœuvre. Il va encore me gagner cette bataille-là ! »</blockquote>Fin stratège, Davout était capable d'assumer un commandement indépendant comme ce fut le cas à Auerstedt ou à [[Siège de Hambourg|Hambourg]]. Administrateur capable, il montra de solides capacités d'organisateur en tant que ministre de la guerre.
 
De plus, Davout imposait une discipline de fer sur ses soldats ce qui lui valut le surnom de "Maréchal de fer". Pendant la retraite de Russie, ces hommes font partie des seuls à garder un semblant de cohésion. Mais ce n'est pas tout. On a souvent attribué la [[Bataille d'Austerlitz|victoire d'Austerlitz]] à Napoléon (et Soult). En réalité, cette victoire n'aurait pas été possible sans Davout. Selon le plan de Napoléon, le [[3e corps de la Grande Armée|3e corps]] de Davout devait constituer l'aile droite de la Grande Armée. Problème : son corps était très loin du reste de l'armée. Pour la rejoindre, Davout et ses hommes ont dû effectuer une [[marche forcée]] de près de 150 km en 48 heures. Arrivant à temps sur le champ de bataille d'Austerlitz, ses 10 000 hommes, probablement épuisés, sont attaqués par les 40 000 hommes de [[Mikhaïl Koutouzov|Koutouzov]]. Malgré une infériorité numérique flagrante, Davout résiste et cela permet au plan de Napoléon de marcher.
 
== Titres et distinctions ==
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* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pierre Charrier|titre=Le Maréchal Davout|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Nouveau Monde|Nouveau Monde]] - [[Fondation Napoléon]]|année=2005|pages totales=806|isbn=2-84736-111-1|plume=oui}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Daniel Reichel|titre=Davout et l'art de la guerre|sous-titre=recherches sur la formation, l'action pendant la Révolution et les commandements du maréchal Davout, duc d'Auerstaedt, prince d'Eckmühl, 1770-1823|lieu=Neuchâtel|éditeur=[[Delachaux et Niestlé]]|année=1975|pages totales=438|isbn=2-603-00037-3|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=Enen|auteur1=John G. Gallaher|titre=The Iron Marshal|sous-titre=A Biography of Louis N. Davout|lieu=Neuchâtel|éditeur=Frontline Books|année=1976 (Revised Edition 2021)|pages totales=420|isbn=2-603-00037-3}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Louis Joseph Gabriel de|nom1=Chénier|titre=Histoire de la vie militaire, politique et administrative du maréchal Davout|lieu=Paris|éditeur=Éditions Cosse-Marchal|année=1866|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Vs-cYWeJSZoC&pg=PA81|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Frédéric Hulot]]|titre=Le Maréchal Davout|lieu=Paris|éditeur=[[Pygmalion (maison d'édition)|Pygmalion]]|année=2003|pages totales=265|isbn=1526738325|bnf=38978431s|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean Linden|titre=Revue du Souvenir napoléonien|sous-titre=Davout, homme de devoir. 1. Le soldat.|lieu=Paris|éditeur=[[Souvenir napoléonien]]|année=1979|numéro d'édition=303|pages totales=20|isbn=|lire en ligne=https://www.napoleon.org/histoire-des-2-empires/articles/davout-homme-de-devoir-1-le-soldat/|plume=oui}}.
* Michel Roucaud, « Louis-Nicolas d’Avout, dit Davout, duc Auerstaedt, prince d’Eckmühl, ministre de la guerre, 1815 », dans Edouard Ebel (dir.), ''Les ministres de la guerre, 1792-1870, histoire et dictionnaire biographique'', PUR, Paris, 2018, pp-157-167.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Frédéric|nom1=Naulet|titre=Iéna et Auerstedt|sous-titre=La Prusse humiliée (14 octobre 1806)|lieu=Paris|éditeur=[[Economica]]|collection=Campagnes & stratégies|année=2019|pages totales=245|isbn=978-2-7178-7065-7|plume=oui}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Adélaïde-Louise d'Eckmühl de Blocqueville]]|titre=Le maréchal Davout prince d’Eckmühl|sous-titre=raconté par les siens et par lui-même|lieu=Paris|éditeur=Didier et {{Cie}}|année=1879-1880|pages totales=XVIII-394, II-474, 561 et 564|format livre=4 vol. ; in-8°|isbn=|consulté le=7 décembre 2014|id=Blocqueville|plume=oui}}
{{Commentaire biblio|[https://archive.org/stream/lemarchaldavout00eckmgoog#page/n16/mode/2up Vol. 1 : ''Années de jeunesse''], [https://archive.org/stream/lemarchaldavout03blocgoog#page/n11/mode/2up Vol. 2 : ''Années de commandement''], [https://archive.org/stream/lemarchaldavout02blocgoog#page/n13/mode/2up Vol. 3 : ''La Russie et Hambourg''] et [https://archive.org/stream/lemarchaldavout04blocgoog#page/n13/mode/2up Vol. 4 : ''Un dernier commandement. L’exil et la mort''].}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean-Baptiste Vachée|auteur2=Henri Bonnal|titre=Étude du caractère militaire du maréchal Davout|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Berger-Levrault]]|année=1907|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Béatrice Capelle|auteur2=Jean-Claude Demory|titre=Maréchaux d'Empire|lieu=Paris|éditeur=E/P/A|année=2008|pages totales=287|isbn=978-2-85120-698-5|titre chapitre=Davout, le meilleur tacticien}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Thierry Lentz]] (dir)|auteur2=[[Jean Lopez]]|titre=Les Mythes de la Grande Armée|sous-titre=Davout, le meilleur des maréchaux ?|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|année=2022|pages totales=448|isbn=|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Edouard Ebel (dir)|titre=Les ministres de la guerre, 1792-1870, histoire et dictionnaire biographique|sous-titre=Louis-Nicolas d’Avout, dit Davout, duc Auerstaedt, prince d’Eckmühl, ministre de la guerre, 1815|lieu=Rennes|éditeur=[[Presses universitaires de Rennes|PUR]]|année=2018|pages totales=516|passage=p-157-167|isbn=}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[André Borel d'Hauterive]]|titre=Annuaire de la pairie et de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe et de la diplomatie|volume=3|éditeur=Bureau de la Publ.|année=1845|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=XZhAAAAAcAAJ&pg=PA95}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=[[Almanach impérial|Almanach impérial pour l'année 1810]]|éditeur=Testu|année=|isbn=|lire en ligne=http://www.napoleon-series.org/research/almanac/chapter5/c_chapter5d.html#duche}}.
* [[Jacques-Alphonse Mahul]], ''Annuaire nécrologique, ou Supplément annuel et continuation de toutes les biographies ou dictionnaires historiques'', {{4e|année}}, 1823, Paris : Ponthieu, 1824, {{p.|91 – 101}} [https://archive.org/stream/annuairencrologi1823mahu#page/90/mode/2up].
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Christian Bazin|titre=Bernadotte, un cadet de Gascogne sur le trône de Suède|lieu=Paris|éditeur=France Empire|dateannée=2000|idpages totales=Bazin2000280|isbn=2704809011 |lire en ligneid=Bazin2000}}
* {{Bouillet note}}.
* {{DicoParlement}}.