« Basilique Saint-Denis » : différence entre les versions

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De fait, le lieu a à cette époque un grand prestige comme en témoigne la découverte en [[1959]] du sarcophage de la reine [[Arégonde]], épouse de [[Clotaire Ier|Clotaire {{Ier}}]] et bru de [[Clovis]], morte entre [[573]] et [[579]], première personne royale qui y est enterrée<ref>[http://www.saint-denis.culture.fr/fr/2_2_aregonde.htm Ville de Saint-Denis : Arégonde].</ref>. La pratique de l'inhumation ''ad sanctos'' (« près des Saints ») inaugurée par Clovis a donc été rapidement imitée par l'aristocratie. Le développement d'une vaste nécropole ''ad sanctos'' sur au moins {{Unité|8000|m|2}} au nord du sanctuaire est la conséquence la plus directe de la promotion du culte de Denis<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Philippe Contamine]], Olivier Guyotjeannin, Régine Le Jan|titre=Le Moyen Âge|éditeur=Seuil|année=2006|passage=345|isbn=}}.</ref>.
[[Image:Dagobert visitant le chantier de la construction de Saint-Denis.jpg|left|200px|vignette|''Dagobert visitant le chantier de la construction de Saint-Denis''. L'enluminure de [[Robinet Testard]] dans les ''[[Grandes Chroniques de France]]'' au {{s-|XV}}, représente de manière anachronique une cathédrale gothique<ref>{{ouvrage|auteur=[[Jacques Le Goff]], [[Catherine Arminjon]], Denis Lavalle|titre=20 siècles en cathédrales|éditeur=[[Monum]]|date=2001|passage=223}}</ref>.]]
Les ''[[Gesta Dagoberti]]'', rédigés autour de [[835]] probablement par le jeune [[Hincmar de Reims|Hincmar]], alors moine et élève d'[[Hilduin de Saint-Denis|Hilduin]], racontent la découverte miraculeuse du tombeau des trois martyrs ([[Denis de Paris|saint Denis]] et ses deux compagnons, le prêtre [[Rustique de Paris|Rustique]] et le diacre [[Éleuthère (martyr)|Éleuthère]]) par [[Dagobert Ier|Dagobert {{Ier}}]] et embellissent la tradition selon laquelle le [[Liste des monarques de France|Roiroi des Francs]] aurait fait transférer leurs reliques vers la basilique actuelle<ref>[http://www.saint-denis.culture.fr/fr/1_2a1_ville.htm Crypte archéologique de la basilique avec la fosse considérée comme l'emplacement de la tombe de Denis].</ref> et aurait fondé un monastère [[Ordre de Saint-Benoît|bénédictin]]. Il y aurait fait placer vers l'an [[630]] les corps des trois martyrs mais il est plus vraisemblable que leurs corps aient été déplacés sous les règnes précédents, voire qu'ils aient toujours été à cet emplacement<ref name="Brown52">{{Ouvrage|auteur1=[[Elizabeth A. R. Brown]]|titre=Saint-Denis|sous-titre=la basilique|éditeur=Zodiaque|année=2001|passage=52|isbn=}}.</ref>.
 
Selon [[Dom Doublet]], auteur de l'''Histoire de l'abbaye de Saint-Denys en France''<ref>Dom Doublet, ''Histoire de l'abbaye de Saint-Denys en France'', Paris, 1625, {{p.|164-165}}.</ref>, la construction de la nouvelle chapelle aurait débuté en [[632]] et la [[Dédicace (cérémonie)|dédicace]] le {{Date|24|février|636}}. Dagobert est le premier [[Roi de France|roi des Francs]] à être inhumé en l'église de Saint-Denis. Sous les Mérovingiens et les Carolingiens, cette nécropole royale partage ce privilège avec d'autres églises. C'est probablement à partir du {{s-|VII|e}}, sous l'impulsion des rois mérovingiens, que la communauté desservant la basilique adopte le mode de vie monastique, celle-ci comptant tout au long du [[Moyen Âge]], environ cent cinquante religieux. Vers [[650]], est construit le monastère et au nord de la chapelle une série de sanctuaires secondaires dédiés à [[Barthélemy (apôtre)|saint Barthélemy]], [[Paul de Tarse|saint Paul]] et [[Pierre (apôtre)|saint Pierre]]<ref name="Brown52"/>.
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L’idée du nouvel architecte est de raccorder les constructions conservées de l’église de Suger, [[abside]] et [[narthex]], avec le plan plus large du nouvel édifice. La jonction du transept et de la nouvelle [[nef]] à l’ancien [[Chevet (architecture)|chevet]] aboutit d’ailleurs à une astuce de l’architecte : les arcs des arcades s’élèvent au fur et à mesure que l’on se dirige vers l’ouest. En outre, la base du [[triforium]] monte aussi dans chaque travée en direction des piliers de la [[Croisée du transept|croisée]]. Les dimensions changent donc graduellement depuis les volumes intimes du chœur de Suger, jusqu’au projet monumental et définitif du transept et de la nef. Ce changement est accompli avec une grande subtilité pour que la transition ne puisse pas se voir.
 
Après l’achèvement du grand transept et de la nef dans les années 1260 par [[Mathieu de Vendôme]], le nouveau programme des monuments funéraires royaux vise à faire apparaître la continuité des trois races royales franques. En [[1267]], Louis IX inaugure le nouvel ensemble sépulcral. La disposition a été conçue pour illustrer visuellement l’explication des liens entre les trois dynasties royales décrite par un érudit [[Ordre des Prêcheurs|dominicain]], proche de la famille royale, [[Vincent de Beauvais]]<ref group="Note">[[Vincent de Beauvais]] développa ses idées dans son grand ouvrage historique, le ''Speculum historiale'', achevé en [[1254]], et il les reprit dans le ''De morali principis institutione'', écrit entre [[1259]] et [[1261]] pour Louis IX et son gendre [[Thibaut V de Champagne]].</ref>. Vincent affirme le « retour du [[Royaumes francs|royaume des Francs]] à la race de l’empereur Charlemagne » en la personne de [[Louis VIII le Lion|Louis VIII]], père de [[Louis IX]], dont le sang carolingien lui avait été transmis par sa mère [[Isabelle de Hainaut]]. Les monuments de [[Philippe II Auguste|Philippe Auguste]] et de [[Louis VIII le Lion|Louis VIII]] situés au centre de l'édifice témoignent donc de l'union en leur personne des lignages mérovingien et carolingien d'une part (dont les rois ont leurs tombeaux au sud) et capétien d'autre part (dont les rois ont leurs tombeaux au nord)<ref>[[Alain Erlande-Brandenburg]], ''Baptême de Clovis, son écho à travers l'histoire - Clovis et les souverains mérovingiens : leur mémoire visuelle aux {{sps2-|XII|e|et|XIII|e}}'', Presses Paris Sorbonne, 1997, {{lire en ligne|url=https://books.google.fr/books?id=Ll2sF5OPRH8C&pg=PA777}}, {{p.}}798.</ref>.
 
Le transept aux tombeaux royaux fait ainsi le lien entre le haut chœur où se trouvaient les reliques à l’est, et le chœur des moines à l’ouest où retentissaient quotidiennement les prières au saint patron de la monarchie.
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En 1771, le [[trumeau]] et une partie du [[Tympan (architecture)|tympan]] de la porte centrale de la façade occidentale sont démolis pour faciliter le passage du dais des processions. Des colonnes latérales à motifs géométriques remplacent les vingt statues-colonnes des ébrasements des trois portes de la façade{{Sfn|Guilhermy|2002|p=5}}{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Michaël Wyss|titre=Atlas historique de Saint-Denis|sous-titre=des origines au {{s-|XVIII}} |éditeur=Éditions de la Maison des sciences de l'homme |année=1996 |passage=53}}. Voir aussi {{harvsp|CMN|2015|p=210}}.</ref>.
 
En 1774, Dom François Boudier s'adresse aux architectes [[Nicolas Lenoir]], [[François Franque]] et [[Charles De Wailly]] pour dresser le plan de la nouvelle cour d'entrée. Le projet de De Wailly est retenu. Il reprend le parti déjà utilisé par lui au [[château de Montmusard]] : un portail monumental en arc de triomphe avec porte-cochère entre deux portes piétonnes, donnant accès à une cour d'honneur en hémicycle. Cette cour, bordée de bâtiments à un étage, est rythmée par des arcades en plein cintre semblables à celles qui règnent dans l'ensemble du bâtiment. Ainsi, malgré quatre-vingts ans de travaux, l'abbaye de Saint-Denis présente un décor architectural d'une grande homogénéité.
[[Fichier:Sceau Abbaye de Saint-Denis 1783.jpg|alt=Sceau Abbaye de Saint-Denis, 1793|vignette|redresse|Sceau Abbaye de Saint-Denis, 1783. Archives nationales, cote SC/S/1442]]
 
=== Fin de l'abbaye ===
La nationalisation des biens ecclésiastiques est décidée le 2 novembre 1789. La suppression des ordres monastiques est décrétée le 13 février 1790 et ne devient définitive que le 17 août 1792. Le dernier office monastique est célébré dans l'abbatiale de Saint-Denis le 14 septembre 1792. L'abbatiale devient église paroissiale le 6 septembre{{sfn|Louis Grodecki|1976|p=39}}.
 
En 1790, l'abbaye est supprimée et il est décidé de créer un dépôt de farines dans l'édifice. En 1791, le Directoire du département décide aussi de s'installer dans les bâtiments monastiques.
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En [[1809]], Napoléon {{Ier}} décide de faire de l'ancienne abbaye une [[maison d'éducation de la Légion d'honneur]]. L'abbaye est aménagée par l'architecte [[Antoine-François Peyre|Peyre ''le Jeune'']]. Il conserve la salle capitulaire, aujourd’hui salle de Dessin, fait construire une nouvelle chapelle à l'emplacement de l'ancienne, transforme les cellules en dortoirs{{sfn|Poisson|2005|p=45}}. L'école est inaugurée le {{Date|1er|juillet|1811}} ; Napoléon {{Ier}} et [[Marie-Louise d'Autriche|Marie-Louise]] lui rendent visite le [[5 août]] suivant.
 
La même année, il fait construire une nouvelle [[sacristie]] indispensable au service canonial au flanc sud du chœur, selon un axe oblique imposé par la présence des anciens bâtiments abbatiaux. [[Jacques Cellerier]] mène le gros œuvre en érigeant un parallélépipède rectangle couvert d'un berceau en plein cintre et éclairé par deux lunettes demi-circulaires dans l'axe longitudinal<ref group="Note">Le décor, les chapiteaux et les colonnes doriques, la frise, les caissons de la voûte sont sculptés par Mézière en 1810 et 1811 ; [[Henri-Victor Roguier|Roguier]] y réalise des anges en bois qui avaient toutefois à l'origine été prévus en plomb.</ref>{{,}}<ref group="Note" name="regond">Pour le travail de Mézière, voir {{ouvrage|auteur1=Annie Regond |auteur2 =Pascale Chevalier |url = https://books.google.fr/books?id=r3aGVk6MNIoC&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false |titre=Sculptures médiévales en Auvergne : création, disparition et réapparition |éditeur = Presses Universitaires Blaise-Pascal|année= 2008|passage= 163-172}}.</ref>. Vivant Denon préconise que le caveau impérial qui avait été recouvert de peinture rapidement dégradée par l'humidité soit revêtu de marbre pour ses murs et de porcelaine blanche couverte d'abeilles d'or pour ses voûtes.
 
En [[1811]], Napoléon {{Ier}} demande la réalisation d'un appartement au rez-de-chaussée de la maison d'éducation, « pour les grandes cérémonies ». Il demande que les noms des rois qui avaient eu leur sépulture à Saint-Denis soient gravés sur des tables de [[bronze]] ou de [[marbre]]{{sfn|Poisson|2005|p=46}}. Après avoir hésité à faire installer à nouveau les monuments funéraires des rois, il renonce à cette idée, finalement mise en œuvre sous la [[Restauration (histoire de France)|Restauration]]. Opposé à ce que l'on donne à la décoration un aspect trop funéraire, Napoléon {{Ier}} fait enlever les ajouts de marbre noir ou blanc{{sfn|Poisson|2005|p=47}}. Par ailleurs, après la visite effectuée par le [[Jean-Pierre de Montalivet|comte de Montalivet]], ministre de l'Intérieur, le {{Date|2|mai|1811}}, et à l'inspiration de Vivant Denon{{sfn|Poisson|2005|p=44}}, un projet de décoration pour la nouvelle sacristie est arrêté : dix toiles encastrées dans des compartiments réservés entre les colonnes [[Ordre dorique|doriques]], célèbrent l'histoire de Saint-Denis. Ce programme est destiné au regard des chanoines-évêques et des visiteurs de marque. Napoléon y apparaît comme le continuateur des rois des premières dynasties. Il compte effacer les traces des violences et du désordre révolutionnaires tout en écartant le souvenir des [[Maison capétienne de Bourbon|Bourbons]]<ref group="Note">Le programme est toutefois modifié. En effet, le [[cardinal Fesch]], oncle de l'empereur, s'oppose à un des tableaux qu'il juge non fondés historiquement et portant atteinte à la décence et aux bonnes mœurs. Il s'agit de ''[[Pierre le Vénérable]] apportant le corps d'[[Abélard]] à Saint-Denis''. Alors lui est préféré : ''Le couronnement de Marie de Médicis''. La réalisation de l'ensemble n'est pas achevée avant 1823. Dans l'intervalle, le retour des Bourbons et quelques défections d'artistes entraînent des changements de sujets et de peintres.</ref>.
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Un ensemble de fouilles sont conduites par {{lien|lang=en|fr=Sumner McKnight Crosby}}<ref>Sumner Mc Knight Crosby, ''L'Abbaye royale de Saint-Denis, 130 photographies de Pierre Devinoy'', éd. P. Hartmann, 1953, 192 pages].</ref>, de [[1939]] à [[1977]], par [[Jules Formigé]] puis par [[Édouard Salin]]<ref>{{ouvrage| auteur = Édouard Salin |titre = Les tombes gallo-romaines et mérovingiennes de la basilique de Saint-Denis (fouilles de janvier-février 1957)|éditeur= éd. Imprimerie nationale |année = 1958 e|url=https://books.google.fr/books?id=SozSAAAAMAAJ}}.</ref> et [[Olivier Meyer]]<ref>{{ouvrage|auteur = Olivier Meyer |titre= Archéologie urbaine à Saint-Denis |éditeur= éd. Maison des jeunes et de la culture de Saint-Denis |année = 1979 |pages totales = 68 ligne|url=https://books.google.fr/books?id=I7vKHAAACAAJ}}.</ref> depuis la seconde moitié du {{s-|XX|e}}.
 
Le {{Date|9|octobre|1966}}, la [[basilique religieuse|basilique]] est promue [[cathédrale]] lors de la création du [[diocèse de Saint-Denis]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Philippe Plagnieux|titre=La basilique de Saint-Denis|sous-titre=Seine-Saint-Denis|éditeur=Éd. du Patrimoine|année=1998|passage=24|isbn=}}.</ref>. Le bâtiment est universellement connu comme « basilique de Saint-Denis » : même s'il n'a pas le titre de [[basilique mineure]]<ref>{{en}} [http://www.gcatholic.org/churches/data/basFR.htm ''Basilicas of France''].</ref>, il réunit bien les caractéristiques de cette appellation qui désigne dès le {{s-|VI|e}} une église construite hors les murs et avec une destination funéraire (sanctuaire élevé sur la tombe d'un saint)<ref>{{Ouvrage|auteur1=Bernard-Jean Berger|titre=Saint-Denis|éditeur=Éditions de l'Atelier|année=1999|passage=55|isbn=}}.</ref>.
 
=== Dégradation de la basilique au {{s-|XXI|e}} ===
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=== Chœur et nef ===
[[Fichier:Saint-Denis (93), basilique Saint-Denis, déambulatoire 1.jpg|vignette|centredroite|redresse=0.55|La [[Vitraux de la basilique Saint-Denis|verrière]] du déambulatoire, du ({{s-|XII}}, est) en restauration.]]
La basilique mesure {{unité|108|m}} de long, {{unité|39|m}} de largeur et {{unité|29|m}} de haut<ref>[http://whc.unesco.org/fr/listesindicatives/230/ Cathédrale de Saint-Denis], sur le site de l'Unesco.</ref>. Afin de donner une impression de hauteur plus forte, les maîtres d'œuvre ont notamment utilisé des piliers formés par plusieurs colonnettes engagées, chacune correspondant aux nervures des différents arcs de la voûte. Conformément au souhait de Suger, le [[Chevet (architecture)|chevet]] édifié de 1140 à 1144 est légèrement surélevé pour que le regard du pèlerin soit attiré dès son entrée dans l'édifice par les reliques de [[Denis de Paris|saint Denis]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Bernard-Jean Berger|titre=Saint-Denis|éditeur=Éditions de l'Atelier|année=1999|passage=32|isbn=}}.</ref>. Le transept est large de {{unité|39|m}}. La tour sud s'élève à {{unité|58|m}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Fanny Bourgois|auteur2=Wilfrid Poma|titre=Les monuments de Paris et leurs petites histoires|éditeur=Éditions Jean-Paul Gisserot|année=2006|passage=27|isbn=}}.</ref>.
 
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Des dalles funéraires des moines et abbés, inhumés dans le cloître médiéval, rien ne subsiste, sinon le relevé des inscriptions effectué par [[Michel Félibien|dom Félibien]] lors de la reconstruction des bâtiments conventuels par De Cotte. On trouve dans le cimetière de la Légion un couvercle de sarcophage, de style mérovingien, probable reste d'un des tombeaux mentionnés dans le chœur ou dans l'église Saint Jean voisine. En marbre jaspé, taillé en forme de toit, il est sculpté de motifs d'écailles. Une inscription du {{s-|XIV}} le relie à la dévotion à Saint Jean-Baptiste, bien implantée à l'abbaye<ref>{{Article |auteur=Anne Lombard-Jourdan |titre=Un couvercle de sarcophage paléochrétien, vestige de la dévotion à Saint Jean-Baptiste à l'abbaye Saint-Denis. |périodique=Bulletin Monumental |volume=154 |numéro=3 |date=1996 |url texte=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1996_num_154_3_4579 |pages=201-207 }}.</ref>.
 
== Galerie ==
<gallery mode="packed" caption="Vidéos">
Fichier:Basilique Saint-Denis en drone.webm|Survol des caractéristiques architecturales au drone.
</gallery>
 
== Considérations religieuses ==
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=== Abbés du monastère ===
Le premier abbé mentionné est [[Dodon]] en 627, jusqu'à Dom [[François Verneuil]] en 1792.
{{Article détaillé|Liste des abbés de Saint-Denis}}
 
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<gallery mode="packed" caption="Monuments funéraires exposés dans le musée de la basilique Saint-Denis">
Fichier:Gisant de Pépin le Bref et Bertrade de Laon à la Basilique de Saint-Denis, France.jpg|Gisants de Pépin ''le Bref'' et [[Bertrade de Laon]].
Fichier:Tombeau et Monument de Henri II et Catherine de Médicis, Saint-Denis.jpg|Tombeaux de [[Henri II de France|Henri II]] et [[Catherine de Médicis]], [[Philippe V de France|Philippe V]], [[Jeanne d'Évreux]] et [[Charles IV le Bel|Charles IV]].
Fichier:Basilique Saint-Denis Louis XII Anne de Bretagne tombeau 2.jpg|Tombeau de [[Louis XII de France|Louis XII]] et d'[[Anne de Bretagne]].
Fichier:Catherine de Medicis Henri II gisants basilique-Saint-Denis.jpg|Gisants de Henri II et Catherine de Médicis, rehaussés par le « drapé mouillé »<ref group=Note>Cette technique utilisée par les artistes de l'[[école de Fontainebleau]] consiste à représenter une étoffe fine, dont le drapé aux plis serrés épouse le corps comme s’il était mouillé. Elle est une référence directe à l’Antiquité en évoquant la [[Sculpture grecque classique|statuaire antique grecque]].</ref>
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==== Le transept sud ====
La commande de Saint-Louis datée de 1263 est composée de 16 gisants, dont il en reste 14. Le souverain veut montrer par là que la dynastie capétienne est l'héritière des Mérovingiens et des Carolingiens<ref name="dép">Dépliant d'information, ''Basilique cathédrale de Saint-Denis - Nécropole des rois de France'', Centre des Monuments nationaux, Saint-Denis, 2024.</ref>.
 
Au temps des Valois, le gisant de Charles V le Sage correspond au premier portrait officiel dans l'histoire de la sculpture funéraire. C'est aussi un chef-d'œuvre de la sculpture médiévale<ref name="dép"/>.
 
Le tombeau de François Ier est présenté dans un imposant arc de triomphe qui témoigne du style antique en regain à la Renaissance. Ce tombeau est installé avec celui de Claude de France et de trois de leurs enfants, onze ans après la mort du roi survenue en 1547<ref name="dép"/>.
 
==== La crypte ====
[[Fichier:Crypte, caveau des Bourbons.jpg|vignette|Crypte, caveau des Bourbons.]]
La chapelle des Bourbons contient des cénotaphes datés du {{s-|XIX}} et le cœur de Louis XVII, pour regrouper au même endroit cette dynastie<ref name="dép"/>.
 
La crypte de Suger conserve plusieurs chapiteaux dédiés notamment à la vie de saint Benoît. L'une des chapelles du déambulatoire abrite le sarcophage de la reine Arégonde, épouse du roi Clothaire, morte entre 580 et 590 et première reine enterrée à Saint-Denis<ref name="dép"/>.
 
La crypte archéologique présente les vestiges des premiers édifices, elle abritait les sépultures de saints martyrs Denis, Rustique et Eleuthère<ref name="dép"/>.
 
Le caveau des Bourbons renferme les restes de louis XVI et de Marie-Antoinette, transférés du cimetière de la Madeleine à Paris par Louis XVIII, dernier roi inhumé dans la basilique en 1824<ref name="dép"/>.
 
L'ossuaire des rois contient les ossements exhumés des tombes royales à la Révolution, rassemblés par Louis XVIII<ref name="dép"/>.
 
==== Le transept nord ====
[[Fichier:Tombeau et Monument de Henri II et Catherine de Médicis, Saint-Denis.jpg|vignette|droite|redresse=0.7|Tombeaux de [[Henri II de France|Henri II]] et [[Catherine de Médicis]], [[Philippe V de France|Philippe V]], [[Jeanne d'Évreux]] et [[Charles IV le Bel|Charles IV]].]]
 
Les vitraux situés en hauteur dans l'abbatiale sont des créations du {{s-|XIX}}. Il y a notamment deux roses remarquables. Ces vitraux remplacent les vitraux médiévaux dont le plomb a été fondu pendant la [[Révolution française]]<ref name="dép"/>.
 
Un tombeau en marbre de Carrare identifie, dans sa partie supérieure, Louis XII et Anne de Bretagne vivants et en prière. À l'intérieur du tombeau, ils sont représentés morts, nus et décharnés<ref name="dép"/>.
 
Un tombeau monumental réalisé entre 1560 et 1573 est octroyé à Henri II et Catherine de Médicis. Il fut élaboré en suivant des pratiques italiennes, notamment dans l'utilisation des différentes couleurs des matériaux. Les vertus placées aux angles du tombeau sont de remarquables sculptures de Germain pilon<ref name="dép"/>.
 
À droite des reliques de saint Denis se trouve le tombeau du roi Dagobert, à la place où le souverain est inhumé en 639<ref name="dép"/>.
 
==== Le chevet ====
Un mur de lumière continue baigne les chapelles et les grandes surfaces situées au niveau du chevet de la basilique. Il n'y pas de murs entre elles, ce qui accroît la qualité de la présentation des reliquaires des saints martyres. Cette œuvre majeure qui correspond au chevet de l'abbé Suger est édifiée de 1140 à 1144, les parties hautes ayant été reconstruites au {{s-|XIII}}<ref name="dép"/>.
 
Les gisants de Clovis, son fils Childebert et Frédégonde sont issues au {{s-|XIX}} d'églises parisiennes. Plus largement, à cet endroit sont rassemblés les rois et reines mérovingiens<ref name="dép"/>.
 
Deux rares tombeaux métalliques sont conservés dans le chevet, ils protègent deux enfants de saint Louis morts en bas âge<ref name="dép"/>.
 
Cinq verrières présentent les vitraux de l'abbé Suger qui ont été épargnés par la Révolution française. Elles sont ensuite très endommagées puis remontées au {{s-|XIX}}<ref name="dép"/>.
 
==== La chapelle Saint-Louis ====
La chapelle Saint-Louis présente une copie de l'étendard porté par les armées royales en temps de guerre. Cette œuvre est intitulée « Oriflamme »<ref name="dép"/>.
 
Cette chapelle abrite aussi les priants de Louis XVI et Marie-Antoinette, commandés par Louis XVIII à l'occasion du retour des cendres des souverains, et achevés en 1830<ref name="dép"/>.
 
=== Concerts et expositions ===
[[Fichier:Robe Lamyne M. Basilique Saint-Denis.jpg|vignette|gauche|redresse=0.8|Exposition des robes royales de Lamyne M. à la crypte en 2015-2016.]]
{{...}}
La basilique accueille annuellement plusieurs concerts de [[musique classique]] ou contemporains dans le cadre du [[Festival de musique de Saint-Denis]] et de Métis.

Des expositions comme celles de Lamyne M. et des créations artistiques comme l'éclairage des gisants sont également organisées.
 
=== Pèlerinage ===
Chaque année, les catholiques du diocèse organisent un [[pèlerinage]] pour la fête de Saint Denis. En 2019, ce pèlerinage est parti de l'[[Église Notre-Dame-des-Missions-du-cygne-d'Enghien|église Notre-Dame-des-Missions]]<ref>{{Article |nom1=communication |titre=En direct de Notre-Dame des Missions à Epinay sur Seine |périodique=Diocèse de Saint-Denis-en-France |date=2019-10-08 |lire en ligne=https://saint-denis.catholique.fr/actualites/en-direct-de-notre-dame-des-missions-a-epinay-sur-seine |consulté le=2020-12-18 }}</ref> d'[[Épinay-sur-Seine|Epinay-sur-Seine]]<ref>{{Article |nom1=communication |titre=Revivez la fête de Saint-Denis en direct |périodique=Diocèse de Saint-Denis-en-France |date=2019-10-14 |lire en ligne=https://saint-denis.catholique.fr/actualites/revivez-la-fete-de-saint-denis-en-direct |consulté le=2020-12-18 }}</ref>{{,}}<ref>{{Article |nom1=communication |titre=Saint Denis 2019 - les plus belles photos |périodique=Diocèse de Saint-Denis-en-France |date=2019-10-16 |lire en ligne=https://saint-denis.catholique.fr/actualites/saint-denis-2019-les-plus-belles-photos |consulté le=2020-12-18 }}</ref>.
[[FileFichier:GPOLI2019-FETE SAINT DENIS PR BRUNO RASTOIN-14.jpg|thumbvignette|centre|Célébration catholique, fête de Saint Denis 2019.]]
 
[[File:GPOLI2019-FETE SAINT DENIS PR BRUNO RASTOIN-14.jpg|thumb|Célébration catholique, fête de Saint Denis 2019.]]
 
=== Moyens d'accès ===
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=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=30}}
 
== Annexes ==
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* ''[[Les Piliers de la Terre]]'' (roman de [[Ken Follett]] évoquant la construction de la basilique).
}}
 
=== Vidéo ===
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Fichier:Basilique Saint-Denis en drone.webm|Survol des caractéristiques architecturales au drone.
</gallery>
 
=== Liens externes ===