« Crisnée » : différence entre les versions

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{{Infobox Commune de Belgique
| nom = Crisnée
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| nom_de =
| image = Crisnée JPG01.jpg
| légende = La maison communale.
| imageloc = Crisnée Liège Belgium Map.pngsvg
| légende imageloc = Situation de la commune dans l’arrondissement de Waremme et la province de Liège
| blason = Blason Crisnée.svg
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| latitude = 50/43/N
| longitude = 05/23/E
| bourgmestre = [[Philippe Goffin (homme politique)|Philippe Goffin]] ([[Mouvement réformateur (Belgique)|MR]])
| bourgmestreff =
| majorite = Maïeur
| partis = Maïeur[[ECOLO]]<br -/>[[Parti Pluriellesocialiste (Belgique)|PS +]]<br />Code 4367 !
| sieges = 8-51<br />1<br />11
| communes-cp = 4367<br />4367<br />4367<br />4367<br />4367
| communes-fusionnees = Crisnée<br />[[Fize-le-Marsal]]<br />[[Kemexhe]]<br />[[Odeur (village)|Odeur]]<br />[[Thys (Crisnée)|Thys]]
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[[Image:Crisnée JPG00.jpg|thumb|upright|L'église Saint-Maurice.]]
 
'''Crisnée''' [kʁisne]<ref>{{Pierret|105}}.</ref> (en [[néerlandais]] ''Gerstenhoven'', en [[wallon]] ''Crusnêye'') est une [[Commune de Belgique|commune]] [[Communauté française de Belgique|francophone]] de [[Belgique]] située en [[Région wallonne]] dans la [[province de Liège]], ainsi qu'une localité où siège son administration.
 
== Géographie ==
 
Crisnée n'est pas, comme tant d'autres villages, implanté au carrefour de deux chemins, ou allongé interminablement le long d'une route, ou encore dispersé en poussières de hameaux.
 
Trois chemins, venant de [[Kemexhe]], [[Fize-le-Marsal]] et [[Oreye]] descendent de la grand-route et se rejoignent au crucifix ; les trois autres, venant de [[Thys (Crisnée)|Thys]], [[Lowaige]] et [[Odeur]], se rencontrent au pont ; et ces six voies ramassées en deux axes convergent vers le centre du village : ''so l' vêye''.
 
Le village est situé à {{unité|16|km}} de [[Liège]], [[chef-lieu]] de province et d'arrondissement judiciaire ; à {{unité|11|km}} de [[Waremme]], chef-lieu d'arrondissement administratif, et à moins de deux heures de marche de [[Tongres]].
 
Crisnée n'a pas de véritables et nettes frontières naturelles. Ses limites approximatives sont :
* Dudu sud à l'ouest : la grand-route que longeaient les trams vicinaux et électriques et que parcourent les autobus, une artère qui a perdu de l'importance depuis la mise en service de la proche autoroute E 40 ;
* Dudu sud à l'est, la Chaussée-Verte (''li Tchâssîe'') qui, menant d'[[Amay]] à [[Tongres]], sépare plus ou moins d'Odeur ;
* Ll'ancienne route de Liège à [[Saint-Trond]] (''li vôye di Sint-Trond''), appelée jadis ''Voie Royale'', qui passe au nord de la localité.
 
Le territoire de Crisnée, d'une superficie de 280 hectares, est aux marches de la Wallonie car il est contigu aux flandriennes communes limbourgeoises de [[Lowaige]] (Lauw) et de [[Herstappe]]. Crisnée confine à quatre autres villages : Odeur, Kemexhe, Fize-le-Marsal et Thys, avec lesquels il forme, depuis la fusion du {{1er}} janvier 1965, l'entité Crisnée qui s'étend sur {{unité|1.6741674|hectares}} où vit une population de {{formatnum:2906}} habitants.
 
Le point culminant du village, à environ 134 mètres d'altitude, se trouve à l'extrême nord-est, près de la ''Tombe'' (dite de Herstappe, et qui se trouve en fait sur le territoire de Lowaige), et du haut de laquelle, on aperçoit un quarteron de clochers, les tours de la Basilique Notre-Dame de Tongres et, par temps clair, les terrils des charbonnages de la Campine, sans préjudice de ceux de la région liégeoise.
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Une villa romaine, découverte en 1935 dans la campagne de Crisnée par le doyen Fréson de Villers, situerait là, selon Eugène Dethier de Kemexhe, l'antique Atuatuca.
 
La commune traversée par l'antique [[chaussée romaine de Metz à Tongres]] (appelée Chaussée Verte) est ceinturée de [[tumulus]] qui, à l'époque de leur érection, avaient dit-on la raison stratégique de s'entr'apercevoir : il s'agit de ceux de Herstappe, d'Otrange, de Fize-le-Marsal, de Noville et de Lamine, peut-être aussi celui d'Othée.
 
Saint Materne, évêque de Tongres, et ses successeurs apportent l'évangélisation dès avant le {{s-|V|e}}. Passent les [[Vandales]], [[Huns]] et [[Normands]]. Sous le Prince-évêque Notger, Kemexhe est l'église-mère de Thys ; de Fize-le-Marsal dépendaient les curés de Crisnée et d'Otrange ; Odeur relevait d'Othée. Tous devaient chaque année, le mardi de la [[Pentecôte]], en procession et grande solennité, porter la redevance paroissiale au chanoine-costre de Tongres.
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Pour éclairer l'histoire de l'entité, des documents peuvent être consultés aux [[Archives de l'État à Liège|Archives de l'État]] à [[Cointe]], à la [[Bibliothèque Chiroux]] ainsi qu'à l'[[Évêché de Liège]]. En outre, plusieurs ex-citoyens de Crisnée ont publié le fruit de leurs recherches. [[Jules Herbillon]] avait consacré à chaque village un fascicule de Toponymie. Eugène Dethier, chercheur et écrivain de Kemexhe, dans son essai ''2000 ans de vie en Hesbaye, d'Atuatuca à l'E3'' a esquissé une histoire de la région et de son village. Deux Thysois, feu Joseph Fraipont et Louis Tihon ont respectivement rassemblé des notes historiques sur l'ancien village de Thys et traduit des textes anciens allant du {{s-|XII|e}} à l'indépendance de 1830. Pour sa part, J.C. Vanhove a réuni une inestimable collection de 440 photos qui rappellent la vie d'antan à Thys. Enfin, depuis 1986, Louis Marneffe a consacré ses loisirs à écrire la monographie des cinq villages en autant de « Chroniques des gens et des choses ». Tous ces ouvrages constituent une synergie que les curieux du patrimoine local crisnéen peuvent consulter à la Bibliothèque communale et à la [[Bibliothèque Chiroux]] à [[Liège]].
 
=== ArmoiriesHéraldique ===
{{Blason-ville-be
Personnalisant le sceau communal et les documents officiels de l'Administration, on les doit à un Liégeois, Paul de Borman, qui fait paraître en mai-juin 1985 dans le ''Bulletin de l'[[Office généalogique et héraldique de Belgique]]'' une étude sur la pierre tombale du seigneur de Crisnée, Jean le Vilhain, pierre découverte lors de la démolition en 1983 d'un autel latéral dans la vieille église de Tohogne (Durbuy). En héraldique, elles se lisent : {{citation|D'argent à cinq fusées de [[gueules]], accolées en fasce, au franc-quartier d'or au sautoir de gueules}}.
| blason1 = Blason Crisnée.svg
| description1 = La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 15 juillet 2003.
 
Personnalisant le sceau communal et les documents officiels de l'Administration, on les doit à un Liégeois, Paul de Borman, qui fait paraître en mai-juin 1985 dans le ''Bulletin de l'[[Office généalogique et héraldique de Belgique]]'' une étude sur la pierre tombale du seigneur de Crisnée, Jean le Vilhain, pierre découverte lors de la démolition en 1983 d'un autel latéral dans la vieille église de Tohogne (Durbuy)<ref>Note d'origine modifiée</ref>.
| blasonnement1 = D'argent à cinq fusées de gueules, accolées en fasce (touchant les bords et les flancs de l'écu) au franc-quartier d'or chargé d'un sautoir de gueules.
| source1 = Heraldy of the World<ref>{{lien web |langue=en |titre=Crisnée : Wapen - Armoiries - coat of arms - crest |url=https://www.heraldry-wiki.com/heraldrywiki/index.php?title=Crisn%C3%A9e |site=heraldry-wiki.com |périodique=Heraldry of the World |date=09-09-2022 |consulté le=15-06-2023}}.</ref>.
}}
 
=== Étymologie ===
Les formes wallonnes et flamandes remontent, selon toute vraisemblance, à un prototype commun. Mais l'étymologie de Crisnée pose tant de problèmes que linguistes et historiens (Kurth, Petri, Gamillscheg, Devleeschouwer et autres) n'ont pu se mettre d'accord. Une possibilité : {{citation|Le prototype gallo-romain Cristianica postulerait un gentilice Cristinius que nous ne savons pas attesté, mais une formation ultérieure en -iaca sur un nom de personne Cristinus (''le chrétien'') est vraisemblable}}.
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La traduction wallonne et la graphie (actuelles) du nom des autres covillages de l’entité ne posent aucun problème ; c’est Tis, Fise, K’mèh’ et Ôdeû. Pour ce qui concerne Crisnée, il en va autrement. Le panneau apposé sur la façade de l’administration communale semble avoir tranché la question en faveur de Crus'nêye. Ce qui interpelle, c’est que cette forme ne fait pas l’unanimité parmi tous ceux qui, jadis, l’ont nommé et/ou écrit, et aujourd’hui, le prononcent et/ou l’orthographient en wallon : la toponymie et les toponymistes, les dictionnaires, les habitants des villages circonvoisins et surtout les anciens Crisnéens intéressés au premier chef. Si les villages voisins sont généralement d’accord pour se nommer réciproquement comme indiqué ci-dessus, ils sont divisés sur la prononciation wallonne de Crisnée ; on y entend toutes les variantes imaginables.
 
Dans son ''Dictionnaire français-liégeois''<ref>édit. 1948, {{p.|125}}</ref>, [[Jean Haust]], professeur de dialectologie à l’ULG, présente trois possibilités de traduction : Crus’nêye - forme choisie pour le susdit panneau - mais également Cruch’nêye et aussi Cruch’gnêye. On peut lire Crus’gnêye (dans Kemexhe), Crichgnêye (dans Odeur). Dans ses fascicules consacrés, de 1937 à 1962, aux cinq villages, Jules Herbillon, ne se prononce pas clairement<ref>''Dictionnaire liégeois'', 1933, {{p.|186}}.</ref>.
 
Le ''g'' comme le ''ch'' ne sont pas exceptionnels. Ce ''ch'' et ce ''g'' surtout, on les trouve, six siècles durant, dans les plus anciennes graphies du village. Ainsi, la forme ''Crestengneis'' est souvent citée comme datant d'environ 1100 ; par exemple, on le nomme ''Crissengné'' en l’an 1242 dans une charte du comte de Looz ; puis encore ''Cristegees'' en 1310, ''Criscengnees'' en 1371, ''Cristengnées'' en 1379, ''Crissengneez'' en 1450, ''Crisgnée'' en 1476 et 1496, ''Crissignée'' en 1606, ''Crisseignée'' en 1618, ''Chrisgnée'' en 1746, etc…etc. Absolument partout on retrouve le même ''g'' dans le nom du village.
 
Et surtout, la forme ''Cruch’gnêye'' semble la plus valable car elle était couramment prononcée avant la dernière guerre par tous les anciens wallons du village. Il en survit heureusement plusieurs témoins. D’ailleurs J. Herbillon l’admet dans sa ''Toponymie de Crisnée''<ref>1949, {{p.|759}}</ref> quand il écrit, en note 2 : {{citation|cruch’gnêye paraît avoir subi l’influence de la forme francisée locale}}.
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La division de la Belgique en {{formatnum:2492}} communes ayant chacune la même base administrative et une égale autonomie datait de l'indépendance dans un paysage qui consacrait l'héritage de [[Napoléon]]. L'annexion des cantons de l'Est et la création de communes encerclant les grandes villes porta ce nombre à {{formatnum:2675}} en 1928. Dans les sphères gouvernementales, l'idée était dans l'air de procéder à des regroupements.
 
Dès 1965, un premier ''dégraissage'' auquel {{comment|Crisnée contribue grandement}} ramène le total à {{formatnum:2663}}. SixDouze ans plus tard, lela carnagefusion de 19711977 réduit ce nombre à 596. Un dernier effort et la Belgique se contentera des 589 communes actuelles.
 
Crisnée, Fize-le-Marsal, Kemexhe, Thys et Odeur furent parmi les premiers villages du pays invités à se prononcer sur une éventuelle fusion. Si Crisnée et Odeur furent d'emblée favorables à la proposition, des objections s'élevèrent ailleurs contre le projet initial :
* Thys, amputé une fois de plus, accepta de céder son Broeck{{quoi}} mais, pour son compte, elle jugea Oreye trop éloigné et préférait l'association aux villages du Groupe Crisnée avec qui elle considérait avoir, entre communautés essentiellement agricoles, les mêmes goûts, les mêmes besoins et la même psychologie.
* Fize-le-Marsal, qui pourtant avait reçu les mêmes renseignements hésitait, estimant comme prétexte qu'elle ne disposait pas de suffisamment de données quant à l'organisation et au fonctionnement de la fusion. {{interprétation personnelle|Fize en savait autant que les autres mais ses édiles ne voulaient pas avoir l'air d'accepter trop vite pour éviter de donner aux éventuels partenaires l'impression qu'ils faisaient une bonne affaire}}.
* Kemexhe, à l'inverse de ses voisins, disposant d'un nouveau réseau routier, d'une belle et bonne école et jouissant enfin d'une situation financière saine, était des cinq villages le plus réticent. Le Conseil communal justifiait ainsi ses craintes et ses restrictions : {{citation|Odeur ne dispose encore que d'un réseau routier rudimentaire et sa place centralen'est pas un modèle d'hygiène, ni un lieu agréable. Fize n'est pas mieux loti sous ce rapport. Crisnée avec une partie de ses rues améliorées se trouve dans une situation financière difficile. En cas de fusion, Kemexhe devrait combler les lacunes vicinales et budgétaires des communes qu'on veut lui associer}}. Mais par ailleurs, Kemexhe opposait au projet l'incompatibilité de caractère avec ses voisins : {{citation|Les habitants de ces communes ne présentent pas le même caractère, ni la même mentalité. Chacune a ses coutumes, son mode de vie et,souvent, éprouve une forte aversion pour les localités voisines. De plus, ces villages diffèrent presque tous au point de vue politique}}.{{refnec}}.
 
Devant l'inanité de ces oppositions de principe et l'idée de fusion d'abord et ensuite au choix des partenaires, chaque village de la future entité - les édiles surtout qui pendaient à leur situation - dut se résoudre à admettre l'inévitable et penser à s'en tirer au moindre compte. Restaient deux problèmes essentiels à régler : désigner l'emplacement du centre administratif et se mettre d'accord sur le nom de l'entité nouvelle.
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Un ''rouâ'' s'est appelé ''Kemexhe''. Ce renseignement se trouve dans ''Le Geer, rivière hesbignonne'' de François Mahiels. Cet auteur complète son travail en présentant le fruit des recherches d'un autre historien. En effet : en 1923, A. de Rijckel publiait ''Rivières et ruisseaux de la Province de Liège''. Étudiant d'anciennes cartes militaires, compulsant d'anciens registres, il a découvert les traces de cours d'eau disparus et a abouti à la conclusion que ceux-ci portent, pour la plupart le nom d'un des villages qu'ils traversent.
 
On sait pourquoi des ruisseaux et rivières de Belgique s'appellent la Salm, l'Amblève, l'Hermeton, d'autres Le Piéton, le Burnot, la Magne, le Bolland,.. etc. C'est le même phénomène qui explique le nom du Kemexhe.
 
Le Kemexhe prenait sa source à [[Roloux]], se dirigeait vers [[Fexhe-le-Haut-Clocher]], [[Freloux]], puis Kemexhe ; il traversait Crisnée et Thys pour se jeter dans le Geer au lieu-dit ''Nomerange''. Le Kemexhe est cité dans des actes datés de 1294, 1301, 1342,1348 et 1586.
Ligne 145 ⟶ 153 :
Le ''roua du Tchâlvâ'' n'est pas repris dans l'ouvrage mentionné ci-dessus. Sans doute ne roula-t-il jamais que les eaux accumulées par les pluies et la fonte des neiges dans le fond de la Chaussée-Verte. Son débit est maintenant régularisé par le bassin d'orage, cette réalisation du remembrement.
 
Le Wihogne prenait sa source près du [[château de Waroux]], et se dirigeait par [[Xhendremael]] et [[Wihogne]] vers [[Freeren]] et le Geer. Le Russon prenait sa source à [[Bierset]], passait [[Awans]], longeait [[Hognoul]], traversait la campagne de Xhendremael, descendait vers [[Othée]] et après Russon se dirigeait vers le Geer. Son affluent, le Hognoul, débutait à [[Velroux]], se dirigeait par [[Voroux-Goreux|Voroux]], [[Fooz]] et Villers-l'Évêque jusqu'au confluent, à [[Russon]].
 
L'Yerne prend sa source à [[Verlaine]], non loin de [[Yernawe]], hameau de Saint-Georges. Il traverse [[Haneffe]], [[Donceel]] et [[Limont (Donceel)|Limont]], et il passe à [[Remicourt (Belgique)|Remicourt]], [[Lamine (Belgique)|Lamine]] et [[Hodeige]] avant de courir au Geer à [[Lens-sur-Geer]].
Son affluent, le Jeneffe qui passait par [[Momalle]] et Fize, revevait lui-même la [[Berwinne]] à [[Momelette]] (actes de 1348, 1478).
 
== Population ==
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Au 31 décembre 1985, le Grand Crisnée comptait {{formatnum:2258}} habitants et le village seul 569 pour 188 maisons. Dernier recensement au {{1er}} janvier 2008 : {{formatnum:2906}} hab. et le nombre de maisons s'accroît chaque année dans les cinq villages de l'entité.
 
;=== Démographie: Avant la fusion des communes===
La commune comptait, au {{date|1|mars|2017}}, {{formatnum:3333}} habitants ({{formatnum:1622}} hommes et {{formatnum:1711}} femmes)<ref>http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf</ref>, soit une [[densité de population]] de {{formatnum:198.04}} habitants/km² pour une superficie de {{unité|16.83|km|2}}.
 
<timeline>
Le graphique suivant reprend sa population résidente au {{1er}} janvier de chaque année<ref>3_Population_de_droit_au_1_janvier,_par_commune,_par_sexe_2011_2014_G_tcm326-194205 sur le site du Service Public Fédéral Intérieur</ref>.
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*<small>Source: DGS recensements population</small>
 
===Démographie : Commune fusionnée===
 
En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1965, on peut dresser l'évolution suivante:
 
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</timeline>
<sub>''Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.''</sub>
*<small>Source: [[Direction générale Statistique (Belgique)|DGS]] , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier</small><ref name="ref_auto_2">https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fbackend.710302.xyz%3A443%2Fhttps%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK</ref>
 
{{Boîte déroulante/début|titre=Nombre d'habitants de 1992 à nos jours|alignB=centre|largeur=90%}}
<sub>''Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des [[Liste des communes de Belgique par population|anciennes communes fusionnées]].''</sub>
{| class="wikitable"
|+ Évolution démographique<ref name="ref_auto_2" />
|-
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|-
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|}
{{Boîte déroulante/fin}}
 
=== Anthroponymie ===
D'après les noms relevés dans la liste des contribuables de 1794, au début du {{s-|XVIII}}, des Crisnéens se nommaient déjà comme aujourd’hui Bage, Bolland, Bure, Defalle, Hubert, Lahaye, Jacquemotte, Kerstenne, Leduc, Melet, Renotte,.. etc.
 
Le patronyme Nomerenge n'avait pas encore sa tête qui en fera plus tard Denomerenge, et Louette cherchait encore son W. Des documents très anciens - registres paroissiaux et carnets - retrouvés par hasard au fond d'une forge en 2005 ont apporté précisions et onfirmations.
Ligne 287 ⟶ 443 :
* 1594-1616 : Guillaume Hannossett
* 1618-1631 : Jean Wathier
* 1631-1632 : Nicolas Coxheur
* 1647 : Jean de France, maleur
* 1652-1667 : Cristiane de France
Ligne 311 ⟶ 468 :
* Henri Daniels, de Kemexhe : du {{1er}} janvier 1965 au 31 août 1974 (démission)
* Jean Stassart, de Fize : du 15 septembre 1974 au 28 octobre 1991 (décès)
* Vannmal Joseph, de Kemexhe : du 6 septembre 1992 au 5 juillet 2000 (décès)
* Goffin Philippe, de Kemexhe : àdepuis partir dule {{1er}} janvier 2001
 
== La paroisse ==
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La première pierre est posée le 7 juin 1900 par le doyen de Hozémont. Le 8 décembre 1900 est célébrée la première messe dans l'église inachevée dont on avait muré les fenêtres, parce que le froid rendait impossible le séjour dans la chapelle provisoire. La date est fixée au 7 juillet 1902 pour la consécration. La voiture de l'Évêque est escortée par 32 cavaliers jusqu'à Crisnée où cinq mille personnes s'étaient rassemblées. La Fanfare de Russon et l'Harmonie d'Oreye jouaient des Pas-Redoublés. Discours d'accueil par le Bourgmestre et réponse de l'Évêque, et pour clôturer un chant de circonstance.
 
Le lendemain, {{Mgr}} le Chanoine de Gréban Saint-Germain célébra la messe dans la chapelle N-D où les reliques avaient été déposées. Le jour suivant, l'Évêqueévêque confirma les enfants de Crisnée, Thys, Fize, Momalle, Kemexhe, Fooz, Loncin, Odeur, Hognoul et Villers-l'Évêque. {{Mgr}}Il repartit à 16 h 30 toujours escorté jusqu'à Momalle où il allait prendre le train.
 
Le Chemin de Croix a été placé et consacré le 25 mai 1901 ({{formatnum:2300}} F). Les reliques de saint Maurice ont été offertes par {{Mgr}} Corneliusvan Bommel le 27 mai 1815. L'achèvement du bâtiment, vingt ans plus tard, fut l'œuvre du curé Coopmans. Il se distingue des églises de la région par ses murs en pierre de grès, un chœur à chevet plat et surtout par un ciborium au-dessus de l'autel.
Des six registres paroissiaux, cinq ont été retrouvés à Thys :
Ligne 342 ⟶ 499 :
* Baptêmes, mariages et décès : de 1907 à 1925.
 
=== Hubert-Joseph Jacquemotte ===
=== Curés de la paroisse St-Maurice ===
* 1351 : ?
* 1458 : Fastré
* 1485 : Henri Buikin
* 1512 : ?
* 1517 : Jehan Leaule (Jean Loyal), de Crisnée
* 1561 : Jehan Denixhe (Denis), de Villers-l'Évêque
* 1580 : Jehan Julinet, et Gilles Piron, vice-curé
* 1586 : Gilles Nicolaï Piron, de Crisnée
* 1609 : Arnould Fresneau (Fresnay), d'Ans (mort en 1624)
* 1624 : Mathias de Thierce (Dethier)
* 1637 : Etienne Happart, de Thys (mort en 1676)
* 1677 : Gilles Hannosset, de Crisnée
* 1692 : Melchior Clément
* 1694 : Wathieu Renwart (Walthère Renoir), de Fize
* 1744 : Henri Collette, de Bertrix (mort en 1786)
* 1786 : Hubert Coheur, de Crisnée (1755-1811) et Kerstenne Chrétien, de Crisnée (1746-1822), intérim
* 1811 : Henri Drisket, d'Othée (1752-1833)
* 1834 : G. Vanderbemden, de Brusthem (1801-1870)
* 1836 : Nicolas Louis Joseph Hurard, d'Olne
* 1839 : Jean Joseph Velaerts, de Goyer (1801-1886)
* 1856 : Rémi Joseph Labeye, de Housse (1809-1870)
* 1865 : Egidius Janssen, de Fouron St-Pierre (mort en 1882)
* 1880 : François Degageur, de Hozémont (1833-1893)
* 1892 : Guillaume Pirenne, d'Aubel (1837-1899)
* 1898 : Joseph Simonet, de Hamoir (1854-1921)
* 1905 : Willem Coopmans,de Waltwilder (1864-1936)
* 1923 : Christian Stals, de Neeroeteren (1872-1945)
* 1936 : Joseph Rigo, de Villers-l'Évêque (1876-1965)
* 1954 : Albert L'Ortye, de Liège (1898-15.12.1971)
* 1971 : Joseph Cabay, d'Ans, au presbytère de Crisnée
* 1973 : André Materne, de Seilles, pour les paroisses de Crisnée et de Thys où il choisit de résider quatre ans
* 1977 : Théo Ceyssens,de Houthalen,pour les paroisses de Crisnée, et Thys où il résida également sept ans
* 1984 : Joseph Otte,d'Alleur, pour les paroisses de Crisnée, Thys, Odeur, et Fize où il résidait quatre ans
* 1988 : François Gilissen, né à Hollogne-aux-Pierres en 1947, curé pour les cinq villages de Crisnée ; il résidait à Fize où il se suicida le 24 septembre 2002.
* 2002 : Jacques Lambotte, ancien aumônier des prisons de Huy et de Marneffe. Il résida à Fize.
* 2007 : Heinz Schneider, est responsable de dix paroisses, celles d'Oreye et de Crisnée.
 
=== Monseigneur de Crisnée ===
 
Hubert-Joseph Jacquemotte naquit à Crisnée le mardi 3 novembre 1795, de Médard Jacquemotte, notaire, et d'Anne-Marie Germeau. Ordonné prêtre à [[Malines]] le 16 mai 1818, il est vicaire à Saint-Nicolas (Liège) dès le 30 octobre, et curé de la paroisse Sainte-Foi (Liège) le 10 octobre 1820. Il fut à cette époque le premier rédacteur du ''Courrier de la Meuse'', journal fondé le {{1er}} juillet 1820, et il le resta pendant quatre ans, jusqu'à sa nomination au Principalat du Collège Royal de Liège le 21 septembre 1825. Il sera curé et doyen à [[Glons]] à partir du 25 septembre 1828, puis appelé aux mêmes fonctions à [[Spa (ville)|Spa]] trois ans plus tard.
 
Le 15 juin 1838, Monseigneur Van Bommel{{Qui|date=15 janvier 2024}} le nomme Vicaire-Général, et le lendemain, chanoine honoraire de la Cathédrale. I1 en sera chanoine titulaire le 25 février suivant. Il est fait archidiacre le 12 mars 1841 et Camérier d'honneur de Sa Sainteté [[Grégoire XVI]], le 10 mai 1845. Le 13 mars 1852, lors de la cérémonie du Saint-Viatique à l'évêque Van Bommel, c'est {{Mgr}} Jacquemotte qui est chargé devant l'assemblée de {{citation|lire à haute voix le texte de la profession de foi que les évêques prononcent le jour de leur sacre}}.
 
Le 7 avril suivant, il était présent quand mourut {{Mgr}} Corneille Van Bommel et, le 14 avril, il est membre du groupe des 23 signataires de l'acte d'inhumation. Puis, pendant neuf ans encore, il sera Vicaire-Général de MonseigneurDe de [[Montpellier]]{{Qui|date=15 janvier 2024}}.
 
Son portrait, peint par N. Nisen se trouve chez Albert Denomerenge-Depas. Sa croix pastorale est accrochée à l'ostensoir de l'église paroissiale. {{Mgr}} Jacquemotte est enterré à Crisnée. Sa pierre funéraire est visible à droite de la façade de l'église.
 
== Crisnée dans la guerre ==
 
=== Faits de guerre du {{sp-|XIV|e|au |XVII|e}} ===
En 1325, Crisnée et les villages voisins logeaient les soldats du Prince-Évêque Adolphe de la Marck qui avait son quartier général à Momalle, en compagnie du roi de Bohême, [[Jean Ier de Bohême|Jean l'Aveugle]], de douze comtes et du Duc de Brabant, [[Jean III de Brabant|Jean III]].
 
Vers le {{1er}} octobre 1325, les troupes du Prince et celles des villes s'étant trouvées en présence dans la plaine de Crisnée allaient en venir aux mains lorsque l'attitude équivoque de Jean l'Aveugle contraignit le Prince-Évêque à se retirer. Selon la ''Chronique de Saint-Trond'', c'est à Crisnée que le châtelain de Waremme se réconcilia avec l'Évêque.
 
Le 20 octobre 1468, Crisnée et d'autres villages voisins furent pillés et brûlés par les troupes bourguignonnes de [[Philippe II de Savoie|Philippe de Savoie]]. Le lendemain, les Liégeois, croyant que l'ennemi allait se retirer avec son butin, résolurent d'aller à sa poursuite.
 
En 1673 et 1677, les troupes françaises du [[Roi-Soleil]], commandées par [[Henri de La Tour d'Auvergne, dit Turenne|Turenne]] et [[Louis II de Bourbon-Condé|Condé]] dans leur Guerre de Hollande, se signalent surtout par les dégâts qu'elles occasionnent. Les évènements du début du {{s-|XVIII|e}}, guerre entre alliés Anglais et Hollandais contre les Français, ont été notés comme suit par le curé Renoir : {{citation|L' an 1703, nostre village a esté campé depuis le 30 mai qui estoit le mercredi après la Pentecôte, jusqu'au neufvième jour ensuivant, par l'armée d' Angleterre et d'Hollande fort de 50 à {{formatnum:55000}} hommes.
 
Le généralissime des Anglais, nommé Marboroug, aiant son logement au chasteau de Thys, et celui des Hollandais, nommé Annerquerque, dans notre maison pastorale (ex-maison Élise Louwette, rue de la Ville). La ligne droite s'extendoit jusqu'au village de Russon et la gauche jusqu'à Hodeige. Depuis, au mois d'aoust, nostre village a esté fourragé 2 foy à la campagne, dans le peu de marsage qui estoit resté, par les trouppes de ladite armée pendant le siège de Huy.
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== La râperie de Crisnée ==
 
Le ruisseau provenant de Freloux traversait Fexhe et Kemexhe, charriait à travers ces villages et vers Crisnée, Thys et le Geer, ses eaux ocre et boueuses, ainsi que l'épaisse couche de boue grasse et collante que déposaient en chemin les roues des charrettes et chariots. Les cultivateurs de betteraves sucrières n'étaient qu'à un jet de pierre de la [[râperie]] de Crisnée pour écouler leur production.
 
Du côté des producteurs, on s'inquiétait d'abord du pesage à la bascule, de la tare qu'on calculerait, du déchargement plus ou moins rapide, de la qualité des pulpes qu'on entasserait à la ferme dans un silo, mais essentiellement de la teneur en sucre et du prix unitaire, tous paramètres qui détermineraient le niveau de réussite de la saison.
 
La râperie de Crisnée fut opérationnelle le 10 octobre 1924, aux confins des communes de Fize-le-Marsl, Kemexhe et Crisnée. C'est sur ce dernier territoire que s'élevaient les bureaux et le réfectoire du personnel, au droit de la rue de Kemexhe, d'abord sous la forme d'un baraquement en bois avec des matériaux récupérés à la Caserne des Lanciers de Liège. Le gros œuvre de l'usine fut exécuté par la firme Lambotte de Bas-Oha, la grosse menuiserie par les ateliers Rolet de Liège, la huisserie par Henri Bolland de Crisnée.
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Chaque année, la râperie recrutait environ quatre-vingts saisonniers en sus desquels, faute de main-d'œuvre locale, on engageait une vingtaine de couples flandriens des environs d'Ypres qui travaillaient fort, ne rechignant pas à œuvrer leurs douze heures par jour.
 
La fabrication de sucre c'était : lavage des betteraves, découpage en cossettes, la diffusion à l'eau chaude, chaulage et filtration du jus, puis évaporation et enfin cuite, cristallisation, centrifugeage et emballage, chaque opération étant surveillée par un chimiste et ses aides-chimistes occasionnels. Près de 300 agriculteurs des villages circonvoisins y livraient leur production de {{unité|1200|hectares}} par charrettes, chariots ou wagons du tram vicinal provenant des bascules extérieures de Xhendremael, Alleur, Paifve, Fooz, DonmartinDommartin et Lexhy. Suivant l'époque, selon la météo et l'évolution des techniques, les fournitures varièrent de 30 à {{formatnum:55000}} tonnes par saison, à raison de 500 à {{formatnum:1000}} tonnes par jour, en pauses de huit heures. La fabrication n'était pas sans danger. Dans les premiers temps du fonctionnement de la râperie, on déplora un accident mortel.
 
La râperie de Crisnée cessa toute activité le 6 décembre 1968 après quarante années de travail. Dès lors, toute la production betteravière des environs fut traitée par la sucrerie Notre-Dame d'Oreye. {{Quand|Actuellement|date=8 octobre 2022}}, le remembrement et la mécanisation ont tout changé. Le transport par camions de 20 tonnes est strictement programmé : Oreye n'accepte plus que les racines de chicorée, tandis que les betteraves sucrières sont traitées à Waremme et à Hollogne-sur-Geer.
 
À l'emplacement des immenses silos en béton, la firme Ronvodal a édifié une fabrique d'éléments en béton précontraint. L'ancien bâtiment administratif qui comportait aussi le service de pesage et de calcul de la tare des betteraves abrite depuis 1968 les bureaux de la firme Matagne. Dans la râperie est un énorme dépôt de matériaux et machines.
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Une école était tenue à Crisnée dès 1712<ref>''Visitationes'' I, {{p.|153}}</ref>. On n'en sait guère plus à ce sujet. L'enseignement a dû y continuer, du moins au profit de certaines familles, s'il faut en croire les sept signatures et les huit croix d'illettrés qui soulignent, en 1795, une délibération de manants de Crisnée.
 
La dépêche du 26 novembre 1827 du Commissaire Royal autorise l'engagement de l'instituteur Jean-Joseph Kinet (1808-1877), de [[Celles (Liège)|Celles]]. Dès la fin de 1827, une école primaire située ''Aux Trois Croix'', sur la grand-route N3, derrière l'actuelle{{quand}} pharmacie Villé (ex-Chabot) accueille des garçons, et des filles, de Crisnée, Fize et Thys.
 
Le succès de cette école ne se démentira pas : le {{1er}} juin 1856, Jean-Pierre Roppe, de [[Pousset]], est nommé sous-maître. L'inspecteur informe le Conseil qu'il manque à ce local un {{quoi|pavé à chaux}} et deux colonnes pour soutenir les poutres du plafond dangereusement bombées par leur propre poids.
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Charles Lahaye (1859-1933), de Crisnée, nommé le 23 avril 1891, lui succède. Musicien et compositeur, il était organiste. Il fut aussi receveur du Bureau de Bienfaisance. De son temps, le Conseil communal fit renouveler le mobilier scolaire : bancs, poêle à charbon, grand tableau noir. On acquit les collections de mesures de système métrique, récipients en étain, volumes en bois.
 
Intérimaire depuis le {{1er}} décembre 1918, Joseph Tombal (1899-1955), d'[[Otrange]] est élu le 14 juin 1919, avec la charge d'une classe approchant les 70 élèves. À la suite de l'intervention de l'inspecteur, cette situation s'améliore en 1921, quand les filles occupèrent leur propre classe. M. Saal, de [[Jeneffe (Donceel)|Jeneffe]], en 1933, et Pascaline Botty, d'Otrange, en 1938, remplacèrent Joseph Tombal pour deux courts congés de récupération. Il était aussi secrétaire communal, membre du Conseil de Fabrique et organiste. Malade, il fut contraint de démissionner, le {{1er}} septembre 1954 et mourut moins d'un an après.
 
Dès septembre 1938, l'école, à division unique jusque -là, avait été dédoublée. Le Conseil communal désigna Nicolas Bolland, de Crisnée, afin d'y enseigner au degré inférieur. En février 1939, le Conseil emprunta une somme de {{formatnum:10000}} F destinée au pavage des cours de l'école. En 1953, on remplaça la toiture en ardoises par des tuiles Potelberg. Nicolas Bolland n'eut que trois intérimaires : Raymond Collard et Joseph Dans, tous deux de Kemexhe, pendant la mobilisation de 1939-1940 et les Dix-Huit Jours, et Louis Marneffe, pour une courte maladie. Instituteur en chef, au 20 octobre 1953, il lui revient de clore la porte de l'école primaire des garçons de Crisnée - en même temps que se fermait l'école des filles - au {{1er}} septembre 1965, quand les élèves des communes fusionnées du Grand Crisnée furent regroupés à Fize-le-Marsal, à l'École Moyenne, rebaptisée plus tard Lycée d'Etat. Nicolas Bolland y termine sa carrière le {{1er}} septembre 1974.
 
== La santéSanté ==
 
; Qualité de l'air
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Sont encouragés : le triage des déchets, le compostage avec utilisation d'un broyeur, les emballages réutilisables, le respect de l'environnement par réglementation de l'épandage de lisier, la limitation en durée du dépôt de fumier sur les terres avant charruage, le réglage et l'entretien des appareils de chauffage, imposer l'équipement de protection sur les machines d'épandage de pesticides/herbicides, privilégier les transports en commun et le covoiturage, la plantation d'arbres et de haies dans jardins et pâtures, le long des routes et même des chemins de remembrement, l'emploi de produits de nettoyage écologiques, la promotion de la marche par l'aménagement de sentiers pédestres, l'interdiction de stationnement sauvage de camions (sur la Place d'Odeur par exemple), sans préjudice du nettoyage des voiries afin d'éviter les écoulements d'eaux usées et les mauvaises odeurs.
 
; Sécurité civile
Une des deux Unités opérationnelles de la [[Protection civile en Belgique|Protection civile]], dépendante du [[Service public fédéral Intérieur|SPF Intérieur]], est basée sur la commune.
 
== Notes et références ==
Ligne 512 ⟶ 634 :
=== Liens externes ===
* {{Site officiel|http://www.crisnee.be}}
* [https://histoiredecrisnee.weebly.com/ L'histoire de Crisnée]
* [http://www.crisnee.be/tout%20sur%20crisnee/histoire.htm Une histoire assez complète mais synthétisée]
 
{{Palette|Commune de Crisnée|Province de Liège}}
{{Portail|province de Liège}}
 
[[Catégorie:Commune dedans la province de Liège]]
[[Catégorie:Crisnée|*]]