« Stéroïde anabolisant » : différence entre les versions

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{{EntêteEn-tête label|BA|année=2009}}
Les '''stéroïdes anabolisants''', également connus sous le nom de stéroïdes androgéniques anabolisants ou SAA, sont une classe d'[[hormone stéroïdienne|hormones stéroïdiennes]] liée à une hormone naturelle humaine : la [[testostérone]]. Ils augmentent la synthèse des [[protéine]]s dans les cellules, entraînant une augmentation de tissus cellulaires ([[wikt:anabolisme|anabolisme]]), en particulier dans les [[muscle]]s.
Les stéroïdes anabolisants ont également des propriétés virilisantestelles notammentque le développement et l'entretien des caractéristiques masculines telles quecomme la croissance des cordes vocales et la pilosité.
Le mot ''anabolisant'' vient du grec ''anaballo'' — « repousser » — et le mot ''androgène'' vient du grec ''aner, andros'' — « l'homme (au sens du mâle humain) » — et de ''genos'' — « production, génération ».
 
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== Histoire ==
Les substances censées améliorer les performances ont été utilisées pendant des milliers d'années dans la médecine traditionnelle dans le monde entier<ref name=ADH>{{Lien web |titre=A short doping history |langue=en |éditeur=Anti-Doping Hotline |url=http://www.dopingjouren.se/page.asp?page=history |consulté le=24 avril 2007}}</ref>. En particulier, l'utilisation d'hormones stéroïdes date d'avant leur identification et leur isolement : l'usage médical d'extraits de [[testicule]] a commencé à la fin du {{XIXe siècle}} alors que ses effets étaient encore à l'étude<ref>{{article |langue=en |auteur=C. Kuhn |titre=Anabolic steroids |journal=Recent Prog. Horm. Res. |volume=57 |numéro= |pages=411-34 |année=2002 |pmid=12017555 |url=http://rphr.endojournals.org/cgi/content/full/57/1/411 |brisé le= }}</ref>. En 1889, le neurologue franco-britannique [[Charles-Édouard Brown-Séquard]], soixante-douze ans, s'est injecté des extraits de testicule de chien et de cochon d'Inde et a décrit lors d'une réunion scientifique la variété d'effets bénéfiques qu'il en avait tirée<ref name = "PMID7817189"/>.
 
Le développement des stéroïdes anabolisants remonte à 1931 lorsqu'[[Adolf Friedrich Johann Butenandt|Adolf Butenandt]], un chimiste de [[Marbourg]], extrait {{unité|15|mg}} d'[[androsténone]] à partir de dizaines de milliers de litres d'urine.
Cette hormone est synthétisée en 1934 par [[Leopold Ruzicka]], chimiste à [[Zurich]].
On savait déjà que les [[testicule]]s contenaient un androgène plus puissant que l'androsténone et trois groupes de scientifiques aux Pays-Bas, en Allemagne et en Suisse, financés par des sociétés pharmaceutiques entrent en compétition pour tenter de l'isoler<ref name = "PMID7817189">{{article |langue=en |auteur=J. Hoberman, C. Yesalis |titre=The history of synthetic testosterone |journal=Scientific American |volume=272 |numéro=2 |pages=76–81 |année=1995 |pmid=7817189}}</ref>{{,}}<ref name = "PMID11176375">{{Article |langue=en|auteur=E. Freeman, D. Bloom, E. McGuire |titre=A brief history of testosterone |journal=Journal of Urology |volume=165 |numéro= |pages=371–373 |année=2001 |pmid=11176375}}</ref>.
 
Cette hormone mâle est identifiée pour la première fois par David Karoly Gyula, E. Dingemanse, J. Freud et Ernst Laqueur en mai 1935 dans un document intitulé ''{{Lang|en|On Crystalline Male Hormone from Testicles}} (Testosterone)''<ref>{{Article |langue=de |auteur=K David, E Dingemanse, J Freud, L Laqueur |titre=Uber krystallinisches mannliches Hormon aus Hoden (Testosteron) wirksamer als aus harn oder aus Cholesterin bereitetes Androsteron |journal=Hoppe Seylers Z Physiol Chem |volume=233 |pages=281 |année= 1935}}</ref>.
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Ruzicka et Butenandt obtiennent le [[prix Nobel de chimie]] en 1939 pour leur travail, mais le gouvernement [[nazisme|nazi]] oblige Butenandt à refuser le prix<ref name = "PMID7817189"/>{{,}}<ref name = "PMID11176375"/>.
Les essais cliniques sur l'homme, impliquant soit des doses orales de méthyl-testostérone soit des injections de propionate de testostérone, commencent dès 1937<ref name = "PMID7817189"/>. Le propionate de testostérone est mentionné dans une lettre au rédacteur en chef du magazine ''{{Lang|en|Strength and Health}}'' en 1938, ce qui est la plus ancienne référence connue de l'utilisation de stéroïdes anabolisants aux États-Unis dans un magazine de bodybuildingculturisme.
[[Fichier:Metandienone.svg|vignette|upright=1.3|Structure chimique de l'hormone de synthèse : le méthandrosténolone (Dianabol, DBOL).]]
 
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| volume = 2
| numéro = 2
| éditeur =
| date =
| url = http://www.law.depaul.edu/students/organizations_journals/student_orgs/lawslj/Volume%202,%20Issue%202/Sweitzer%20Cops%20On%20Steroids.pdf
| format =
| doi =
| consulté le = 16 mai 2007}}</ref>.
En réponse au succès des haltérophiles russes, le médecin de l'équipe olympique américaine, le Dr. John Ziegler, cherche à trouver des stéroïdes anabolisants pour les haltérophiles américains et réussit à produire la [[methandrostenolone]], le (Dianabol)<ref name="pedsreview">{{Article |langue=en|auteur=R. Calfee R, P. Fadale |titre=Popular ergogenic drugs and supplements in young athletes |journal=Pediatrics |volume=117 |numéro=3 |pages=e577-89 |année=2006 |pmid=16510635 |doi=10.1542/peds.2005-1429}}</ref>.
Le Dianabol, développé par la société ''Ciba Pharmaceuticals'', est autorisée aux États-Unis par la ''Food and Drug Administration'' en 1958. Le Dianabol a des propriétés analogues à la testostérone, mais avec moins d'effets secondaires<ref>{{en}} P. Justin [http://www.slate.com/id/2113752/ « The Man Behind the Juice »], ''Slate'' Friday, Feb. 18, 2005, consulté le 29 avril 2008</ref>.
 
À partir des années 1950 et jusque dans les années 1980, il yest a des doutesenvisagé que les stéroïdes anabolisants ne produisent rien de plus qu'un effet placebo. Dans une étude en 1972<ref>Medicine and Science in Sports, ''Anabolic steroids: the physiological effects of placebos.'' (Ariel & Saville, 1972).</ref>, les participants sont informés qu'ils vont recevoir des injections quotidiennes de stéroïdes anabolisants mais ne reçoivent effectivement qu'un placebo.
Ils ne s'apercevront pas de la supercherie, et leur l'amélioration de leur rendement sera semblable à celle des sujets prenant de véritables composés anabolisants.
Selon Geraline Lin, un chercheur de l'Institut national sur l'abus des drogues, ces résultats n'ont pas été recontrôlés pendant dix-huit ans, bien que l'étude n'ait pas donné lieu à des contrôles sérieux et que les doses d'hormones utilisées aient été insignifiantes<ref name=AASA>{{Harvsp|Lin|1996}}</ref>.
En 2001 est menée une étude sur les effets de fortes doses de stéroïdes anabolisants, par l'injection intramusculaire de doses variables — jusqu'à {{unité|600|mg}} par semaine — d'énanthate de testostérone pendant vingt semaines.
Les résultats ont montré une nette augmentation de la masse musculaire et une diminution de la masse grasse associée à la dose de testostérone.
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[[Fichier:Steroid receptor.png|vignette|upright=1.3|Un [[récepteur des androgènes]] lié à la [[testostérone]]<ref>{{Article |langue=en |auteur=K. Pereira de Jésus-Tran, P. Côté, L. Cantin, J. Blanchet, F. Labrie, R. Breton |titre=Comparison of crystal structures of human androgen receptor ligand-binding domain complexed with various agonists reveals molecular determinants responsible for binding affinity |journal=Protein Sci. |volume=15 |numéro=5 |pages=987-99 |année=2006 |pmid=16641486 |doi=10.1110/ps.051905906}}</ref> on montre ici la structure secondaire d'un récepteur en rouge, vert et bleu avec le steroïde en blanc.]]
 
Comme tous les stéroïdes, le mode d'action des stéroïdes anabolisants passe essentiellement par des effets génomiques au niveau de la modulation de l'expression des gènes cibles. En raison de leur caractère lipophile, basé sur leur structure dérivée de celle du [[cholestérol]], les stéroïdes pénètrent par diffusion passive dans les cellules des tissus cibles : muscles, testicules, cerveau{{Etc.}} L'action biologique des stéroïdes anabolisants commence lorsque l'hormone traverse cette membrane et se lie au [[récepteur des androgènes]], sous-classe de [[récepteur des stéroïdes]], non conjugué présent dans le cytoplasme. La liaison hormone-récepteur entraineentraîne un changement de conformation du complexe qui migre alors dans le noyau cellulaire pour agir sur la régulation des gènes cibles<ref>{{Article
|langue=en |auteurs=D. Lavery, I. McEwan
|titre=Structure and function of steroid receptor AF1 transactivation domains: induction of active conformations
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|année=1998
|pmid=9593936
}}</ref>. D'autres, tels que l'[[oxandrolone]] se lient étroitement{{refnec}} au récepteur et agissent principalement sur l'expression des gènes.
|doi=
|issn=
}}</ref>. D'autres, tels que l'[[oxandrolone]] se lient étroitement{{refnec}} au récepteur et agissent principalement sur l'expression des gènes.
 
Une autre voie alternative est dite non-génomique par l'activation de processus de [[phosphorylation]] de protéines intracellulaires qui envoient des signaux à d'autres parties de la cellule<ref>{{Article
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|date = 2002
|url = http://rphr.endojournals.org/cgi/content/full/57/1/411
}}</ref>.
|brisé le =
}}</ref>.
 
Grâce à une combinaison de ces effets, les stéroïdes anabolisants stimulent la formation des muscles et, par conséquent, provoquent une augmentation de la taille des fibres musculaires, conduisant à une augmentation de la masse musculaire et de la force<ref>{{article
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|volume=2 |numéro=4 |pages=341-55 |année=1999
|pmid=10710012
}}</ref>. Cette augmentation de la masse musculaire est le plus souvent due à une croissance des muscles squelettiques due à la fois à l'augmentation de la production de protéines musculaires ainsi qu'à une diminution du taux de renouvellement de ces protéines. Une forte dose de testostérone diminue aussi la quantité de graisses dans les muscles, tout en augmentant leur teneur en protéines. Les stéroïdes anabolisants réduisent également lesla matièresmasse grassesgraisseuse.
 
=== Effets indésirables et secondaires ===
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|année=2003
|pmid=14609147
}}</ref> et des changements préjudiciables dans le taux de cholestérol : certains stéroïdes provoquent une augmentation du cholestérol LDL (« mauvais cholestérol ») et une diminution du taux de cholestérol HDL (« bon cholestérol »)<ref name="mnt">
{{Lien web
|auteur=Steve Tokar
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Il y a aussi les effets secondaires sexuels des stéroïdes anabolisants. On peut ainsi observer parfois un développement du tissu mammaire chez les hommes, une affection appelée [[gynécomastie]] (qui est habituellement causée par des niveaux élevés d'œstrogènes circulants) en raison de l'augmentation de la conversion de la testostérone en œstrogènes par une enzyme : l'[[aromatase]]<ref>
{{Article |langue=en |prénom1=R. |nom1=Marcus |prénom2=S. |nom2=Korenman |titre=Estrogens and the human male
|journal=Annual Review of Medicine |volume=27 |numéro= |pages=357-70 |année=1976 |pmid=779604
|url texte=http://www.annualreviews.org/doi/pdf/10.1146/annurev.me.27.020176.002041
|id=PMID 779604}}</ref>. On peut aussi observer une diminution des capacités sexuelles et une stérilité provisoire<ref>
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}}</ref>.
 
Un certain nombre de graves effets secondaires peuvent se produire lorsque les adolescents utilisent des stéroïdes anabolisants. Par exemple, les stéroïdes peuvent arrêter prématurément l'allongement des os (fusion prématurée épiphysodiaphysaire par une augmentation des niveaux des métabolites d'œstrogènes), entrainantentraînant une diminution de taille définitive. On peut citer d'autres effets comme, sans s'y limiter, l'accélération de la maturation osseuse, l'augmentation de la fréquence et la durée des érections et le développement sexuel prématuré. L'utilisation de stéroïdes anabolisants dans l'adolescence est également corrélée avec une majoration des problèmes de santé<ref>
{{Article
|langue=en |auteurs=L. Irving, M. Wall, D. Neumark-Sztainer, M.Story
Ligne 324 ⟶ 318 :
|journal=J Gerontol A Biol Sci Med Sci.
|volume=56 |numéro=5 |pages=M266-72 |année=2001
|pmid=11320105 |doi= |issn=}}</ref>{{,}}<ref name="pmid17824721">
{{Article
|langue=en |auteurs=N. Baum, C. Crespi
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|journal=Geriatrics
|volume=62 |numéro=9 |pages=14-8 |année=2007
|pmid=17824721 |doi= |issn=}}</ref>{{,}}<ref name="pmid11730258">
{{Article
|langue=en |auteur=R. Francis
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|journal=Calcif Tissue Int.
|volume=69 |numéro=4 |pages=235-8 |année=2001
|pmid=11730258 |doi= |issn=}}</ref>. Toutefois, en 2006, une étude contrôlée placebo contre de faibles doses de testostérone chez des hommes âgés ayant un faible concentration sanguine en testostérone n'a trouvé aucun avantage à cette méthode sur la composition corporelle, la performance physique, la sensibilité à l'insuline ou la qualité de vie<ref>{{Article |langue=en |auteurs=K. Nair, R. Rizza, P. O'Brien |et al.=oui |titre=DHEA in elderly women and DHEA or testosterone in elderly men |journal=N Engl J Med |volume=355 |numéro=16 |pages=1647-59 |année=2006 |pmid=17050889 |doi=10.1056/NEJMoa054629}}</ref>.
* Substitution hormonale pour les hommes avec de faibles niveaux de testostérone et est également pour l'amélioration de la libido chez les personnes âgées de sexe masculin<ref>
{{Article
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|pmid=10619981
}}</ref>.
* Adaptation du morphotype au souhait du patient pour permettre à des femmesindividus ressentant une [[Dysphorie de genre|disphorie du genre]], et qui le souhaitent, d'avoir unune morphotypeapparence masculinplus masculine. (modification de la voix, accroissementcroissance dedu volume des l'os et de la masse musculaire, pilosité facialemasculine, augmentation des niveaux de globules rouges dans le sang et augmentation du volume du clitoris)<ref>{{Article |langue=en |auteurs=E. Moore, A. Wisniewski, A. Dobs |titre=Endocrine treatment of transsexual people: a review of treatment regimens, outcomes, and adverse effects |journal=[[Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism|J. Clin. Endocrinol. Metab.]] |volume=88 |numéro=8 |pages=3467–73 |année=2003 |pmid=12915619 |url=http://jcem.endojournals.org/cgi/content/full/88/8/3467}}</ref>.
 
=== Utilisations non médicales ===
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|journal=JAMA
|volume=270 |numéro=10 |pages=1217-21 |année=1993
|pmid=8355384 |doi= |issn=
}}</ref>. Une autre étude a révélé que l'utilisation non médicale de ces hormones chez les étudiants en faculté était égale ou inférieure à 1 %<ref name="pmid17512138">
{{Article
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|journal=Drug and alcohol dependence
|volume=90 |numéro=2-3 |pages=243-51 |année=2007
|pmid=17512138 |doi=10.1016/j.drugalcdep.2007.04.004 |issn=
}}</ref>.
Parmi ces utilisateurs, 78,4 % ne font pas de musculation ou de compétition mais près de 13 % ont déclaré qu'ils utilisaient des pratiques dangereuses telles que la réutilisation des aiguilles, leur utilisation à plusieurs et le partage de flacons multidoses<ref>{{Article |langue=en |auteurs=Andrew Parkinson, Nick Evans |titre=Anabolic-Androgenic Steroids: A Survey of 500 Users |journal=Medicine & Science in Sports & Exercise |volume=38 |numéro=4 |pages=644-651 |éditeur=[[American College of Sports Medicine]] |année=2006 |url=http://www.medscape.com/viewarticle/533461 |pmid=16679978 |consulté le=24 avril 2007}}</ref>, avec une autre étude en 2007 qui a révélé que le partage d'aiguilles était extrêmement rare chez les personnes qui utilisent des stéroïdes anabolisants à des fins non médicales (moins de 1 %)<ref name="Cohen2007"/>.
 
Les utilisateurs de stéroïdes anabolisants sont souvent perçus comme des personnes « sans cervelle » et sans instruction par les médias populaires ou les milieux aisés mais, en 1998, une étude sur les utilisateurs de stéroïdes a montré qu'ils étaient les usagers de drogues les plus éduqués de tous les utilisateurs de substances réglementées<ref>{{Article |langue=en |auteurs=J. Copeland, R. Peters, P. Dillon |titre=A study of 100 anabolic-androgenic steroid users |journal=Med J. Aust .|volume=168 |numéro=6 |pages=311-2 |année=1998 |pmid=9549549}}</ref>. Une autre étude de 2007 a révélé que 74 % de ces utilisateurs de stéroïdes avait un niveau d'instruction secondaire et que l'on en trouve plus qui ont fait des études supérieures et moins qui n'ont pas réussi à terminer leurs études secondaires que ce que l'on trouve dans la population tout venant<ref name=Cohen2007>{{Article |langue=en
|auteurs= J. Cohen, R. Collins, J. Darkes, D. Gwartney
|année=2007
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|pmid=15317640
|doi=10.1111/j.1360-0443.2004.00781.x
|issn=
}}</ref>. Une autre étude de 2007 a des résultats comparables, tout en montrant que 66 % des personnes qui utilisent des stéroïdes anabolisants à des fins non médicales étaient prêtes à rechercher un contrôle médical pour leur utilisation de stéroïdes, que 58 % n'avaient pas confiance en leur médecin, que 92 % estimaient que les connaissances médicales de ces substances par les médecins n'étaient pas suffisantes et que 99 % pensent que le public a une vue exagérée des effets indésirables des stéroïdes anabolisants<ref name="Cohen2007"/>. Une étude récente a également montré que les utilisateurs à long terme souffraient probablement plus de [[dysmorphie musculaire]] et avaient une conception forte du rôle masculin classique<ref name="pmid16585446">{{Article
|langue=en |auteurs=G. Kanayama, S. Barry, J. Hudson, H. Pope
Ligne 420 ⟶ 413 :
|pmid=16585446
|doi=10.1176/appi.ajp.163.4.697
}}</ref>.
|issn=
}}</ref>.
 
Les stéroïdes anabolisants ont été utilisés par les hommes et les femmes dans de nombreux types différents de sports professionnels (cricket, athlétisme, haltérophilie, musculation, poids, vélo, baseball, lutte, arts martiaux, boxe, football, etc.) pour obtenir un [[Avantage compétitif|avantage concurrentiel]] ou aider à la récupération de blessures. Une telle utilisation est interdite par les règles des organes directeurs de nombreux sports. Cependant on retrouve l'utilisation de stéroïdes anabolisants chez les adolescents, en particulier chez ceux qui participent à des compétitions sportives. Il a été suggéré que la prévalence d'utilisation parmi les élèves du secondaire aux États-Unis pouvait atteindre 2,7 %<ref>{{Article
|langue=en |auteurs=R. Hickson, S. Czerwinski, M. Falduto, A. Young
|titre=Glucocorticoid antagonism by exercise and androgenic-anabolic steroids
Ligne 470 ⟶ 462 :
 
Pour lutter contre l'arrêt de production de testostérone naturelle et rétablir le bon fonctionnement de nombreuses glandes impliquées, on utilise parfois ce qui est connu sous le nom de ''thérapie de post-cycle'' (''post-cycle therapy'' en anglais) ou PCT. Un cycle PCT a lieu après chaque cycle d'utilisation de stéroïdes anabolisants et se compose généralement d'une combinaison des médicaments suivants, en fonction du protocole anabolisant utilisé :
* Unun SERM tel que le citrate de clomifène ou le citrate de tamoxifène (qui est le principal produit utilisé au cours du PCT)<ref name=DonyJ>{{Article |langue=en
|prénom1=J. |nom1=Dony |prénom2=A. |nom2=Smals |prénom3=R. |nom3=Rolland |prénom4=B. |nom4=Fauser |prénom5=C. |nom5=Thomas |titre=Effect of lower versus higher doses of tamoxifen on pituitary-gonadal function and sperm indices in oligozoospermic men |journal=Andrologia |volume=17
|année=1985 |mois=nov.-déc.
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|pages=369-78.
|pmid=3931502
}}</ref>. ;
* Unun [[inhibiteur de l'aromatase]], tels que l'[[anastrozole]]<ref>{{Article
|langue=en|auteur=P. Plourde, E. Reiter, H. Jou {{Et al.}}
|titre=Safety and efficacy of anastrozole for the treatment of pubertal gynecomastia: a randomized, double-blind, placebo-controlled trial
Ligne 486 ⟶ 478 :
|année=2004
|pmid=15356042
}}</ref>. ;
* Ll'[[Gonadotrophine chorionique|hormone gonadotrophine chorionique humaine]] mais qui est plus couramment utilisée aujourd'hui tout au long du cycle.
L'objectif du PCT est le retour du corps à l'équilibre hormonal naturel sur la plus courte période de temps possible.
 
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|pmid=16005168 |doi=10.1016/j.toxlet.2005.06.005}}</ref>, il n'existe pas de preuve publiée que les stéroïdes anabolisants soient la cause de cancer du cerveau ou du type de lymphome T qui a causé sa mort<ref>{{Lien web |url=http://healthresources.caremark.com/topic/steroids |titre=Ills & Conditions |langue=en |consulté le=28 juin 2007 |auteur=Chris Woolston |date=24 mars 2004 |série=CONSUMER HEALTH INTERACTIVE}}</ref>{{,}}<ref name="Lyle"/>. Les médecins d'Alzado ont déclaré que les stéroïdes anabolisants n'avaient pas contribué à sa mort<ref>{{Lien web |url=http://www.elitefitness.com/articledata/hbosteroids/HBO-Real-Sports-steroid-special.avi |site=elitefitness.com | titre=Real Sports, Lyle Alzado |langue=en |consulté le=24 avril 2007}}</ref>.<!--This needs a better source-->
 
D'autres effets secondaires prétendus incluent l'idée que les stéroïdes anabolisants ont poussé de nombreux adolescents à se suicider<ref>{{Article |prénom1= |nom1= |titre=Teens & Steroids: A Dangerous Mix |langue=en |date=3 juin 2004 |éditeur=CBS Broadcasting Inc. |url=http://www.cbsnews.com/stories/2004/06/03/eveningnews/main620967.shtml |périodique=CBS |pages= |consulté le=27 juin 2007 }}</ref>. Si l'on sait que des niveaux bas de testostérone sont à l'origine de dépressions et si les fins de cycles de stéroïdes réduisent temporairement la testostéronémie, l'hypothèse que les stéroïdes anabolisants soient responsables de suicides chez les adolescents reste à prouver. Bien que les adolescents faisant de la musculation utilisent des stéroïdes depuis au moins le début des années 1960, il y a eu peu d'études sur un lien possible entre les stéroïdes et le suicide dans la littérature médicale<ref>{{Lien web
|auteur=Jack Darkes
|titre=Anabolic-Androgenic Steroids and Suicide, A Brief Review of the Evidence |langue=en
Ligne 552 ⟶ 544 :
 
[[Arnold Schwarzenegger]] a reconnu avoir utilisé des stéroïdes anabolisants au cours de sa carrière de bodybuilder pendant les nombreuses années qui ont précédé leur interdiction<ref>{{Lien web
|auteur= |titre=Critics Slam Schwarzenegger on Steroids
|éditeur=Associated press
|url=http://www.foxnews.com/story/0,2933,149466,00.html
|consulté le=11 mai 2007}}</ref> et en 1997, il a subi une intervention chirurgicale pour corriger un problème cardiaque. Certains ont lié son opération à la prise de stéroïdes anabolisants<ref>{{Lien web |url=http://www.schwarzenegger.com/news.asp?id=18 |titre=SCHWARZENEGGER'S FRIENDS AND COLLEAGUES BLAST PREMIERE MAGAZINE AND WRITER JOHN CONNOLLY FOR PUBLISHING ARTICLE THEY DENOUNCE AS TOTAL FABRICATION |langue=en |consulté le=14 avril 2008 |date=8 mars 2000 |site=www.schwarzenegger.com |éditeur=Oak Productions, Inc}}</ref>. Mais si l'utilisation de stéroïdes anabolisants peut parfois provoquer l'élargissement et l'épaississement du ventricule gauche, il ne faut pas oublier que Schwarzenegger est né avec un défaut génétique cardiaque : une bicuspidie de ses [[Valve aortique|valves aortiques]], une malformation qui faisait que son cœur n'avait que deux valvesfeuillets de valve aortiquesaortique au lieu de trois, ce qui peut parfois causer des problèmes dans la vie adulte<ref>{{Lien web
|auteur=Monika Guttman
|titre=Schwarzenegger gets new role: patient at University Hospital |langue=en
Ligne 564 ⟶ 556 :
 
=== Agressivité envers la population ===
Un autre problème souvent discuté comme un effet secondaire possible des stéroïdes anabolisants est connu sous le nom de ''roid rage'', des crises de violence (rage) attribuées à la prise d'anabolisants (''roid'' en argot américain), mais il n'existe pas de consensus dans la littérature médicale pour savoir si une corrélation existe réellement entre les deux. Des niveaux élevés de testostérone sont en effet associés à l'agressivité et à l'[[hypomanie]], mais le lien entre les autres stéroïdes anabolisants et l'agressivité reste flou<ref name="pmid1551042">{{Article
|langue=en |auteur=Uzych L
|titre=Anabolic-androgenic steroids and psychiatric-related effects: a review
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|année=1992
|pmid=1551042
}}</ref>. Certaines études ont montré une corrélation entre les symptômes maniaques et l'utilisation de stéroïdes anabolisants<ref>{{Article
|doi=
|issn=
}}</ref>. Certaines études ont montré une corrélation entre les symptômes maniaques et l'utilisation de stéroïdes anabolisants<ref>{{Article
|langue=en |auteurs=Pope H, Katz D
|titre=Affective and psychotic symptoms associated with anabolic steroid use
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|année=1988
|pmid=3279830
}}</ref>, mais, plus tard, d'autres études ont mis en doute ces conclusions<ref name="Fudala"/>. {{quand|Actuellement}}, trois études à l'aveugle ont démontré un lien entre l'agressivité et les stéroïdes, mais si l'on tient compte qu'il y a plus d'un million d'utilisateurs, passés ou actuels, de stéroïdes aux États-Unis, un très faible pourcentage de ceux qui utilisent des stéroïdes semblent avoir connu de graves troubles psychiques suffisants pour aboutir à des traitements cliniques ou des rapports médicaux<ref name="pmid8969015">{{Article
|langue=en |auteurs=Bahrke MS, Yesalis CE, Wright JE
|titre=Psychological and behavioural effects of endogenous testosterone and anabolic-androgenic steroids. An update
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|année=1996
|pmid=8969015
}}</ref>{{,}}<ref name="pmid1734751">{{Article
|doi=
|issn=
}}</ref>{{,}}<ref name="pmid1734751">{{Article
|langue=en |auteur=J. Dalby
|titre=Brief anabolic steroid use and sustatined behavioral reaction
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|année=1992
|pmid=1734751
}}</ref>. Les études varient dans leurs conclusions, certaines ne rapportent aucune augmentation de l'agressivité ou de l'animosité avec l'utilisation de stéroïdes anabolisants et d'autres trouvent une corrélation<ref>{{Article |langue=en
|doi=
|issn=
}}</ref>. Les études varient dans leurs conclusions, certaines ne rapportent aucune augmentation de l'agressivité ou de l'animosité avec l'utilisation de stéroïdes anabolisants et d'autres trouvent une corrélation<ref>{{Article |langue=en
|auteurs=Harrison G. Pope, Elena M. Kouri, James I. Hudson
|titre=Effects of Supraphysiologic Doses of Testosterone on Mood and Aggression in Normal Men
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|année=2003
|pmid=12762541
}}</ref>. En outre, de nombreuses études de cas ont conclu que les anabolisants avaient peu ou pas d'effet sur l'augmentation de comportement agressif<ref name=Fudala>{{Article
|doi=
|issn=
}}</ref>. En outre, de nombreuses études de cas ont conclu que les anabolisants avaient peu ou pas d'effet sur l'augmentation de comportement agressif<ref name=Fudala>{{Article
|langue=en |auteurs=P. Fudala, R. Weinrieb, J. Calarco {{Et al.}}
|titre=An evaluation of anabolic-androgenic steroid abusers over a period of 1 year: seven case studies
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== Statut légal et sport ==
=== Statut légal ===
Le statut juridique de stéroïdes anabolisants varie d'un pays à l'autre: certains pays ont des contrôles plus stricts et plus sévères sur l'utilisation ou la prescription que d'autres. Ainsi, aux États-Unis, les stéroïdes anabolisants sont actuellement énumérés au tableau {{III}} des substances réglementées en vertu de la loi ''Controlled Substances Act'' sur les substances soumises à contrôle, ce qui rend la possession de telles substances sans ordonnance passible de sanctions pouvant aller jusqu'à sept ans de prison car considérée comme un crime fédéral<ref name="usdoj"/>. Au Canada, les stéroïdes anabolisants et leurs dérivés font partie de l'annexe IV des substances réglementées ce qui signifie qu'il est illégal de se les procurer ou de les vendre sans ordonnance, mais la possession n'est pas punissable, une conséquence réservée aux substances du tableau {{I}}, {{II}} ou {{III}}. L'achat ou la vente de stéroïdes anabolisants au Canada peut valoir une période maximale de 18 mois de prison. L'importation et l'exportation entraineentraîne également des sanctions similaires<ref>{{en}} {{lien brisé |url= http://laws.justice.gc.ca/en/ShowFullDoc/cs/C-38.8//20070425/en?command=home&caller=SI&fragment=anabolic&search_type=all&day=25&month=4&year=2007&search_domain=cs&showall=L&statuteyear=all&lengthannual=50&length=50
|titre=Controlled Drugs and Substances Act
|éditeur=Canada Department of Justice
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|consulté le=6 mai 2007}}</ref>, en [[Argentine]], au [[Brésil]] et au [[Portugal]] ou sont classées à l'annexe IV réglementant certaines drogues au [[Royaume-Uni]]. Par contre, les stéroïdes anabolisants sont facilement disponibles sans ordonnance dans certains pays comme le [[Mexique]] et la [[Thaïlande]].
 
L'histoire de la législation américaine sur les stéroïdes anabolisants remonte à la fin des années 1980, quand le Congrès a décidé de les placer sous la loi ''Controlled Substances Act'' après la controverse sur la victoire de [[Ben Johnson (athlète)|Ben Johnson]] aux [[Jeux olympiques d'été de 1988|jeux Olympiques de 1988]] à [[Séoul]]. Lors des discussions préliminaires, l'[[American Medical Association]], la [[Drug Enforcement Administration]],la [[Food and Drug Administration]] ainsi que le [[National Institute on Drug Abuse]] s'opposèrent au contrôle des stéroïdes anabolisants en invoquant le fait que l'utilisation de ces hormones ne conduisait pas l'utilisateur à une dépendance physique ou psychologique condition requise pour qu'une substance relève de la loi ''Controlled Substances Act''. Néanmoins, les stéroïdes anabolisants ont été ajoutés à l'annexe III de la loi sur les substances contrôlées avec la loi ''Anabolic Steroid Control Act of 1990''. La même loi a également introduit des contrôles plus rigoureux avec des sanctions pénales plus sévères pour les infractions impliquant la distribution illégale de stéroïdes anabolisants et d'hormone de croissance humaine. Au début des années 1990, après que les stéroïdes anabolisants aient été mis ainsi sous contrôle aux États-Unis, plusieurs sociétés pharmaceutiques ont arrêté la fabrication ou la commercialisation de leurs produits aux États-Unis, notamment Ciba, Searle, Syntex. Dans la loi sur les substances contrôlées, les stéroïdes anabolisants sont définis comme toute drogue ou substance hormonale chimiquement et pharmacologiquement liée à la testostérone (autres que les [[œstrogène]]s, [[progestatif]]s et les [[corticoïde]]s) qui favorisent la croissance musculaire. La loi a été modifiée en 2004, en ajoutant les [[prohormone]]s à la liste des substances contrôlées avec effet à partir du {{date|20 janvier [[2005]]}}<ref name="usdoj">{{Lien web |url=http://www.usdoj.gov/dea/pubs/cngrtest/ct031604.html |titre=News from DEA, Congressional Testimony, 03/16/04 |langue=en |consulté le=24 avril 2007}}</ref>.
 
Une grande quantité de flacons de stéroïdes anabolisants a été saisie au cours de l'opération ''Raw Deal'' entreprise par la ''Drug Enforcement Administration'' opération qui a pris fin en {{date-|septembre 2007}}. À cette date, la DEA avait achevé une enquête internationale d'une durée de 18 mois sur l'utilisation illicite de stéroïdes anabolisants, conduisant à l'arrestation de 124 personnes et au contrôle de plus de 25 entreprises chinoises qui produisaient les matières premières nécessaires à l'obtention de stéroïdes et d'hormone de croissance humaine. L'enquête, baptisée « opération Raw Deal » a été la plus importante opération sur les stéroïdes anabolisants de l'histoire des États-Unis et a impliqué la [[République populaire de Chine|Chine]], le [[Mexique]], le [[Canada]], l'[[Australie]], l'[[Allemagne]] et la [[Thaïlande]] entre autres pays. L'enquête a également porté sur des sites internet qui donnaient des conseils sur l'utilisation de stéroïdes anabolisants et la DEA a également intercepté des centaines de milliers d'e-mails. La DEA a également déclaré que les e-mails interceptés ont été compilés dans une base de données et que cela pourrait conduire dans des mois ou des années à de futures arrestations d'utilisateurs de stéroïdes<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Pete |nom1=Yost |titre=DEA Announces Wide-Ranging Steroid Busts |périodique=Associated press |url=http://www.sfgate.com/flat/archive/2007/09/24/news/archive/2007/09/24/national/w073110D79.html |consulté le=24 septembre 2007|jour=24 |mois=septembre |année=2007}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom=Shaun | nom1=Assael |titre="Raw Deal" busts labs across U.S., many supplied by China |date=24 septembre 2007 |éditeur= |url=http://sports.espn.go.com/espn/news/story?id=3033532 |périodique=ESPN The Magazine |pages= |consulté le=24 septembre 2007| langue =}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Josh |nom1=Peter |titre="Roids raids" |date=24 septembre 2007 |éditeur= |url=https://sports.yahoo.com/top/news?slug=jo-steroids092407&prov=yhoo&type=lgns |périodique=Yahoo! Sports |pages= |consulté le=24 septembre 2007 |langue=en }}</ref>.
 
=== Sport et dopage ===
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|année=2005
|url=http://www.wada-ama.org/rtecontent/document/summary_2005.pdf |format=pdf
|consulté le=6 mai 2007}}</ref>. L'EspagneDe anombreux adoptépays uneont loides anti-dopagelois portantinterdisant surles lastéroïdes créationanabolisants d'unedans Agence nationale dele luttesport contrenotamment le dopage[[Danemark]]<ref>{{ArticleLien |langue=enweb
|titre=Spain's senate passes anti-doping law
|périodique=Associated press
|date={{Date|5|octobre|2006}}
|éditeur=Herald Tribune
|url=http://www.iht.com/articles/ap/2006/10/05/sports/EU_SPT_Spain_Doping.php
|consulté le=6 mai 2007}}</ref>. L'Italie a adopté une loi en 2000 avec des peines pouvant aller jusqu'à trois ans de prison si un athlète est testé positivement pour des substances interdites<ref>{{Article |langue=en
|nom1=Johnson
|prénom1=Kevin
|titre=Italian anti-doping laws could mean 3 years in jail
|périodique=USA Today
|date=20 février 2006
|url=https://www.usatoday.com/sports/olympics/torino/2006-02-19-anti-doping-laws_x.htm
|consulté le=6 mai 2007}}</ref>. En 2006, le président russe [[Vladimir Poutine]] a signé la loi de ratification de la Convention internationale contre le dopage dans le sport qui encouragerait la coopération avec l'AMA. De nombreux autres pays ont des lois interdisant les stéroïdes anabolisants dans le sport notamment le [[Danemark]]<ref>{{Lien web
|titre = Act on promotion of doping-free sport
|langue = en
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|format = pdf
|consulté le = 6 mai 2007
}}</ref>, la [[France]]<ref>{{Lien web
|brisé le =
}}</ref>, la [[France]]<ref>{{Lien web
|titre=Protection of health of athletes and the fight against doping |langue=en
|éditeur=WADA
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[[Fichier:Rd17.jpg|vignette|upright=1.3|Plusieurs grands seaux de dizaines de milliers de flacons et pilules de stéroïdes anabolisants confisqués par la ''{{Lang|en|[[Drug Enforcement Administration]]}}'' pendant l'opération « Raw Deal » en 2007.]]
 
Dans les pays où les stéroïdes anabolisants sont interdits ou contrôlés, la majorité des stéroïdes sont obtenus illégalement par le biais du marché noir (mafia)<ref name=cy>{{Harvsp|Yesalis|2000}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web
|auteur=Terry Black
|titre=Does the Ban on Drugs in Sport Improve Societal Welfare? |langue=en
Ligne 770 ⟶ 740 :
 
=== Production dans les laboratoires ===
Les stéroïdes anabolisants nécessitent des processus pharmaceutiques sophistiqués et des équipements de production très onéreux, de sorte qu'ils sont soit fabriqués par des sociétés pharmaceutiques légitimes soit par des laboratoires clandestins ayant de gros moyens financiers. Les problèmes rencontrés avec les drogues illégales, tels que les produits de substitution, la coupe, la dilution, affectent la qualité des produits finis qui, lorsqu'ils atteignent le niveau de la distribution, peuvent se révéler inefficaces voire dangereux. Dans les années 1990, la plupart des producteurs américains tels que Ciba, Searle et Syntex ont cessé la fabrication et la commercialisation des stéroïdes anabolisants aux États-Unis. Toutefois, dans beaucoup d'autres pays, en particulier en Europe de l'Est, ils sont encore produits en grande quantité. Les stéroïdes anabolisants européens sont la principale source de produits vendus illégalement en Amérique du Nord à des fins médicales. Toutefois, les stéroïdes anabolisants sont pour une grande part destinés à des fins vétérinaires, et de nombreux stéroïdes anabolisants illégaux sont en fait des produits vétérinaires<ref>{{Lien web
|titre=Steroids |langue=en
|série=North Eastern AIDS Prevention Program
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== Mouvement pour la dépénalisation ==
 
Après le vote de la loi sur le contrôle des stéroïdes anabolisants en 1990 aux États-Unis, un petit mouvement s'est formé pour critiquer cette loi. Le {{date-|21 juin 2005}}, la chaîne de télévision ''Real Sports'' a diffusé un débat pour discuter de la légalité de l'interdiction des stéroïdes anabolisants en Amérique<ref name="RealSports">{{en}} {{Lien web
|auteur=Gumbel Bryant
| lien auteur = Bryant Gumbel
Ligne 807 ⟶ 777 :
| consulté le = 24 04 2007}}</ref>. L'émission recevait [[Gary I. Wadler]], président de l'agence américaine de lutte contre le dopage et l'un des partisans de la loi. Pressé de question par son débatteur Armen Keteyian pour savoir si les stéroïdes anabolisants sont aussi « hautement mortels » qu'on le prétend souvent, Wadler a dû admettre qu'on manquait de preuves. Bryant Gumbel a conclu que le « battage » sur les dangers de stéroïdes anabolisants dans les médias était sans fondement « un nuage de fumée sans feu »<ref name="RealSports"/>. L'émission recevait également en vedette John Romano, un partisan des stéroïdes qui a écrit "Le Romano Factor", un article pro-stéroïdes pour le magazine de musculation ''[[Muscular Development]]'' (''Le Développement musculaire'').
 
En {{date-|juillet 2005}}, Philip Sweitzer, un avocat et un écrivain, a publié une lettre ouverte aux membres du Comité sur la réforme du gouvernement et du comité sénatorial sur le commerce. Dans cette lettre, il critiquait les actions des législateurs sur la planification des stéroïdes anabolisants, ainsi que de « ne pas tenir compte de la réalité scientifique de leurs effets symboliques ». Il a également plaidé pour une dépénalisation de l'emploi des stéroïdes anabolisants et a demandé une nouvelle règlementation<ref>{{en}} {{Lien web
|auteur=Philip Sweitzer,
| titre = ''An Open Letter to the Members of the House Committee on Government Reform, and the Senate Committee on Commerce, Science and Transportation, on the Recent Hearings and Legislation relating to the use of Anabolic Steroids in Sports''
Ligne 828 ⟶ 798 :
 
== Notes et références ==
 
{{Références nombreuses|taille=30}}
{{Traduction/Référence|en|Anabolic steroid|209941257}}
== Voir aussi ==
{{Références|colonnes=2}}
*[[Liste d'hormones]]
 
== Bibliographie ==
 
Cette bibliographie présente quelques ouvrages de référence. Ceux utilisés pour la rédaction de cet article sont suivis du symbole {{Plume}}.
 
* {{Ouvrage
|id=Collins2002
|langue=en
|auteurauteur1=Rick Collins
|titre=''Legal Muscle: Anabolics in America''
|éditeur=Legal Muscle Publishing Inc.
|lieu=
|année=2002
|pages totales=430
|passage=
|isbn=0-9726384-0-7
|lire en ligne=https://www.amazon.com/dp/0972638407/
|consulté le=26 novembre 2009
|id=Collins2002
}} {{Plume}}
* {{Ouvrage
|langue=en
|auteurauteur1=Richard C. Daniels
|titre=''The Anabolic Steroid Handbook''
|éditeur=Richard C Daniels
|lieu=
|année=2003
|pages totales=80
|passage=
|isbn=0-9548227-0-6
|lire en ligne=https://www.amazon.com/dp/0954822706/
Ligne 863 ⟶ 833 :
* {{Ouvrage
|langue=en
|auteurauteur1=Steve Gallaway
|titre=''The Steroid Bible''
|numéro d'édition=3
|éditeur=Belle Intl
|lieu=
|année=1997
|numéro d'édition=3
|pages totales=125
|passage=
|isbn=1-890342-00-9
|lire en ligne=https://www.amazon.com/dp/1890342009/
Ligne 876 ⟶ 844 :
}}
* {{Ouvrage
|id=Lin1996
|langue=en
|auteurauteur1=Geraline C. Lin
|titre=''Anabolic Steroid Abuse''
|numéro d'édition=2
|éditeur=DIANE Publishing
|lieu=
|année=1996
|numéro d'édition=2
|pages totales=249
|passage=
|isbn=0-7881-2969-4
|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=DXTysiS5ndQC&printsec=frontcover
|consulté le=26 novembre 2009
|id=Lin1996
}} {{Plume}}
* {{Ouvrage
|langue=en
|auteurauteur1=William Llewellyn
|titre=''ANABOLICS 2007 : Anabolic Steroid Reference Manual''
|numéro d'édition=9
|éditeur=Body of Science
|lieu=
|année=2007
|numéro d'édition=9
|pages totales=988
|passage=
|isbn=978-0-9679304-6-6
|lire en ligne=http://www.molecularnutrition.net/products_book.html
Ligne 906 ⟶ 870 :
* {{Ouvrage
|langue=en
|auteurauteur1=Anthony Roberts
|titre=''Beyond Steroids''
|éditeur=EF Publishing Inc.
|lieu=
|année=2006
|pages totales=250
|passage=
|isbn=
|lire en ligne=http://www.elitefitness.com/reports/beyondsteroids/
Ligne 919 ⟶ 881 :
* {{Ouvrage
|langue=en
|auteurauteur1=Anthony Roberts et Brian Clapp
|auteur2=Brian Clapp
|titre=''Anabolic Steroids: Ultimate Research Guide''
|volume=1
|éditeur=Anabolic Books, LLC
|lieu=
|année=janvier 2006
|volume=1
|pages totales=394
|isbn=978-1-59975-100-9
|passage=
|isbnisbn2=1-59975-100-3
|lire en ligne=https://www.amazon.com/dp/1599751003/
|consulté le=26 novembre 2009
}}
* {{Ouvrage
|id=Taylor1991
|langue=en
|auteurauteur1=William N. Taylor
|titre=''Macho Medicine: A History of the Anabolic Steroid Epidemic''
|éditeur=[[McFarland & Company]]
|lieu=
|année=1991
|pages totales=198
|isbn=978-0-89950-613-5
|passage=
|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=JJceAQAAIAAJ&dq=isbn%3A9780899506135
|isbn=978-0899506135
|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=JJceAQAAIAAJ&dq=isbn:9780899506135
|consulté le=26 novembre 2009
|id=Taylor1991
}} {{Plume}}
* {{Ouvrage
|langue=en
|auteurauteur1=William N. Taylor
|titre=''Anabolic Steroids and the Athlete''
|éditeur=[[McFarland & Company]]
|numéro d'édition=2
|éditeur=McFarland & Company
|lieu=
|année=2002
|numéro d'édition=2
|pages totales=373
|passage=
|isbn=0-7864-1128-7
|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=OGcQ0Tp2AFcC&printsec=frontcover
Ligne 960 ⟶ 918 :
}}
* {{Ouvrage
|id=Yesalis2000
|langue=en
|auteurauteur1=Charles E. Yesalis
|titre=''Anabolic Steroids in Sport and Exercise''
|numéro d'édition=2
|éditeur=Human Kinetics
|lieu=
|année=2000
|numéro d'édition=2
|pages totales=493
|passage=
|isbn=0-88011-786-9
|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=I7-D2jH-OJ4C&printsec=frontcover
|consulté le=26 novembre 2009
|id=Yesalis2000
}} {{Plume}}
 
{{Palette Dopage sportif}}
{{Portail|Biochimie|chimie|médecine|pharmacie}}
{{Bon article|vote=BA|oldid=47386401|date=4 décembre 2009}}