« Louis Nicolas Davout » : différence entre les versions
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[[File:Proclamation du ministere de la guerre 1815.jpg|vignette|Proclamation du maréchal Davout, ministre de la guerre, en date du {{date-|10|avril|1815}} rappelant les troupes congédiées sous la restauration à revenir sous les drapeaux.]]
Installé dès le lendemain à l'[[hôtel de Brienne]], le maréchal ne peut que constater l'étendue des difficultés qui l'attendent<ref>Michel Roucaud, « Louis-Nicolas d’Avout, dit Davout, duc Auerstaedt, prince d’Eckmühl, ministre de la guerre, 1815 », dans Edouard Ebel (dir.), ''Les ministres de la guerre, 1792-1870, histoire et dictionnaire biographique'', PUR, Paris, 2018, pp-157-167.</ref> : alors que le temps presse, les caisses de l’État sont vides et la capacité de production du pays est limitée<ref name="Cyr2011p26" />. Afin de pallier ces carences structurelles, Davout procède à l'ouverture de manufactures d'armes et d'ateliers de production dans toute la France<ref name="Cyr2011p27-28">{{harvsp|Cyr|2011|p=27-28}}.</ref>, fait réparer les fusils endommagés<ref name="Cyr2011p27">{{harvsp|Cyr|2011|p=27}}.</ref> et réquisitionne les montures des [[Histoire de la Gendarmerie nationale française|gendarmes]], des particuliers et des relais de poste<ref name="Cyr2011p38">{{harvsp|Cyr|2011|p=38}}.</ref>. En moins de trois mois, il parvient à reconstituer un parc de {{unité|41000|montures}} destinées à la cavalerie<ref name="Cyr2011p42">{{harvsp|Cyr|2011|p=42}}.</ref> et de 17000 pour l'artillerie<ref name="Hulot2003p215">{{harvsp|Hulot|2003|p=215}}.</ref>, fait fabriquer {{unité|74000|fusils}}<ref name="Cyr2011p27" /> ainsi que 12 millions de cartouches<ref name="Cyr2011p31">{{harvsp|Cyr|2011|p=31}}.</ref> et plus de {{unité|100000|uniformes et paires de chaussures}}<ref name="Cyr2011p32">{{harvsp|Cyr|2011|p=32}}.</ref>. Toutefois, si Davout réussit à rééquiper l’armée en un temps record, la France n’a plus
Travaillant au rétablissement de la légitimité impériale, Davout doit également faire face au cours de son mandat, aux insurrections qui éclatent en [[Guerre de Vendée et Chouannerie de 1815|Vendée]] ainsi que dans la vallée du Rhône où les unités des [[10e régiment d'infanterie (France)|{{10e}}]] et [[85e régiment d'infanterie|{{85e}} de ligne]] entrent en rébellion<ref name="Charrier2005p694">{{harvsp|Charrier|2005|p=694}}.</ref>. Le pays étant agité, le maréchal ne peut recourir à la [[conscription]] et se limite à rappeler les [[Marie-Louise (armée)|classes de 1814]] pour reconstituer l'[[Armée française pendant les Cent-Jours|armée]]<ref name="Cyr2010p92">{{harvsp|Cyr|2010|p=92}}.</ref>. Afin de renforcer la défense du territoire national et de maximiser le nombre de troupes mobilisables, le nouveau ministre lève par décret {{unité|130000|volontaires}} parmi les gardes nationales<ref name="Cyr2010p93">{{harvsp|Cyr|2010|p=93}}.</ref>, remet en état les fortifications et affecte à leur défense les [[Invalide de guerre|invalides]] ou militaires en retraite<ref name="Charrier2005p690">{{harvsp|Charrier|2005|p=690}}.</ref>. Il mobilise également dans les zones frontalières les gardes forestiers et les douaniers, dont il a déjà pu apprécier les qualités de combattants à Hambourg, et procède au remplacement aux frontières et dans les grandes places des généraux qu'il juge trop attachés au roi<ref name="Charrier2005p691">{{harvsp|Charrier|2005|p=691}}.</ref>.
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