« Hérésie » : différence entre les versions

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[[Fichier:GustafVasakyrkan RightAltargroup1.jpg|vignette|redresse=1.2|''Les Écritures triomphant sur l'Hérésie'', dans l'{{Lien|langue=en|trad=Gustaf Vasa Church|fr=Église Gustaf Vasa|texte=église Gustaf Vasa}} de [[Stockholm]].]]
 
Dans l’[[Antiquité]], le terme '''haíresis''' (en [[grec ancien]] : {{grec ancien|αἵρεσις}}) désigne une école de pensée philosophique librement choisie. Au cours des [[concile]]s , l''''hérésie''' s'oppose progressivement à l'« [[orthodoxie]] » pour indiquer les [[doctrine]]s formulées par les baptisés qui s'opposent ou remettent en cause les [[dogmes de l'Église catholique|dogmes]] de l'[[Église catholique|Église]]. Elle acquiert ainsi une valeur péjorative entre les II{{e}}<ref>Ainsi chez [[Justin de Naplouse|Justin]] ; Bernard Pouderon (dir.) et Enrico Norelli (dir.), ''Histoire de la littérature grecque chrétienne des origines à 451, vol. II : De Paul de Tarse à Irénée de Lyon, Paris'', Les Belles Lettres, coll. « L'Âne d'Or », 2016, p. 575-590 ; Alain Le Boulluec, ''La Notion d'hérésie dans la littérature grecque : IIe-IIIe siècle. Vol. 1. De Justin à Irénée'', Institut d'études augustiniennes, 1985.</ref> et VI{{e}}<ref>Isidore de Séville, ''Etymologies'', VII, 3. </ref> siècles et se fait condamnation de tous dogmes contraires aux opinions et pratiques [[catholique]]s au [[Moyen Âge]]. L'hérésiologie devient un champ d'étude et un genre littéraire<ref>Aline Pourkier, « L'hérésiologie aux premiers siècles du christianisme, nouveau genre littéraire », ''Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité'', 2007, pp. 389-398.</ref>. Dans le langage courant, le mot « hérésie » en vient à désigner une opinion qui heurte les usages et ce qui est admis ou tenu pour acquis dans les domaines de la pensée, de la connaissance, de la religion. Ainsi, [[Hilaire Belloc]] a pu proposer une définition qui englobe sa dimension religieuse et scientifique et s'étend à son usage séculier : {{quote|L'hérésie est la dislocation d'un système complet et autosuffisant par l'introduction d'une nouvelle négation d'une partie essentielle de celui-ci<ref>Hilaire Belloc, ''The great heresies'', 1987, Trinity Communications, {{p.}} 10. « Heresy is the dislocation of some complete and self-supporting scheme by the introduction of a novel denial of essential part therein. »</ref>.}}
 
Dans l'[[histoire du christianisme]], l'hérésie est distincte du [[schisme]], qui est un rejet de l'autorité ecclésiale, de l'[[Apostasie dans le christianisme|apostasie]], qui est le reniement de sa propre [[foi]], et du [[blasphème]], qui est une parole ou un acte insultant envers [[Dieu]]. L'hérésie se produit à l'intérieur de la foi, de manière réfléchie et persistante, se présentant soit comme une innovation soit comme un retour à une prétendue pureté originelle de la [[Révélation]]<ref>[[Marie-Dominique Chenu]], « Orthodoxie et hérésie. Le point de vue du théologien », ''Annales. Economies, sociétés, civilisations.'', 18ᵉ année, {{n°}}1, 1963. {{pp.}} 79,80.</ref>.