« Augustin Hamon » : différence entre les versions

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Si Charles Brunellière est plus proche des marxistes et intégrera son parti, la Fédération socialiste de Bretagne, dans la SFIO en 1905, Fernand Pelloutier, l'organisateur des [[bourse du Travail|bourses du Travail]] est plus proche de l'[[anarcho-syndicalisme]]. Sa fréquentation et celle de Pierre Kropotkine amènent le jeune Hamon vers l'anarchisme, qu'il voit comme une fraction du grand courant socialiste.
 
Il crée, en collaboration, ''L'Humanité nouvelle'' et doit faire un procès pour en obtenir le contrôle total, mais le journal ferme en 1903. Il se lie, par correspondance avec de nombreux penseurs et militants anarchistes et socialistes, parmi lesquels [[Pierre Kropotkine]], [[Gustave Hervé]], [[Émile Verhaeren]], [[Karl Kautsky]], [[Alexandra Kollontaï]], [[Jean Longuet]], [[Paul Lafargue]], [[Errico Malatesta|Malatesta]], [[Jean Allemane]], et aussi avec [[Winston Churchill]], [[Émile Durkheim]], [[Léon Tolstoï]], [[Émile Zola]] et d'autres.
 
C'est une période d'activité littéraire très intense qui touche de nombreux sujets (histoire, sociologie, économie politique) et qui débute par un livre, ''L'agonie d'une société…'' qui dénonce, entre autres, le poids des Juifs qu'il juge « accapareurs » dans la société<ref>D'après [[Marc Crapez]], ''L'antisémitisme de gauche'' : L'antisémitisme a été une composante des idées socialistes et anarchistes à la fin du {{s-|XIX|e}} et Augustin Hamon, ami d'[[André Lorulot]], président antisémite de la Libre Pensée, n'y échappe pas. Citation de ''L'agonie d'une société'' publié chez [[Albert Savine]] : {{citation|Malgré leur or, ou plutôt à cause des fortunes qu'ils ont entassées, les Juifs sont destinés à disparaître du sol européen. Le jour où la plèbe de l'Océan Atlantique à l'Oural, de la mer du Nord à la Méditerranée, se soulèvera dans une colère terrible contre les exploiteurs, les Juifs ne trouveront aucun toit pour les abriter, aucun aryen pour les protéger. Ils jetteront leur or, source de tant de crimes et de tant de larmes, aux pieds des vengeurs, mais ce sera en vain ! Qu'importe l'or ou l'argent quand arrive le moment d'une vengeance si impatiemment attendue.
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En 1921, il reste à la SFIO après le Congrès de Tours et est une figure de la gauche de ce parti. Il est le rédacteur en chef de ''La Charrue Rouge'', un bulletin politique local. Il se lie d'amitié avec [[Marcel Cachin]], qui est originaire d'un village proche de chez lui, et s'enthousiasme pour la modernisation de l'[[URSS]] par le [[Parti communiste de l'Union soviétique|parti bolchévique]], car la maîtrise planifiée du territoire hostile de la [[Sibérie]] le fascine. Cela l'amène à déclencher, en 1931, une violente polémique dans la presse locale, quand il organise la projection à destination des lycéens de [[Lannion]], d'un documentaire de propagande sur la construction de la branche Sud du [[Transsibérien]].
 
Les ventes-saisies d'exploitations agricoles lui donnent l'occasion de mener des luttes contre les « accapareurs de la terre » avec d'autres militants d'extrême gauche. Son livre en trois volumes, ''Les Maîtres de la France'' (1936-1938), se veut une dénonciation des grandes fortunes capitalistes qui contrôlent censément l'économie et la politique. L'ouvrage remporte un succès de librairie en consolidant les mythes politiques du « [[mur d'argent]] » et des « [[deux cents familles]] »<ref>{{citation|Tous les travaux cités depuis la note (19) ont eu pour premier bienfait, il va sans dire, de rompre avec l'atmosphère de suspicion systématique qui entourait toute observation du patronat au temps des « 200 familles » et qu'ont alors « illustrée » les livres d'[[Emmanuel Beau de Loménie|E. Beau de Loménie]] et d'A. Hamon.}}, ({{Article |auteur1= |prénom1=Jean-Pierre|nom1=Rioux |lien auteur1= Jean-Pierre Rioux|titre= Les élites en France au {{s-|XX|e}}. Remarques historiographiques|lien titre= |périodique= Mélanges de l'École française de Rome. Moyen Âge, Temps modernes|lieu= |éditeur= |tome= 95|numéro= |mois= |année= 1983|pages= 13-27 |issn= |passage= 20, {{n.}}23|url texte=http://www.persee.fr/doc/mefr_0223-5110_1983_num_95_2_5196}}).</ref> mis en avant par la SFIO et le parti communiste.
Avec le groupe politique situé à gauche de la SFIO, la Charrue rouge, il s'engage dans les mobilisations antifascistes et apparaît alors comme proche du communisme. Il participe officiellement, avec sa fédération socialiste, au mouvement pacifiste [[Amsterdam-Pleyel]], et se rend dans la ville néerlandaise pour y être nommé secrétaire, malgré les interdictions de l'[[Internationale socialiste]].
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* [[Anarchisme et franc-maçonnerie]]
 
== Liens externes ==
{{Liens}}
 
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[[Catégorie:Naissance dans la Loire-Inférieure]]
[[Catégorie:Décès dans les Côtes-du-Nord]]
[[Catégorie: Professeur à l'université nouvelle de Bruxelles]]