« Ramsès II » : différence entre les versions

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Le treizième fils de Ramsès {{II}}, [[Mérenptah]], succéde donc à Ramsès pour seulement une dizaine d'années. Il devait être en effet assez âgé et son propre fils, {{noble|Séthi II}}, aurait pu être en âge de gouverner lui-même à ce moment-là, ce qu'il fera effectivement dix ans plus tard. Le règne de Mérenptah est marqué par les guerres : en effet, dès l'an 2, Mérenptah doit faire face à une révolte en [[Canaan (région)|Canaan]], matée rapidement ; puis, en l'an 5, il arrête la marche des envahisseurs Libyens, alliés à des ''[[peuples de la mer]]'' (qui referont parler d'eux au cours du règne de {{noble|Ramsès III}}), à la frontière occidentale du [[Delta du Nil|delta]], avant de mater une nouvelle révolte, cette fois en [[Nubie]]{{sfn|Servajean|2014|p=30-51}}.
 
Après la mort de [[Mérenptah]] après dix ans de règne, c'est donc son fils {{noble|Séthi II}} qui lui succède. Toutefois, dès la deuxième année de règne, [[Amenmes]], qui semble être le fils d'une autre épouse de Mérenptah, {{noble|Takhat Ire}}, se proclame roi depuis la [[Nubie]] et conquiert un territoire jusqu'à [[Abydos (Égypte)|Abydos]]-[[Thinis]] comme frontière nord. En l'an {{V}} du règne de {{noble|Séthi II}} reprend le contrôle de l'ensemble du territoire, toutefois, il ne pérennise pas cette réunification car il meurt l'année suivante sans héritier pour lui succéder. [[Siptah]], un jeune prince à la généalogie confuse mais qui semble être un fils d'[[Amenmes]], est placé sur le trône par un chancelier nommé [[Bay (chancelier)|Bay]] d'origine syrienne. Ce jeune roi est complètement dominé par Bay et par [[Taousert]], la veuve de {{noble|Séthi II}}. À la mort de [[Siptah]] à nouveau sans héritier, c'est Taousert qui lui succède pour deux ans avant d'être éliminée par [[Sethnakht]], peut-être un descendant de Ramsès {{II}} par l'un de ses nombreux enfants. Sethnakht fonde alors une nouvelle dynastie, la {{Dynastie égyptienne|XXe}} (peut-être descendante de Ramsès {{II}} par une autre lignée que Mérenptah), marquant à la fois la fin de la lignée de Mérenptah quelquesquelque quartorzequatorze ans après la mort de ce dernier et le début de la dernière période de stabilité du [[Nouvel Empire]]{{sfn|Servajean|2014}}.
 
=== Image posthume ===
À la mort du roi, ce dernier ne sombra pas dans l'oubli. Bien sûr, tous ses monuments, statues, reliefs qu'il fit réaliser ou usurper rendèrentrendirent sa présence omniprésente et permirent aux anciens Égyptiens de garder longtemps en mémoire le roi et ses actions. Il fut un modèle pour ses successeurs, particulièrement pour {{noble|Ramsès III}} qui nomma ses propres enfants comme [[Enfants de Ramsès II|ceux]] de Ramsès {{II}} et qui imita certaines de ses constructions, particulièrement son [[Temple des millions d'années de Ramsès III|temple des millions d'années]] de [[Médinet Habou]] fortement inspiré du [[Ramesséum]]. Les successeurs de la {{XXe dynastie égyptienne}} intégrèrent tous le nom ''Ramsès'' dans leur [[nom de Sa-Rê]], allant même jusqu'au [[Ramsès XI|onzième]]. Pendant la [[Troisième Période intermédiaire]], son [[nom de Nesout-bity]], ''Ousermaâtrê'', fut utiliser par plus d'une dizaine de souverains tandis que son nom ''Ramsès'' fut ajouter par certains d'entre eux dans leurs [[Cartouche (hiéroglyphe égyptien V10)|cartouches]], comme par exemple {{noble|Psousennès Ier}}. [[Alexandre le Grand]] choisit quant à lui ''Méryamon Sétepenrê'', rappelant à nouveau le roi qui était décédé depuis près de neuf siècles{{sfn|Obsomer|2012|p=435}}.
 
Ainsi, son long règne prospère et stable fut considéré comme une référence pour des rois en proie à des difficultées récurrentes, des divisions ou des dominations étrangères{{sfn|Obsomer|2012|p=435}}. C'est d'ailleurs sans doute pendant la {{XXVIIe dynastie égyptienne}}, dite ''première domination [[Empire perse|perse]]'', qu'a été gravée la stèle dite de ''Bakhtan'', un récit de pure fiction basé sur le souvenir du mariage diplomatique de l'an 34 entre le roi et la princesse [[Hittites|hittite]] [[Maâthornéferourê]]. La stèle, composée comme si elle avait été gravée sous le règne de Ramsès {{II}}, fait figurer dans le cintre le roi offrant des fleurs à la barque processionnelle de [[Khonsou]]. Le texte évoque la [[grande épouse royale]] ''Néferourê'', présentée comme la fille du roi de Bakhtan (c'est-à-dire la [[Bactriane]]) ; les [[Hittites]] ayant disparu depuis longtemps et ne représentant plus rien dans le contexte de l'époque, ils ont donc été remplacés. Dans la suite du récit, alors que le roi se trouvait à [[Thèbes (Égypte)|Thèbes]], un messager provenant de Bakhtan arrive afin de demander l'aide du roi pour aider la princesse ''Bentrech'', sœur cadette de la reine ''Néferourê'', qui était malade. Le roi envoie un savant nommé ''Dhéhoutyemheb'', qui, une fois sur place, constate que la princesse est possédée et fait envoyer depuis l'Égypte une statue de « ''Khonsou qui fixe le sort dans Thèbes'' ». La statue arrive au bout d'un an et cinq mois jusqu'à la princesse qui est alors guérie. Le roi de Bakhtan, voyant l'efficacité de la statue, souhaite alors la conserver mais la renvoie ensuite en Égypte après qu'il ait fait un rêve l'invitant à le faire. La statue regagne alors son sancturaire thébain, où la stèle peut témoigner de ses vertues magiques incontestables, éprouvées sous le règne du grand Ramsès{{sfn|Obsomer|2012|p=435-436}}.