Famille de Chabod

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La famille de Chabod, parfois Chabod-Lescheraine ou encore Chabod (ou Jacob) de l'Echerenne, est un lignage noble originaire de Chambéry qui remonterait au XIe siècle. Amédée de Foras indique qu'il s'agit de l'une des trois plus anciennes familles de Chambéry avec les Bonivard et les Candie.

Famille de Chabod
Image illustrative de l’article Famille de Chabod
Armes de la famille.

Blasonnement D'azur, à trois fleurs de lys d'argent 2 et 1, au chef de même chargé d'un lion issant de sable lampassé de gueules.
Devise C'est à tard ou encore tout à temps
Période XIe siècle - fin XVe siècle
Pays ou province d’origine Savoie propre
Fiefs tenus Aiguebelette, Aisone, Arith, Cengle, Chiron, Chitry, Crête, Douvaine, La Dragonnière, Féterne, Grésin, Hauteville, Jacob, Lescheraines, Lupigny, Mionaz, Monet, Peillonex, Saint-Geoire, Saint-Maurice, Thusy, Travernay, Troche, Villeneuve.
Demeures Aiguebelette, Dragonière.
Charges Ambassadeur ordinaire
Ambassadeur extraordinaire
Chevalier du Sénat de Savoie
Gouverneur et lieutenant général de Savoie.
Fonctions militaires Grand-maître de l'artillerie du duc de Savoie.
Récompenses civiles Chevalier de l'Ordre suprême de la Très Sainte Annonciade.

Titres et charges

  • Marquis de Lescheraines (1682), de Saint-Maurice (1635) ;
  • Comtes de Saint-Maurice ;
  • Barons de Crête, de Lupigny, de Saint-Geoire ;
  • Seigneurs d'Aiguebelette, d'Aisone, d'Arith, du Cengle, de Chiron, de Chitry, de Douvaine, de La Dragonnière, de Féterne, de Grésin, d'Hauteville, de Jacob, de Mionaz, de Monet, de Thusy, de Travernay, de Troche, de Villeneuve (achat en 1401) ;
  • Coseigneurs de Peillonex.

Des membres de la famille ont été châtelains pour les comtes de Savoie de[1] :

Historique

Les Chabod appartiennent à une vieille famille de marchands, originaire de Chambéry, dont l'origine est complexe[2]. Jean-Olivier Viout, érudit local, indique d'ailleurs dans un article que « Peu de familles de Savoie connaissent un arbre généalogique aussi ramifié à l'origine si controversée », indiquant que l'ensemble des spécialistes du sujet concernant la Savoie, de Samuel Guichenon à Amédée de Foras, en passant par Louis de Pingon, ont proposé des généalogies « irréprochables » sans pour autant pouvoir être satisfaisante[2]. Ils semblent avoir obtenu le titre de seigneurs de Jacob à la suite de l'achat d'une propriété au cours du XIIe siècle[2]. Selon Samuel Guichenon, un Jean de Chabod est mentionné comme seigneur en 1184[2]. Leur présence à Chambéry est attesté au siècle suivant, alors que deux membres de la famille sont témoins lors de l'achat de la ville par le comte Thomas Ier de Savoie, en 1232[2].

Guillet de Chabod acquiert la seigneurie de Lescheraines et des droits sur Arith et Le Noyer, dans les Bauges[2].

Héraldique

Les armes de la Maison de Chabod se blasonnent ainsi :

D'azur, à trois fleurs de lys d'argent 2 et 1, au chef de même chargé d'un lion issant de sable lampassé de gueules[3]. Blason apparu vers le ...

Cimier : une lice issant d'azur

Supports : deux griffons d'argent.

Devise des Chabod est : c'est à tard ou encore tout à temps[4]

Filiation

  • Raymond-Hyppolyte Chabod de Jacob[5] (vivant en 1539), ayant acquis le fief de la Dragonnière s'en voit inféodé en 1539 ;
  • Antoine de Chabod[5] (vivant en 1543), seigneur de Jacob, ambassadeur ordinaire en France pour le duc de Savoie. Il prêtera hommage en 1543 pour le fief de La Dragonnière ;
  • Guillaume-François de Chabod[5] (vivant en 1571-†1620), comte de Saint-Maurice, seigneur de Jacob et de La Dragonnière, fils de Claudine et de Antoine. Il épouse, le Marguerite de Seyssel. Il fut grand-maître de l'artillerie du duc de Savoie, gouverneur et lieutenant général de Savoie, fait, le , chevalier du Sénat de Savoie, et en 1610, il est nommé ambassadeur extraordinaire en France à l'avènement de Louis XIII. À son retour, le , il est fait chevalier de l'Ordre suprême de la Très Sainte Annonciade ;
  • Claude-Hiéronime de Chabod[6] (vivant en 1636), marquis de Saint-Maurice, baron de Saint-Geoire , seigneur de Jacob et de La Dragonnière, grand-maître de l'artillerie du duc de Savoie, ambassadeur en Angleterre puis en France, fait chevalier par Victor-Amédée Ier de Savoie en 1636, de l'Ordre suprême de la Très Sainte Annonciade ;
  • Charles de Chabod[6] (vivant en 1701), marquis de Saint-Maurice. Il cède, en 1701, la maison forte de la Dragonnière à Jean-Baptiste Costa.

Possessions

Liste non exhaustive des possessions tenues en nom propre ou en fief de la famille de Chabod.

Notes et références

  1. « SA - Comptes des châtellenies, des subsides, des revenus et des judicatures », sur le site des Archives départementales de la Savoie - enligne.savoie-archives.fr (consulté en ), p. 2
  2. a b c d e et f Jean-Olivier Viout, « L'Hôtel Chabod - Balland de la Rue Basse du Château », Vieux Chambéry, no 1,‎ , p. 12-30 (lire en ligne).
  3. Foras, p. V1 - 327-337.
  4. Revue du Dauphiné, publiée par Jules Ollivier et Paul Colomb de Batines, 1839, p. 7.
  5. a b et c Jean Létanche, Les vieux châteaux, maisons fortes et ruines féodales du canton d'Yenne en Savoie, Le livre d'Histoire-Lorisse, 1907 (ISBN 9782843738135) p. 86.
  6. a et b Jean Létanche, op. cit., p. 87.
  7. Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 2-7171-0200-0), p. 423.

Voir aussi

Bibliographie

  • Comte Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 1, Grenoble, Allier Frères, 1863-1966 (lire en ligne), p. 327-333, « Chabod (de) »

Articles connexes