Salaberry-de-Valleyfield
Salaberry-de-Valleyfield, auparavant Pointe-du-Lac, Sainte-Cécile,Nouveau-Salaberry, Saint-Timothée et Grande-Île, familièrement appelée Valleyfield et surnommée la capitale du Suroit et la Venise du Québec, est une ville québécoise située dans la municipalité régionale de comté de Beauharnois-Salaberry dans la région de la Montérégie[2],[3]. Elle compte près de 42 000 habitants, soit la 29e ville la plus peuplée du Québec.
Salaberry-de-Valleyfield | |||
Centre-ville de Salaberry-de-Valleyfield | |||
Ubi lux ibi labor |
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Administration | |||
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Pays | Canada | ||
Province | Québec[1] | ||
Région | Montérégie | ||
Subdivision régionale | Beauharnois-Salaberry | ||
Statut municipal | Ville | ||
Arrondissements | Champlain, Georges-Leduc, Grande-Île, Jules-Léger, La Baie, Nitro, Robert-Cauchon, Saint-Timothée | ||
Maire Mandat |
Miguel Lemieux 2017-2021 |
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Code postal | J6S, J6T, J7X | ||
Fondateur Date de fondation |
Inconnu |
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Constitution | |||
Démographie | |||
Gentilé | Campivallensien, ne | ||
Population | 41 578 hab. (2018) | ||
Densité | 388 hab./km2 | ||
Population de l'aire urbaine | 61 050 hab. | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 45° 15′ nord, 74° 08′ ouest | ||
Superficie | 10 721 ha = 107,21 km2 | ||
Divers | |||
Site(s) touristique(s) | Basilique-cathédrale Sainte-Cécile | ||
Langue(s) | Français | ||
Fuseau horaire | Heure de l'Est (UTC-5) | ||
Indicatif | +1 450 | ||
Code géographique | 70052 | ||
Devise | Ubi lux ibi labor | ||
Localisation | |||
Situation dans la MRC de Beauharnois-Salaberry | |||
Géolocalisation sur la carte : Montérégie
Géolocalisation sur la carte : Québec
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Liens | |||
Site web | ville.valleyfield.qc.ca | ||
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Géographie
Situation et territoire
Salaberry-de-Valleyfield est le centre du pays du Suroît. Elle est la ville la plus peuplée de la municipalité régionale de comté (MRC) de Beauharnois-Salaberry au sud-ouest de la région administrative de la Montérégie[2]. Elle se trouve à 25 km au sud-ouest de l’île de Montréal, à 20 km de la frontière ontarienne et à 37 km de la frontière des États-Unis[4]. Le centre de Salaberry-de-Valeyfield est situé à 60 km du centre-ville de Montréal[5].
Son territoire s'étend sur l'île de Salaberry[5] et la Grande Île), entourées par le fleuve Saint-Laurent, le canal de Beauharnois et séparées par la rivière Saint-Charles. La ville occupe presque entièrement l'île de Salaberry à l'exception d'une étroite bande au sud, laquelle fait partie de Saint-Louis-de-Gonzague. Le territoire est riverain des rapides des Cèdres à l'est, dans le secteur de Saint-Timothée jusqu'à Melocheville[5]. Les municipalités limitrophes sont Beauharnois à l'est, Saint-Étienne-de-Beauharnois au sud-est, Saint-Louis-de-Gonzague au sud et Saint-Stanislas-de-Kostka au sud-ouest[6]. Sur la rive opposée du Saint-Laurent se trouvent les municipalités de Coteau-du-Lac, Les Cèdres et Pointe-des-Cascades dans la MRC de Vaudreuil-Soulanges[7]. La superficie totale de la municipalité est de 126,99 km2 dont 107,21 km2 sont terrestres[2].
Salaberry-de-Valleyfield est l'une des villes satellites de Montréal, c'est-à-dire l'un des anciens centres industriels développés à partir du XIXe siècle à une distance de quelque 50 km de la métropole et encore autonomes non intégrés à la région métropolitaine, à l'instar de Saint-Jean-sur-Richelieu, Saint-Hyacinthe, Sorel-Tracy, Joliette ou Lachute< ref>Ces villes sont encore des agglomérations de recensement comme l'est Salaberry-de-Valleyfield. Saint-Jérôme est historiquement également une ville satellites de Montréal mais fait maintenant partie de la région métropolitaine de recensement de Montréal, ce qui traduit une plus grande intégration économique. Le territoire de l'agglomération de recensement de Salaberry-de-Valleyfield correspond à celui de la ville de Salaberry-de-Valleyfield[8], depuis la fusion des anciennes municipalités de Saint-Timothée et de Grande-Ile.
Relief et hydrographie
Le territoire se trouve dans la plaine du Saint-Laurent et son relief est plat. La rive du fleuve Saint-Laurent en aval se trouve à une altitude de moins de 30 m. Le point le plus élevé se situe au sommet d'une butte près du boulevard Pie-XII à plus de 55 m[9]. L'omniprésence des plans d'eau autour de Salaberry-de-Valleyfield, le fleuve Saint-Laurent, le lac Saint-François, la baie Saint-François, la rivière Saint-Charles, le canal de Beauharnois lui valent le surnom de Venise du Québec[5]. Les îles d'Aloigny, aux Chats, Sérigny, Longueuil et de la Grosse Pointe situées à l'ouest de la Grande Île font partie du territoire municipal[10]. Plusieurs îles parsèment le fleuve Saint-Laurent en face de Saint-Timothée, notamment l'île des Sœurs, l'île des Frères, l'île Racicot, l'île Papineau et l'île aux Raisins[5]. Dans la rivière Saint-Charles se trouvent les îles Brisbois, Pinsonneault et Beaudry[9].
Urbanisme
Occupation du territoire et cadre bâti
Logements, 2016 | ||
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Maison individuelle non attenante | 8 745 | 47 % |
Maison jumelée ou autrement attenante | 1 185 | 6 % |
Maison en rangée | 365 | 2 % |
Habitation mobile | 10 | - % |
Appartement, immeuble à 2 logements | 2 530 | 14 % |
Appartement, immeuble de moins de 5 étages | 5 715 | 31 % |
Appartement, immeuble de 5 étages ou plus | 5 | - % |
Total, logements habités en permanence | 18 623 | 100 % 96 % |
Logements vacants et résidences secondaires | 1 959 | 4 % |
Tous les logements | 19 356 | 100 % |
Construit avant 1960 | 5 930 | 31,8 % |
Entre 1961 et 1980 | 6 330 | 34,0 % |
Entre 1981 et 2000 | 3 950 | 21,2 % |
Entre 2001 et 2016 | 2 410 | 12,9 % |
Mauvaise condition | 1 195 | 6,4 % |
Le territoire se compose de plusieurs pôles d'activités, dont le centre-ville, le pôle commercial du boulevard Monseigneur-Langlois, le port de Valleyfield, le parc industriel Perron et l'ÉcoParc industriel[11]. Une partie importante du territoire est cultivée, la zone agricole profitant de la topographie plane et d’un climat parmi les plus favorables au Québec. Outre le centre de Salaberry-de-Valleyfield, Nouveau-Salaberry[12], Saint-Timothée, situé à l'est devant les rapides des Cèdres, et Grande Île, au nord de l'île de Salaberry, forment des localités auparavant autonomes[5].
La population de Salaaberry-de-Valleyfield demeure concentrée sur une partie du territoire car 39 048 personnes (95,8 % de la population totale) habitent le centre de population couvrant une superficie de 32,80 km2 (30,6 % du territoire). La densité du centre est de 1 197,9 hab. par km2[13]. Les deux tiers du territoire, soit 74,33 km2, sont donc utilisés à des fins industrielles ou agricoles.
Salaberry-de-Valleyfield compte 19 356 logements, dont 4 % ne sont pas occupés. Le cadre bâti de la fonction résidentielle se caractérise par une parité entre la faible densité (47 %̥ des logements sont des maisons individuelles non attenantes) et de moyenne densité (un tiers de logements sont des appartements dans des immeubles de moins de cinq étages. Près du tiers des logements habités sont construits avant 1960 et un autre tiers entre 1961 et 1980. Une proportion de 6,4 % du stock de logements requiert des rénovations importantes. La mobilité résidentielle est relativement importante puisque 38,1 % de la population habite un logement différent que cinq ans auparavant. Néanmoins, 26,1 % sont demeurés à Salaberry-de-Valleyfield alors que 12,0 % proviennent de l'extérieur de la ville (2016)[14].
Les espaces verts de la ville comprennent entre autres le parc Salaberry, le parc Delpha-Sauvé en bordure de l'ancien canal de Beauharnois[15], le parc des Bâtisseurs sur le bord du canal de Beauhanrois à son extréimté ouest, le parc régional des Îles-de-Saint-Timothée, le parc de la Pointe-Bayard[10].
La basilique-cathédrale Sainte-Cécile de Salaberry-de-Valleyfield, joyau architectural, est située au cœur du centre-ville. Avec une vue sur l'ancien canal, la ville offre désormais un attrait touristique prisée des vacanciers, soit la visite de nombreux voiliers, venant mouiller l'ancre dans la baie, devant les centaines de badauds. Le palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield, construit en 1901, est agrandi en 2013, passant de 6 000 m2 à 12 000 m2[16].
Quartiers
Salaberry-de-Valleyfield compte plusieurs quartiers et localités. Havre-de-l'île est un secteur champètre aitué au nord de la Grande Île sur la rive du fleuve en face de Coteau-du-Lac. Pointe-Meloche est un hameau situé au bord du Saint-Laurent au nord-est de la Grande Île et au nord de Nitro. Nouveau-Salaberry est un quartier entre la baie Saint-François et le boulevard Mgr-Langlois au nord du centre-ville. à vocation résidentielle et commerciale. Bellerive est un hameau situé à l'extrémité sud-ouest de la Grande île adjacent à l'île aux Chats. Batoche est un quartier à immeubles à vocation mixte résidentielle et commerciale, articulé autour de la rue Alexandre au nord de la rivière Saint-Charles[7].
Transport
Les infrastructures de transport permettent d'accéder facilement à Montréal, aux autres régions du Québec, à l'Ontario et au nord des États-Unis. L'agglomération de Salaberry-de-Valleyfield est desservie par l'autoroute de l'Acier (A30) et l'autoroute du Souvernir (A20). Ces axes autoroutiers principaux donnent un accès rapide à l’île de Montréal, soit à l'Ouest de l'Île via Vaudreuil-Dorion ou au sud-ouest par le pont Honoré-Mercier. L'A30 franchit le fleuve Saint-Laurent par le pont Serge-Marcil vers Les Cèdres au nord-ouest et relie Salaberry-de-Valleyfield à la Rive-Sud de Montréal à l'est. L'autoroute 20 permet d'atteindre Cornwall et Toronto à l'ouest. L'autoroute 530 joue le rôle de desserte du centre de Salaberry-de-Valleyfield et relie les aires industrielles à l'autoroute 30. La route 201, route nationale qui correspond dans sa partie nord au boulevard Monseigneur-Langlois donne accès au pont Monseigneur-Langlois. Ce pont traverse le fleuve Saint-Laurent et le canal de Soulanges pour rejoindre l'autoroute 20 à Coteau-du-Lac dans la presqu'île de Vaudreuil-Soulanges. Au sud, après le franchissement du Canal de Beauharnois par le pont Larocque, elle se dirige vers Ormstown et la frontière de l'État de New York. La route 132, de classe nationale, longe le fleuve Saint-Laurent sur le boulevard Hébert à l'est pour se diriger elle aussi vers le Pont Larocque pour ensuite atteindre les localités de l'ouest du Haut-Saint-Laurent jusqu'à Dundee[17].
Des artères semi-urbaines longent le fleuve Saint-Laurent, soit le boulevard du Bord-de-l'Eau à Grande-île et le boulevard Hébert à Saint-Timothée. Au centre-ville, les artères est-ouest sont le boulevard du Havre, la rue Victoria et la rue Salaberry. Dans les aires rurales, les axes est-ouest sont le rang Sainte-Marie et le boulevard Gérard-Cadieux, celui-ci desservant également le parc industriel. Dans l'axe nord-sud, les principales artères sont au centre urbain l'avenue de Grande-Île, la rue Alexandre, le boulevard Quevillon, le chemin Larocque, la rue Jacques-Cartier et le boulevard des Érables. Le chemin du Golf dessert l'est de Grande-Île alors que le boulevard Pie-XII relie Saint-Timothée à Saint-Louis-de-Gonzague en traversant le canal de Beauharnois[10]. L'autoroute 530 donne accès à la ville par des intersections avec le boulevard Gérard-Cadieux et le boulevard des Érables, de même que par les échangeurs 5 à la hauteur du boulevard Monseigneur-Langlois et 9 donnant sur le boulevard Pie-XII[11].
Mode de transport, travail, 2016[18] | |
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Auto (conducteur) | 88,0 % |
Auto (passager) | 3,9 % |
Transport collectif | 1,0 % |
Vélo | 0,9 % |
Marche | 5,2 % |
Autres | 1,1 % |
Dans certains cas, les aménagements urbains prennent en compte les besoins spécifiques des personnes malvoyantes ou aveugles[19].
Le transport en commun prend la forme d'un service de taxibus comptant 376 arrêts sur le territoire de la ville et d'une desserte en autobus par Exo Sud-Ouest à destination de la station de métro Angrignon, offerte environ chaque heure et demie en semaine, et à environ chaque 3 heures la fin de semaine. Le service est offert de très tôt le matin jusqu'au début de la nuit. Un départ express à destination du centre-ville de Montréal est également offert à tous les matins, les jours ouvrables seulement. Un retour est également offert à partir de cette même destination. exo offre également une desserte par autobus à destination de Saint-Zotique, Les Coteaux et Coteau-du-Lac sur la rive opposée du Saint-Laurent, de même qu'en direction de la gare de Vaudreuil sur la ligne de trains de banlieue exo 1. La ville compte un terminus d'autobus[20]. La municipalité gère également un service de transport adapté[21]. La municipalité est également située à proximité de la gare Coteau de VIA Rail située à Les Coteaux, sur la ligne Québec-Montréal-Ottawa. Elle est accessible par le transport en commun, via la ligne d'autobus d'exo en direction de Saint-Zotique et à 15 minutes de voiture.
L'automobile demeure le moyen de transport très largement utilisé pour les déplacements vers le travail, soit pour 91,9 %. Une mince proportion de ces déplacements se fait toutefois comme passager. La marche est utilisée pour 5,2 % des déplacements pour ce motif. Le transport collectif et le vélo demeurent très marginaux. Le temps de déplacement est en moyenne de 20,1 minutes[18].
La municipalité est desservie par deux transporteurs ferroviaires importants, soit le Canadien National et CSX Transportation. CSX exploite également un terminal intermodal, inauguré en 2015[22].
Infrastructures et équipements
La Ville de Salaberry-de-Valleyfield se distingue notamment grâce au Parc régional des Îles-de-Saint-Timothée qui compte une plage et qui permet la location d’embarcations nautiques. Le complexe aquatique situé au parc Delpha-Sauvé se démarque également par son concept unique. Les citoyens peuvent également utiliser la piscine intérieure de la Cité des Arts et des Sports ainsi que les jeux d'eau, installés dans 7 parcs de quartiers (la municipalité en compte une soixantaine avec des jeux).
Le Vieux Canal de Beauharnois et la Marina Valleyfield, qui accueillent près de 500 bateaux au cœur du centre-ville, permettent aux amateurs de sports nautiques de profiter d'un site d'une grande qualité, à l'instar des plongeurs, qui profitent des épaves et des qualités intrinsèques exceptionnelles du lac Saint-François pour la pratique de la plongée sous-marine.
Le réseau cyclable formé de la Route verte et du Parc régional de Beauharnois-Salaberry traverse également la municipalité; les cyclistes ont ainsi accès à près de 120 km de pistes cyclables asphaltées avec liaisons fluviales inter-rives.
La municipalité compte également un club de golf reconnu et hôte de championnats provinciaux.
En hiver, autant de possibilités s'offrent aux sportifs; la municipalité possède un Club de curling ainsi que 13 patinoires extérieures et 3 arénas.
En tout, les installations, les cours et les organisations permettent la pratique de plus de 65 sports et contribuent au succès de plus de 50 événements annuels, dont les Régates de Valleyfield[23], le plus grand événement motonautique en Amérique du Nord, et un des plus importants au monde. La ville de Salaberry-de-Valleyfield accueille également chaque année plus de 5 000 personnes, dont un millier d'athlètes, au triathlon de Valleyfield[24].
Histoire
Chronologie | |
---|---|
1729 | Concession de la seigneurie de Beauharnois |
1780 | Fondation de Saint-Timothée |
1789 | Fondation de Grande-Île |
1823 | Paroisse de Saint-Timothée |
1842 | Aménagement du canal de Beauharnois |
1855 | Municipalités de paroisse de Saint-Timothée et de Sainte-Cécile (Pointe-du-Lac) |
1899 | Création de l'évêché |
La longue présence amérindienne dans la région est étayée par des artefacts retrouvés et datant de 6 000 ans, notamment à Coteau-du-Lac, lieu de portage en raison des rapides qui empêchait la navigation.
À l'époque de la Nouvelle-France, la Seigneurie de Beauharnois est concédée à Charles de La Boische et à son frère Claude de Beauharnois de Beaumont en 1729. Le site marécageux est cependant peu exploité et la seigneurie change de main plusieurs fois, notamment en 1773 à Michel-Eustache-Gaspard-Alain Chartier de Lotbinière, fils du marquis de Lotbinière, et en 1795 à Alexander Ellice, riche marchand et propriétaire de navires.
Entre-temps, en 1779 et 1789, un canal est aménagé au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Delisle. Le site de Salaberry est d'abord un relais pour les gens voyageant sur le Saint-Laurent vers les Grands Lacs. Un premier colon, originaire de la Côte-de-Beaupré, s'établit en 1780 près des rapides des Cèdres, au site de l'actuel Saint-Timothée. Sous l'impulsion d'Ellice, d'autres colons s'établissent en 1798 sur le site de l'actuel quartier de Grande-Île. Vers 1800, Ellice organise son domaine et lui donne le nom d'Annfeld, le nom de son épouse, et le divise en douze sections. En 1827, 25 familles y vivent[5]. Un des pionniers est Charles Larocque à qui on doit le chemin Larocque.
La population près des rapides des Cèdres est relativement nombreuse et la fabrique de Saint-Timothée-de-Beauharnois y est établie en 1820 et la paroisse est fondée en 1823. En 1829, on procède à son érection canonique et en 1835 à sa reconnaissance civile. Le toponyme de cette paroisse honore Timothée d'Éphèse[5]. La municipalité de la paroisse de Saint-Timothée est établie en 1845 et, à l'instar des premières municipalités au Canada-Est abolie deux ans plus tard. La municipalité du comté de Beauharnois est instituée en 1847[5].
En 1842, la construction du canal de Beauharnois est entreprise entre les lacs Saint-Louis et Saint-François pour contourner les difficultés de navigation. Inauguré en 1845, le canal amène la désuétude et la fermeture de celui de Salaberry[5]. Le canal favorise cependant le développement rapide du territoire.
Au milieu du XIXe siècle, un promoteur hollandais dénommé Knight ouvre un petit chantier Knight's Point aux environs de l'actuel centre de Salaberry-de-Valleyfield. Au cours du XIXe siècle, l'endroit est connu sous les noms de Pointe-du-Lac, en raison de la proximité du lac Saint-François, Pointe-aux-Voleurs (parce qu'on y a jadis pillé une barge échouée, Sarenack, Saint-Cyriac (possible déformation de Sarenack). Au milieu du XIXe siècle, la paroisse catholique de Sainte-Cécile, honorant Cécile de Rome, est créée par détachement des territoires des paroisses de Saint-Timothée et Saint-Stanislas[5]. La municipalité dans la partie ouest de l'île de Salaberry est incorporée en 1854 sous le nom de Pointe-du-Lac ou en 1855 comme la municipalité de paroisse de Sainte-Cécile[5]. En 1854, la compagnie écossaise The Valleyfield Paper Mills, établit une papeterie à Pointe-du-Lac alors que le bureau de poste de Valleyfield ouvre ses portes. La localité, qui compte alors 200 habitants, est appelée Valleyfield (en anglais : champ de la vallée) dans le langage courant[5]. Plusieurs entreprises d'industrie lourde s'implantent, dont l'homme d'affaires Alexander Buntin[25]. La filature Montreal Cottons Company devient le principal employeur local[5]. À l'est, le bureau de poste de Saint-Timothée débute ses activités en 1851 alors qu'une nouvelle municipalité de paroisse de Saint-Timothée est érigée en 1855. En 1861, Saint-Timothée compte 600 habitants[5].
En 1871 fut fondée la Coteau and Province Line Railway and Bridge Company (C&PL), qui aura pour mission de construire une voie ferrée entre Coteau et Cantic, à la jonction du Central Vermont, ainsi qu'un imposant pont reliant Valleyfield à Coteau. Le C&PL sera plus tard fusionné avec le Canada Atlantic Railway, qui fait maintenant partie du Canadien National après de multiples fusions.
Le toponyme actuel de la ville, Salaberry-de-Valleyfield, apparaît en 1874. Les francophones veulent alors honorer le lieutenant-colonel Charles-Michel d'Irumberry de Salaberry, un Canadien de lignée patronymique basque, vainqueur des troupes de l'armée américaine lors de la bataille de la Châteauguay, en 1813[26]. Le terme Valleyfield n'a aucun rapport avec ce personnage historique : il est retenu par compromis, pour satisfaire les nombreux anglophones du lieu, lors du choix du toponyme, dont le propriétaire du Moulin à papier, Alexander Buntin, qui veut évoquer de semblables moulins situés en Écosse, les Valleyfield Mills (à Penicuik, Midlothian)[26]. Ce terme, Valleyfield, souligne aussi le caractère champêtre du paysage. Le Moulin à papier devient, en 1875, Moulin à coton (Montreal Cotton) et, aujourd'hui, l'Hôtel Plaza Valleyfield[27]. Le premier maire de la ville est Moïse Plante.
En 1885, la voie ferrée reliant Coteau à Cantic est finalement ouverte, mais le pont ferroviaire de Valleyfield n'étant pas encore construit, on instaura un système de traversier ferroviaire temporaire, ainsi qu'une gare sur l'île Clark. La St. Lawrence and Adirondack Railway Company débute ses activités en 1888[28]. En 1890, le Canada Atlantic Railway inaugure le pont ferroviaire reliant Coteau à Salaberry-de-Valleyfield, actuel pont Mgr-Langlois.
La ville devient siège épiscopal en 1892. En novembre 1899, la gare ferroviaire de Salaberry-de-Valleyfield du chemin de fer Canada Atlantic est enfin ouverte. En 1902, on y dénombre pas moins de 9 départs quotidiens, à destination de plusieurs villes dont Toronto, Montréal, Ottawa ainsi que la Nouvelle-Angleterre.
En 1909, la centrale hydroélectrique de Saint-Timothée est construite sur un canal originant du lac Saint-François. La municipalité de village de Sainte-Cécile et la municipalité de village de Nouveau-Salaberry sont instituées en 1913, par détachement du territoire de la municipalité de paroisse de Sainte-Cécile et par agrandissement du territoire municipalQuelques années plus tard, en 1919, la municipalité du village de Saint-Timothée sera détachée de la municipalité de paroisse du même nom[5]. Les deux guerres mondiales et la bonification du canal de Beauharnois stimulent davantage le développement industriel. La municipalité de Grande-Île est érigée en 1932. En 1939, la première édition des régates sont organisées.En 1948, la Montreal Cottons Company devient la Dominion Textile[5]. En 1990, les municipalités de paroisse et de village de Saint-Timothée fusionnent. En 1963 fut démolie la gare du Canada Atlantique. En 1994, cette municipalité obtient le statut de ville. En 2002, dans le cadre de la réorganisation des municipalités du Québec, les villes de Salaberry-de-Valleyfield, de Grande-Île et de Saint-Timothée fusionnent pour former la ville actuelle de Salaberry-de-Valleyfield[5].
Démographie
Démographie | |
Dynamique | |
---|---|
Population | 40 745 hab. (2016) |
Accroissement naturel | 1,0 % |
Structure par âge | 0-14 ans : 13,5 % 15-64 ans : 62,7 % 65 ans et plus : 23,8 % |
Sex-ratio (2016) | |
À la naissance | 109,6[29] ♂/100 ♀ |
Flux migratoires (2011-2016) | |
Immigration | 4 415 pers[30] |
Émigration | −5 717 pers[31] |
Solde migratoire | 0,6 ‰ |
Composition linguistique (2016[32]) | |
Français | 95,0 % |
Anglais | 3,4 % |
Autres | 1,5 % |
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Population
Au recensement de 2016, la population de Salaberry-de-Valleyfield s'élève à 40 745 habitants. La population connaît une hausse de 668 personnes ( 1,7 %) entre 2011 et 2016. La densité brute de la population est de 380,3 habitants/km2 pour l'ensemble de la municipalité[14]. Le parc résidentiel s'élève à 19 356 logements privés, dont 18 623 sont occupés par des résidents habituels[33]. Le marché immobilier croît très rapidement[34], et par conséquent, la ville est en forte croissance[35].
Salaberry-de-Valleyfield occupe un espace démographique et économique majeur au sein de la MRC de Beauharnois-Salaberry puisque ses 40 964 citoyens, les Campivalensiens[36], représentent les deux tiers de la population totale de la MRC. Le mot Valleyfield, traduit en français en passant par le latin, détermine à lui seul le gentilé, campi (champ) et vallensis (petite vallée) : les citoyens de Salaberry-de-Valleyfield sont officiellement depuis 1980 des Campivallensiens, comme les nomment déjà en 1913 l'historien Lionel Groulx et ses confrères ecclésiastiques. Les habitants de Saint-Timothée se dénomment les Timothois[36] alors que ceux de Grande-Île s'appellent les Grandilois[37], anciennement les Grand-Îlains[5]. Le poids démographique de la ville la classe par ailleurs au 17e rang parmi toutes les agglomérations de recensement du Québec. La population croit de plus en plus rapidement.
La population de Salaberry-de-Valleyfield est relativement âgée. Le groupe d`âge le plus important est celui des 55-64 ans, soit la population active mature ou préretraitée, suivie par les 45-54 ans et les 65-74 ans. Les enfants (0-14 ans) ne forment que 13,7 %, proportionnellement moins nombreux qu'ailleurs alors que les plus de 65 ans sont plus nombreux en proportion (23,8 %) que dans les entités voisines. L'âge moyen y est de 45,4 ans, soit plus que la Montérégie (41,7 ans), la région de Montréal (40,6 ans) ou le Québec (41,9 ans)[14],[38].
Ménages et familles
Type de ménage | Ménages | |
---|---|---|
Nombre | % | |
Personne seule | 6 865 | 37 % |
Groupe en cooccupation | 620 | 3 % |
Couple sans enfants | 5 270 | 28 % |
Famille avec enfants | 5 740 | 31 % |
Plusieurs familles | 130 | 1 % |
Total | 18 620 | 100 % |
Appartenance à un ménage | Personnes | |
Nombre | % | |
Personnes/ménage | 2,1 | ... |
Personnes dans les ménages | 38 910 | 95,5 % |
Personnes hors ménage | 1 835 | 4,5 % |
Population totale | 40 745 | 100 % |
En corollaire du vieillissement marqué de la population locale, plus du tiers (37 %) des ménages habitant Salaberry-de-Valleyfield est constituée d'une personne vivant seule. Un peu moins du tiers est constitué de familles avec enfants et un peu plus du quart (s8 %) sont des couples sans enfants. Plus de 1 800 personnes ne vivent pas dans des ménages privés mais dans d'autres types d'unités, principalement dans des instituions. Cela représente une proportion de 4,5 %, cela étant lié au rôle régional de Salaberry-de-Valleyfield et à sa population âgée. Environ 63,2 % des familles avec enfants comptent deux parents alors que plus du tiers sont monoparentales. Les familles sont relativement petites comme plus de la moitié compte un seul enfant et le tiers deux enfants[14].
Familles avec enfants | Nombre d'enfants | Total | % | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | 2 | 3+ | |||
Biparentales | 1 740 | 1 400 | 585 | 3 720 | 63,2 % |
Monoparentales | 1 430 | 565 | 175 | 2 170 | 36,8 % |
Total | 3 170 | 1 965 | 760 | 5 895 | 100 % |
% | 53,9 % | 33,3 % | 12,9 % | 100 % |
Langues et origines ethniques
Le français est la langue maternelle de 37 709 Campivalenciens (95,0 %)[39]. La population est bilingue (français-anglais) à 36,4 %[14].
La population de Salaberry-de-Valleyfield est largement d'origine québécoise, soit à environ 94,2 %. Les minorités comprennent environ 2 100 personnes d'origine irlandaise, 685 d'origine allemande et 675 d'origine italienne. Le nombre d'immigrants nés à l'étranger est relativement faible, soit 950 personnes ou 2,4 % de la population. De ceux-ci, environ 150 sont originaires de France[14].
Politique
Symboles
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Le premier drapeau de la ville date de 1974. L'écu de la ville y apparaît sur fond bleu, symbolisant le ciel. La bande jaune représente les champs et la verte l'eau. La couleur or de l'écu veut souligner le rayonnement de la ville dans son milieu.
Le deuxième drapeau de Salaberry-de-Valleyfield est de fond blanc arboré de trois vagues bleues surmontées d'une forme rouge représentant le soleil, et au bas le nom de la ville inscrit en bleu. Les vagues symbolisent la baie Saint-François et les activités aquatiques, le soleil illustre la position de la ville au sud-ouest du Québec. Le logo apparaissant sur le drapeau est conçu par Bernard Morin et adopté le 11 juillet 1985[42].
Conseil municipal
Maires | |
---|---|
1995-2017 | Denis Lapointe |
2017- | Miguel Lemieux |
Le conseil municipal comprend le maire et huit conseillers. Les élections municipales ont lieu tous les quatre ans en bloc, chaque conseiller représentant la population d'un district[2]. Le maire est Miguel Lemieux, élu aux élections municipales québécoises de 2017, succédant à Denis Lapointe en poste depuis 1995. Denis Lapointe, maire entre 1995 et 2017, est fondateur de Les Consultants Lapointe, Beauchamp, Cote, Derome. Il est président du Réseau québécois des villes et villages en Santé et depuis 2005, il siège comme président au conseil d’administration de l’Alliance des villes, des grands lacs et du Saint-Laurent. Il siège au conseil d'administration de l'Union des Municipalités du Québec et préside la commission permanente de l'environnement de cet organisme. Il est, depuis 2008, président au conseil d’administration du CLD Beauharnois-Salaberry.
Jumelages |
---|
Combs-la-Ville (France) |
Safi (Maroc) (Maroc) |
Vancouver-Nord (Colombie-Britannique) |
Penglai (Chine) |
District | Quartiers ou localités | Électeurs |
---|---|---|
1 - Grande-Île | Havre-de-l'Île | 4 065 |
2 - Nitro | Pointe-Meloche, Landry, Nitro, Notre-Dame-du-Sourire | 3 568 |
3 - Georges-Leduc | Nouveau-Salaberry, Batoche, Bellerive | 3 753 |
4 - Champlain | Quartier Nord, Saint-Eugène | 4 262 |
5 - La Baie | Saint-Augustin | 4 669 |
6 - Robert-Cauchon | Centre-ville, Le Bassin | 4 613 |
7 - Jules-Léger | 4 587 | |
8 - Saint-Timothée | Saint-Timothée, Apollo, L'Île-des-Sœurs, Cécile | 3 943 |
Fonction/District | 2005-2009 | 2009-2013 | 2013-2017 | 2017-2021 |
---|---|---|---|---|
Taux de participation | . | . | . | 42,8 % |
Maire | Denis Lapointe | Denis Lapointe | Denis Lapointe | Miguel Lemieux (52,8 %) |
1 - Grande-Île | Denis Laître | Denis Laître | Denis Laître | Lyne Lefebvre (46,3 %) |
2 - Nitro | Jean-Marc Rochon | Jean-Marc Rochon | Jean-Marc Rochon | Jason Grenier (76,9 %) |
3 - Georges-Leduc | Claude Reid | Louise Sauvé | Louise Sauvé | Jean-Marc Rochon (66,6 %) |
4 - Champlain | Robert Savard | Robert Savard | Jean-Luc Pomerleau | France Chenail (41,9 %) |
5 - La Baie | Roger Levert | Jean-Jacques Leduc | François Labossière | Guillaume Massicotte (48,8 %) |
6 - Robert-Cauchon | Jacques Smith | Jacques Smith | Jacques Smith | Jacques Smith (66,7 %) |
7 - Jules-Léger | Pierre-Paul Messier | Pierre-Paul Messier | Patrick Rancourt | Patrick Rancourt (65,6 %) |
8 - Saint-Timothée | Normand Amesse | Normand Amesse | Normand Amesse | Normand Amesse (74,6 %) |
Administration locale
Les finances municipales se caractérisent par une valeur foncière industrielle et commerciale relativement importante, de même que la richesse foncière non imposable du secteur institutionnel, liées au caractère de pôle régional de Salaberry-de-Valleyfield. La richesse foncière agricole est notable pour une ville de cette importance. Bien que la part consacrée par le secteur résidentiel en est plus faible et que une dépense de fonctionnement moyenne par logement demeure limitée, le taux global de taxation est plus élevé en raison de la plus faible valeur immobilière du stock résidentiel. L'endettement à long terme est relativement élevé[45].
Indicateur | Municipalité | Classea | MRC |
---|---|---|---|
Richesse foncière uniformisée (RFU) | 4 175,2 M$ | … | … |
RFU non imposable (institutionnel) | 175,6 M$ | … | … |
Part RFU imposable, résidentiel | 73,4 % | 79,9 % | 71,8 % |
Part RFU imposable, industriel et commercial | 20,4 % | 16,7 % | 15,5 % |
Part RFU imposable, agricole | 2,9 % | 1,5 % | 9,5 % |
RFU par habitant | 100 419 $ | . | . |
Part des taxes foncières dans l'ensemble des revenus (2017)b | 51,6 % | 62,7 % | 50,9 % |
Taux global de taxation uniformisé (2017) | 1,330 7 $ | 1,047 2 $ | 1,186 0 $ |
Charge fiscale moyenne par logement (2017) | 1 952 $b | 2 127 $ | 1 871 $ |
Endettement total net à long terme par 100 $ de RFU (2017) | 4,17 $ | 2,18 $ | 3,81 $ |
Notes ː (a) Ensemble des municipalités québécoises dont la population est entre 25 000 et 99 999 habitants. (b) Fonctionnement seulement. |
Représentation régionale et nationale
Sur le plan supra-local et régional, la municipalité fait partie la municipalité régionale de comté (MRC) de Beauharnois-Salaberry. Salaberry-de-Valleyfield est limitrophe de la Communauté métropolitaine de Montréal, mais n'en fait pas partie contrairement à la ville voisine de Beauharnois[46]. Son territoire fait partie de la circonscription électorale québécoise de Beauharnois[47] et de la circonscription électorale fédérale de Salaberry—Suroît[48]. Avant les élections fédérales canadiennes de 2015, le territoire de Salaberry-de-Valleyfield était compris dans la circonscription de Beauharnois-Salaberry[49].
Économie
Économie | |
---|---|
Activité | |
Taux d'activité | 58,4 %[14] |
Taux d'emploi | 53,6 % |
Taux de chômage | 8,3 % |
Emplois temps plein toute l'année | 42,5 % |
Travailleurs autonomes | 1 885 |
Revenus | |
Revenu personnel brut médian | 29 972 $ |
Revenu personnel brut moyen | 36 064 $ |
Revenu d'emploi moyen | 33 705 $ |
Revenu d'emploi permanent moyen | 48 876 $ |
Revenu de transfert moyen | 9 551 $ |
Revenu provenant d'emploi | 63,0 % |
Revenu de rente et autres | 15,7 % |
Revenu provenant de transfert | 21,3 % |
Fréquence faibles revenus | 17,8 % |
Proportion propriétaires | 57,4 % |
Plus de 30 % du revenu au logement | 23,8 % |
Lieu de travail | |
À domicile | 4,5 % |
À Salaberry-de-Valleyfield | 53,2 % |
Non fixe | 8,2 % |
Ailleurs en Beauharnois-Salaberry | 3,8 % |
Autre MRC | 29,8 % |
Hors Québec | 0,5 % |
Structure économique
Salaberry-de-Valleyfield est un pôle institutionnel, industriel et commercial régional. L'activité économique est marquée par la présence de grandes industries qui emploient un nombre important de travailleurs locaux ou régionaux. La Ville compte plus de 100 entreprises manufacturières totalisant près de 3 200 emplois. On retrouve parmi ses plus grandes entreprises industrielles : CEZinc, Diageo, Pélican etc.
Son activité économique repose non seulement sur l'industrie manufacturière, mais également sur les organisations du secteur institutionnel, lequel fournit 22 % de l'emploi total de Salaberry-de-Valleyfield. Les commerces de biens et services sont nombreux et diversifiés (755 au total), ce qui permet de répondre à tous les besoins des citoyens et des entrepreneurs campivallensiens.
Il s'agit d'un accès accru aux différents marchés nationaux et internationaux en plus de renforcer le pôle industriel et multimodal que représente déjà Salaberry-de-Valleyfield. Le transporteur ferroviaire CSX construit en 2013, dans le cadre d’un partenariat public privé avec le ministère des Transports du Québec et la ville de Salaberry-de-Valleyfield, un centre intermodal de marchandises dans le parc industriel Perron à Salaberry-de-Valleyfield. La compagnie a développé un long historique de partenariat avec la collectivité locale depuis l’ouverture de la St. Lawrence and Adirondack Railway Company en 1888[28],[50].
Les Régates de Valleyfield attire 200 000 visiteurs chaque été[5]. L'agriculture demeure une activité importante à Saint-Timothée[5].
En 2019, la compagnie The Green Organic Dutchman ouvrira son usine de production de cannabis biologique, qui sera la plus importante au monde dans ce domaine[51].
Socioéconomie
Diplôme | Personnes de 15 ans et plus | |
---|---|---|
Nombre | % | |
Sans diplôme secondaire | 9 570 | 28,6 % |
Secondaire | 7 885 | 23,6 % |
École de métiers | 7 135 | 21,3 % |
Cégep | 5 190 | 15,5 % |
Certificat universitaire | 810 | 2,4 % |
Baccalauréat | 2 010 | 6,0 % |
2e ou 3e cycle | 830 | 2,5 % |
Total | 33 430 | 100 % |
La population de Salaberry-de-Valleyfield se compose principalement d'ouvriers et de gens de métiers travaillant dans les industries de fabrication, de la construction et de la distribution, ou de gens dans les commerces et services. Le profil de scolarisation de la main-d'œuvre habitant Salaberry-de-Valleyfield se caractérise par un quart de la population qui n'a pas son diplôme d'études secondaires (en corollaire d'une population vieillissante) et un autre quart avec un diplôme d'études secondaires. Une proportion de 36,8 % de la population en âge de travailler détient un diplôme d'une école de métiers ou du cégep. Environ 11,9 % de la population a par ailleurs fait des études universitaires[14].
La plus grande partie des travailleurs de Salaberry-de-Valleyfield ont un emploi local. Une proportion de 57,7 % travaille à Salaberry-de-Valleyfield, alors que 12,0 % travaillent dans une autre municipalité de la MRC de Beauharnois-Salaberry ou dans lieu fixe, par exemple sur des chantiers de construction ou en représentation. Moins de 30 % travaillent dans une autre MRC, soit près comme en Vaudreuil-Soulanges ou dans la région métropolitaine de Montréal[14].
Les groupes de secteurs d'activité économique qui emploient le plus de Campivalenciens sont le commerce de détail, services aux personnes, restauration et hôtellerie avec 4 965 travailleurs, la santé avec 2 995 travailleurs, le commerce de gros, transport, entreposage et gestion des déchets avec 2 780 travailleurs, la fabrication avec 2 735 travailleurs. La construction, avec 1 275 travailleurs, la finance, gestion et services professionnels avec 1 255 travailleurs et l'enseignement avec 1 125 travailleurs sont également des activités qui procurent de l'emploi à un grand nombre de travailleurs habitant Salaberry-de-Valleyfield. L'agriculture, pèches et foresterie avec 260 travailleurs, les mines et énergie également avec 260 travailleurs et l'administration publique avec 740 travailleurs demeurent des secteurs d'activité moins importants pour la main-d'œuvre locale[14].
Culture
La Basilique-cathédrale de Sainte-Cécile est l'un des bâtiments patrimoniaux de Salaberry-de-Valleyfield. L'immeuble, victime d'un incendie en 2002, fait l'objet de travaux de restauration[52]. Également classé au patrimoine culturel du Québec, l'église de l'Immaculée-Conception de Bellerive[53]. La ville de Salaberry-de-Valleyfield abrite un cinéma et deux cinés-clubs (au cinéma et à VALSPEC), le musée de société des Deux Rives (MUSO), ainsi que la salle Albert-Dumouchel, d'une capacité de 840 places[54].
La bibliothèque Armand-Frappier est créée en 1997 par la fusion de la bibliothèque municipale de Salaberry-de-Valleyfield, établie en 1947, et de la bibliothèque du Collège de Valleyfield, ouverte alors que l'établissement d'enseignement était un collège classique. La bibliothèque compte 150 000 documents, y compris ceux à l'ancienne bibliothèque de Saint-Timothée[55]. La Société d'histoire et de généalogie de Salaberry (SHGS) y tient ses activités à la salle Paul-Émile Prégent[56].
Les médias de Salaberry-de-Valleyfield Le Soleil de Valleyfield et Le Journal Saint-François ont fusionné en un seul journal en 2015[57], lequel a conservé le nom de Journal Saint-François et est publié le mercredi. Dans le passé, les journaux Le Progrès (1878-1978)[58],[59] et Le Salaberry[60] sont également publiés.
Plusieurs organismes et artistes se dévouent à la culture; et sont présentement inscrits au bottin culturel mis en place par la MRC de Beauharnois-Salaberry. Annuellement, de nombreux événements mettent en relief l'importance des arts et de la culture, dont le Festival Artefact et le Festival des Arts. Le photographe Élie Gendron (1883-1953) prend de nombreux clichés de Salaberry-de-Valleyfield et de Beauharnois qui sont souvent utilisés pour des cartes postales[61].
Société
Société | |
---|---|
Événements | |
Salon des artisans du Suroît | Novembre[62] |
En tant que capitale régionale et en raison de son poids démographique, Salaberry-de-Valleyfield compte plusieurs institutions d'enseignement sur son territoire. Le collège d'enseignement général et professionnel (CÉGEP) de Valleyfield), lequel offre aussi des services universitaires dans la région depuis l'automne 2010, et ce, grâce à un partenariat avec le Centre universitaire de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent et l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)[63]. En outre, il y a, sur le territoire, un centre de formation pour adultes ainsi que deux centres de formation professionnelle.
Les citoyens peuvent aussi bénéficier de services de santé multiples par le biais de l’hôpital du Suroît, de clinique privés et publiques et de services de médecine spécialisés.
On y retrouve également treize écoles primaires, dont une école primaire anglophone, et une école secondaire, l'école secondaire de la Baie-Saint-François.
La ville est le siège du diocèse de Valleyfield; l’évêque actuel, le 8e, est Mgr Noël Simard. La Ville de Salaberry-de-Valleyfield compte également les paroisses actives de Saint-Timothée, Immaculée-Conception de Bellerive et Sacré-Cœur-de-Jésus.
Personnalités
- Charles de la Boische de Beauharnois (1671-1749), seigneur et gouverneur général
- Claude de Beauharnais (1680-1738), seigneur
- Charles-Michel d'Irumberry de Salaberry* (1778-1829), militaire
- Joseph-Alfred Langlois* (1876-1966), évêque
- Jean-Baptiste Laviolette (1879-1960), joueur de hockey sur glace
- Didier Pitre (1883n-1934), joueur de hockey sur glace
- Georges Latour (1894n-1946), illustrateur
- Robert Cauchon* (1900-1980), homme politique
- Albert Leduc (1902n-1990), joueur de hockey sur glace
- Delpha Sauvé* (1901-1956), homme politique
- Paul-Émile Léger (1904-1991), archevêque de Montréal et cardinal
- Armand Frappier* (1904n-1991), médecin et chercheur
- Edgar Hébert* (1911-1984), homme politique
- Jules Léger* (1913-1980), gouverneur général
- Rosario Joannette* (1916n-1998), joueur de hockey sur glace
- Albert Dumouchel* (1916n-1971), graveur
- Madeleine Parent* (1918-2012), syndicaliste et féministe
- Émile St-Onge (1922-2009), historien, journaliste et syndicaliste
- Jean-Claude Campeau (1923-2009), joueur de hockey sur glace
- Pierre Cossette (1923n-2009), producteur
- Reynald Piché (1929-2015m), artiste peintre
- Lise Bacon (1934n-), vice-première ministre
- Jean-Pierre Wallot (1935n-2010), historien et archiviste
- Claude Gosselin (1944n-), artiste et administrateur de musée
- Serge Marcil* (1944n-2010), homme politique
- Jocelyn Jean (1947n-2015), peintre
- Jean Larose (1948n-), romancier et essayiste
- Jean Ouimet, (1954n-), homme politique
- Normand Baillargeon (1958n-), essayiste et chroniqueur
- Line Beauchamp (1963n-), femme politique
- Benoît Charette (1964n-), journaliste
- Pat Brisson (en) (1965n-), agent de joueur de hockey
- Guy Leclair (1968n-), homme politique
- Jean-Luc Brassard (1972n-), skieur
- Jean-Dominic Leduc (1976-), acteur
- Michel-Maxime Legault (1982n-), comédien et metteur en scène
- Anne Minh-Thu Quach (1982n-), femme politique
- Mélodie Daoust (1992n-), joueuse de hockey
- Claude Reid, homme politique
Notes et références
Signes conventionnels : - Néant ou non significatif . Non disponible … Sans objet x Confidentiel n Né à Salaberry-de-Valleyfield m Mort à Salaberry-de-Valleyfield. * Personnalité honorée par la toponymie ou l'odonymie locale. Note : Les totaux peuvent être légèrement différents des sommes des composantes en raison des arrondissements.
- Les informations de la fiche proviennent de Ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire, « Salaberry-de-Valleyfield », Répertoire des municipalités, Gouvernement du Québec, no 70052, (lire en ligne, consulté le ), sauf exceptions suivantes :
a. Altitude : Gouvernement du Canada, « L'Atlas du Canada - Toporama », Ressources Naturelles Canada (consulté le ), carte 1/15 000.
b. Code postal : Postes Canada, « Nombre et carte des secteurs de livraison rurale et urbaine », Québec, (consulté le ). - Ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire, « Salaberry-de-Valleyfield », Répertoire des municipalités, Gouvernement du Québec, no 70052, (lire en ligne, consulté le ).
- Agence forestière de la Montérégie, « Vallée-du-Haut-Saint-Laurent », carte, sur CRÉ de la Vallée-du-Haut-Saint-Saint-Laurent, (consulté le )
- Ville de Salaberry-de-Valleyfield, Portrait socioéconomique et territorial, Salaberry-de-Valleyfield, Affaires Valleyfield, (lire en ligne).
- CTQ, Commission de toponymie du Québec, « Salaberry-de-Valleyfield (Ville) », Banque de noms de lieux du Québec, Gouvernement du Québec, no 125037, 2017= (lire en ligne, consulté le ).
- Ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire, 700 - MRC de Beauharnois-Salaberry, Québec, Gouvernement du Québec, (lire en ligne), carte.
- a. Statistique Canada lien auteur1=Statistique Canada, Profil du recensement - Carte : Pointe-Fortune (VL) (Subdivision de recensement), Québec, Ottawa, Gouvernement du Canada, (lire en ligne), carte.
b. Statistique Canada, Subdivision de recensement 2470052 : Salaberry-de-Valleyfield V, Ottawa, Gouvernement du Canada, (lire en ligne), carte. - Statistique Canada. 2017. Hiérarchies géographiques, Salaberry-de-Valleyfield [Agglomération de recensement. Profil du recensement, Recensement de 2016, produit no 98-316-X2016001 au catalogue de Statistique Canada. Ottawa. Diffusé le 3 mai 2017. Consulté le 14 septembre 2018.
- Gouvernement du Canada, « L'Atlas du Canada - Toporama », Ressources Naturelles Canada (consulté le ), carte 1/15 000.
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- Alexander Buntin
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- Hôtel Plaza Valleyfield
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- En l'absence de données sur la masculinité à la naissance, le taux de masculinité indiqué est celui des 0-4 ans.
- Nombre total d'immigrants de longue durée arrivant dans le pays déclarant pendant l'année de référence.
- Nombre total d'émigrants de longue durée quittant le pays déclarant pendant l'année de référence.
- Principale langue parlée à la maison.
- Les logements non occupés par des résidents habituels sont soit des logements inoccupés, soit des habitations servant de résidences secondaires et occupées sur une base saisonnière ou intermittante.
- « Développement urbain – vitalité du marché résidentiel à Valleyfield »
- Baromètre du marché résidentiel (lire en ligne).
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- La population de référence de 39 675 personnes exclut les résidents d'un établissement institutionnel. Les réponses multiples (plusieurs langues pour une même personne) sont affectées également à chacune des langues. Par exemple, une personne ayant indiqué le français et l'anglais comme langue maternelle ou langue principalement parlée à la maison est comptabilisée comme 0,5 personne de langue française et 0,5 personne de langue anglaise.
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- a. Ville de Salaberry-de-Valleyfield, « Bibliothèque » (consulté le ).
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- « Le Soleil se couche » (consulté le )
- Centre d'histoire La Presqu'Île, « Le Progrès de Valleyfield », 23-62, (consulté le )
- Le fonds d'archives du Progrès de Valleyfield est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
- Myriam Delisle, « Exposition catastrophique », L'Étoile, vol. 46, no 17, , p. 12 (lire en ligne).
Musées Montérégie, « Programmation des musées, Octobre : mois des musées de la Montérégie ! », (consulté le ).
Normand Morand, « Les photographies de Peter Rozon exposées au Centre Valleyfield », Le Soleil de Valleyfield, (lire en ligne).
Musée virtuel du Canada, Musée des Deux Rives, « Salaberry-de-Valleyfield : au cœur de l'histoire industrielle du Canada » (consulté le ). - Marcel Labelle, Élie Gendron : Un photographe aux multiples signatures, Éditions GID, (lire en ligne).
- Ville de Salaberry-de-Valeyfield, « Salon des artisans du Suroît », Événements à venir, (lire en ligne, consulté le ).
- « Université du Québec à Trois-Rivières - Centre universitaire de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent », sur oraprdnt.uqtr.uquebec.ca (consulté le )
Voir aussi
Archives
- Fonds Le Progrès de Valleyfield (P310), centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliographie
- Luke de Stéphano et Daniel Plourde, Salaberry-de-Valleyfield, la Venise du Québec, Éditions GID, (ISBN 9782896340668).
Articles connexes
- Beauharnois-Salaberry
- Suroît (Montérégie)
- Liste des municipalités locales de la Montérégie
- Liste des villes du Québec