Vitré (Ille-et-Vilaine)

commune française d'Ille-et-Vilaine
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Vitré /vi.tʁe/[Note 1] Écouter est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine (région Bretagne). Ses habitants sont les Vitréens et les Vitréennes. La ville comptait 18 998 habitants en 2021, ce qui en fait la 14e plus grande ville de la région et la 522e de France[1]. Elle est au cœur de la communauté d'agglomération de Vitré Communauté.

Vitré
Blason de Vitré
Blason
Vitré (Ille-et-Vilaine)
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Fougères-Vitré
Intercommunalité Vitré Communauté
(siège)
Maire
Mandat
Isabelle Le Callennec
2020-2026
Code postal 35500
Code commune 35360
Démographie
Gentilé Vitréen
Population
municipale
18 998 hab. (2021 en évolution de +6,74 % par rapport à 2015en évolution de +6,74 % par rapport à 2015)
Densité 511 hab./km2
Population
agglomération
29 456 hab. (2016)
Géographie
Coordonnées 48° 07′ 12″ nord, 1° 12′ 36″ ouest
Altitude Min. 67 m
Max. 127 m
Superficie 37,19 km2
Élections
Départementales Canton de Vitré
(bureau centralisateur)
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Vitré
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Vitré
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Vitré
Liens
Site web www.mairie-vitre.com

Sous-préfecture d'Ille-et-Vilaine jusqu'en 1926, Vitré est aujourd'hui chef-lieu de canton. Elle occupe la région des Marches en Haute-Bretagne. En 2008, la cité a fêté son premier millénaire d'histoire connue, bien que son passé soit beaucoup plus ancien. Son important patrimoine médiéval et classique lui a valu le label Ville d'art et d'histoire et l'inscription à la liste des Plus beaux détours de France[2]. Vitré est la 37e commune française comptant le plus de monuments historiques et regroupe 14 % des monuments historiques du département. Elle a été promue « Ville fleurie », a obtenu quatre fleurs au palmarès 2018 du concours des villes et villages fleuris et possède deux étoiles au Guide vert Michelin[3],[4]. Vitré est aussi concerné par de l'étalement urbain[5] et par une pollution aux cyanobactéries de l'étang de la Valière[6].

Géographie

Situation

 
Vitré, à la frontière Est de la Bretagne
 
Vue aérienne de Vitré, vue du Sud-Ouest

Vitré est la ville-centre d'un territoire de 98 849 habitants[pas clair] qui s'étend, en partie, sur 4 cantons (Vitré, La Guerche-de-Bretagne, Janzé et Châteaugiron).

Vitré est un pôle urbain avec 15 502 emplois en 2008. L'unité urbaine correspond à la ville centre, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'agglomération avec les communes limitrophes, trop éloignées. Au sens de l'INSEE, Vitré est donc une ville isolée.

L'aire urbaine de Vitré, constituée de douze communes périphériques, compte 29 456 habitants en 2016, dont 61 % résident dans la ville centre. Depuis 2002 Vitré occupe le centre d'une communauté d'agglomération de 80 000 habitants, Vitré Communauté. Par ailleurs, depuis le , l'ancien arrondissement de Vitré n'est plus rattaché à celui de Rennes mais à celui de Fougères, cette dernière étant sous-préfecture du département d'Ille-et-Vilaine.

Dans l'histoire bretonne, Vitré fait partie du Pays rennais (Bro-Roazhon en breton) et du pays traditionnel culturel du Vendelais (Gwennel en breton)[7].

En distance orthodromique, Vitré est située à :

Communes limitrophes

  (Combourg, Saint-Malo par D794)
Montreuil-sous-Pérouse
(Fougères, Le Mont-Saint-Michel par D178))
Balazé
(Ernée, Alençon, Paris par D777)
Saint-M'Hervé
 
Pocé-les-Bois
(Rennes, Brest par D857)
N Erbrée
(Laval, Paris par D857, autoroute A81)
O    Vitré    E
S
Torcé
Échangeur Montigné - N157-E50
(Janzé, Redon, Vannes par D777)
Étrelles
Échangeur le Piquet - N157-E50
(Châteaubriant, Nantes par D178)
Argentré-du-Plessis
D88
(vers Craon, Segré, Angers)

Climat

 
Le château de Vitré sous la neige.

Vitré bénéficie d'un climat océanique très légèrement dégradé (de type Cfb selon la classification de Köppen). La ville se trouve dans la zone climatique bretonne « Sud-Est », qui englobe la partie située au sud et à l'est de la Vilaine. Les hivers sont humides et en moyenne doux, mais ponctuellement, la température peut être négative (40 jours par an entre °C et −5 °C) avec des gelées parfois sévères (4 jours par an à −5 °C et moins). Les journées sans dégel sont de l'ordre de 2 jours par an. Les étés sont relativement secs, modérément chauds et ensoleillés (40 jours par an de températures estivales supérieures à 25 °C). En moyenne, les températures dites de fortes chaleur dépassent 9 jours par an les 30 °C et rares sont les années où ce seuil n'est pas atteint. Les températures torrides, supérieures ou égales à 35 °C, sont peu fréquentes mais peuvent s'observer tous les un ou deux ans[8]. La ville bénéficie d'exactement 1 700 heures d'ensoleillement annuel en moyenne pour la période 1981-2010[9] mais cela est très variable d'une année à l'autre (environ 2 000 heures en 2003, 2010 et 2018 par exemple).

Elle est située dans une région aux reliefs relativement élevés, bien exposée aux vents de sud-ouest, par suite plus humide avec des hauteurs annuelles de précipitations comprises entre 800 et 1 000 mm (≈ 900 mm en 2001, 2002 et 2013, entre 600 et 800 mm entre 2003 et 2006)[10]. Au niveau des températures, elle est peu différenciée du bassin de Rennes dans les vallées, de l'ordre de 12,5 °C[11]. Elle le devient plutôt sur les hauteurs avec une moyenne annuelle de températures s'abaissant jusqu'à 10 °C et une certaine rigueur en hiver avec une forte exposition aux vents[12]. En moyenne, il y a 130 jours de pluie par an, 70 jours de brouillard, 15 jours d'orage, 9 jours de neige et 6 jours de grêle.

L'influence continentale, due à un relatif éloignement des côtes, entraîne une augmentation de l'amplitude thermique comparativement à l'ouest de la Bretagne. Ce phénomène se traduit par des extrêmes plus marqués (−15 °C le et 39,5 °C le 5 août 2003 à la station de Rennes Saint-Jacques).

Relevés Rennes 1961-1990[13]
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année
Températures maximales moyennes (°C) 8,0 9,1 11,8 14,3 17,8 21,2 23,7 23,2 21,1 16,7 11,5 8,7 15,6
Températures moyennes (°C) 5,1 5,7 7,6 9,8 13,0 16,2 18,3 18,0 16,1 12,5 8,2 5,9 11,4
Températures minimales moyennes (°C) 2,1 2,4 3,5 5,3 8,2 11,1 13,0 12,8 11,1 8,3 4,8 3,0 7,1
Hauteur moyenne des précipitations (mm) 61,5 51,6 49,5 44,3 58,1 45,4 43,5 46,7 55,9 65,5 67,6 68,4 657,9
Heures d'ensoleillement (moyenne 1999 - 2007) 67,8 81,3 131,2 162,4 182,6 222,0 214,6 204,1 185,4 111,8 88,9 74,0 1726,1

Catastrophes naturelles

 
Plan d'eau de la Valière.
 
Entretien caprin du coteau sud de la vallée de la Vilaine. Vue sur le quartier nord au pied des remparts.
 
Ver marin fossilisé du Paléozoïque Ordovicien sur siltites noires micacées. Découvert dans le centre-ville de Vitré. Collection particulière.

Vitré a dû faire face à différentes catastrophes naturelles :

  • des sécheresses : dans les mémoires, on retiendra notamment la sécheresse de 1976, où les employés de l'usine de chaussures Noël commençaient leur journée à h du matin pour la terminer à 13 h 30[14]. Et bien entendu la canicule de 2003, où pour la première fois des températures de 40 °C furent observées[15], ce qui n'avait jamais été mesuré en Bretagne.
  • des orages estivaux violents : comme ceux du [16] et du où 76 mm d'eau par mètre carré ont été relevés, ce qui a provoqué des inondations et des dégâts notables dus aux grêlons et aux rafales de vents[17] et enfin celui du , avec l'inondation d'une grande surface et la chute de température de 10 degrés en une heure[18].
  • des tempêtes : comme la tempête du 15 octobre 1987 ou la tempête Lothar le , qui a mis à terre une partie des arbres du Jardin du parc[19].
  • des inondations : comme la crue du , où la Vilaine est montée à une cote maximale de 2,7 m[20]. Avec la création en 1982 du barrage de Haute-Vilaine, en amont sur la Vilaine, la ville ne connait presque plus de phénomènes d'inondations, mais est toutefois concernée par un Plan de prévention des risques d'inondations.

Hydrographie

Les principaux cours d'eau de la commune sont la Vilaine et la Valière. Le Vernouzet est un ruisseau intégralement canalisé par un collecteur d'eaux pluviales et serpentant uniquement dans la zone urbanisée, de la Rue de la Fontaine dans le quartier du Pré-Clos au quartier des Augustins dans le centre-ville.

Relief et paysage

La ville est située sur les pentes encaissées de la Vilaine et est coupée en trois parties : les quartiers Nord, le centre-ville historique et les quartiers sud. L'altitude moyenne de Vitré est d'environ 89 mètres (place de la gare). Le point culminant, 127 mètres, se situe dans la zone d'activités « Les Ménardières », rue Pierre et Marie Curie. Le point le plus bas, 67 mètres, se trouve près de l'entreprise S.V.A. (Société Vitréenne d'Abattage), sous le viaduc de la rocade.

L'espace rural autour de Vitré est caractérisé par des plateaux composés de paysages ouverts avec un bocage résiduel. Les arbres sont traités en ragosses, typique de la Haute-Bretagne. C'est ce travail d'émondage des haies qui a donné cette forme particulière de bocage. Les nombreux champs en prairies enherbées, typique de ce pays d'élevage, évoluent avec les pratiques agricoles, laissant la place à un paysage de néo-openfield.

Vitré se situe dans le Massif armoricain, à l'interface de zones de grès (clairs), et de schistes (argilites, siltites noires micacées, localement à oolites ferrugineuses). Aussi, trouve-t-on beaucoup de constructions qui font appel à ces deux matériaux dans la construction et en premier lieu le château.

Le site de la ville se trouvait au bord de la mer des Faluns au Cénozoïque. Le schiste et le grès sont respectivement de la vase et du sable fossilisés.

Démographie

Évolution démographique

La présence humaine sur le site de Vitré est attestée dès le Néolithique. Puis, quelques fermes gauloises et gallo-romaines ont ponctué la campagne. Dès le haut Moyen Âge, plusieurs villages se sont formés sur les collines et regroupaient quelques centaines d'habitants. La ville s'est agrandie peu à peu lors de la construction de bâtiments militaires pour protéger la Bretagne.

Évolution de la population
1400 1500 1600 1700 1762 1789
5 000 au XVe7 800 au XVIe10 000 au XVIIe13 000 au XVIIIe14 00010 850
(Sources : Collectif - Vitré : Histoire et Patrimoine d'une Ville, éd. Somogy[21])

Vitré pourrait tirer sa racine étymologique du gallo-romain "Victrix" ou du latin "vicus"; en effet, une petite agglomération gallo-romaine existait à Vitré, avec, si l'on en croit des documents locaux datés du XIe siècle la présence d'un aqueduc. De plus des poteries romaines du IIe siècle furent trouvées lors de fouilles sur la place du château (ainsi que des sépultures, plus tardives, mérovingiennes et carolingiennes); des pièces de monnaies du IIIe siècle et des traces de quelques domus ont également étés révélées lors du terrassement de la voie de chemin de fer en 1857[22].

Durant le Moyen Âge et l'époque moderne, Vitré devient un important foyer de peuplement et une grande ville pour l'époque.

À la fin du XIVe siècle, la ville aurait eu entre 4 000 et 5 000 habitants, quand Rennes et Nantes en avaient autour de 13 000 à 14 000[23]. Durant la Renaissance, sa population est estimée par Arthur de La Borderie à 7 800 habitants en 1560 soit autant que les villes de Vannes et Quimper.

À l'époque de la naissance de Madame de Sévigné vers 1620, la ville aurait compté 10 000 habitants. Elle était alors au 33e rang des plus grandes villes de France juste après Nancy et 110 e en Europe.

En 1762, trois fois moins étendue que la ville actuelle, Vitré comptait quasiment autant d'habitants qu'aujourd'hui. Selon le subdélégué, la cité comptait environ 14 000 habitants concentrés dans la ville intra-muros et les faubourgs, pour la plupart des artisans de la toile et du tricot. Elle aurait alors été l'une des 100 plus grandes villes d'Europe et 3e de Bretagne, derrière Rennes et Nantes, comptant respectivement environ 30 et 20 000 habitants [24],[25]. De même, durant la 2e moitié du XVIIIe siècle, la cité médiévale se trouvait au 5e rang des villes les plus peuplées de Bretagne après Nantes, Rennes, Brest et Lorient[réf. nécessaire]. La ville ne retrouve sa population d'Ancien Régime qu'à partir de la fin des années 1980.


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[26],[Note 2].

En 2021, la commune comptait 18 998 habitants[Note 3], en évolution de +6,74 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
10 7908 8098 3818 8448 8568 9018 6108 6218 800
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
8 8548 9048 9378 9379 87010 31410 44710 60710 584
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
10 77510 09210 6138 1548 3638 2128 5069 3679 611
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
10 38011 34312 31813 04214 48615 31316 15617 10617 884
2021 - - - - - - - -
18 998--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique


En 1789, à la veille de la Révolution, la population atteignait 10 850 habitants quand Rennes en avait 35 000 soit un rapport de 1 à 3. La période post-révolutionnaire entraine une baisse démographique sensible, et sous le Second Empire, en 1861, on dénombre 8 904 vitréens. Jusqu'à la Grande guerre, une progression modérée mais constante porte le nombre à 10 613 en 1911 avec l'arrivée de la caserne militaire du 70e régiment d'infanterie dans le quartier de la Trémoïlle. Les militaires et leur famille représentent alors jusqu'à 2 000 personnes.

Les conséquences de la guerre, le départ de la caserne militaire et la crise économique font régresser la population à 8 506 habitants (recensement de 1936). Après la Seconde guerre mondiale, l'essor économique reprend, accentué d'un exode rural, et on recense 13 491 habitants en 1982, 14 490 habitants en 1990 et 15 313 habitants en 1999. Par conséquent, elle devient la 5e ville du département après Rennes, Saint-Malo, Fougères, Bruz et la 14e de Bretagne.

Pyramide des âges

Pyramide des âges de Vitré en 2014[29] en pourcentage.
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
+90
2,1 
8,1 
75-89
12,0 
13,5 
60-74
14,4 
21,7 
45-59
19,7 
20,4 
30-44
18,1 
17,8 
15-29
16,6 
17,9 
0-14
17,1 

Au , le recensement indique une population de 17 798 habitants, soit une augmentation de 5,72 % par rapport à 2010 (1,12 %/an) correspondant à un gain de 964 personnes. La population légale est de 18 378 habitants avec 580 personnes comptées à part (retraités, étudiants, résidences secondaires, etc.)[30]. Depuis des décennies, l'évolution démographique est en croissance régulière et est comparable aux communes périurbaines. Néanmoins, Bruz située dans la périphérie de Rennes devient la 4e commune la plus peuplée du département et passe devant Vitré en raison de sa croissance démographique exponentielle. Au rythme actuel, Vitré devrait atteindre les 20 000 habitants pour l'an 2025. Cela est dû à sa position géographique privilégiée, à son accessibilité et au dynamisme de son tissu économique. La population est plutôt jeune avec près de 35 % de moins de 30 ans et 17,5 % de moins de 14 ans avec une augmentation de cette dernière tranche depuis 2009. Vitré concentre un certain nombre d'établissements accueillant les personnes âgées, ce qui explique la population plus âgée que dans les communes périphériques où l'on trouve les communes les plus jeunes de Bretagne avec un tiers d'habitants de moins de vingt ans. Entre 1999 et 2005, l'INSEE a observé un rajeunissement du Pays de Vitré avec une croissance de la proportion des moins de 20 ans par rapport aux plus de 60 ans[31].

L'espérance de vie est égale voire supérieure à la moyenne nationale et encore davantage comparé au niveau régional. L'état de santé de la population du Pays de Vitré montre des indicateurs très favorables[32]. D'ailleurs, entre 1995 et 1999, le Pays de Vitré était le secteur où l'on trouvait le moins de cas de cancer de tout le Nord de la France, au-dessus du 45° de latitude nord[33].

Le canton de Vitré créé en 2015 compte 38 833 habitants répartis sur 22 communes. Il remplace les deux anciens cantons (Vitré-Ouest, Vitré-Est). En 2014, la communauté d'agglomération Vitré Communauté comptait 79 374 habitants[34].

Toponymie

Le nom de Vitré est attesté sous différentes formes Vitriacum en 987 et 1037, Vitrei en 1050, Ecclesia Vitriacensis en 1070, Vitreium en 1335.

D'origine gallo-romane, ce toponyme est issu de l'anthroponyme latin Victorius (porté par un Gaulois) et le suffixe de localisation -acum, gaulois -acon (du celtique commun *-āko(n)).

Dans cette région -acum donne la terminaison  ; dans d'autres régions -y (Vitry) ou -ac (Vitrac).

Le sens primitif est donc « le domaine de Victorius ». Cela veut dire qu'une ferme gallo-romaine se situait sur le territoire communal[35].

Vitré se nomme Vitrae [vitʁœ] en gallo. Le breton n'a jamais été parlé dans le pays de Vitré qui se trouve en dehors de l'aire géographique et historique de diffusion de la langue bretonne.

Histoire

L'histoire urbaine de Vitré, de ses origines jusqu'à nos jours :
 
Antérieur au Néolithique
 
Néolithique
 
IIIe siècle av. J.-C.
 
Xe siècle
 
Époque moderne (XIIIe – XVIIIe siècle
 
Milieu du XIXe siècle
 
XXIe siècle

Les origines

 
Menhir de la Pierre Blanche.

Le site de Vitré a été occupé dès le Néolithique. À moins d'un kilomètre de l'agglomération, sur la commune de Pocé-les-Bois, se dresse le menhir de la Pierre Blanche.

À 2 km à l'est de la ville, l'INRAP a fouillé en 2007 et 2008 un site d'habitat daté du second âge du fer. Occupé de la fin du Ve siècle au Ier siècle av. J.-C., il se compose entre autres de deux enclos aménagés successivement, le premier couvrant un espace de 3 000 m2, le second, formé lui-même de deux enceintes concentriques s'étendant sur 1,8 ha. Les traces de bâtiments en bois et torchis, associées à de nombreux restes de céramiques témoignant de la vie quotidienne des occupants des lieux ont été retrouvées à l'intérieur des enclos. La conformation du site, ainsi que quelques indices perçus parmi les objets archéologiques découverts suggèrent un statut social remarquable pour le propriétaire de cette exploitation agricole[36].

La ville antique (gallo-romaine)

Une agglomération gallo-romaine a existé et était déjà le chef-lieu d'un pagus minor, c'est-à-dire une partie du territoire des Riedones. En effet, une voie romaine rejoignait Rennes (Condate) au Mans et passait par Vitré. Arthur de La Borderie, historien vitréen du XIXe siècle, refuse d'admettre que sa ville natale soit d'origine celtique mais la veut franque. Lors des destructions de très anciens quartiers au sud de la cité fortifiée, liées au percement de la voie ferrée Paris-Brest au milieu du XIXe siècle, cet historien affirme arbitrairement qu'il n'a pas été découvert un seul objet de l'époque gallo-romaine. Or, il y a été découvert par ses contemporains des poteries du IIe siècle apr. J.-C., des pièces de monnaie de l'époque de l'empereur romain Constance II, ainsi que d'autres du IIIe siècle et du haut Moyen Âge. De plus, différents actes commerciaux de la paroisse Sainte-Croix de la 2e moitié du XIe siècle font référence à la présence d'étangs et d'un aqueduc, repérés dans une ville déjà très ancienne à l'époque. L'urbanisation de la ville était peu dense avec une alternance de maisons et de champs ou prairies.

Haut Moyen Âge

Des fouilles entreprises en 1863, sur la place du château, ont mis au jour une centaine de tombes mérovingiennes et carolingiennes, en terre, en coffres maçonnés et en sarcophages, ainsi qu'une collégiale romane se trouvant à la place de l'Église Notre-Dame. Vitré trouve donc ses origines bien avant l'époque médiévale. Il s'agissait d'un important centre de peuplement, occupé de manière ininterrompue depuis la préhistoire jusqu'à la construction du premier château. Avant qu'une véritable agglomération se crée au début du XIe siècle, le site comprenait plusieurs petits villages (Le Vieil-Bourg, Sainte-Croix, Le Rachapt et Saint-Martin)[37].

Le prieuré Notre-Dame de Vitré, qui dépendait de l'abbaye Saint-Melaine de Rennes, est attesté dès le XIIe siècle.

Moyen Âge

 
Robert III de Vitré, baron de Vitré entre 1154 et 1173.
 
Le blason d'André IV de Vitré, baron de Vitré entre 1250 et 1251.
 
Fouilles archéologiques place du Château.

Vitré est au Moyen Âge le siège d'une baronnie, de 1008 (Riwallon de Vitré fut le premier baron de Vitré entre 1008 et 1040 environ) jusqu'en 1254, date à laquelle la seigneurie passa aux mains de la deuxième maison de Laval jusqu'en 1547, puis des Montfort-Laval jusqu'en 1605 et enfin des La Trémoille-Laval jusqu'à la Révolution française.

Le début du XIe siècle marque la naissance d'une véritable agglomération de Vitré par la fusion avec les villages environnants. Vers 1060-1070, la construction du château entraîne une réorganisation de la population autour du pouvoir. Un petit château en bois sur une motte féodale est construit sur la colline Sainte-Croix. Il a pu servir de péage sur la route de Rennes, Laval, Le Mans. Le château est construit par Robert Ier qui devient très vite seigneur, bénéficiaire d'un pouvoir banal, autorité princière majeure. Il est proche du duc de Bretagne. Le château est référencé en 1047 dans le cartulaire de Redon où on apprend que Robert est le gardien de Vitré et non pas le propriétaire. Il n'en est pas le seigneur. La motte féodale est incendiée à plusieurs reprises à cause de son mauvais emplacement, puis un prieuré de l'abbaye de Marmoutier fondée par saint Martin de Tours a été construit (l'actuelle église Sainte-Croix desservait ce prieuré). Un autre château en pierre est construit en 1047 par Robert Ier. Le château est construit sur son emplacement actuel, sur un éperon rocheux dominant la Vilaine. En 1144, les troupes de Conan III, duc de Bretagne, furent battues au pont de Visseiche par celles de Robert II, baron de Vitré. Toutefois le duc tenait la place forte de Vitré dont Robert ne parvint pas à s'emparer.

« La ville était bien palissadée, bien fossoyée, le château bien remparé et, dans les places de l'époque, la force de la défense l'emportait tellement sur celle de l'attaque, que le siège de Vitré aurait probablement abouti à un échec désastreux[38]. »

Puis, au XIIIe siècle, le château est agrandi et le « Vieil Bourg » avec l'église Notre-Dame se sont développés sur le plateau est. La place du Château qui était considérée comme une avant-cour, était urbanisée en réalité. Des fouilles archéologiques entreprises en 2009 et 2010 ont montré une densification importante du bâti[39]. La ville s'est vue encerclée par des remparts et des fossés extérieurs. C'est donc à cette époque que la ville close prend sa forme actuelle. En même temps, des « bourgs privilégiés », c'est-à-dire des faubourgs nés à la demande du baron, se sont développés autour de la ville close. Dès le XIIIe siècle, Vitré réunit tous les éléments de la ville.

 
Les remparts du XIIIe siècle.

Au XVe siècle, le château se transforme avec les progrès de l'artillerie comme les canonnières. Dans le même temps, la ville se développe et édifie des maisons à pans de bois et des hôtels particuliers à l'intérieur de l'enceinte de la ville. Vitré, ville prospère depuis le XVe siècle, fonda en 1472 une confrérie, la Confrérie des Marchands d'Outre-Mer, dédiée à l'Annonciation et alors constituée de 39 marchands « fréquentant pays estrangers tant par mer que par terre », qui faisaient le commerce international des toiles, fabriquées de manière éparse dans les campagnes avoisinantes, en particulier avec les Flandres. Ces marchands avaient participé, avec Pierre Landais, à la construction d'une chapelle dans l'église Notre-Dame de Vitré[40]. La ville, à son apogée, rentra dans l'aisance de la Renaissance.

Les habitants de Vitré et de la baronnie ne ressentirent aucun attrait pour la domination française et le prouvèrent en pillant à plusieurs reprises les terres du Craonnais qui appartenaient au généralissime (Louis II de la Trémoille) de Charles VIII qui menaça, en représailles, de brûler les faubourgs de la ville. Du au , l'armée française campe au Pont d'Étrelles, quelques jours avant la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier qui provoqua la fin de l'indépendance bretonne[41].

Pierre Le Baud a rédigé sa Chronique de Vitré et de Laval lorsqu'il était encore au service de Guy XV de Laval, et elle est dédiée à Jeanne de Laval. Cette Chronique finit en l'année 1436[42].

Du XVe à la Révolution française : de l'âge d'or au déclin de la cité

 
Rue de la Poterie.
 
Le manoir de la Greurie à Vitré où vécut Pierre Landais (lithographie d'Albert Robida, vers 1900).
 
Rue d'Embas.

Pierre Landais, fils d'une famille de drapiers vitréens, fut le principal conseiller du duc de Bretagne François II et s'efforça, surtout entre 1481 et 1485 de préserver l'indépendance du duché de Bretagne face aux manœuvres du roi de France Charles VIII avant d'être pendu le à Nantes, accusé de concussion et de la mort de Guillaume Chauvin.

Vitré était une ville avec une économie parmi les plus florissantes du duché de Bretagne. Dom Morice écrit que « Vitré était une ville marchande et bien peuplée »[43]. Elle a continué son extension dans la ville close et dans ses faubourgs. « La prospérité vitréenne (...) se développait sous la protection de traités avantageux, conclus avec les nations étrangères. Les Tirel, les Hardy, de Gennes[44], Le Moyne, Ravenel et autres familles contemporaines de Landays [Pierre Landais] se vouaient au commerce maritime » a écrit Édouard Frain de la Gaulayrie[41]. Son apogée se situe au XVIe siècle lorsque la Confrérie des Marchands d'Outre-Mer, ou Confrérie de l'Annonciation, vendait ses toiles de chanvre dont le canevas de Vitré, dans toute l'Europe.

Pierre-Olivier Malherbe est le plus connu des marchands vitréens qui s'installe à San Lucar en Andalousie , mais d'autres aussi sont connus comme Estienne Frain ou encore François Martin, marchand apothicaire originaire de Vitré, fait entre 1601 et 1603 un voyage aux Indes orientales qu'il a décrit dans un ouvrage Description du premier voyage faict aux Indes Orientales par les François en l'an 1603...[45].

Par exemple, en 1639, le vitréen Hévin annonce qu'il charge à San Lucar 2071 livres de tabac qu'il a troqué contre des toiles dénommées "Morlaix"[46].

 
Faubourg du Rachapt et château de Vitré au fond.

Durant les guerres de Religion à la fin du XVIe siècle, la ville protestante fut assiégée durant 5 mois entre le et le par les troupes de la Ligue sous le commandement du duc de Mercœur, gouverneur de Bretagne, aidées par des habitants de 53 paroisses de la baronnie de Vitré[47]. Un lieutenant de Guy Éder de La Fontenelle, célèbre brigand, mais aussi ligueur, dénommé Pierre de Bonnemez, pilla en 1589 les maisons nobles de la région de Vitré[48]. La même année, en , Henri de Bourbon, prince de Dombes et commandant des forces royales en Bretagne installe son campement à Vitré pour combattre les Ligueurs[49]. « En , René de Montbourcher brûle les faubourgs de Vitré. Les soldats violent femmes et filles, pillent l'église Saint-Martin, emprisonnent les prêtres »[50].

Vitré est alors une place forte des Huguenots[51]. En 1583, le 12e synode des Églises réformées de France se tient à Vitré[52], de même que le 22e synode en 1617[53]. Les pasteurs vitréens assurent aussi le culte protestant au château de Terchant entre 1583 et au moins jusqu'au milieu du XVIIe siècle.

Les réunions des États de Bretagne eurent lieu à Vitré en 1655, 1671, 1697 et 1705 lorsque Rennes était ravagé par la peste ou insurgé. Madame de Sévigné avait à cette époque, une résidence dans les environs de Vitré, le château des Rochers où elle séjourna au moins à quatre reprises entre 1671 et 1690, ces quatre voyages représentant en tout six ans environ de résidence[54] et elle y écrivit près de trois cents de ses Lettres. Elle assista à ces États de Bretagne et y fit de nombreuses références dans ces fameuses Lettres.

C'est au cours du XVIIe siècle que les barons désertent la cité pour préférer la cour de Versailles. La ville perd sa notoriété et devient un peu endormie dans ses remparts au centre d'une campagne active. Elle coupa les liens avec la campagne environnante qui lui fournissait le chanvre et le lin. Cela engendra le début du déclin de Vitré aussi bien au niveau économique qu'urbanistique. Cette situation s'accentua surtout au XVIIIe siècle, mais dura tout le XVIIIe siècle.

Au XVIIIe siècle, la ville perdit, lors de la construction de la route royale, sa porte ouest et une grande partie du front sud de ses anciens remparts, mais le front nord, au-dessus de la vallée de la Vilaine, est resté quasi-intact. La vieille ville a aussi été éventrée lors de l'arrivée du chemin de fer au milieu du XIXe siècle pour donner un accès vers la gare.

Révolution française

 
Mathurin Hardy de La Largère, maire de Vitré, commissaire aux États de Bretagne, député aux États généraux de 1789.

Le , les membres de la Communauté de ville de Vitré délibèrent et émettent leurs revendications dans le cadre de la préparation des cahiers de doléances[55].

La Révolution française marque la fin de la seigneurie de Vitré et le début d'un statut nouveau et important pour la ville : celui de chef-lieu de district, puis de sous-préfecture. L'organisation des fêtes révolutionnaires témoigne également de ce sentiment favorable à la République :

  • les victoires des armées républicaines sont fêtées, notamment la reprise de Toulon aux Anglo-royalistes[56] ;
  • l'anniversaire de l'exécution de Louis XVI, accompagnée d'un serment de haine à la royauté et à l'anarchie, est fêté (à partir de 1795)[57] ;
  • les autres fêtes républicaines sont suivies, comme l'anniversaire de la République jusqu'à l'an VIII (, 1er vendémiaire[58]), la fête de la Jeunesse (le 10 germinal, soit le [59]), la fête de la Reconnaissance, pourtant peu suivie dans le département (le 10 prairial[60]) ou celle de l'Agriculture, le 10 messidor[60].

Tout autour de Vitré, la chouannerie se développe dans les campagnes, en particulier la division de Vitré, membre de l'Armée catholique et royale de Rennes et de Fougères, dirigée par Alexis Louis Gordien du Bouays de Couësbouc) d'une part, et les Chevaliers catholiques, dirigés par Joseph de Puisaye et René Augustin de Chalus[61], d'autre part, et mènent la guérilla contre la République. « Les districts de Vitré, Fougères et La Guerche restent en grande partie gangrenés, (...) la chouannerie est la maladie (...) du pays, et quoiqu'il n'y ait pas de grands rassemblements, (...) là où il y a un homme, il y a un Chouan de fait ou d'intention. Les patriotes y sont dans une excessive minorité » écrivent les représentants en mission Dubois-Crancé, Alquier et René François-Primaudière[62].

Le dimanche , Vitré est assiégé par une bande de paysans armés. Le , le district de Vitré informe Rennes que des rassemblements suspects se produisent dans la région, notamment dans les communes de Bourgon, Saint-Ouën-des-Toits, Saint-Pierre-la-Cour et La Brûlatte. Le , Vitré est pris par des insurgés locaux, agissant de concert avec « des brigands mayennais et hauts-bretons de la troupe des Chouans » ; les locaux administratifs sont saccagés, l'arbre de la Liberté est abattu et le drapeau blanc hissé. Les Chouans ne restèrent que deux jours dans la ville, réoccupée par les patriotes dès le . Dans le district de Vitré on signale 17 assassinats de patriotes entre et [63].

Le général Vachot écrit le au Comité de salut public de Segré : « J'ai exterminé et presque entièrement détruit les Chouans qui ravageaient les districts de Broons, Saint-Méen, Montfort, Châteaubourg, Vitré, La Guerche, etc. »[64].

 
Vue de Vitré, gravure de Thomas Drake réalisée pour l'Album vendéen, entre 1856 et 1860.

À la limite des communes de Pocé-les-Bois, Saint-Jean-sur-Vilaine et Champeaux), sur la route de Châteaubourg à Vitré, le , se déroula le combat du Pont de Cantache. Plusieurs autres combats ont lieu dans la campagne environnante, comme le combat de Saint-M'Hervé (1795), le combat de Saint-M'Hervé (1796), le combat de Bais, le combat de Cornillé, la bataille d'Argentré (1795), la bataille de Piré, le combat de Saint-Jean-sur-Vilaine, le combat de la lande d'Izé, le combat de Dourdain, le Combat de Toucheneau, etc.

À la fin d', une armée chouanne commandée par le marquis de Pontbriand fit mettre bas les armes un corps d'infanterie escortant un approvisionnement destiné à l'armée républicaine qui campait sur une hauteur dominant le pont sur la Cantache[65]. Le général Chalbos, alors commandant en chef par intérim de l'Armée de l'Ouest, s'installe à l'hôtel de l'Angle à Vitré et marche sur Rennes le 23 brumaire an II (). Son successeur, le général Rossignol, s'installe aussi un temps à Vitré et le général Kléber s'y trouve entre le 13 et le 19 germinal an II ( et ) et à nouveau le 1er floréal an II (). Dans le « Projet de destruction des chouans » en date du 5 germinal an II () présenté par les commissaires nommés à cet effet par les Sociétés populaires de Rennes et de Vitré en présence du représentant en mission Dubois-Crancé, il est prévu d'affecter 2 000 hommes de troupes qui s'ajouteront aux forces déjà en place dans le district de Vitré et d'y transporter deux à trois cents fusils de chasse afin de lutter contre les « brigands » [chouans][66].

En 1799 se produisit, toujours dans la campagne avoisinant Vitré, la bataille d'Argentré (1799).

XIXe siècle

En 1822, le collège de Vitré est transformé en petit séminaire ; il redevint un simple collège en 1833.

L'insurrection légitimiste de 1832

Une insurrection légitimiste, hostile donc au nouveau régime de la Monarchie de Juillet, éclata en 1832 dans le pays de Vitré, marquée notamment par le combat de Toucheneau.

L'arrivée de la gare et du 70e RI réveille la ville endormie

 
La gare de Vitré dans la seconde moitié du XIXe siècle (lithographie de Jean Jacottet).
 
Une rue de Vitré photographiée en 1877.
 
La gare de Vitré (1855).
 
Hôtel Sévigné.

La ville décida de détruire les fortifications sud afin de désenclaver la cité intra-muros et améliorer la visibilité. La Porte d'En Haut (1835), Gâtesel (1839) et d'Embas furent détruites. Vitré a connu aussi son haussmannisation avec le percement de voies dans son centre médiéval (Rue Garangeot, Bertrand d'Argentré, Borderie et Boulevard Saint-Martin).

Vitré était aussi un nœud ferroviaire puisqu'une première voie fût ouverte le sur la ligne Paris-Brest. Puis, une seconde voie en direction de Fougères ouvrit au public en 1867, construite par la « Compagnie du chemin de fer de Vitré à Fougères »[67], un viaduc enjambant la vallée de la Vilaine fut construit à l'ouest de la ville, et enfin en 1874, une troisième ligne vers La Guerche-de-Bretagne. La construction de la gare s'est effectuée en 1855 sous forme d'un petit castel néogothique en brique et tuffeau, en plein centre-ville, juste au sud de la ville close.

Cet équipement capital pour le désenclavement de la ville a permis l'arrivée, le , d'une garnison. Elle sera logée dix ans plus tard, dans une caserne. Il s'agissait du 70e régiment d'infanterie. C'est à partir de cette période que l'urbanisation se fit au sud de la voie ferrée.

Lors de son voyage en Bretagne en 1858, Napoléon III et l'impératrice s'arrêtèrent quelques instants à Vitré, dernière ville bretonne visitée avant leur retour vers Paris via Laval[68].

La ville conserve toutefois en bonne partie son aspect médiéval, qu'Alexandre Nicolaï décrit ainsi en 1893 :

« Tout ici s'enchevêtre, tant on est à l'étroit ; les escaliers de bois font saillie ; abrités sous un auvent, ils tournent dans une cage à jour, envoyant à chaque étage un pont d'allée pour sa desserte ; les pignons, penchés, comme prêts à se laisser choir en avant, tendent à se rejoindre de chaque côté de rue ; d'une fenêtre à l'autre on pourrait se donner la main (...). La population ouvrière ou misérable de Vitré grouille dans les logis de ces vieux quartiers qu'elle transforme en une Cour des miracles débordante de friperies. (...) Les plâtras tombent, les boiseries sont à nu et pourrissent, les murs s'écaillent et s'effritent, les ardoises se détachent et le lamentable reste de la demeure qu'un bourgeois cossu du XVe siècle éleva, attend patiemment l'éventrement définitif[69] »

L'abbé Crublet et le Journal de Vitré

Fondé en 1837, le Journal de Vitré était un hebdomadaire dirigé par des notables conservateurs n'était qu'une feuille d'annonces s'engageant peu politiquement, sauf lors des périodes électorales ; à partir de 1895, l'abbé Augustin Crublet (1865-1955), vicaire à Notre-Dame de Vitré, qui avait déjà créé une coopérative ouvrière de chaussonniers [ouvriers en chaussure], prêtre influencé par le Sillonisme, en prend le contrôle, avec le concours de l'abbé Trochu[70]. Ils combattent en particulier le comte Le Gonidec de Traissan, député, châtelain paternaliste, royaliste et autoritaire et dénoncent la grande misère des ouvriers. Ils sont rapidement sanctionnés par le cardinal Labouré qui mute l'abbé Trochu à Rennes et l'abbé Crublet à Dol, mais les deux prêtres continuent leur action, fondant d'autres hebdomadaires locaux, comme le Dôlois et, à Rennes, l' Écho du travail, rapidement renommé Écho de l'Ouest et précurseur du journal Ouest-Éclair, fondé en 1899, et dont les deux prêtres confient la direction à un jeune avocat brestois, Emmanuel Desgrées du Lou[71].

 
Vitré : la rue de Balazé et le château vers 1900.

XXe siècle : l'essor de Vitré

 
Vitré vu des Tertres Noirs (photographie datant des environs de 1900)

La Belle Époque

Albert Robida décrit ainsi Vitré vers 1900 :

« (...) Vitré est encore, quoi que lamentablement éventrée, mutilée et découpée du côté que des escarpements naturels ne défendaient pas contre les démolisseurs et chirurgiens municipaux, une des plus curieuses villes de France (...), une Pompéi du Moyen-Âge, une petite Nuremberg bretonne restée debout à travers les siècles, parvenue au seuil de notre siècle presque intacte (...). Vitré est dans un pays très verdoyant, couronne un mamelon assez peu élevé au-dessus de la Vilaine qui baigne le flanc nord du coteau. C'est par le côté opposé, le sud, que le XIXe siècle est entré dans Vitré et il faut voir quelles brèches il a faites, tandis que la face tournée vers la petite rivière gardait sa physionomie. Ce côté sud c'est la ville moderne, le flanc ouvert pour laisser passer le chemin de fer. Les remparts ont disparu, des quartiers ont surgi, les pentes se sont aplanies et la ville descendant de sa colline a glissé dans le bas avec un flot de constructions toutes neuves[72]. »

Albert Robida a aussi dessiné plusieurs lithographies représentant Vitré vers 1900 :

Modèle:Message galerie Jean Choleau fut un économiste, un militant régionaliste et culturel, qui joua un rôle important à Vitré à cette époque.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Vitré[73] porte les noms de 315 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Plusieurs ont été décorés comme Amand Drouelle[74], Maurice d'Arras[75] et Édouard Rubin[76]. Trente-trois d'entre eux sont décédés sur le sol belge, la plupart pendant la Course à la mer ; cinq (Auguste Cognard[77], François Gaigne[78], Victor Gérard[79], Léon Tesson[80] et Pierre Thomassain[81]) dans les Balkans car ils étaient membres de l'Armée française d'Orient ; trois (François Donval, Jean Hautbois et Louis Genouel) sont décédés alors qu'ils étaient prisonniers en Allemagne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français.

La ville se développe peu et reste une petite ville de marché au sein d'une région agricole ; elle perd son statut de sous-préfecture en 1926. Cette situation perdure jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Une fois la guerre finie, Vitré ne sera pas exempte de la période de prospérité économique qu'a connu la France et l'ensemble des pays capitalistes.

La foire Saint-Georges

La foire Saint-Georges se tient le lundi le plus proche du . C'était le lieu et l'occasion de faire se rencontrer les patrons et les ouvriers des fermes : un véritable marché du travail à l'ancienne. Ceux qui cherchaient une embauche portaient un signe montrant qu'ils étaient disponibles, par exemple un épi de blé à la boutonnière. La Saint-Georges était aussi la date d'échéance des contrats du personnel employé dans les fermes de la région, qui était embauché à l'année. La foire Saint-Georges était aussi un lieu d'amusement et de rencontres[82].

La Seconde Guerre mondiale

Marcel Rupied, élu au conseil municipal de Vitré en 1935, devient le premier magistrat en 1939. Il fut arrêté et incarcéré à Rennes par les Allemands, après avoir refusé de désigner des otages. Destitué de sa fonction à la Libération en 1944, comme les maires restés en fonction pendant le Gouvernement de Vichy, il sera élu maire de Vitré le .

Le monument aux morts de Vitré porte les noms de 47 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[73].

Le 270e régiment d'infanterie fut constitué le à la caserne de la Trémoille avec environ 2500 hommes appelés sous les drapeaux.

Sept membres de familles juives (Albert et Philippe Garzuel, Sarah Santer (épouse Garsuel)[83], Hélène, Maria, Samuel et Santer Zylbermine[84]) qui habitaient Vitré ont été déportés et sont morts au camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau[85].

Le des résistants FTP, dirigés par Louis Pétri, attaquèrent la prison de Vitré, libérèrent une cinquantaine de prisonniers politiques qui s'y trouvaient détenus (ils ne libérèrent pas les détenus de droit commun) et tuèrent un collaborateur notoire, Messenich, qui s'y trouvait[86].

L'après-guerre

 
Chapelle des Trois-Marys dans le Rachapt.

Trois soldats (Roger Cognard[87], B. Gallon, Joseph Monnerie[88]) originaires de Vitré sont décédés pendant la guerre d'Indochine et un (J.P. Neveu) pendant la guerre d'Algérie.

Les 30 et , le « Festival national de la Joie », organisé par la JAC, organisé pour la première fois en province, se déroula à Vitré[89].

C'est surtout à partir des années 1950 que la ville s'est considérablement développée et étendue. Durant « les Trente Glorieuses », Vitré a connu un afflux de population grâce notamment au phénomène d'exode rural massif. De fait, les communes rurales périphériques ont très peu augmenté leur population. Vitré a gagné près de 3 000 habitants en 20 ans, passant de 9 611 habitants en 1954 à 12 322 en 1975, soit une croissance de 28 %. De vastes lotissements se sont donc développés le long des axes structurants dans les quartiers ouest, est, nord et surtout sud de la ville.

Dans les zones périphériques se trouvent de grandes entreprises agro-alimentaire, textile, de chaussures ou encore de la chimie fine de plus de 100 salariés et aussi de grands hypermarchés. À l'heure actuelle, les zones industrielles et commerciales continuent de se développer essentiellement au sud et à l'est, mais aussi dans la campagne.

Dans les années 1970, l'arrivée de la route à 4 voies passant à 7 km au sud a accéléré la prospérité économique de la ville en attirant de nombreuses industries. Le taux de chômage est très faible par rapport à la moyenne régionale et encore plus au niveau national. Cet essor économique cache une grande proportion d'emplois dans l'industrie de l'ordre de 40 % avec de nombreux emplois précaires. D'autant plus que le bassin économique vitréen souffre de plus en plus de la délocalisation d'entreprises à l'étranger.

À l'heure actuelle, la ville s'étend toujours sous forme de quartiers pavillonnaires et de zones d'activités en périphérie. Dans le centre-ville, il y a un certain renouvellement urbain sous forme de petits collectifs qui se fondent très bien dans les quartiers anciens. Entre 1999 et 2014, la population s'est encore accrue de près de 15 % ; ce qui amène le nombre d'habitants à plus de 17 571, reflétant le dynamisme démographique que connaît la ville depuis la fin de la 2e Guerre mondiale[90].

Politique et administration

Administration municipale

L'ancien maire, Pierre Méhaignerie, a été élu au premier tour des élections municipales depuis 1977. Aux élections municipales de 2014, il obtient 5 639 voix (soit 76 %) contre 1 758 voix (23 %) pour le candidat du Parti socialiste[91].

Conseil municipal de Vitré (2014-2020)[92]
Groupe Président Effectif Statut
UDI - UMP Pierre Méhaignerie 29 majorité
PS Hervé Utard 4 opposition

Tendances politiques locales

La ville de Vitré est traditionnellement de centre droit. Et les résultats aux trois dernières élections présidentielles sont :

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1896 1929 Georges Garreau Républicain Avoué
Sénateur de 1897 à 1906
1929 1939 Émile Ruellot    
1939 1959 Marcel Rupied RPF Notaire
Président du conseil général d'Ille-et-Vilaine de 1937 à 1962, député de 1945 à 1946, conseiller de la République de 1948 à 1959
1959 1966 Louis Giroux   Président de la chambre des notaires d'Ille-et-Vilaine
1966 1977 René Crinon UDR puis RPR Dentiste
1977 2020 Pierre Méhaignerie UDF puis UMP puis UDI Ingénieur agronome, président de la communauté d'agglomération (2002-2020), député (1973-2012), ministre de l'Agriculture (1977-1981), ministre de l'Équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports (1986-1988), ministre de la Justice (1993-1995)
[96] en cours Isabelle Le Callennec LR Cadre supérieur, députée (2012-2017), conseillère départementale (depuis 2015)
Les données manquantes sont à compléter.

Intercommunalité

Vitré est membre de la communauté d'agglomération Vitré Communauté (46 communes, 80 000 habitants en 2016).

Police et sécurité

Vitré accueille :

Un programme de vidéosurveillance a été mis en place sous le maire Pierre Méhaignerie en [97]. Il y a 21 caméras pour 16 834 habitants (1 caméra pour 800 habitants), soit un ratio élevé pour une ville française[98].

Aménagement du territoire

Urbanisme et logements

 
Rue de Beauvais.
 
Rue Baudrairie.

La forte évolution démographique à Vitré a conduit à la construction de logements pavillonnaires, sur des terres agricoles. Cet étalement urbain a fait l'objet d'un reportage au journal de France 2 en [99].

Vitré est concerné par le SCOT du Pays de Vitré, et a mis en place un Plan local d'urbanisme (PLU), avec une enquête publique à la fin 2005[100]. Ce dernier préconisait[101] :

Afin de répondre à la très forte demande en logements, de nombreux secteurs sont urbanisés, au nord comme au sud de la ville (quartiers des Ormeaux, La Massonnais, Les Serres, Rue des Artisans, ZAC du Parc, etc.), grâce à une politique de réserve foncière poussée. Cette urbanisation soutenue, notamment sous forme pavillonnaire, conduit à un étalement urbain (pourtant non préconisé par la loi S.R.U.) et qui a conduit à des interpellations par des syndicats agricoles ou des associations écologistes[102].

Eau

Vitré est concerné par l'application du Schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) du bassin de la Vilaine. Après un premier inventaire des zones humides lors de l'élaboration de son PLU en 2005, la mairie a dû refaire un nouvel inventaire en 2012, pour finalement protéger 260 ha de zones humides au Plan local d'urbanisme[103].

L'alimentation en eau potable du Pays de Vitré se fait à partir des sources suivantes[104] :

Le projet de ligne THT Normandie-Maine a conduit à la construction d'un pylône sur ce dernier drain de captage et à des actions juridiques entre la ville de Vitré et RTE[105]. La construction du pylône a conduit à une pollution des eaux, qui sont devenues impropres à la consommation[106].

L'assainissement des eaux usées de fait avec la station d'épuration, située en aval sur la Vilaine, face à l'usine SVA. Et a été rénovée en 2016.

Transports

 
La gare de Vitré, au petit matin, vue depuis la passerelle (à gauche quai A, quais B et C au centre).

Train

La gare, située sur l'axe ferroviaire majeur Paris-Brest, bénéficie de 15 arrêts de train « TER - correspondances Bretagne » ou « TER - correspondances Pays de la Loire » dans le sens Rennes-Vitré-Laval (dont 2 arrêts TGV) et de 19 arrêts dans l'autre sens (dont 3 arrêts TGV). Les trains mettent entre 20 et 30 minutes pour arriver à Rennes ou Laval, selon que le trajet est direct ou non.

Un nœud de transport multimodal conjugue le bus et le train juste en face de la gare, sur la place du Général-de-Gaulle. Des équipements sont à disposition pour faciliter les mobilités comme un parking silo de 607 places gratuites durant 24 heures (accès par le centre culturel ou la rue Pierre Lemaître) ainsi qu'un parc vélos fermé. Ce parking voitures est relié directement à la passerelle au-dessus des voies pour accéder aux quai A (direction Laval, Le Mans, Paris) par l'escalier du parking Gare Nord, et les quais B (direction Rennes) et C (départ/terminus) par l'escalier central. Face au quai C, sur une emprise de la SNCF a été construit l'immeuble de bureaux « B-3000 » (3 000 m2 sur 3 niveaux) où siégera la fonction support « Agromousquetaires » du groupe Intermarché en France[107].

Une certaine polémique existe par rapport au passage du TGV à Vitré. Selon certains, elle est notamment due à l'acharnement du maire de Vitré Pierre Méhaignerie. C'est son supposé lobbying qui aurait permis « l'exception vitréenne ».

Rocade

La ville de Vitré dispose d'un rocade, incomplète du fait de la présence de la vallée (inondable) de la Vilaine et de la présence de la voie ferrée vers Paris. Un projet de contournement supplémentaire est à l'étude avec :

  • Concertation de novembre- : 143 contributions, à 73% favorables au principe d'un contournement[108]
  • Concertation de mai- : 395 contributions, à 55% favorables au contournement par l'Est[109]

Ce projet suscite des contestations d'associations environnementales locales[110]. Faisant figurer ce projet routier dans la liste des projets inutiles en France[111].

Réseau de bus Vit'o Bus

 
Bus "Vitóbus" en stationnement sur le quai du pôle d'échanges multimodal (accès train quai A).

Le transport public urbain et rural à Vitré et les communes périphériques est de la compétence de la communauté d'agglomération de Vitré Communauté[112].

La ville de Vitré dispose d'un réseau de transport public depuis 1978 avec deux lignes de bus. Le , le réseau s'étend à 9 lignes de bus mais est peu utilisé par la population. C'est le que le réseau devient entièrement gratuit. Par suite, le nombre d'usagers augmente fortement et la croissance se poursuit avec l'augmentation de l'offre sur l'ensemble de la communauté d'agglomération de Vitré Communauté. Vitré est une des premières villes en France et dans le monde à proposer un transport urbain gratuit sur l'ensemble de ses lignes.

En 2017, le réseau prend le nom de Vit'o bus (Vit!bus). « Vit » pour reprendre Vitré, l’apostrophe qui rappelle le point d'exclamation du « i » inversé dans le logo de Vitré communauté, le point du signe de l'exclamation qui représente une roue et « bus » pour le moyen de transport[113].

En 2018, le réseau comprend :

  • Deux réseaux de transport urbains (Vitré et Châteaubourg)
  • Onze lignes de transport rural où quatre lignes circulent le lundi et jeudi une fois par jour, cinq lignes circulent le mardi et vendredi une fois par jour, deux lignes circulent du lundi au samedi.
  • Ligne Vitré - La Guerche-de-Bretagne (via Argentré-du-Plessis, Étrelles et Domalain). Depuis le , la ligne 20 du réseau Illenoo a été transférée à Vitré Communauté et donc gratuit comme les bus urbain. Cette ligne est effectué par les Autocars Hervé (les bus ne circulent pas les dimanches et les jours fériés).
  • Transport à la demande « Taxi.com » : Vitré Communauté met à disposition des usagers un service de transport à la demande par taxis qui fonctionne sur réservation pour des personnes de plus de 65 ans ou bénéficiaires de certaines allocations. La collectivité propose également un service de transport vers les structures d’accueil de jour dans Vitré Communauté. Ce service permet à ces personnes de bénéficier d’un transport au départ de leur domicile.
  • Location de vélos à assistance électrique pour un, trois ou six mois. À l'issue de la location de courte ou moyenne durée, Vitré Communauté offre une aide de 200 € maximum pour l'achat d'un vélos à assistance électrique neuf.

Transport Illenoo

La ville est également desservie par le service de transports organisé par le conseil général d'Ille-et-Vilaine, baptisé Illenoo. En 2018, le réseau ne dessert que la ligne 13 Vitré - Fougères.

Routes et liaisons douces

Situé à l'entrée est de la Bretagne, le pays de Vitré est traversé par la voie express Paris-Brest (N157 - E50), qui prolonge l'autoroute A11. Comme dans l'ensemble du département d'Ille-et-Vilaine, les communes du pays de Vitré sont accessibles grâce à des routes gratuites à quatre voies. Vitré est une ville étape du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle sur la Voie des Plantagenêts rejoignant Le Mont-Saint-Michel à Saint-Jean-d'Angély.

Le sentier de grande randonnée 34 (GR 34) est un sentier littoral qui part de Vitré (Ille-et-Vilaine) pour se terminer à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

Afin de faciliter les déplacements doux, les derniers quartiers pavillonnaires et tout le centre ville est passé en zone 30 depuis [114]. Un inventaire des liaisons piétons-vélos a été réalisé en 2008 par l'association locale Vitré-Tuvalu et intégré en 2012 à OpenStreetMap[115].

L'ancienne voie ferrée qui menait à La Guerche-de-Bretagne est transformée en voie verte. Le parcours de 20 km, utilisé par randonneurs, cyclistes et chevaux, part de Vitré et se termine à Moutiers[116].

Énergie

La région vitréenne ne produit pas d'énergie, hormis le bois, et dépend du réseau de gaz et pour son alimentation électrique, notamment des installations les plus proches :

À noter, le réseau de chaleur qui permet de chauffer l'eau de la piscine de Vitré par une valorisation énergétique des déchets[117].

Un Espace info énergie existe à Vitré depuis , afin d'aider les habitants à réduire leur consommation énergétique[118].

En compensation à la création de la ligne THT Normandie-Maine, la ligne à haute tension entre Vitré et Bréal-sous-Vitré sera enterrée[119].

Déchets

Vitré accueille deux installations liées à la gestion des déchets :

Le SMICTOM Sud Est d'Ille-et-Vilaine s'est engagé en 2009 dans un Programme local de prévention des déchets qui vise à réduire de 7 % les déchets ménagers d'ici fin 2014[122]. Le territoire est déjà exemplaire, avec :

Espaces verts et naturels

 
Pré des Lavandières de Vitré.
  • Le Jardin du parc : acheté en 1867, puis aménagé par l'architecte paysagiste Georges Aumont, ce parc de 7 ha au cœur de Vitré est très fréquenté[124]. Ce parc a été un des premiers jardins de France à décrocher le label Eco-Jardin, labellisant les espaces verts écologiques[125]
  • Le Jardin des Rochers : bien que propriété privée, ce jardin est ouvert au public et entretenu par la municipalité de Vitré. Ce parc de 30 ha jouxte le château des Rochers-Sévigné, où vécue Madame de Sévigné[126]
  • Le Pré des Lavandières : Conçu en 1986 par le paysagiste Erwan Tymen, avec un ancien verger et un cheminement qui remonte le cours de la Vilaine[127]

Les espaces naturels de Vitré sont :

Un inventaire du patrimoine naturel sur la commune vient de commencer en 2013, dans le cadre d'un Atlas de la biodiversité sur la commune (ABC). Parmi les originalités, on peut notamment signaler, le campagnol amphibie (Arvicola sapidus), le triton marbré (Triturus marmoratus), le corbeau freux (Corvus frugilegus), l'oedipoda caerulescens (Oedipoda caerulescens), l'Erythromma lindenii (Erythromma lindenii), l'aromie musquée (Aromia mosquata)[129].

Société

Santé

Vitré dispose d'une maison de santé (la Gautrays) et un EHPAD (les Jardins du Val), ainsi qu'un centre hospitalier public, de 141 places, avec un service d'urgences et une maternité (842 accouchements en 2012)[130]. Depuis , cet établissement porte le nom de Simone Veil, qui en avait conseillé la construction quarante ans auparavant[131].

Toutefois, l'offre libérale de pharmaciens, infirmiers et médecins est inférieure à la moyenne régionale[132].

Enseignement

Vitré dispose d'un nombre important d'établissements de formation et accueille plus de 2 500 élèves en provenance de tout le Pays de Vitré. Le panel va de la maternelle aux études supérieures[133] :

Établissements de formation à Vitré et nombre d'élèves en 2007-2008[134]
Établissements Publics Privés
Maternelles
  • Jean Guéhenno (180*)
  • La Hodeyère (124)
  • Le Château (78)
  • Pierre Lemaître (116)
  • Jean XXIII (155*) Ouverture d'une classe bilingue
    (français/breton/anglais) à la rentrée 2007,
    en lien avec l'association Dihun
  • Notre-Dame (58)
  • Sainte-Bernadette (105)
  • Sainte-Thérèse (145)
Primaires
  • Jean Guéhenno (180*)
  • La Hodeyère (214)
  • Le Château (132)
  • Pierre Lemaître (174)
  • Jean XXIII (155*) Ouverture d'une classe bilingue
    (français/breton/anglais) à la rentrée 2007,
    en lien avec l'association Dihun
  • Sainte-Marie (300)
  • Jeanne d'Arc (203)
Collèges
  • Collège Jeanne d'Arc (364)
  • Collège Sainte-Marie (889)
Lycées
  • Lycée Bertrand d'Argentré :
    Général, technologique et professionnel (1130)
  • Lycée La Champagne :
    Professionnel (223)
  • Lycée Jeanne d'Arc :
    Général, technologique et professionnel (543)
  • L'Institut Privé Secondaire et Supérieur Agricole (dit IPSSA) :
    Général, professionnel, agricole (410)
Formations La ville compte 181[135] étudiants inscrits
dans plusieurs filières BTS (2005-2006)
(Assistant de direction, Communication des
entreprises, électronique, commerce).
Il existe aussi de nombreux centres de formation privés spécialisés dans des domaines allant du bâtiment à l'informatique
(IPSSA, GRETA, etc.)

(*) Effectif regroupant école maternelle et élémentaire.

Grèves et manifestations

 
Déploiement d'une banderole anti-nucléaire sur le château.

Les principaux mouvements de contestations sociales à Vitré concernaient :

  • des mouvements nationaux : comme les crises agricoles (dégradations de centre commerciaux en )[136], la grève pour les retraites[137], le mouvement des gilets jaunes [138]
  • des grèves dans des entreprises locales : comme la grève de la Société vitréenne d'abattage (SVA) en [139], ou à BCM Cosmétiques en [140], pour des revendications salariales
  • des revendications pour la préservation de l'environnement: contre la ligne à Très haute tension (THT) Normandie-Maine en [141] ou contre le vote (en ) du député-maire Pierre Méhaignerie favorable aux OGM[142]. À noter aussi le déploiement de la banderole le nucléaire tue l'avenir sur les remparts de Vitré pendant l'hiver 2007[143].

Théâtres, cinéma, salles de spectacle et de concert

 
Le centre culturel Jacques Duhamel.

Vitré possède plusieurs salles de spectacles et de concert :

  • Le centre culturel « Jacques Duhamel » regroupe un théâtre, des salles de spectacles et de concerts, et des salles aménagées pour les congrès en collaboration avec celui de Fougères. Il accueille le Conservatoire municipal de musique qui est un lieu d'apprentissage de musique et qui fait de d'initiation musicale dans les écoles[144].
  • Un cinéma associatif l'« Aurore » est constitué de 324 places. Un agrandissement avec 2 salles supplémentaires dont une « Art et Essais » a été réalisé entre 2007 et 2008.
  • Un parc des expositions regroupe divers salons, concerts et manifestations tout au cours de l'année.

Musées et lieux de culture

Les musées principaux de la ville ont enregistré 47 374 entrées en 2008[145] :

  • Le musée du Château de Vitré est constitué d'une visite extérieure et d'un musée intérieur de tableaux, tapisseries, sculptures et un muséum d'histoire naturelle). En 2008, 30 425 entrées ont été enregistrées.
  • Le Musée Saint-Nicolas est situé à 500 m du château et présente une collection d'orfèvrerie religieuse de la fin du XIXe siècle et début XXe siècle (Unique en France et de référence nationale). Le Musée Saint-Nicolas n'est autre que la chapelle dépendante et contiguë du couvent des Augustines construit au XVIIe siècle. Un très beau cloitre de cette époque est à voir (3 642 entrées).
  • Le Musée des Rochers-Sévigné, situé à 7 km de Vitré vers Argentré-du-Plessis, est une résidence bretonne de la Marquise de Sévigné où elle écrivit de nombreuses lettres à sa fille (10 222 entrées). Il possède un jardin à la française.
  • l'artothèque (unique dans le département) permet d'accéder à près de 1000 œuvres d'art en les louant[146].
  • La médiathèque « Mme de Sévigné » propose des expositions et est un centre de ressources importantes.
  • Enfin, le Centre français du patrimoine culturel immatériel (CFPCI), antenne de la Maison des Cultures du Monde, est un centre d'expositions, de documentation et de conférences, installé dans l'ancien Prieuré des Bénédictins[147].

Médias

Presse

La presse de l'agglomération de Vitré est constituée par deux journaux : le quotidien Ouest-France Édition de Vitré[148] et l'hebdomadaire Le Journal de Vitré - Entre Seiche et Vilaine tiré à 7 700 exemplaires en 2005[149].

Plusieurs magazines d'informations locales sont édités sur la commune. Le Vitré Journal, un trimestriel municipal, est tiré à 10 000 exemplaires et le Vitré Communauté, un magazine de l'agglomération, est tiré à 3 000 exemplaires.

Télévision

Sur les ondes télévisuelles, une édition télévisée locale de France 3 existe avec France 3 Haute-Bretagne, diffusée chaque soir et reprise ensuite sur France 3 Bretagne.

En , le reportage « Les Junkies du Bocage » de l'émission Zone Interdite sur M6[150] s'est penché sur la consommation de drogue à Vitré et Fougères ainsi que dans les zones rurales de l'arrondissement[151].

Films tournés à Vitré

Clip
  • Clip du groupe suédois Fake pour le tube Another Brick en 1985[161].Le tournage a eu lieu sur les quais de la gare, dans d'anciennes locomotives et sur la voie ferrée. Les figurants sont des lycéens du lycée Bertrand d'Argentré tout proche.

Radio locale

Enfin la commune est couverte par les chaînes de radios nationales ainsi que des radios locales. La radio Zénith FM (91.9 FM) relayait l'actualité locale de 1990 jusqu'à sa disparition en 2017[162].

Breton et gallo

Au niveau linguistique, la langue traditionnelle est le gallo. La toponymie de la région de Vitré ainsi que les nombreux villages et hameaux, témoignent de l'influence romane et notamment angevine[163]. Les communes ayant un suffixe en (du gaulois -āko, devenu -acum à l'époque romaine), ainsi que les villages aux suffixes -ais, -rie ou encore -ière, le prouvent également.

À la rentrée 2016, 84 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue catholique en breton (soit 3,9% des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[164].

Plusieurs labels obtenus

 
Le centre historique.
  • Vitré est membre des villes et pays d'art et d'histoire depuis 1999
  • Classée « Plus beaux détours de France »
  • Ville lumière, lauréate 2000 du concours national pour la qualité des éclairages nocturnes du centre-ville pour une mise en valeur du patrimoine historique
  • Lauréate en 2004 du concours LUR (Ligue urbaine et rurale) pour la qualité des entrées de ville (ZA de la Baratière)
  • Marianne d'Or 1987, 2001 et 2011 pour la mobilisation et les actions menées en faveur de l'emploi
  • Prisme d'Or 2001 pour la qualité de la réhabilitation de l'ancienne tannerie (rue Pasteur)
  • « Avec le paysage pour héritage » Vitré a été récompensée par le Sénat en 2003 pour la qualité de l'aménagement de la traversée urbaine (de la place du Général de Gaulle à la place Saint-Yves)[165].
  • En 2012, la qualité de la restauration de la tour de la Bridole a été récompensée par « Les Rubans du Patrimoine »[166].

Expérimentations locales

Vitré a également été une ville-test pour :

Économie

La ville de Vitré a profité très tôt de sa position enviable, à proximité de la 2 x 2 voies et autrefois, sur la route principale allant de Paris à la Bretagne. Les petites entreprises familiales se sont agrandies et emploient aujourd'hui parfois un nombre important de salariés dans de grandes zones industrielles. Le secteur tertiaire emploie, quant à lui, 5 890 personnes soit 52,1 % répartis surtout entre le commerce et les services aux entreprises.

Emploi

Vitré est une ville qui concentre plus de 12 000 emplois soit le tiers du Pays de Vitré. Le taux de chômage est très faible comparé à la moyenne française (5,1 % au 1er trimestre 2012)[169]. Elle possède une pépinière d'entreprises de la chambre de commerce et d'industrie de Rennes.

Industries

La ville et son pays se sont spécialisés dans l'industrie, dont notamment l'industrie agro-alimentaire. Ainsi, la Société vitréenne d'abattage (SVA – Viande Jean Rozé) est devenue la deuxième industrie du département avec près de 1 500 salariés, juste derrière PSA Peugeot Citroën. D'autres industries vitréennes sont connues comme la maroquinerie Texier et les chaussures Noël dont la filiale Argueyrolles fabrique depuis 2009 les bottes réglementaires de l'armée française.

L'industrie employait 4 643 salariés en 1999, ce qui représentait 41,1 % de la population active.

Agriculture

L'agriculture est une activité peu présente sur la commune, avec seulement 1,3 % des actifs, dans un bassin toutefois très agricole.

Tourisme

Le tourisme est un secteur d'activité peu développé hormis les musées et quelques magasins de souvenirs[170].

Entreprises

Vitré a vu se développer de grandes entreprises, avec parfois de nombreux salariés, avec par exemple :

  • SVA (Société vitréenne d'abattage)[171] et abattoir de Vitré, agroalimentaire, 1 000 à 1 999 salariés ;
  • Allflex, identification pour animaux d'élevage, 189 salariés ;
  • Webhelp, centre d'appel, 200 salariés ;
  • Les Délices du Valplessis, crèmes glacées, 150 à 230 salariés ;
  • Entreprise Texier, maroquinerie, 300 salariés ;
  • Société Laitière de Vitré, laiterie, 440 salariés ;
  • Oberthur Card Systems, cartes à puce, 270 salariés ;
  • BCM Cosmétique, produits cosmétiques, 400 salariés.

En 2002, Mitsubishi a licencié 541 personnes, puis l'entreprise a quitté le Pays de Vitré[172]. Cependant, une bonne partie des anciens salariés ont retrouvé un emploi dans la région. En 2008, la concurrence de la Chine a fragilisé l'économie locale avec des licenciements dans les usines textiles comme Coudémaille (textiles pour enfants) et Sofail (vêtements pour adultes)[173]. Puis, la crise financière de 2008 a touché l'économie locale. Les nombreuses agences d'intérim ont vu leurs demandes baisser. Les entreprises sous-traitantes de PSA, comme Cooper Standard Automotive France, ont dû licencier 116 personnes, d'abord par chômage technique puis en les licenciant[174]. D'autres entreprises textiles ou de chaussures comme Noël ont licencié également. Par ailleurs, l'entreprise Webhelp (centre d'appel) a été créée près de l'échangeur du Piquet à Étrelles, ce qui vise à diminuer le chômage des femmes et étoffer les offres d'emplois dans le secteur tertiaire[175]. Vitré est la première région mondiale productrice de puces électronique[176].

Patrimoine et culture locale

Le patrimoine de la ville est d'une très grande richesse. C'est une des villes de Bretagne qui a le mieux conservé son aspect d'autrefois avec ses maisons à porche ou à pans de bois (3e ville de Bretagne après Rennes et Vannes), ses remparts, son patrimoine religieux, ses vieilles rues, etc. Vitré est un parfait exemple d'une ville d'il y a 500 ans[177].

Vitré compte 72 monuments historiques et 99 bâtiments inventoriés[178].

Châteaux guerriers ou d'agrément

 
Rue de la Poterie avec ses maisons à porches.
 

Château de Vitré

Le premier château en pierre a été construit par le baron Robert Ier de Vitré à la fin du XIe siècle. La ville l'a acheté en 1820 à la famille de La Trémoille.

Le site défensif choisi, un promontoire rocheux, domine la vallée de la Vilaine. Cet édifice, dont il subsiste encore un porche de style roman, succède à un château en bois bâti sur une motte féodale vers l'an 1000. Le baron André III, pendant la première moitié du XIIIe siècle, le rebâtit et lui donne sa forme actuelle, triangulaire, qui suit le sommet de l'éperon rocheux, entouré de fossés secs. La place actuelle était l'avant-cour ou basse-cour du château : là se trouvaient la collégiale, les écuries et les communs.

L'entrée est défendue par un pont-levis et un puissant châtelet flanqué de deux grosses tours à mâchicoulis. À l'angle sud se dresse le donjon ou tour Saint-Laurent, à l'angle nord-est la tour de la Madeleine, à l'angle nord-ouest la tour de Montafilant. Ces divers ouvrages sont reliés par une enceinte que renforcent d'autres tours.

Les remparts et les tours d'angles

 
Plan des remparts de Vitré.

Une seule enceinte de remparts a été construite au XIIIe siècle. Il ne subsiste aujourd'hui que les remparts nord et est (la tour Rompue) ainsi que la muraille sud entre la tour des Claviers et la tour de la Bridole. Le reste des remparts sud ont été détruits lors du percement de voies dans le centre historique et lors de l'arrivée de la gare au milieu du XIXe siècle. Enfin, une partie de la porte d'Embas est encore debout. Cet ensemble de remparts est parmi les plus anciens et les mieux conservés de Bretagne.

Château des Rochers-Sévigné

Le château des Rochers-Sévigné, ancienne résidence bretonne de Madame de Sévigné, est un manoir gothique du XVe siècle situé à 7 km de Vitré vers Argentré-du-Plessis.

Château-Marie

Le château Marie est un édifice du XVIIe siècle, où séjourna également l'épistolière. Il possède un plafond à poutres apparentes peintes. Le Stade et le Jardin du Parc faisait partie de la propriété de la Princesse de Tarente, veuve d'Henri-Charles de la Trémoille, baron de Vitré et amie de Madame de Sévigné[179].

Hôtels particuliers

Vitré abrite également un riche patrimoine d'hôtels particuliers, principalement construits entre le XVe siècle et le XIXe siècle. On note ainsi le manoir de la Meriais, l'hôtel du Bât, l'hôtel Ringues de la Troussanais, l'hôtel de la Botte Dorée et l'hôtel de Sévigné.

Les vieilles rues

Les rues de la Baudrairie, Poterie, d'Embas, etc. et les places du Marchix, Gare, Château, Notre-Dame montrent une architecture médiévale et haussmannienne. Sur les 53 maisons à porches que compte la Bretagne, la rue Poterie en compte 9 et a la plus importante concentration de maisons à porche de la région. D'ailleurs, cette rue s'appelait autrefois « la Rue des Grands Porches »[180].

Patrimoine religieux

  • La chapelle Saint-Nicolas, à 500 m du château était la chapelle des hôpitaux Saint-Nicolas et Saint-Yves établis dans les faubourgs depuis le Moyen Âge.
  • Le monastère Saint-Nicolas qui, bien qu'accolé à la chapelle, lui est bien postérieur. Construit à partir de 1657, il représente l'une des dernières traces architecturales des hôpitaux et de l'hôtel-Dieu de Vitré, l'un des plus anciens édifices du genre en France.
  • L'église Notre-Dame a été fondée au XIe siècle par Robert Ier, véritable fondateur de Vitré. Au XIIe siècle, elle fut confiée à l'abbaye Saint-Melaine de Rennes et devient alors une église paroissiale. L'église Notre-Dame fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840.
  • La tour de l'ancienne église Saint-Martin : l'église du XVe siècle a été détruite en 1897. Il subsiste une tour-clocher qui était considérée comme une des plus hautes de la province. La tour a été restaurée en 2013. Au pied de cette tour, le cimetière dit du « Vieux Saint-Martin » conserve en son sein des tombes artistiquement décorées. De par l'espace exigu, le cimetière « Saint-Gilles » a été créé sur la Route de Bourgneuf-la-Forêt.
  • L'église Saint-Martin : église néo-romane, bénite en 1885, œuvre de l'architecte Mellet.
  • L'église Sainte-Croix : l'église Sainte-Croix est construite en 1672 à flanc de coteau. Elle a été modifiée en 1827.
  • Le temple protestant : cet ancien temple a accueilli les États de Bretagne au XVIIe siècle. Aujourd'hui, il s'agit d'un lieu d'exposition nommée « La Salle du Temple ».
  • Le prieuré des Bénédictins ou prieuré Notre-Dame : ce bâtiment jouxte l'église du même nom. Le prieuré a accueilli la sous-préfecture jusqu'en 1926. Le tribunal d'instance occupait l'aile ouest jusqu'en 2010. L'aile nord accueille depuis 2004 une antenne de la Maison des Cultures du Monde, devenue en 2011 le Centre français du patrimoine culturel immatériel.
  • Le couvent des Augustins est construit en 1620 dont subsiste deux fenêtres gothiques, une cloison et des poutres peintes. Il se situe au carrefour direction Fougères/Rennes.
  • La chapelle des Trois-Maries : elle est située en haut de la rue du Rachapt[181]. Le nom provient du culte des Trois Marie développé en Bretagne au Moyen Âge par Pierre de Nantes, qui fut évêque de Rennes, et issu de croyances tirées de la Légende dorée[182].
  • Autres édifices : la ville recèle également un grand nombre de chapelles, oratoires, calvaires présents dans l'agglomération et en périphérie.

Autres monuments notables

 
Aile est de l'ancienne caserne du 70e régiment d'infanterie.
  • Gare de Vitré : les travaux de construction de la gare de Vitré commencent en 1855 et s'achèvent en 1857. Victor Lenoir est l'architecte de la gare de Vitré mais aussi de celle de l'ancienne gare Montparnasse à Paris. L'installation de la gare à proximité immédiate du centre historique a eu pour conséquence la destruction des remparts sud et une haussmannisation des quartiers intra-muros par l'ouverture de boulevards orientés nord / sud (rue Garengeot, rue Bertrand-d'Argentré, rue Duguesclin). Un faubourg médiéval datant du Moyen Âge a disparu. Il occupait l'actuel parking nord de la gare et allait jusqu'à l'église Sainte-Croix ; la rue de la Fontaine desservait ce quartier ainsi qu'une salle de jeu de paume.
  • L'ancienne caserne du 70e régiment d'infanterie : l'ancienne caserne du 70e régiment d'infanterie est construite en 1874. Les militaires quittent la ville durant l'Entre-deux-guerres. Dans les années 1980, la ville décida d'en faire des appartements en grande partie pour les personnes âgées. En 1987, la municipalité a fait raser l'aile nord pour construire un centre commercial, malgré la lutte d'associations protectrices du patrimoine[183].
  • Le Jardin du parc : un pluviomètre de style orientaliste est construit en 1885 sur une petite île. Un kiosque est construit en 1897 et est souvent utilisé par les militaires. La statue de Mme de Sévigné est située près du plan d'eau. Ce jardin à l'anglaise comprend des essences botaniques variées et rares[184] (principalement une collection de conifères : thuyas (dont un sujet de 22 m de haut et une couverture au sol de 1 800 m2), cyprès chauves, séquoias, cyprès, pins, tsugas, araucarias…).
  • Le musée Saint-Nicolas : cette chapelle du XVe siècle conserve des peintures murales des XVe et XVIe siècles et abrite un musée d'art sacré (habits sacerdotaux, ornements liturgiques, orfèvrerie religieuse du XIXe et début du XXe siècle). Le maître-autel en bois doré est du XVIIIe siècle.

Vitré dans la littérature et la peinture

 
Château de Vitré vu de la place du Château.

Les références à Vitré sont nombreuses dans la littérature. En voici quelques exemples avec parfois de grands auteurs :

  • Madame de Sévigné, célèbre épistolaire, a précisément décrit dans ces fameuses lettres, la vie urbaine de Vitré au XVIIe siècle.
  • Honoré de Balzac, Les Chouans, Chapitre premier—L'embuscade, (Le livre de Poche, pages 40–41).
  • Victor Hugo :

«  Nous venons d'essayer de réparer pour le lecteur cette admirable église de Notre-Dame de Paris. Nous avons indiqué sommairement la plupart des beautés qu'elle avait au quinzième siècle, et qui lui manquent aujourd'hui ; mais nous avons omis la principale, c'est la vue du Paris qu'on découvrait alors du haut de ses tours. C'était en effet, quand, après avoir tâtonné longtemps dans la ténébreuse spirale qui perce perpendiculairement l'épaisse muraille des clochers, on débouchait enfin brusquement sur l'une des deux hautes plates-formes, inondées de jour et d'air, c'était un beau tableau que celui qui se déroulait à la fois de toutes parts sous vos yeux ; un spectacle sui generis, dont peuvent aisément se faire une idée ceux de nos lecteurs qui ont eu le bonheur de voir une ville gothique entière, complète, homogène, comme il en reste encore quelques-unes, Nuremberg en Bavière, Vittoria en Espagne ; ou même de plus petits échantillons, pourvu qu'ils soient bien conservés, Vitré en Bretagne, Nordhausen en Prusse.  »

Notre-Dame de Paris, livre troisième, chapitre II—Paris à vol d'oiseau.

  • Gérard de Nerval, est venu à Vitré probablement en 1833. L'action de son roman Le Marquis de Fayolle se déroule d'ailleurs à Champeaux, Rennes et Vitré :

«  Vitré est sans doute la ville de France qui a le mieux conservé sa physionomie du Moyen Âge. Elle a toujours ses vieux porches en bois à colonnes, à peine dégrossies enjolivées de sculptures ébauchés, ses maisons d'ardoises avec pignon sur rue, ses fenêtres étroites et bizarrement percées, suivant les caprices ou les besoins des nouveaux propriétaires…  »

mais aussi dans L'auberge de Vitré, Pléiade, tome 1, pages 572-578 — nouvelle peut-être attribuable à Gautier ?

  • Marcel Proust, Du côté de chez Swann, Flammarion, 1987, p. 526 et 529
  • Pierre-Jakez Hélias, écrivain et poète, il a vécu à Vitré en 1945-1946
  • Julien Gracq, a séjourné à Vitré et en parle dans l'un de ses livres.
  • Louis Du Bois, historien et homme politique, a rédigé deux ouvrages sur la ville.
  • Nicolae Grigorescu, peintre roumain du XIXe siècle, a fait de nombreux tableaux sur Vitré et la Bretagne dont « Intérieur à Vitré » et « Carrefour à Vitré »[185].

Vitré et la musique

 
Le Vitréais.

La ville de Vitré organise tous les deux ans une soirée de concerts ouverte aux talents musicaux de Vitré et son pays dans le but de les faire connaître. Cette manifestation permet de valoriser la pratique musicale à Vitré et encourager la pluralité des musiques comme le rock, le métal, les reprises ou la variété française ou étrangère. Ensuite, un jury élit le groupe lauréat. Ce prix lui permet de gagner un stage pratique pour travailler ses morceaux, ses techniques de scène et de sortir un CD. « Tremplin musical : objectif scène »[186] :

  • Première édition, en 2001 : Kiemsa (rock-ska), parrainé par Ouarzazate System
  • Deuxième édition, en 2004 : Les Vieilles Pies
  • Troisième édition, en 2006 : La Girouette (chanson française)

Le clip du groupe Fake Another Brick, tube de 1985, a été tourné à la gare de Vitré[187].

Le , une soirée concerts « Monsters of Death » consacrée à la musique hard-rock a eu lieu au Parc des Expositions, avec comme tête d'affiche, le célèbre groupe Motörhead, Massacre, Kreator, Udo, Rage, Loudblast, Entombed, Morgoth, Immolation, Squealer, Cycle Sluts From Hell, Fools, etc[188].

Folklore

Les femmes portaient la coiffe Polka commune à la région de Rennes et de Fougères. Il s'agissait d'une coiffe plate nouée à l'avant et à l'arrière. La Polka se porte avec une coiffure particulière qui consiste à enfermer les cheveux dans une résille et d'y ajouter un ruban de velours. Une fois les femmes coiffées grâce au velours, elles pouvaient poser la coiffe[189]. Un bagad féminin a existé à Vitré dans les années 60[190]. Le bagad du Pays de Vitré est basé à Argentré-du-Plessis, il se nomme « Bagad Dor Vras »[191] et signifie « La Grande Porte » en Breton. Il comporte 60 sonneurs en 2017[192].

Gastronomie

Outre la fameuse galette-saucisse de Haute-Bretagne et les crêpes bretonnes, la ville de Vitré a deux spécialités. Il y a la Roulade Sévigné qui est une pintade farcie et le Vitréais qui est un biscuit aux amandes. On trouve également la baguette « Sévigné »[193], baguette de pain aux graines de sésame.

Festivals et évènements

  • Festivals
    • Festival « Jazz à Vitré » : concerts de jazz dans les bars, dans la rue, dans des salles de concerts.
    • Festival de l'imaginaire : organisé par les Maisons des cultures du Monde, offre des spectacles inédits en France. Ce festival est une scène ouverte aux peuples et à leurs formes d'expression les moins connues ou les plus rares.
    • Festival « Les Sportiviales » : culturel et sportif organisé par l'association La Vitréenne et soutenu par la Ville de Vitré. Des tournois, des démonstrations sportives, des conférences, des animations en ville.
    • Festival « Don Jigi Fest » : musical (électro) organisé par l'association Crions de Couleurs depuis 2013.
  • Cyclisme
    • Course cycliste « Route Adélie » : cette course qui a lieu dans tout le Pays de Vitré compte pour la Coupe de France. Elle est organisée par le Comité d'animation cycliste du pays de Vitré et sponsorisée par la Ville de Vitré et l'entreprise de crèmes glacées « Les Délices du Valplessis ». Une centaine de coureurs, dont certains de haut niveau participent, à cette épreuve.
    • Vitré a été ville étape du Tour de France en 1985, 1995, 2000 et en 2006.
  • Patrimoine
    • Printemps des Musées
    • Journées du Patrimoine
  • Autres évènements
 
Grande braderie de Vitré en 2015.
    • Spectacle sons et lumières au Château de Vitré (juillet) :
      • « Bretagne en Marche… » (2001-2003)
      • « L'extraordinaire voyage d'un Vitréen autour du Monde » - Pierre-Olivier Malherbe (2005-2007)
      • Spectacle d'animations en sons et lumières (été 2011)
    • Vide-grenier (1er dimanche de septembre), attire des dizaines de milliers de personnes chaque année
    • Marché de Noël
    • Marché du lundi
    • Marché des produits frais le samedi.

Héraldique

  Vitré
  • De gueules au lion d'argent, couronné d'or et armé de sable
  • Armes enregistrées par d'Hozier, garde de l'Armorial Général, en exécution de l'Édit de 1696, voir le blason sur l'Armorial Général de France:[1].
  Logo actuel de Vitré
  • « Vitré » est écrit en caractère gothique, ce qui rappelle le patrimoine historique et médiéval particulièrement riche de la ville.
  • La couleur verte de la police fait référence à une ville proche de la nature et située dans une région bocagère.
  • « Vitré » est souligné par un trait de couleur rouge, symbolisant le dynamisme économique et démographique.

Sports

Vitré est reconnu comme une ville sportive avec 38 associations sportives, 4 900 licenciés dont 2 800 inscrits en compétition et environ 1 500 scolaires[194].

Il y a aussi de nombreuses activités comme le bowling, le laser game (Laser Adventure), ou les clubs de sports.

Les équipements sportifs

Les équipements sportifs sont nombreux et permettent de pratiquer plus de quarante sports différents. La commune possède quatre complexes sportifs (avec terrains de football, tennis, basket, gymnases, etc.), deux terrains de rugby, une piscine intercommunale (bassin sportif et ludique avec aquaboggans, jeux d'eau, sauna, etc.) comptabilisant en 2006, 150 000 entrées public, 60 000 entrées scolaires et 20 000 participations aux activités, une piste de skateboard, de cross, un hippodrome, un terrain pour le tir à l'arc, un centre départemental de gymnastique, un dojo pour le judo, un stade municipal de 3 500 places, un CRAPA (circuit rustique d'activités physiques) au Bois des Rochers près du château des Rochers-Sévigné et un parcours de golf de 18 trous.

Les clubs

L'activité sportive de Vitré est rythmée principalement par 3 clubs même si presque tous les autres sports y sont représentés :

L'Aurore Basket de Vitré

L'Aurore de Vitré[195], créée en 1908, compte environ 1 200 licenciés. En 1986, le club arrive au niveau de l'« Excellence Région » et a progressivement atteint la Nationale 1 en 2001. Désormais, l'Aurore Basket est 1re dans la hiérarchie sportive bretonne. À noter que l'Aurore de Vitré est le premier club de l'Ouest en nombre de licenciés. Le club dénombre 442 joueurs pour 41 équipes dont 5 équipes qui évoluent sous les maillots de l'Union de Basket du Pays de Vitré. Cette structure rassemblant 11 clubs locaux permet d'éviter l'évasion des meilleurs éléments tout en contribuant à leur émulation. Une initiative inédite en France à sa mise en place, en 1995. La dynamique de l'équipe de Nationale 1 gagne non seulement l'ensemble du club, les entraîneurs bénévoles mais aussi tous les passionnés et supporters. Les matches de l'Aurore-basket sont suivis chaque weekend par 700 à 800 spectateurs en moyenne.

AS Vitré

L'amicale sportive de Vitré est un club français de football amateur fondé en 1907 basé à Vitré[196]. Le club évolue depuis 2013 en championnat de France Amateurs (N2).

Palmarès

  • 1991 : champion de DH Ouest.
  • 2004-2005 : champion de France de CFA2.
  • Coupe de France 2005-06 : 8e de finale
    • Vainqueur en 16e de finale : AS Vitré - Longuenesse (3-1) le  ;
    • Éliminé en 8e de finale : AS Vitré - Lille (0-2) le .
  • Coupe de France 2008-09 : 8e de finale
    • Vainqueur en 16e de finale : AS Vitré vainqueur 1-1 (Tab : 9-8) contre l'Union sportive Créteil-Lusitanos ;
    • Éliminé en 8e de finale : Sedan - AS Vitré (3-0) le .
  • Coupe de France 2018-19 : Quart de finale
    • Vainqueur en 16e de finale : AS Vitré - Le Havre (L2) (3-0) le
    • Vainqueur en 8e de finale : AS Vitré - Lyon-Duchère (N1) (3-2) le
    • Éliminé en quart de finale : AS Vitré - FC Nantes (L1)(0-2) le à Laval (11086 spectateurs)

La Vitréenne FC

La Vitréenne Football Club a été fondé en 1973 par quinze licenciés[197]. Avec six montées successives, La Vitréenne FC évolue dès 1979 en promotion d'honneur. Au cours des années suivantes, le club voit la naissance d'équipes de jeunes et d'une équipe de football. En 2009, La Vitréenne compte plus de 400 licenciés. Le club est dirigé par un bureau élu de 25 personnes, dont est issu un comité directeur de 8 membres qui a le pouvoir décisionnaire. L'accession en CFA 2 a obligé le club à se doter d'une structure comptable. Le club évolue actuellement en Division Supérieure Régionale (D8).

Palmarès

  • 1993 : accession DRH
  • 1994 : accession DSR
  • 1998 : accession DH
  • 1999 : accession CFA2
  • 2001 : accession CFA
  • 2014 : rétrogradation DSR

Faits marquants

  • 1997 : vainqueur de la Coupe de Bretagne
  • 1995 : 32e de finale de Coupe de France face à Monaco (15 000 spectateurs)
  • 1998 : 32e de finale de Coupe de France face à Lorient (3 500 spectateurs)
  • 2003 : 32e de finale de Coupe de France face à Dijon (3 500 spectateurs) - Vainqueur au tour précédent d'Angers, alors leader de National et aujourd'hui en Ligue 1.

Jumelages

Vitré est jumelée avec huit autres villes[198] :

 
Localisation des villes jumelées avec Vitré.
Vitré

Personnalités liées à la ville

 
Bertrand d'Argentré.
 
Pierre Méhaignerie

Notes et références

Notes

  1. Prononciation en français de France standardisé retranscrite selon la norme API.
  2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Les chiffres clés de Vitré (35500), Informations générales sur Vitré », sur monservice-public.fr
  2. « La fiche de la ville de Vitré », sur plusbeauxdetours.com
  3. « Concours des villes et villages fleuris », sur villes et villages fleuris.com
  4. « L'avis du Guide Vert Michelin, Vitré », sur voyage.michelin.fr
  5. Journal de Vitré, « VIDEO. « L’urbanisation galopante » à Vitré dans un reportage sur France 2 » (consulté le )
  6. Ouest France, « Les cyanobactéries interdisent la baignade » (consulté le )
  7. « Géographie de Bretagne, liste des villes du Pays rennais », sur geobreizh.com
  8. « Cartes Météo Passion », sur http://www.meteopassion.com
  9. « Insolation dans le Grand Ouest sur la période 1981 - 2010. », sur http://bretagne-environnement.org,
  10. Météo-France, « Données et cartes climatiques entre 2001 et 2007 », sur http://www.meteofrance.com
  11. « Atlas géographiques de la Bretagne », sur http://www.bretagne-environnement.org
  12. « Prévisions météo de Météo-France », sur meteofrance.com
  13. Relevés Rennes 1961-1990
  14. « Les étés inoubliables. 1976, La canicule étouffe la France - Journal Le Parisien »
  15. « Retour sur la canicule d'août 2003 Météo-France »
  16. « Vidéo de l'orage du 22 août 2011 »
  17. « Vidéo de l'orage du 15 août 2004 »
  18. « Orage et trombes d'eau à Vitré : des dégâts et des frayeurs »
  19. « 1999 : la tempête terrasse les géants du Parc - Journal Ouest-France »
  20. « La crue de la Vilaine d'octobre 1966 par J. Mounier - Revue Norois »
  21. Daniel Pichot, Valérie Lagier et Gwenolé Allain, Vitré : Histoire et Patrimoine d'une Ville, Somogy, Éditions d'Art
  22. « histoire de vitré - bretagneweb.com », sur www.bretagneweb.com (consulté le )
  23. Louis Élégoët et Yves Le Gallo, Bretagne, une histoire, CRDP de Bretagne, septembre 1998, p. 85
  24. L’Europe des XVIIe et XVIIIe siècles : Textes et documents François Cadilhon, Laurent Coste, p. 123
  25. Documents d'histoire moderne du milieu du XVIIe siècle à la fin du XVIIIe siècle Jean Boutier p. 129 et 130
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « Pyramide des âges, Recensement 2014 », INSEE
  30. https://www.insee.fr/fr/statistiques/3293086?geo=COM-35360 INSEE : Populations légales 2015
  31. http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=11992 L'évolution de la population des 21 pays bretons de 1999 à 2005
  32. « État de santé de la population Préfecture de la Région Bretagne dernière MAJ 16 février 2006. », sur http://www.bretagne.pref.gouv.fr/
  33. « Carte du taux de cancers en France entre 1995 et 1999 par pays. », sur http://1.bp.blogspot.com/
  34. « EPCI de La CA Vitré Communauté », sur INSEE (consulté le )
  35. « Vitré », Nous Vous Ille, no 85,‎
  36. Reportage sur le site de l'INRAP
  37. « Le mystère des origines de Vitré est levé », Ouest-France,‎
  38. Joseph Chardonnet, Rennes et la Haute-Bretagne, éditions France-Empire, 1980.
  39. « Vitré (35) – Place du Château fouille préventive, Moyen Âge, Époque moderne », eveha,‎
  40. Arts et cultures de Bretagne : un millénaire, Rennes, Editions Ouest-France, , 380 p. (ISBN 978-2-737-31932-7, OCLC 34611255)
  41. a et b Édouard Frain de la Gaulayrie, Une terre, ses possesseurs catholiques et protestants, de 1200 à 1600 : pour faire suite aux «Familles de Vitré», J. Plihon, Rennes, 1879, consultable sur gallica.bnf.fr.
  42. Léon Moreau, « Procès-verbaux et documents (Commission historique et archéologique, département de la Mayenne) », 1878-1879, consultable sur gallica.bnf.fr.
  43. Dom Morice, "Histoire de la Bretagne", tome 2, page 131
  44. Jean de Gennes du Mée a décrit la vie à Vitré au jour le jour à cette époque dans son "registre domestique", voir Édouard Frain de la Gaulayrie, " Une terre, ses possesseurs catholiques et protestants, de 1200 à 1600 : pour faire suite aux «Familles de Vitré»", J. PLihon, Rennes, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54086453/f23.image.r=Vitr%C3%A9.langFR et http://m.degenne.free.fr/genealogie/Fichiers/originenom.htm
  45. François Martin, "Description du premier voyage faict aux Indes Orientales par les François en l'an 1603...", publié en 1604, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b86196970/f21.zoom.r=Vitr%C3%A9.langFR
  46. Édouard Frain de la Gaulayrie, Le Commerce des Vitréens en Espagne, Vitré, 1898.
  47. F. Jouon des Longrais, Information du Sénéchal de Rennes contre les Ligueurs, 1589, revue "Mémoires de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine", 1911, cité par "Revue d'histoire moderne et contemporaine", juillet 1976, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5446239g/f84.image.r=louvign%C3%A9-de-bais?rk=901292;0
  48. J. Baudry, La Fontenelle le ligueur et le brigandage en Basse-Bretagne pendant la Ligue : 1574-1602, L. Durance, Nantes, 1920, consultable sur gallica.bnf.fr.
  49. Paul Du Breil de Pontbriand, Nos chevaliers de Saint-Michel ou de l'Ordre du roi : notices et documents, 1906, consultable sur gallica.bnf.fr.
  50. Journal de Vitré, n° du 29 juin 1878.
  51. Jean-Luc Tulot, "L'histoire de l'église réformée de Vitré aux XVIe et XVIIe siècles", consultable http://www.shpf.fr/cahiers/page.php?num=53&idpage=362
  52. Adolphe-Charles Peltier, "Dictionnaire universel et complet des conciles tant généraux que particuliers, des principaux synodes diocésains et des autres assemblées ecclésiastiques les plus remarquables...", 1846-1847, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6343732b/f706.image.r=Vitr%C3%A9.langFR
  53. Adolphe-Charles Peltier, "Dictionnaire universel et complet des conciles tant généraux que particuliers, des principaux synodes diocésains et des autres assemblées ecclésiastiques les plus remarquables...", 1846-1847, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6343732b/f712.image.r=Vitr%C3%A9.langFR
  54. Victor Du Bled, "La société française du XVIe siècle au XXe siècle. Les prédicateurs, le cardinal de Retz, la famille de Mazarin, le salon de Mlle de Scudéry, les amis de Mme de Sévigné, modes et costumes", 1900-1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54498619/f260.image.r=Vitr%C3%A9.langFR
  55. "Extrait du registre des délibérations de la communauté de la ville de Vitré : du 27 novembre 1788", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k47562d/f3.image.r=Vitr%C3%A9.langFR
  56. Louis Dubreuil, « Fêtes révolutionnaires en Ille-et-Vilaine », in Annales de Bretagne, volume 21, tome 4, 1905, p. 397
  57. Dubreuil, Fêtes…, p. 398-399
  58. Dubreuil, Fêtes…, p. 401
  59. Dubreuil, Fêtes…, p. 402
  60. a et b Dubreuil, Fêtes…, p. 406
  61. Job de Roincé, "Figures de Chouans", éditions Fernand Lanore, 1980, consultable https://books.google.fr/books?id=2PCxWiCcId8C&pg=PA67&lpg=PA67&dq=L%C3%A9gion+de+Vitr%C3%A9&source=bl&ots=omYr1I5lWo&sig=l4sbs54Pg8CQM4xVY9eju1gnYtE&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjKt9fbvejPAhXDRhQKHeH3BaYQ6AEISzAG#v=onepage&q=L%C3%A9gion%20de%20Vitr%C3%A9&f=false
  62. "Recueil des actes du Comité de salut public, avec la correspondance officielle des représentants en mission et le registre du conseil exécutif provisoire", tome 13, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6220813m/f416.image.r=Ch%C3%A2teaubourg?rk=42918;4
  63. Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, cité par De la Révolution à la chouannerie paysans en Bretagne 1788-1794, Paris, Flammarion, coll. « Nouvelle bibliothèque scientifique. », , 363 p. (ISBN 978-2-082-11173-7, OCLC 708297244)
  64. A. Rebière, Notrs sur les généraux Vachot : François Vachot, "Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze", 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k453869s/f68.image.r=Ch%C3%A2teaubourg
  65. M.-E. Pescalet, "Le Biographe universel : revue générale biographique et littéraire", 1846, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6535477q/f143.image.r=Ch%C3%A2teaubourg
  66. Henri Baguenier-Désormeaux, "Kléber en Vendée (1793-1794)", Société d'histoire contemporaine (France), 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111939x/f554.image.r=Vitr%C3%A9.langFR
  67. "Statuts / Chemin de fer de Vitré à Fougères et prolongements, Société anonyme autorisée par décrets impériaux du 18 avril 1866 et du 28 avril 1870", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k353238.r=Vitr%C3%A9.langFR
  68. Albert Mansfeld, "Napoléon III", tome 2, 1860, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6496049r/f416.image.r=Vitr%C3%A9.langFR
  69. Alexandre Nicolaï, "En Bretagne", 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1028265/f58.image.r=Vitr%C3%A9.langFR
  70. http://cc-mauron-broceliande.com/wiki/index.php5?title=Abb%C3%A9_Trochu
  71. Michel Denis, "L'Ouest-Éclair: Naissance et essor d'un grand quotidien régional", consultable https://books.google.fr/books?id=lu8SCwAAQBAJ&pg=PT30&lpg=PT30&dq=Abb%C3%A9+Crublet&source=bl&ots=7yiFbQ8xhk&sig=Qbv_-gp8bjXNW_b3w4LDDsSd5TU&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjoroOdlZLMAhWHfRoKHf1NDFEQ6AEIQzAH#v=onepage&q=Abb%C3%A9%20Crublet&f=false
  72. Albert Robida, La Vieille France. Bretagne, vers 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102617k/f11.image
  73. a et b Memorialgenweb.org - Vitré : monument aux morts
  74. Amand Drouelle, né le à Bais, caporal au 76e régiment d'infanterie territoriale, tué à l'ennemi le à Nieuport (Belgique), décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze et inhumé au cimetière national de Notre-Dame-de-Lorette
  75. Maurice d'Arras, né le à Dunkerque, adjudant-major au 41e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Lachalade (Meuse) en forêt d'Argonne, chevalier de la Légion d'honneur et Croix de guerre avec étoile de vermeil
  76. Édouard Rubin, né le à Vitré, aspirant au 41e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures de guerre à l'hôpital Chanzy de Sainte-Menehould (Marne), décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec palme
  77. Auguste Cognard, né le à La Croixille, soldat au 19e régiment d'artillerie coloniale, décédé le à Koutelouk (Bulgarie)
  78. François Gaigne, né le à Taillis, soldat au 372e régiment d'infanterie, mort le en Serbie)
  79. Victor Gérard, né le à Vitré, marsouin au 42e régiment d'infanterie coloniale, tué à l'ennemi le à Bitola (Macédoine)
  80. Léon Tesson, né le à Saint-Brice-en-Coglès, sapeur au 8e régiment du génie, décédé de ses blessures le à Gamentzé (Grèce)
  81. Pierre Thomassain, né le à Vitré, chasseur au 58e bataillon de chasseurs à pied, décédé le à Ostrovica (Albanie)
  82. Pierre Rubin, Le Sillon. mémoires d'un paysan breton, Les oiseaux de papier, 2006 (ISBN 2-916359-03-6)
  83. La famille Garzuel a été arrêtée le et déportée par le convoi n°67 pour Drancy, puis Auschwitz
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  171. Présentation de Saigneurs, documentaire tourné en 2015 à la SVA.
  172. Le 17 juin 2005, intervention de M. Nicolas Sarkozy, ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire à Vitré.
  173. Les enjeux économiques de Vitré
  174. Les licenciements à Cooper Standard Automotive France
  175. Webhelp à Étrelles
  176. Ouest-France du 19 décembre 2008, page de Vitré.
  177. « Sources sur l'Histoire de tous les monuments référencés. »
  178. « Liste des notices pour la commune de Vitré », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  179. « Histoire du Jardin du Parc »
  180. « Ouest-France du Samedi 25 juillet 2009 Rue Poterie : à la (re) découverte du patrimoine »
  181. Chapelle des Trois-Maries
  182. Claudia Rabel, Des histoires de famille : la dévotion aux trois Maries en France du XIVe au XVe siècle : textes et images, Revista de historia da arte, 7, 2009, p. 121-136, consultable sur pecia.fr
  183. « Photo ancienne de la Caserne du 70e régiment d'Infanterie »
  184. « Histoire et descriptif du Jardin du Parc de Vitré »
  185. « Carrefour à Vitré »
  186. Tremplin musical : objectif scène
  187. « Fake - Brick »
  188. Reportage de M6 de l'émission « METAL EXPRESS » septembre 1991
  189. Costumes et coiffes de la Région de Vitré
  190. Sonerion Bro Roazhon
  191. Le bagad du Pays de Vitré
  192. Ouest-France du 11/08/2017 : Argentré-du-Plessis, la belle histoire de la famille qui a créé le bagad Dor Vras
  193. Les recettes de la Roulade Sévigné et du dessert « Le Vitréais »
  194. Site de Vitré page des sports
  195. L'Aurore Basket
  196. Site de l'A.S.V.
  197. Site de la Vitréenne Football Club
  198. Comité de Jumelage de Vitré
  199. Dominique Camus, Dévotions populaires et tombes guérisseuses en Bretagne, Rennes, Éd. Ouest-France, coll. « Itinéraires de découvertes », , 127 p. (ISBN 978-2-737-35226-3, OCLC 708400911)
  200. Biographie de Jean-Claude Bouttier

Annexes

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Bibliographie

Liens externes

Articles connexes