Église Saint-Martin de Pau
L'église Saint-Martin est un édifice religieux situé dans la ville de Pau, dans le département français des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.
Église Saint-Martin | ||||
Église Saint-Martin de Pau | ||||
Présentation | ||||
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Nom local | Saint-Martin | |||
Culte | Catholique romaine | |||
Dédicataire | Martin de Tours | |||
Type | Église paroissiale | |||
Rattachement | Diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron | |||
Début de la construction | 1863 | |||
Fin des travaux | 1871 | |||
Architecte | Émile Boeswillwald | |||
Style dominant | Néo-gothique | |||
Protection | Classé MH (2021) | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Nouvelle-Aquitaine | |||
Ville | Pau | |||
Coordonnées | 43° 17′ 38,72″ nord, 0° 22′ 21,4″ ouest | |||
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : France
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Au cœur de la ville, elle se trouve aux portes du quartier du château de Pau.
Histoire
La première église Saint-Martin
Une première église Saint-Martin est construite entre 1468 et 1472 sur un emplacement situé en face du château de Pau[1].
L'ordre d'agrandir la petite chapelle originelle est, ainsi, prise par Gaston IV de Foix-Béarn. Elle est le siège de l'unique paroisse de Pau jusqu'en 1803. Sous l'influence de la famille d'Albret, l'église devint un temple protestant entre 1563 et 1620.
Trop exiguë pour la population paloise, l'église Saint-Martin est remplacée en 1871 par un nouveau sanctuaire placé un peu plus à l'est.
Il est donc décidé de détruire l'ancienne église en 1885. Le clocher de l'église est en partie détruit en 1794, puis rebâti en bois en 1805 avant d'être reconstruit complètement durant la construction de la nouvelle église Saint-Martin.
Ce clocher existe toujours sous cette forme, il est désormais considéré comme la tour du Parlement de Navarre.
Le nouveau sanctuaire
Le choix du lieu d'implantation occasionne une quinzaine d'années de débats. Le principe de construction est décidé en 1851, mais l'emplacement définitif n'est choisi qu'en 1860 en lieu et place de l'ancien hôtel de Gontaut-Biron.
La première pierre est posée en 1863 et les travaux débutent enfin en 1864.
L'église est inaugurée le à la suite des travaux guidés par l'architecte Émile Boeswillwald[2]. Des travaux sont encore nécessaires pour complètement achever l'église dans les dernières années du XIXe siècle.
Description
Le nouvel édifice est d'architecture néogothique aux décors d'influence byzantine.
Il se compose: d'une nef centrale flanquée de deux nefs secondaires, d'un transept, d'un chœur, et de quatre autres absides.
Les matériaux utilisés sont la pierre d'Arudy et la pierre d'Angoulême plus claire. Les vitraux ont, quant à eux, été réalisés par Louis Steinheil.
Dimensions
- Longueur : 70,5 m
- Largeur : 36,2 m
- Hauteur du clocher 77 m[3]
Intérieur
L'église est dotée d'un orgue Werner ainsi que d'un carillon[4].
À l'intérieur, un tableau du peintre Eugène Devéria et des objets précieux ont été offerts par la Reine Isabelle II, chassée d'Espagne et qui en fit don lors de son passage à Pau en 1868.
Protection
L'église fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [5].
L'édifice est ensuite classé le 27 avril 2021[6].
Maître autel
Le maître autel a été réalisé sur les plans de l'architecte Émile Boeswillwald. Il est commandé en 1871 au marbrier Géruzet de Bagnères-de-Bigorre[7].
Le maître autel est protégé par un ciborium, de style byzantin, dont la coupole ajourée sur pendentifs repose sur 4 colonnes de marbre blanc. La coupole du ciborium a été exécutée à Pau.
Décor
L'église de style néogothique a été décoré par des peintures dans le style d'influence byzantine réalisées par le peintre Hippolyte Flandrin, Auguste Steinheil et Adolphe Steinheil, et inscrites au titre objet :
- peinture du tympan intérieur du porche : Christ bénissant, avec saint Martin et saint Léon[8] ;
- peintures du chœur[9] ;
- peintures murales de la chapelle de la Vierge dans le transept[10] ;
- peintures murales de la chapelle du Sacré-Cœur[11].
Le tétramorphe a été sculpté par Geoffroy-Dechaume, probablement vers 1870[12].
La marqueterie de marbre du sol du chœur a été inscrite au titre objet des monuments historiques[13].
Vitraux
L'architecte Émile Boeswilwald écrit au maire le qu'il prépare des devis pour les vitraux. D'après le chanoine Laborde, historien de l'église, a écrit que les cartons des vitraux sont de la main d'Auguste Steinheil sous l'autorité de l'architecte. Les vitraux ont été exécutés par le peintre-verrier Édouard Didron. Steinheil s'est inspiré des peintres-verriers du XIIIe siècle[14],[15],[16],[17].
Une des rosaces du transept est ainsi dédiée à Saint Martin de Tours (qui donne son nom à l'église) et présente, en 24 étapes, des passages de sa vie, tandis que l'autre rosace est dédié à la vierge Marie.
Deux verrières sont offertes en 1919 par Joseph Mauméjean pour les chapelles de Notre-Dame-de-Lourdes et des fonts baptismaux, sur les thèmes de l'éducation de la Vierge et du Baptême du Christ.
Un orage endommage l'ensemble des verrières le . Les vitraux sont restaurés par Joseph Mauméjean. Cette restauration est terminée en 1934 par Pierre Arcencam[18] (1867-1959), peintre-verrier à Pau.
Orgue de tribune
Le grand orgue de 54 jeux avec 3 claviers et un pédalier réalisé par Georges Wenner a été inauguré le par l'organiste titulaire, Léandre Czerniewski (1842-1932).
Il a été restauré en 1889 par Michel Roger, en 1942 par Maurice Puget, réharmonisé et modifié en 1968 par Edmond Costa de Lodève, électrifié par la maison Gonzalez en 1976 et restauré en 1997 par Bernard Dargassie avec une seconde console électrique[19],[20].
I/Grand orgue | II/Positif intérieur | III/Récit expressif | P/Pédale |
56 notes | 56 notes | 56 notes | 32 notes |
Montre 16
Bourdon 16 Montre 8 Bourdon 8 Salicional 8 Flûte 8 Prestant 4 Flûte octaviante 4 Grosse Tierce 3 1/5 Doublette 2 Cornet V 8' Fourniture IV 1 1/3’ Cymbale III 1/2’ Bombarde 16 Trompette 8 Clairon 4 |
Principal 8
Bourdon 8 Prestant 4 Flûte 4 Nazard 2 2/3 Quarte de nazard 2 Doublette 2 Tierce 1 3/5 Larigot 1 1/3 Piccolo 1 Fourniture IV 1 1/3’ Trompette 8 Cromorne 8 Voix Humaine 8 |
Quintaton 16
Bourdon 8 Dulciane 8 Voix Céleste 8 Flûte 4 Quinte 2 2/3 Flageolet 2 Plein jeu V 2’ Basson 16 Trompette 8 Basson-Hautbois 8 Chamade 8 Clairon 4 Chamade 4 |
Bourdon Acoustique 32
Soubasse 16 Contrebasse 16 Flûte 16 Flûte 8 Basse 8 Quinte 5 1/3 Meerflaut 4 Bombarde 16 Basson 16 Trompette 8 Chamade 8 Clairon 4 Chamade 4 |
Galerie
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Rue Jeanne d'Albret.
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Autre vue de l'église.
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La flèche dépassant des toits.
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Vue de derrière de l'église Saint-Martin de Pau.
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Chevet de l'église et monument aux morts.
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Voûte de l'église de la nef et orgue.
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Intérieur de l'église vers le chœur.
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Nef de l'église Saint-Martin de Pau.
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Le chœur de l'église.
Références
- « Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager » [PDF], sur un site de la mairie de Pau, (consulté le ).
- « L'église Saint-Martin », sur christsauveur64.org (consulté le ).
- Rébécca Lazzerini, « L'église Saint-Martin se dévoile », sur un site de La République des Pyrénées, (consulté le ).
- « Architecture religieuse »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).
- « Eglise Saint-Martin », notice no PA64000107, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Pau : l'église Saint-Martin en passe d'être classée au titre des Monuments Historiques
- « L'achèvement des travaux intérieurs », Mémorial des Pyrénées, no 58, 16 mai 1871 (59e année), p. 2 (lire en ligne)
- « peinture du tympan intérieur du porche : Christ bénissant, avec saint Martin et saint Léon », notice no PM64002293, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- « peinture : décor du chœur », notice no PM64002297, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- « autel, décors et peintures murales de la chapelle de la Vierge », notice no PM64002294, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- « autel, décors et peintures murales de la chapelle du Sacré-Cœur », notice no PM64002295, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- Inventaire général du patrimoine en Nouvelle-Aquitaine : Quatre hauts-reliefs du Tétramorphe et leurs supports
- « sol du chœur », notice no PM64002363, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- Inventaire général du patrimoine en Nouvelle-Aquitaine : Ensemble des verrières de l'église
- général du patrimoine en Nouvelle-Aquitaine : Ensemble des 18 verrières du chœur (baies 100 à 106, 200 à 210) : les dons du Saint Esprit, la Trinité accompagnée du Tétramorphe, les Apôtres, les Prophètes
- Inventaire général du patrimoine en Nouvelle-Aquitaine : Ensemble des 26 verrières de la nef et des bas-côtés : La Vierge des sept douleurs, Salvator Mundi, Baptême du Christ, La Vierge, sainte Anne et l'Enfant
- Inventaire général du patrimoine en Nouvelle-Aquitaine : Ensemble des 12 verrières du transept
- Pierre-Albert Frouté, « Pierre Arcencam et les Montaut, des artisans peintres verriers béarnais mal connus », Pyrénées, no 237, , p. 75-84
- Orgue en Aquitaine : Orgue de Pau, Église Saint-Martin
- Musique et musiciens : Église Saint-Martin, Pau (Pyrénées-Atlantique)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la religion :
- Ressources relatives à l'architecture :
- Inventaire général du patrimoine de Nouvelle-Aquitaine : Église paroissiale Saint-Martin
- Inventaire général du patrimoine de Nouvelle-Aquitaine : Ensemble du maître-autel
- Pau, capitale humaine : Le saviez-vous ? L'église Saint-Martin