Boulevard des Batignolles (Paris)
Le boulevard des Batignolles est un boulevard des 8e et 17e arrondissements de Paris.
8e, 17e arrts Boulevard des Batignolles
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Situation | ||
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Arrondissements | 8e 17e |
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Début | Place de Clichy Rue de Saint-Pétersbourg |
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Fin | Place Prosper-Goubaux | |
Morphologie | ||
Longueur | 750 m | |
Largeur | 42 m | |
Historique | ||
Dénomination | 1864 | |
Géocodification | ||
Ville de Paris | 0702 | |
DGI | 0719 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
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Description
modifierSituation et accès
modifierPartant de la place de Clichy et allant jusqu'à la place Prosper-Goubaux, il sépare le 8e au sud, du 17e arrondissement, au nord.
Au milieu de ce large boulevard à double voie sont plantés des arbres, dont certains bicentenaires. Les amateurs de pétanque viennent y jouer.
Cette longue allée piétonne débute, à l'ouest, par la promenade Aristides-de-Sousa-Mendes et se termine, à l'est vers la place de Clichy, par la promenade Cécile-Chaminade.
Ce site est desservi par les stations de métro Villiers, Rome et Place de Clichy.
Origine du nom
modifierElle porte le nom de l'ancienne commune des Batignolles qu'elle longeait.
Historique
modifierAnciennement, c'était :
- à l'extérieur de l'ancien mur d'octroi
- le boulevard des Batignolles
- à l'intérieur de l'ancien mur d'octroi
Sur ce boulevard se trouvaient autrefois les barrières de Monceau, de la Réforme et de Clichy.
C'est devant le bazar Monceau, 63 boulevard des Batignolles, que furent arrêtés Henri Crozat de Fleury et Jean-Baptiste Pancrazi, membres de la bande à Bonnot[1].
Le 11 octobre 1914, durant la première Guerre mondiale, une bombe explose à l'angle du passage Geffroy-Didelot et du boulevard des Batignolles lors d'un raid effectué par des avions allemands[2].
À la suite d'un accident ferroviaire survenu dans le tunnel des Batignolles en 1921, ce dernier est détruit entre 1923 et 1926. Les nos 66 et 68 du boulevard sont démolis et un nouveau pont est bâti pour franchir la tranchée ferroviaire[3],[4].
Ayant réalisé plusieurs milliers de photographies en parallèle de son activité littéraire, l'écrivain Émile Zola, à la fin du XIXe siècle, en prend une, aves piétons sous la pluie, au croisement de la rue de Rome et du boulevard des Batignolles[5].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- No 10 : l'aventurière Thérèse Humbert y vécut.
- No 19 : la veuve du peintre Fernand Cormon y fut assassinée[6].
- No 21 : Le sculpteur, médailleur et peintre Aimé Millet (1819-1891) y a vécu et y est mort. Le peintre Alexeï Bogolioubov (1824-1896) y a vécu et y est mort. Ici se trouvait à partir de 1889 et jusqu'à sa mort, le cabinet de l'architecte Gustave Adolphe Gerhardt (1843-1921).
- No 43 : parking du pont de l'Europe, aménagé dans l'une des halles des anciennes messageries de la gare Saint-Lazare, construite en 1919.
- No 44 : temple des Batignolles, construit en 1898 et membre de l'Église protestante unie de France[7].
- No 45 : lycée Chaptal, établissement public.
- No 50 : emplacement de la maison de Louis Puteaux. Pour sa construction, le promoteur utilisa les matériaux de récupération issus de la démolition de l’église de l’abbaye Notre-Dame du Val. Le seuil de la porte d’entrée était la dalle funéraire d’un membre de la famille de Montmorency[8].
- No 52: Le Tréteau royal, théâtre fondé par Francis Robin[9].
- No 56 : ancienne École polonaise des Batignolles (1842-1874) puis École normale d'institutrice de Paris (à partir de 1874), désormais bâtiment de l'Institut national supérieur du professorat et de l'éducation (INSPÉ Paris).
- No 63 : emplacement du Grand Bazar Monceau[10]
- No 78 : théâtre Hébertot, côté 17e arrondissement, face à la promenade Jacques-Hébertot.
- N° 80 : anciennement le Relais des Batignolles, restaurant où l'acteur Jean Marais rossa le 12 juin 1941 le journaliste collaborationniste Alain Laubreaux pour ses propos diffamatoires à l'égard de Jean Cocteau. Cette scène violente sera reprise par François Truffaut dans son film Le Dernier Métro, en 1980.
- No 86 : domicile de Pierre Dumont (1884-1936), artiste peintre, dès 1925[réf. nécessaire].
- No 88 : Louise Michel (1830-1905) s'y installe à partir de 1856, mais l’immeuble actuel date de 1892[11].
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No 44 : temple des Batignolles.
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No 56 : INSPÉ.
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Le boulevard à proximité du lycée Chaptal (à gauche).
Notes et références
modifier- Le Petit Parisien du 28 avril 1912, page 2, article : En pleine rue on arrête les recéleurs des titres provenant du crime de Thiais
- Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
- « La démolition du tunnel des Batignolles à Paris », Le Génie civil. Revue générale des industries françaises et étrangères, 4 décembre 1926, 46e année, t. 89, no 23 p. 493-499 [lire en ligne].
- Plan parcellaire municipal de Paris (fin XIXe), 67e quartier « Batignolles », 113e feuille, cote PP/11830/E.
- Cyril Drouhet, « Photographes amateurs & célèbres », Le Figaro Magazine, 5 juin 2020, p. 59-107.
- Par Marie Lemoine, une voisine prostituée, le 26 octobre 1934, lui dérobant 100 000 francs et des bijoux (L'Express du Midi, 26 octobre 1934).
- « Eglise protestante unie de Paris Batignolles », (consulté le )
- Les origines de la rue Puteaux à Batignolles, Paris, Société historique et archéologique des VIIIe et XVIIe arrondissements de Paris, , page 57.
- « Le Tréteau royal. Paris », sur data.bnf.fr (consulté le )
- Carte postale Paris Élysée, Grand Bazar Monceau, 63 Boulevard des Batignolles
- « Louise Michel et le 88 boulevard des Batignolles » (consulté le ).