9e corps d'armée (France)

Le 9e corps d’armée est une grande unité militaire française, qui a existé à plusieurs époques différentes.

9e corps d’armée
Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Dissolution Voir et modifier les données sur Wikidata
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type corps d’armée
Fait partie de 2e armée en 1914
4e armée en 1918
Garnison Tours (1906)
Guerres Guerres napoléoniennes
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de la Marne
(Bataille des Marais de Saint-Gond)
1914 - Bataille de l'Aisne
1914 - Bataille d'Ypres
1915 - deuxième bataille d’Artois
1915 - troisième bataille d’Artois
1916 - Bataille de Verdun
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Chemin des Dames
1918 - 3e bataille de Picardie
1918 - bataille du Chesne et de Buzancy

Création et différentes dénominations

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  • 9e corps d’armée
  •  : renommé Groupement Curé
  •  : renommé 9e corps d’armée

Les chefs du 9e corps

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Premier Empire

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En 1809, ce corps regroupe sous les ordres du maréchal Bernadotte, des troupes saxonnes, alliées de la France.

De 1873 à 1914

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Garnison : Tours
Comprend les départements de Maine-et-Loire, d'Indre-et-Loire, de l'Indre, des Deux-Sèvres et de la Vienne.
Composition :

Première Guerre mondiale

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Il est constitué dans la région de Tours et est subordonné à la 2e armée. Il regroupe deux divisions d'infanterie et la division marocaine.

Composition à la mobilisation

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Composition au 6 septembre 1914

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Historique

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 : Bataille de la Meuse, combats de Domery et de la Fosse-à-l'Eau
 : combat de Bertoncourt
1er septembre : combats de Juniville, de Neuflize et d'Alincourt
le front réduit jusqu'au bord de Baconnes.
  • 20 -  : retrait du front et transport par V.F. vers Cassel.
  • -  : Engagé dans la bataille d'Ypres, au nord-est et à l'est d'Ypres, puis occupation d'un secteur dans la région Poelcappelle, Zonnebeke :
 : prise de Zonnebeke, en novembre secteur étendu à droite vers le bois du Polygone puis vers le sud-est de Zillebeke.
 : front réduit à gauche à Wallemollen.
 : front réduit à gauche à la voie ferrée Ypres, Roulers.
 : front réduit à droite, vers le château d'Herenthage.
14 -  : attaque au nord-est et à l'est d'Ypres.
 : attaque vers Broodseinde.
 : front étendu à droite vers Zwarteleen.
 : attaque allemande vers Broodseinde.
 : attaque allemande à l'est du château d'Herenthage.
 : secteur réduit à gauche au bois du Polygone.
Attaque devant Loos.
 : secteur réduit à gauche jusque vers le Rutoire et le 16 étendu à droite vers Grenay.
25 -  : combat au nord d'Angres. Mouvement de rocade et occupation d’un nouveau secteur au nord de Neuville-Saint-Vaast jusqu’au .
8 et  : attaques au nord de Neuville-Saint-Vaast.
 : attaque en direction du carrefour des Cinq Chemins.
  • -  : retrait du front et repos dans la région d'Anvin. À partir du , mouvement vers la région de Clermont ; repos. Le , mouvement par camions dans la région de Moreuil.
  • 8 -  : occupation d’un secteur dans la région Frise, Maucourt, le étendu jusque vers Andechy.
  • -  : retrait du front ; puis à partir du occupation d'un nouveau secteur dans la région Agny, Berles-au-Bois.
  • 25 -  : engagement dans la troisième bataille d’Artois
  • -  : retrait du front ; puis à partir du 1er octobre, occupation d'un secteur vers Loos, Grenay.
 : attaque allemande sur Loos.
  • 7 -  : retrait du front (relève par l'armée britannique) et repos à Barlin.
  • -  : occupation d'un secteur vers la fosse Calonne, Aix-Noulette, abords sud d'Angres.
 : attaque allemande au bois de Givenchy.
15 et  : extension du secteur à droite jusque vers Neuville-Saint-Vaast.
4, 5, 6, 7, 8, 10, 18, attaques allemandes
contre-attaque française
  • -  : retrait du front dans la région nord-est de Saint-Dizier ; repos. À partir du , mouvement vers le nord.
  • -  : occupation d'un secteur entre la butte de Souain et Auberive-sur-Suippe. Le extension du secteur à droite jusqu'à Tahure. Le , limite droite ramenée à la butte de Souain.
  • 4 -  : retrait du front, puis transport par camion au camp de Mailly, instruction.
  • -  : transport par V.F. dans la région Saint-Omer-en-Chaussée, Grandvilliers ; repos.
  • -  : mouvement vers le front ; à partir du , engagé dans la bataille de la Somme dans la région nord-est de Morval.
12, 18, 22, 23, 26 et  ; 1er, 2 et attaques françaises.
au , réduction du saillant de Sailly-Saillisel.
  • 4 -  : retrait du front (relève par l'armée britannique) ; repos dans la région sud-ouest d'Amiens.
  • -  : mouvement vers le front et occupation d'un secteur dans la région Cléry-sur-Somme, ferme du Bois de l'Abbé, Bouchavesnes (en liaison avec l'armée britannique).
  • -  : retrait du front (relève par l'armée britannique) ; repos à Conty. À partir du , transport par V.F. dans la région de Juvisy ; repos et travaux. Du 4 au instruction au camp de Mailly, puis mouvement vers Avize et repos.
  • 12 -  : mouvement vers Romigny et Faverolles-et-Coëmy. Préparatifs en vue d'exploiter l'offensive projetée.
 : rassemblement au nord d'Épernay, mouvement vers l'Aisne dans la région de Ventelay, Romain. Tenu prêt à être intervenir, non engagé.
  • -  : occupation d'un secteur vers Craonne et les abords de la route de Reims Laon.
8, 9, 22 et , engagements violents.
 : extension du front, à gauche jusqu'au plateau de Californie.
 : réduction du secteur à droite jusque vers Chevreux.
 : front étendu à gauche jusqu'à la ferme Hurtebise. De fin juin et courant juillet de nombreuses attaques locales françaises et allemandes.
 : réduction du secteur à droite jusqu'au plateau des casemates.
 : front étendu à gauche jusqu'à Moncel-lès-Lunéville.
 : secteur réduit à gauche vers Bezange-la-Grande.
 : violentes attaques allemandes sur le front du corps d'armée particulièrement à Grivesnes.
 : contre-attaques françaises en direction de Mailly-Raineval, de Sauvillers-Mongival et d'Aubvillers. Arrêt de l'offensive allemande. Organisation d’un secteur dans la région Grivesnes, nord de Thory.
 : prise du parc de Grivesnes
 : extension du secteur à gauche jusqu’à la lisière sud du bois de Sénécat. Le , réduction à droite jusqu'à l'est d'Ainval ; le extension à gauche jusqu'à l’Avre. Fréquentes actions locales françaises et allemandes.
 : offensive française sur Castel, le bois de Bellois et le bois du Billot.
 : offensive française au nord de Grivesnes ; prise de Mailly-Raineval d'Aubvillers et de Sauvillers-Mongival.
 : secteur réduit à gauche vers Morisel.
violents combats dans cette région.
 : extension du front, à gauche jusqu'à l'ouest de Voncq et réduction à droite jusque vers Falaise.
 : nouvelle extension à gauche jusqu'à la région d'Attigny.
 : réduction à gauche jusque vers Voncq et le vers Terron-sur-Aisne.

Rattachement

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  • Détachement d'armée de Belgique
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  • Détachement d'armée Foch
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Seconde Guerre mondiale

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L'état-major et les services sont reformés à Tours au début de , à partir d'éléments de la 9e région militaire[2].

Le 9e corps d'armée est commandé par le général Émile Laure, il est intégré à la 4e armée du général Requin, elle-même incluse au sein du groupe d'armée 2, sur la ligne Maginot. De la fin 1939 à , le corps d’armée est déployé autour du secteur de Saint-Avold - Faulquemont, en Moselle (État-major à Landroff), avec l'effectif de deux divisions d'infanterie encadrant un secteur fortifié.

À la fin , la situation militaire étant désespérée à la suite de la percée allemande dans les Ardennes, les forces stationnées sur la ligne Maginot sont progressivement retirées et expédiées vers le front de la Somme. À partir du , le 9e corps d’armée, commandé par le général Ihler[3] fait mouvement vers Sarcus, puis vers Lyons-la-Forêt en Normandie aux côtés de la 10e armée du général Altmayer. À l'image de ce qui se déroule lors dans tout le pays (voir l'article concernant la Bataille de France), les unités françaises sont systématiquement tournées et forcées au repli. Les restes du 9e C.A. seront encerclés à Saint-Valery-en-Caux et forcés à la reddition le [4]. La plupart des soldats resteront en captivité en Allemagne jusqu'en 1945.

Unités organiques de corps d’armée

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Cavalerie
Infanterie
Artillerie

Commandant de l'artillerie du 9e corps : général Durand (sl)

  • 121e régiment d'artillerie lourde hippomobile - Colonel Delaval, puis chef d'escadron Brasard ()
    • 1er groupe (I/121e RALH) - 12 canons de 105 mm L 13
    • 2e groupe (II/121e RALH) - 12 canons de 105 mm L 13
    • 3e groupe (III/121e RALH) - 12 canons de 155 mm L 17
    • 4e groupe (IV/121e RALH) - 12 canons de 155 mm L 17
  • 109e compagnie d'ouvriers d'artillerie
  • 109e section de munitions automobiles
  • 139e section de munitions automobiles
Génie

Commandant du génie du 9e corps : Colonel Tournoux

  • 109e bataillon de sapeurs-mineurs[5]
    • compagnie 109/1
    • compagnie 109/2
  • compagnie d'équipage de ponts 109/16
  • compagnie de parc du génie 109/21
Transmissions[6]
  • compagnie télégraphique 109/81
  • compagnie radio 109/82
  • détachement colombophile 109/83
Train des équipages
  • compagnie hippomobile 259/9
  • compagnie automobile 359/9
Intendance
  • groupe d'exploitation 109/9
  • compagnie de ravitaillement en viande 209/9
Service de santé
  • 209e ambulance chirurgicale légère
  • 9e groupe sanitaire de ravitaillement hippomobile
  • 9e section hygiène, lavage et désinfection
Forces aériennes

Commandant des forces aériennes du 9e corps : lieutenant-colonel Du Corail

  • 509e groupe aérien d'observation
  • section de parc d'aérostation 9/153

Divisions et grandes unités rattachées au corps d’armée

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Troupes de forteresse

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De à , le 9e corps d’armée se déploie sur la ligne Maginot et prend en charge un secteur fortifié.

Divisions d'infanterie

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Jusqu'en , le 9e corps d’armée est formé de deux divisions d'infanterie dites « de renforcement » destinées à soutenir les sous-secteurs de la ligne Maginot sus-cités. Selon les périodes, les régiments d'infanterie occupent des portions situées à l'avant de la ligne fortifiée ; les bataillons s'y alternent et s'organisent dans différentes positions de campagne (tranchées, points-d'appuis…).

Une relève est organisée à l'échelon du régiment, afin de permettre à toutes les unités « d'être en ligne » quelques semaines.

Au niveau divisionnaire, les divisions seront elles-mêmes plusieurs fois changées, pour aboutir en à la présence de deux D.I. de renforcement sur le secteur du 9e C.A. Elles seront progressivement retirées à la suite des évènements, les lignes avancées creusées pendant la drôle de guerre étant abandonnées. La ligne Maginot restera alors seule…

En sur le front de la Somme, le commandement du 9e C.A. s'exercera sur d'autres divisions[8], les 11e et 47e D.I. ayant été affectées à d'autres C.A. au fil des évènements.

Notes et références

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  1. En captivité à partir de 12 juin 1940
  2. Historiques succincts des grandes unités de l'armée de terre, guerre 1939-1945 tome no 1, Paris, imprimerie nationale, 1967.
  3. Depuis le 22 mai 1940.
  4. Général Robert Altmayer, La Xe Armée, éditions Défense de la France, sans date.
  5. Dissous le 16 novembre 1939, les compagnies devenant autonomes
  6. En 1940, les transmissions sont encore rattachées à l'arme du Génie.
  7. Petits ouvrages du S.F.F. : Kerfent, Bambesch, Einseling, Laudrefang et Téting.
  8. Effectifs de ces divisions évidemment très réduits, car ayant toutes déjà plus ou moins combattu.

Bibliographie

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  • Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
    • AFGG, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).

Liens externes

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