Abdoua Kanta
Abdoua Kanta, né en 1946 à Foulatari et mort le à Niamey, est un journaliste, écrivain et réalisateur nigérien.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nationalité | |
Activités |
Biographie
modifierKanta est peul[1]. Il suit d'abord une formation d'enseignant puis se reconvertit dans le domaine des médias[2]. Il est formé aux métiers de la télévision à Paris en 1965[3].
Il travaille pour l'Office de radiodiffusion télévision du Niger (ORTN). Il présente des émissions de radio en français, en peul et en kanouri. Il anime notamment le Magazine des petits aux côtés de Mariama Keïta et Akoli Daouel. En 1978, il devient responsable de conception et de réalisation pour Télé Sahel, le premier programme télévisé régulier de l'ORTN. Il est également présentateur de télévision. De 1978 à 1980, il est chroniqueur sportif et culturel dans l'émission Nous les Jeunes. Il est aussi envoyé spécial de l'ORTN aux Jeux africains de 1978. Dès 1973, il collabore avec des médias internationaux tels de Radio France Internationale, Radio Canada International et Deutsche Welle[4].
Dans les années 1970, Kanta apprend à écrire des livres pour enfants auprès d'Andrée Clair, qui l'aide à publier ses œuvres en Europe[3]. Il connaît son plus grand succès littéraire en 1987 avec son livre Halimatou destiné aux 11-12 ans[5], dont la traduction en allemand Lelee, das Hirtenmädchen reçoit en 1995 le prix de littérature pour enfants Blaue Brillenschlange[1]. Le livre est adapté à la télévision par France 3 et Télé Sahel sous le titre Lelée[6].
Par ailleurs, Kanta réalise plusieurs longs métrages et films documentaires[2], notamment sur le thème du Sida[4]. En tant que comédien, il apparaît dans plusieurs pièces théâtrales de la troupe du Centre Culturel Franco-Nigérien. Il est également membre fondateur de l'Association des écrivains nigériens et de l'Association des cinéastes nigériens. De 1992 à 1994, il est secrétaire général du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) du Niger[4].
Abdoua Kanta meurt le 7 avril 2017 des suites d'une longue maladie à l'Hôpital national de Niamey. Il est inhumé au cimetière musulman de Yantala[2].
Œuvres
modifierLivres
modifier- Le déraciné, Paris, Unesco,
- Halimatou, 1987
- La gestion du matériel humain et technique d’une station de télévision, Sainte-Foy, École nationale d’administration publique de Québec,
Films
modifier- 1981 : L’homme et les animaux
- 1982 : Le divorce
- 1982 : L’homme sans cicatrice
- 1990 : Lelée, l’ainée de la famille[7]
Notes et références
modifier- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Abdoua Kanta » (voir la liste des auteurs).
- (de) Susanne Koppe, « Zehn Regenzeiten alt », Zeit Online, no 15, (lire en ligne, consulté le ).
- « Nécrologie : Abdoua Kanta n’est plus », sur Niger Diaspora, (consulté le ).
- Omar Ali, « Interview : M. Abdoua Kanta, réalisateur, écrivain auteur de ‘’Halimatou’’ édité par Hachette en 1986 et adapté en 1989 à l’écran sous le titre ‘’Lelée’’ », sur Niger Diaspora, (consulté le ).
- « Retrospectives du cinéma nigérien : Abdoua Kanta », sur PlanèteAfrique, (consulté le ).
- Martine Docekal, « La littérature enfantine », dans Marie-Clotilde Jacquey, Littérature nigérienne, Paris, CLEF (no 107), , p. 121
- Saley Hamidou Ko, « Cinéma et littérature », dans Marie-Clotilde Jacquey, Littérature nigérienne, Paris, CLEF (no 107), , p. 92.
- Les cinémas d’Afrique: dictionnaire, Paris, Karthala, (ISBN 978-2-84586-060-5), pp. 255–256.
Bibliographie
modifier- Jean-Dominique Pénel et Amadou Maïlélé, Littérature du Niger. Rencontre, vol. III : Mahamadou Halidou Sabbo, Diouldé Laya, André Salifou, Mamane Maïdo, Diado Amadou, Abdoua Kanta, Yacou Karanta, Mamane Sani, Salif Dago, Moussa Mahamadou, Kangaï Seyni Maïga, Paris, L’Harmattan, (ISBN 978-2-296-12860-6), « Abdoua Kanta », pp. 165-180.