Adolphe Albert
Louis-Adolphe Albert dit Adolphe Albert (, Paris - , Les Andelys) est un artiste peintre, graveur et militaire français, proche de Toulouse-Lautrec.
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Biographie
modifierAdolphe Albert est né le à Paris rue de Montholon, de Jean-Pierre François Balthazar Eugène Albert, négociant, et de Tomasa Isabelle Berasar[1].
Il commence sa vie en embrassant la carrière militaire : en 1873, il s'engage comme chasseur, puis, au fil des années est promu lieutenant (1888), capitaine (1895), chef de bataillon (1911). En , il prend le commandement du 66e régiment territorial d'infanterie basé dans l'Indre et participe aux combats. En 1916, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur, puis officier en [1]. Au cours de cette longue carrière, il rencontre lors d'une campagne en Afrique du Nord, l'artiste Jean Veber, avec qui il se lie d'amitié[2]. C'est lui qui le persuade de devenir artiste.
Car sur le plan de la vie privée, Adolphe Albert se révèle être un artiste particulièrement doué. Il s'inscrit aux cours de Léon Bonnat et ceux de Fernand Cormon, boulevard de Clichy, chez lesquels, à partir de 1882-1883 il croise Henri de Toulouse-Lautrec avec qui il va rester en grande amitié. Les deux hommes fréquentent les mêmes cafés et cabarets de Montmartre, partagent de nombreux souvenirs et amis comme Marcellin Desboutin. En 1887, Adolphe expose pour la première fois au Salon des indépendants. En , Adolphe épouse Léontine Vert (Renée Vert dite, 1856-1930) dont Lautrec fait le portrait la même année (La Modiste Renée Vert). En , Lautrec et Albert vont tous deux visiter les musées de Hollande. En , Adolphe exécute un portrait au crayon de son ami (Albi, musée Toulouse-Lautrec)[3]. En réponse, Lautrec, de son côté, exécute un portrait d'Adolphe intitulé Le Lithographe ou le Bon Graveur, une lithographie publiée par Boussod, Manzi, Joyant, Goupil & Cie[2],[4].
Entretemps, en , Adolphe Albert, qui s'est lancé dans la gravure, devient le secrétaire de la Société des peintres-graveurs français[5].
Après la mort de Lautrec en 1901, il s'installe peu de temps à Giverny où il croise Claude Monet, puis, avec son épouse, il part s'installer aux Andelys, où il achète un domaine, la villa Les Tilleuls[6] ; après guerre, s'y croisent de nombreux artistes amis comme Félix Vallotton, Jean-Eugène Clary, et il organise des expositions regroupant des toiles de peintres post-impressionnistes.
Aquafortiste, graveur sur bois, auteur de monotypes en couleurs[7], il est surtout connu pour ses nombreux paysages à l'huile représentant des vues de l'Eure, du Château-Gaillard et des Andelys. Il lègue une partie de ses toiles à la commune ainsi qu'une série de dessins du XVIIe siècle, qui ont disparu lors d'un bombardement sur la région en 1944.
Il meurt aux Andelys le [1].
Notes et références
modifier- Dossier de Légion d'honneur numérisé, cote LH/15/31, Base Léonore, Archives nationales de France.
- G. Schurr (2014), p. 16-17.
- Portrait que Le Figaro illustré reproduit dans un numéro spécial dédié à Lautrec, le 1er avril 1902, no 145.
- Œuvre graphique de Toulouse-Lautrec par Jean Vallery-Radot, catalogue d'exposition, Paris, Les Presses artistiques, 1951, no 180 — sur Gallica.
- La Chronique des arts et de la curiosité du 21 février 1891, p. 59 — sur Gallica.
- « Villa Les Tilleuls », notice no IA00017451, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Revue moderne des arts et de la vie du 30 janvier 1920, p. 8, sur Gallica.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- (en) « Adolphe Albert », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
- Gérald Schurr et Pierre Cabanne, Les Petits Maîtres de la peinture 1820-1920, Paris, Les éditions de l'Amateur, 2014.
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :