Adrien Tigeot
Adrien Tigeot, né le à Rennes et mort fusillé le à Angers, est un instituteur et résistant français.
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Adrien Tigeot faisait partie du Front National de la région de Segré et était membre actif des Francs tireurs et partisans de cette région[1].
Biographie
modifierSes parents habitaient à La Chapelle-Hullin en Maine-et-Loire[2]. En , il entre à l'école Normale d'Angers où il obtient le Brevet Supérieur le .
Le , il est nommé instituteur à Contigné (Maine-et-Loire), le à Fontevraud-l'Abbaye et le à Corzé.
En 1943, Jacques Vasseur, collaborateur de la Gestapo d'Angers et de Nantes, participe à des arrestations, des dénonciations, des sévices, des tortures et des meurtres, faisant infiltrer de nombreux réseaux de résistance. Il dénonce ainsi Adrien Tigeot et sa fiancée Noëlla Peaudeau.
Tigeot est arrêté un mois plus tard, le pendant sa classe à l'école de Corzé et est conduit à la Police de Vichy, rue Racine à Angers. Le , il est transféré à la prison française du Pré-Pigeon à Angers, puis le à la prison allemande du Pré-Pigeon. Le , Tigeot est condamné à mort. Pendant plusieurs jours, il croit qu'il sera gracié, communiquant avec René Brossard et Marius Briant, ses voisins de prison, au travers d'un mur épais. Après douze longues journées et nuits de cauchemar, il est invité à écrire une lettre d'adieu à sa famille. « La veille de son exécution, il fut assisté par un aumônier allemand.» (selon une note écrite par son voisin de cellule, Marius Briant).
Le , il est fusillé au champ de tir situé dans la clairière de Belle-Beille, dans le parc de la Garenne à Angers, en même temps que quatre de ses collègues et deux agriculteurs de La Membrolle-sur-Longuenée, Gabriel et Julien Alix, père et fils, accusés eux aussi de terrorisme.
Sa fiancée Noëlla Peaudeau citée par Adrien dans sa lettre d'adieu, d'abord emprisonnée à Angers, est ensuite déportée à Ravensbrück, dans le convoi des 27.000 parti de Compiègne le , sous le matricule 27240 ; elle est libérée avec les 300 premières Françaises de ce camp de concentration, à la frontière germano-suisse, le . En automne 1945, lors d'un séjour de convalescence en Suisse organisé par l'Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance ADIR (dont elle sera une membre très active), elle rencontre André Rouget qu'elle épousera en 1947 et vivra dès lors à Genève[3],[4].
Décorations
modifierMédaille de la Résistance française (décret du 27 décembre 1960)[5]
Hommages
modifier- Un monument a été érigé à Belle-Beille en l'honneur des 45 résistants fusillés[6].
- Une plaque commémorative a été posée au collège de Segré[7] aux noms des anciens élèves résistants, dont André Tigeot.
- En hommage à son ancien instituteur résistant, le nom d'Adrien Tigeot a été donné à l'école communale de Corzé[8] par la municipalité.
- À Angers, un groupe scolaire a été nommé Adrien Tigeot.
Notes
modifierRéférences
modifier- "L'Anjou laïque, supplément au N° 47, par Gérard Balesme et Jacky Minier - avril 1999
- Livre : "ADRIEN TIGEOT" par Yves Chevallier et Jacques Huchet - 1992, propriété de Gérard Balesme
- MONNIER Eric & EXCHAQUET-MONNIER Brigitte, Retour à la vie : l'accueil en Suisse romande d'anciennes déportées françaises de la Résistance, 1945-1947, Neuchâtel (Suisse), Alphil, , 411 p. (ISBN 978-2-940489-50-3, lire en ligne)
- EXCHAQUET-MONNIER Brigitte & MONNIER Eric, Noëlla Rouget la déportée qui a fait gracier son bourreau, Paris, Tallandier, , 253 p. (ISBN 979-10-210-4482-1, lire en ligne)
- Ordre de la Libération, « Base Médaillés de la Résistance française - fiche Adrien TIGEOT » (consulté le )
- Monument de Belle-Beille où 45 résistants furent fusillés..
- Plaque commémorative du Collège de Segré en mémoire de ses anciens élèves résistants..
- L’école primaire Adrien Tigeot de Corzé (Maine-et-Loire).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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- Ressource relative à la vie publique :