Amaury-Duval
Amaury-Duval, pseudonyme d'Eugène-Emmanuel-Amaury Pineu[1]-Duval, né à Montrouge le et mort à Paris 9e le [2], est un peintre français.
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Emma Pineu-Duval (d) |
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Alexandre Duval (oncle) |
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Distinction |
La Salutation angélique (d), Madame de Loynes (d), La Naissance de Vénus |
Il est le fils du diplomate et historien Amaury Duval et le neveu de l’auteur dramatique Alexandre Duval.
Biographie
modifierAmaury-Duval est l'un des premiers élèves à être admis dans l'atelier de Jean-Auguste-Dominique Ingres.
En 1829, il fait partie de la commission d'artistes et de savant désignée par Charles X pour aller en Grèce lors de l'Expédition de Morée, comme dessinateur dans la section archéologie.
Il débute au Salon de 1833 avec plusieurs portraits dont La Dame verte[3] et son Autoportrait, conservé au musée des beaux-arts de Rennes.
En 1834, il expose son Berger grec découvrant un bas-relief antique.
De 1834 à 1836, il effectue un long voyage en Italie, à Florence puis à Rome et à Naples où il découvre avec bonheur l'art de la Renaissance italienne.
De retour en France, il participe aux commandes de décorations d'églises menées par l'État sous Louis-Philippe puis Napoléon III : la chapelle Sainte Philomène à l'église Saint-Merry (1840–44), la chapelle de la Vierge à Saint-Germain-l'Auxerrois, à Paris (1844–46) puis l'église paroissiale de Saint-Germain-en-Laye (1849–56)[4].
Son goût pour les primitifs italiens et les conséquences qu'il en tire dans sa peinture le font classer comme un préraphaélite français[5].
Il publie en 1878 L'atelier d'Ingres — Souvenirs[6].
Réception critique
modifierOn retrouve dans la peinture d’Amaury-Duval la forte influence d’Ingres.
Baudelaire critique l'école d'Ingres et la peinture d’Amaury-Duval[7]:
« En général, MM. Flandrin, Amaury-Duval et Lehmann, ont cette excellente qualité, que leur modelé est vrai et fin. Le morceau y est bien conçu, exécuté facilement et tout d’une haleine; mais leurs portraits sont souvent entachés d’une afféterie prétentieuse et maladroite. Leur goût immodéré pour la distinction leur joue à chaque instant de mauvais tours. On sait avec quelle admirable bonhomie ils recherchent les tons distingués, c’est-à-dire des tons qui, s’ils étaient intenses, hurleraient comme le diable et l’eau bénite, comme le marbre et le vinaigre ; mais comme ils sont excessivement pâlis et pris à une dose homéopathique, l’effet en est plutôt surprenant que douloureux : c’est là le grand triomphe ! »
Baudelaire louait Delacroix et dénigrait Ingres et son école. Plus tard dans le XIXe siècle Degas admire Ingres[8] et on peut regarder son école de façon plus impartiale. Maurice Denis, quant à lui, qualifie Amaury Duval d'« esprit original[9] » « délicieux et tendre[10] ».
Collections publiques
modifier- Bordeaux
- Jeune femme de Saint-Jean-de-Luz, huile sur toile Musée des beaux-arts de Bordeaux
- Dijon
- La Veuve, 1840-1850, musée Magnin, Dijon
- Lille
- La Naissance de Vénus, 1862, huile sur toile, Palais des beaux-arts de Lille
- Montauban
- Tête d'ange,1865, huile sur toile, Musée Ingres-Bourdelle
- Orléans, musée des Beaux-Arts:
- Autoportrait, 1875, fusain et rehauts de craie blanche sur papier vélin, 63,3 x 49,2 cm[11].
- Paris
- Sainte Philomène, vers 1844, chapelle sainte Philomène, église Saint-Merri, Paris, peinture murale, ainsi que La mort de Sainte Philomène, tableau d'autel.
- Le Couronnement de la Vierge, vers 1844, Église Saint-Germain-l'Auxerrois, Paris
- Ensemble des fresques[12] décorant l'église paroissiale de Saint-Germain-en-Laye, 1849–57. Amaury-Duval y a peint l'abside (Christ en majesté), les murs de la nef (Le Nouveau Testament) et certaines chapelles[13].
- La Salutation angélique, 1860, huile sur toile, 171 × 129 cm, musée d'Orsay, Paris[14]
- Madame de Loynes (Jeanne Détourbay), 1862, huile sur toile, musée d'Orsay, Paris
- Rennes
- Portrait de Mademoiselle Isaure Chasseriau, 1838, huile sur toile, 117,6 × 90,5 cm, Musée des Beaux-Arts de Rennes
- Riom
- Psyché, huile sur toile, musée Mandet, Riom
-
Madame de Loynes, 1862, musée d'Orsay, Paris
-
Tête d'ange, 1865, Musée Ingres-Bourdelle, Montauban
-
Femme de Saint-Jean-de-Luz, 1866, Palais des Beaux-Arts de Lille
Élèves
modifier- Antoine Chalot (1825-1907), né à Nantes
- Eugène Froment-Delormel (1820-1900)
Publication
modifier- Souvenirs (1829–1830) (1885), lire en ligne sur Gallica.
- L'Atelier d'Ingres, réédité par Athéna, 1993
Sources
modifier- Dictionnaire de biographie française[source insuffisante]
- Dictionnaire Bénézit
- Catalogue d'exposition, Montrouge, 1974, illustrations noir-et-blanc
Expositions
modifier- Montrouge, 1974
Notes et références
modifier- Ou Pineux.
- Archives de Paris acte de décès no 1567 dressé le 27/12/1885, vue 10 / 15
- Œuvre non localisée.
- Nouveau Larousse illustré - Dictionnaire universel encyclopédique, tome 1, p. 234.
- Bruno Foucart, « Les dissidents préraphaélites : Amaury Duval, Adolphe Roger, Papety, Ziegler », dans Le renouveau de la peinture religieuse en France (180O-1860), Paris, .
- Amaury-Duval, L'atelier d'Ingres — Souvenirs, (lire en ligne).
- Charles Baudelaire, « Salon de 1846 », dans Variétés critiques, Paris, (lire en ligne), p. 49.
- Paul Valéry, Degas, danse, dessin, Gallimard, coll. « Folio », (1re éd. 1938)
- Maurice Denis, « Les élèves d'Ingres », dans Théories, 1890-1910 : du symbolisme et de Gauguin vers un nouvel ordre classique, (lire en ligne), p. 101.
- Denis 1913, p. 111.
- Dominique Brême et Mehdi Korchane, Dessins français du musée des Beaux-Arts d’Orléans. Le Trait et l’Ombre, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 9 788836 651320), n°158
- Peintes sur le plâtre frais, « a fresco ».
- Plaquette réalisée par la paroisse, Église Saint-Germain. Histoire et Patrimoine, vers 2010.
- « Salutation angélique », sur Musée d'Orsay (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Musées Midi-Pyrénées : notice biographique d'Amaury-Duval