L'art singulier est un mouvement artistique apparu dans les années 1970, s'inscrivant dans la lignée de l'art brut.

Description et historique

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L'art singulier est plus complet que l'art brut, qui définit un esprit. L'art singulier parcourt divers courants, comme le cubisme ou le surréalisme.

Ce concept évolutionnaire et contemporain regroupe un certain nombre de créateurs, dont certains autodidactes, ayant volontairement ou non établi une distance avec l'art académique. Ceux-ci témoignent de l’existence, dans notre réalité artistique, d’un autre savoir et d’une autre sensibilité, qui apportent complémentarité ou contradiction à l’histoire officielle de l’art[1].

 
Maison d’Olivier Jullian à Nîmes.

Dans La Pensée sauvage sorti en 1962, Claude Lévi-Strauss décrivait déjà un « art du bricolage » : « Le bricoleur reste celui qui œuvre avec ses mains, en utilisant des moyens détournés par comparaison avec ceux de l’homme de l’art. »

L'art singulier est relié à une vaste mouvance post-art brut, que l'on a pu désigner également de différentes façons ; par exemple sous les noms d'« art en marge », « art outsider », « art cru », « création franche » ou encore « art hors-les-normes ».

Dès 1971, un architecte, Alain Bourbonnais, monte sa propre collection d'artistes marginaux. Il rencontre Dubuffet la même année et décide alors d'ouvrir son propre espace, l'Atelier Jacob, en 1972. Deux nouveaux termes sont créés : l'art « hors-les-normes » puis « singulier »[2].

L'art singulier connaîtra la notoriété dès 1978 grâce à la grande exposition organisée par Bourbonnais et Michel Ragon, Suzanne Pagé, et Michel Thévoz, « Les Singuliers de l'Art », au musée d'Art moderne de la ville de Paris du au [3]. Cette exposition contribuera largement à faire auprès du public : les habitants paysagistes, l'art hors-les-normes, l'art brut, et les marges de l'art populaire[4]. La collection Bourbonnais s'est installée définitivement à Dicy en 1983 sous le nom La Fabuloserie[2]. Un festival annuel d'art singulier s'est ensuite tenu à Roquevaire.

Plusieurs musées en relation avec l'art brut et le arts singuliers ont ouvert leurs portes en France, notamment en 1989 le musée de la Création Franche à Bègles[5], qui est né de la collection de Claude Massé, ami de Jean Dubuffet[6]. À Montpellier, l'atelier-musée Fernand Michel a ouvert ses portes le [7],[8] et de nombreux autres lieux indiqués sur le site atelier musée Fernand Michel.

Les artistes dits singuliers revendiquent une certaine spontanéité face à l'intellectualisme des artistes académiques. On peut ainsi reconnaître en Gaston Chaissac (1910-1964) pour la peinture, en Yolande Fièvre (1907-1982)[9] pour le collage-assemblage, ou en Robert Tatin (1902-1983) pour la sculpture et l'architecture, les figures tutélaires les plus importantes de ce mouvement.

Artistes dans la mouvance de l'art singulier

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Diffusion

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Manifestations

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Belgique
France


Lieux présentant des artistes singuliers

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Notes et références

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  1. a b et c Voir sur hallesaintpierre.org.
  2. a et b Danchin Lusardy 1995, p. 131.
  3. Collectif, Les Singuliers de l’art, Paris, musée d'Art moderne de la ville de Paris, .
  4. Michel Ragon, L'Art au pluriel, catalogue de l'expositionn non paginé, p. 6 (sans la page de garde).
  5. 10 000 musées et collection de France, Andorre, Monaco, Dom-tom, Morley-Levavasseur, 2001, p. 218.
  6. Monnin 1997, p. 12.
  7. atelier musée Fernand Michel.
  8. Montpellier atelier musée Fernand Michel.
  9. fgj-artexpo.com.
  10. [1]
  11. « Art singulier Mig »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur artsinguliermig.simplesite.com.
  12. Voir sur grand-baz-art.fr.
  13. Voir sur singulart.over-blog.
  14. Voir sur hang-art.fr.
  15. Voir sur galerie-art-singulier.com.
  16. Voir Musée d'art Singulier de Mansonville

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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