Aunac
Aunac est une ancienne commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine). Depuis le 1er janvier 2017, elle est intégrée à la commune nouvelle d'Aunac-sur-Charente.
Aunac | |
Mairie d'Aunac. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Charente |
Arrondissement | Confolens |
Commune | Aunac-sur-Charente |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Manslois |
Maire délégué | Anne-Marie Cheminade |
Code postal | 16460 |
Code commune | 16023 |
Démographie | |
Gentilé | Aunacois |
Population | 337 hab. (2014 ) |
Densité | 71 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 55′ 07″ nord, 0° 14′ 31″ est |
Altitude | Min. 64 m Max. 104 m |
Superficie | 4,77 km2 |
Élections | |
Départementales | Boixe-et-Manslois |
Localisation | |
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Géographie
modifierLocalisation et accès
modifierAunac est une commune du Nord-Charente située sur la Charente à 7 km au nord de Mansle, 13 km au sud de Ruffec, et à 31 km au nord d'Angoulême.
Aunac est aussi à 7 km au sud de Verteuil[2].
La N.10 entre Angoulême et Poitiers passe à 4 km à l'ouest. Elle est aménagée en voie express 2x2 voies et on y accède par Bayers, la D 27 et l'échangeur des Maisons Rouges.
La commune, en dehors des grands axes, est traversée par la D 27 qui va de Villefagnan à Chasseneuil, ainsi que les D 102 et D 187[3].
La gare la plus proche est celle de Luxé (TER vers Angoulême et Poitiers), et la gare TGV d'Angoulême.
Hameaux et lieux-dits
modifierLa commune ne compte qu'un seul hameau important, le Vieil-Aunac, quasiment collé au bourg d'Aunac, à l'est.
Elle compte aussi deux lieux-dits, situés le long de la Charente au pied du bourg : le Moulin d'Aunac et la Féronne[3].
Communes limitrophes
modifierGéologie et relief
modifierGéologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme tout le Nord-Charente. Plus particulièrement, le Callovien occupe la surface communale. La vallée de la Charente, à l'ouest, est couverte par des alluvions dont les plus anciennes ont formé une basse terrasse au bourg[4],[5],[6].
Le relief de la commune est celui d'un plateau descendant vers la vallée de la Charente qui occupe l'ouest. Le point culminant de la commune est à une altitude de 104 m, situé au sud-est du Vieil-Aunac. Le point le plus bas est à 64 m, situé le long de la Charente au sud, non loin de Moutonneau. Le bourg, situé dans la vallée, est à 75 m d'altitude[3].
Hydrographie
modifierLa commune est arrosée à l'ouest par la Charente, qui passe au bourg. La commune est sur la rive gauche.
La Tiarde, petit ruisseau à sec en été et qui se jette dans le Son-Sonnette à Mouton, borde la commune à l'est.
Au pied du Vieil-Aunac, la Font des Grives donne naissance au Fontaniou, court affluent du fleuve qui longe le rebord sud de sa vallée[3],[Note 1].
Climat
modifierComme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Toponymie
modifierLes formes anciennes sont Hanaco en 1330 et 1374, Hanado en 1376, Onaco (non daté) et Ounaco au XIVe siècle[7].
Selon Talbert, l'origine du nom d'Aunac remonterait à un personnage gallo-roman Aunus auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait au « domaine d'Aunus »[8], et selon Dauzat, il proviendrait du latin alnus (aulne)[9].
Histoire
modifierEn 1250, Aubert du Chastenet, gentilhomme de Saint-Amant-de-Bonnieure, fonde une dynastie par mariage avec une noble dame d'Aunac qui sera établie jusqu'au XIVe siècle. Cette seigneurie, qui rend hommage aux La Rochefoucauld, passe par alliance aux Torsay. Guillaume de Torsay fut fait prisonnier des Anglais en 1423 et ne recouvre la liberté qu'après versement d'une pension. Sa fille unique épouse Guillaume de La Rochefoucauld, fils de Guy, seigneur de Barbezieux[10].
En 1477 Aunac fut érigé en châtellenie avec haute, moyenne et basse justice par lettres patentes du comte Charles d'Angoulême en faveur de Guillaume de La Rochefoucauld. Elle dépendait de la baronnie de Verteuil et comprenait les quatre paroisses d'Aunac, Saint-Front, Lichères et Chenommet.
La seigneurie d'Aunac passa aux mains de la famille de Voluire[Note 2] en 1491, par mariage de Marguerite de La Rochefoucauld avec Charles de Voluire, et elle y resta jusqu'en 1710, où elle passa aux de Villedon et en 1760 elle fut la propriété du comte de Saint-Pern, puis les Préveraud de Charbonnaud.
Le château d'Aunac, situé non loin du bourg, a été détruit en 1860 par son propriétaire. Il avait été construit par Guillaume de La Rochefoucauld à la fin du XVe siècle et possédait un donjon et deux tours, rondes à l'extérieur et carrées à l'intérieur[11],[10].
Avant la Première Guerre mondiale il y avait à Aunac une importante filature de laine dirigée par M. Fontanaud[11].
Administration
modifierDémographie
modifierÉvolution démographique
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13],[Note 3].
En 2014, la commune comptait 337 habitants, en évolution de −4,53 % par rapport à 2009 (Charente : +0,65 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Pyramide des âges
modifierÉconomie
modifierAgriculture
modifierLa viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Bons Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[18].
Équipements, services et vie locale
modifierEnseignement
modifierAunac possède une école primaire comprenant quatre classes. Le secteur du collège est Mansle[19].
Lieux et monuments
modifierL'église paroissiale Saint-Sixte est d'origine romane et dépendait de l'archidiaconé d'Angoulême. Elle fut ruinée lors des guerres de religion et ne fut restaurée qu'à la fin du XVIIe siècle. Sa façade est percée de deux portes, l'une correspondant au bas-côté. Sa cloche, refondue, fut baptisée en 1874 par l'abbé Nanglard[20].
Personnalités liées à la commune
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- La commune voisine de Lichères a aussi un autre ruisseau de mêmes nom et configuration, issu d'une source mais se jetant sur l'autre rive, ainsi qu'à Taizé-Aizie.
- De Ruffec, aussi orthographiée de Volvire
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
modifier- habitants.fr, « Nom des habitants des communes françaises », (consulté le ).
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ruffec », sur Infoterre, (consulté le ).
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 46,146,283,366,121
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 20.
- Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC 908251975, présentation en ligne), p. 87-88
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 64
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Evolution et structure de la population à Aunac en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le ).
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le ).
- Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 53-54
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Site officiel de la commune
- Catillus Carol, « Aunac », (consulté le )