Bataille des Aubiers (1793)
La première bataille des Aubiers se déroule le lors de la guerre de Vendée. Elle s'achève par la victoire des Vendéens, qui prennent le bourg des Aubiers aux forces républicaines.
Date | |
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Lieu | Nueil-les-Aubiers |
Issue | Victoire vendéenne |
République française | Vendéens |
• Pierre Quétineau | • Henri de La Rochejaquelein |
2 000 à 2 500 hommes[1],[2] 3 canons[3],[4] |
3 000 à 10 000 hommes[1],[2] |
30 à 70 morts[1],[4] 52 blessés[1] 3 canons capturés[3],[4] |
Inconnues |
Batailles
- 1re Bressuire
- 1re Machecoul
- 1re Saint-Florent-le-Vieil
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- La Bruffière
- La Créancière
- 3e Chemillé
- La Bégaudière
- Froidfond
- La Chabotterie
Coordonnées | 46° 56′ 17″ nord, 0° 35′ 19″ ouest | |
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Prélude
modifierEn mars 1793, la guerre de Vendée éclate à la suite d'une révolte contre la levée en masse. En quelques jours, le nord de la Vendée, le sud de la Loire-Inférieure et le sud-ouest du Maine-et-Loire tombent aux mains des insurgés. Dans le département des Deux-Sèvres, les patriotes sont en alerte, en particulier dans le bocage bressuirais, théâtre d'une première insurrection en août 1792. Mais la région, marquée par une lourde répression, demeure relativement calme jusqu'au début du mois d'avril[4].
Les forces républicaines chargées de contenir l'insurrection dans le nord des Deux-Sèvres sont placées sous le commandement du général Pierre Quétineau[5]. Celui-ci établit son quartier-général dans la petite ville de Bressuire, d'où il effectue plusieurs expéditions dans les communes environnantes[5]. Dans son mémoire justificatif, rédigé en mai, Quétineau écrit qu'il mène une première expédition sur Châtillon avec 2 000 hommes, où il met les insurgés en fuite et délivre plusieurs prisonniers[5]. Quelques jours plus tard, avec 1 000 hommes, il surprend 2 000 insurgés à Saint-Mesmin, qui laissent 17 ou 20 tués[5]. Il se porte ensuite à La Châtaigneraie pour assister le général Chalbos, puis il gagne Les Aubiers où il revendique la mort de « 60 brigands », pour seulement trois républicains tués[5].
Cependant, les troupes républicaines sont affaiblies par des désertions en masse[5]. Dans son mémoire, Quétineau affirme qu'il ne dispose plus que 2 000 hommes à la mi-avril, contre 4 000 un moins plus tôt[5]. Ces derniers sont « des citoyens, des pères de famille de divers endroits, des paysans des campagnes voisines, des ci-devant et des domestiques de ci-devant »[5]. Quétineau ne dispose d'aucune troupe de ligne et trois compagnies du 3e bataillon de volontaires des Deux-Sèvres, « braves mais non aguerris », constituent sa force principale[5].
Le , Henri de La Rochejaquelein, un jeune noble domicilié au château de la Durbelière, dans la commune de Saint-Aubin-de-Baubigné, décide de rejoindre l'insurrection contre la levée en masse, étant concerné par le décret qui s'applique à tous les célibataires âgés de 18 à 40 ans[6]. Il tente dans un premier temps de convaincre ses métayers de rejoindre le soulèvement, mais sans grand succès[7].
Avec seulement une quarantaine d'hommes[8], La Rochejaquelein rejoint les insurgés angevins commandés par d'Elbée, Bonchamps et Stofflet et propose ses services[8],[4]. Mais les chefs des révoltés, battus dans les Mauges par les forces républicaines du général Berruyer, sont en pleine retraite sur Tiffauges, et lui répondent qu'ils considèrent le soulèvement comme voué à l'échec[4],[9]. La Rochejaquelein se résout alors à regagner son château de la Durbelière[4],[9]. Cependant, la commune des Aubiers est occupée le même jour par la colonne du général Quétineau, qui disperse un petit rassemblement[4]. Quelques paysans se rendent alors à la Durbelière et proposent à La Rochejaquelein de se mettre à leur tête, lui promettant près de 10 000 hommes au prochain rassemblement[8]. Celui-ci accepte[2]. Le lendemain, le tocsin retentit dans les environs de Châtillon-sur-Sèvre et plusieurs milliers de paysans se rassemblent au château de la Durbelière[2]. À cette occasion, La Rochejaquelein prononce une harangue restée célèbre : « Si j'avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi ; si je meurs, vengez-moi ! »[2],[4],[10],[9]. Le 13 avril, les insurgés marchent sur Les Aubiers[4],[11].
Forces en présence
modifierSelon les mémoires de la marquise Victoire de Donnissan de La Rochejaquelein, près de 8 000 à 10 000 hommes se présentent au rassemblement, mais seuls 200 sont armés de fusils de chasse, les autres n'ayant que des bâtons, des faux ou des faucilles[12],[4]. Dans son mémoire justificatif[Note 1], le général Quétineau affirme quant à lui avoir été attaqué par 10 000 à 12 000 insurgés[1]. Les historiens Yves Gras, Jean Tabeur et Thérese Rouchette font cependant état de seulement 3 000 combattants[2],[10],[9].
Du côté des républicains, le général Pierre Quétineau commande 2 000[1] à 2 500 gardes nationaux[2],[13], avec trois canons[3],[4].
Déroulement
modifierLe général Quétineau déploie ses troupes au Champ des Justices, au sud du bourg, et fait placer des guetteurs dans le clocher de l'église[2]. Côté vendéen, le déroulement de la bataille est connu par les mémoires de la marquise Victoire de Donnissan de La Rochejaquelein[Note 2] et par celles d'un simple combattant, Jacques Poirier[2]. Le général Quétineau donne peu d'informations dans son mémoire justificatif. Selon lui le combat s'engage à deux heures de l'après-midi et s'achève au bout de quatre heures[1].
Arrivés près du bourg, les insurgés suivent un chemin creux débouchant devant les Halles[14]. Là, La Rochejaquelein divise sa troupe en deux groupes : il prend la tête du premier pour attaquer le Champ des Justices, tandis que l'autre doit se porter sur Nueil pour couper la retraite de l'adversaire[14]. Dissimulés derrière les haies, les insurgés commencent alors à entourer les républicains en criant « Vive le Roi ! »[12]. D'autres combattants, dont La Rochejaquelein avec une douzaine des meilleurs tireurs, prennent position dans des maisons et des jardins[12],[14]. Réputé habile tireur, La Rochejaquelein lâche 200 coups dissimulé derrière une haie, ses compagnons lui passant des fusils tout chargés[12],[14].
Peinant à voir l'ennemi, Quétineau donne l'ordre à ses troupes de se replier sur le cimetière, qui dispose de hauts murs[14]. Les canons sont également positionnés pour prendre la rue principale en enfilade[14]. Cependant cette retraite apparente galvanise les paysans[12], tandis que le moral des républicains fléchit, d'autant qu'un caisson de poudre explose[14]. Les insurgés se jettent alors soudainement sur les républicains et emportent les canons[14],[12]. Surpris, les hommes de Quétineau paniquent et se replient en désordre sur Bressuire[14],[12]. Le groupe d'insurgés positionné à Nueil se lance à leur poursuite et ne s'arrête qu'à deux lieues de la ville[14].
Pertes
modifierDans son mémoire justificatif, le général Quétineau affirme que les pertes de ses troupes sont de près de 30 tués et de 52 blessés[1]. La marquise Victoire de Donnissan de La Rochejaquelein écrit quant à elle dans ses mémoires que les républicains ont 70 tués, un plus grand nombre de blessés, et abandonnent leurs deux canons[12]. Les mémoires anonymes d'un administrateur militaire républicain donnent un bilan de 130 morts ou blessés et trois canons perdus[15]. L'historien Émile Gabory évoque 70 tués et trois canons perdus du côté des républicains[4].
Dans son rapport au ministre, le général Berruyer rapporte également la perte de trois petits canons, en précisant cependant que les hommes de Quétineau ont eu le temps de les enclouer[16]. Selon, l'historienne Thérese Rouchette, les républicains abandonnent un canon et deux couleuvrines, ainsi que deux barils de poudre, plusieurs caissons, 1 200 fusils et 28 voitures d'approvisionnement divers[3].
Du côté des Vendéens, le général Quétineau affirme que « l'ennemi eut 400 à 500 hommes de perte »[1]. Cependant, les pertes sont faibles selon la marquise de La Rochejaquelein[17]. Les blessés sont placés dans trois charretées qui sont conduites à Châtillon-sur-Sèvre[14].
Conséquences
modifierLa Rochejaquelein ne poursuit pas Quétineau sur Bressuire, mais se tourne aussitôt vers Tiffauges, où il part renforcer l'armée d'Anjou, en difficulté[3],[4],[10],[18]. Si le renfort qu'il apporte en hommes est modeste, le ravitaillement en poudre et en munitions, qui font grandement défaut aux insurgés, est en revanche décisif[3],[4],[10]. La victoire de La Rochejaquelein aux Aubiers met en échec l'offensive de Berruyer dans les Mauges[19].
Notes et références
modifierNotes
modifier« De retour aux Aubiers, la nuit arrivait, on bivouaqua. Le lendemain matin, je convoquai le conseil de guerre... qui, assisté des commissaires civils, arrêta qu'on ferait le séjour aux Aubiers et qu'on poursuivrait le iendemain aux Échaubrognes.
Sur les deux heures après midi, l'ennemi arriva aux Aubiers, fort de 10 à 12,000 hommes; je n'en avais que 2,000; je me battis quatre heures, tant au dedans qu'au dehors du bourg; en résultat, l'ennemi eut 400 à 500 hommes de perte; qu'on ne dise pas le contraire, c'est reconnu. Je ne perdis pas, au surplus, 30 hommes, j'eus 52 blessés, que je ramenai... J'ai sauvé mon armée de 2,000 hommes des mains de 10 à 12,000, qui les auraient à coup sûr enveloppés, si je n'avais fait protéger les passages par des détachements que j'avais envoyés de prévoyance avec les blessés de la veille, que j'ai réussi à sauver. Dans la conjoncture malheureuse où je me trouve aujourd'hui, je ne dois pas oublier de dire non plus que deux fois mon cheval a été blessé sous moi, que j'ai parcouru les rangs à pied et que je n'ai point négligé de me faire voir à l'ennemi, qui m'a très bien remarqué. Au surplus, de retour à Bressuire, l'armée m'a fait le reproche de m'être trop exposé. Je ne suis donc pas un làche, comme mes calomniateurs viennent de le répandre[1]... »
— Mémoire justificatif du général Pierre Quétineau, rédigé en mai 1793.
« Je m’arrête pour raconter la bataille qui sauva à cette époque la Vendée ; elle m’a été décrite par plus de cent témoins ; elle fût due tout entière à Henri.
Je reprends l’histoire de celui-ci, du jour de son départ, de Clisson. Il arriva chez sa tante après la marche la plus pénible et la plus dangereuse, et y laissa M. de la Cassaigne. Il apprit que l’armée était du côté de Cholet et de Chemilié ; les jeunes gens des environs de Châtillon s’y rendaient, il y fut aussi et arriva pour être témoin de la perte d’une bataille qui fit reculer l’armée jusqu’auprès de Tiffauges, tout à fait dans l’intérieur du pays. MM. d’Elbée, de Bonchamps, Sfofflet et autres, lui dirent qu’ils regardaient la révolte comme manquée ; il n’y avait en tout que deux livres de poudre dans l’armée, et elle allait se dissoudre.
Henri, pénétré de douleur, s’en retourna seul chez lui ; il y arriva le jour même où les Bleus, sortis de Bressuire, avaient pris les Aubiers et avaient dissipé un petit rassemblement qui voulait s’y opposer. Il n’avait point de chef, n’y ayant encore eu aucun noyau de formé dans cette partie, dont les paysans allaient simplement se joindre à l’armée d’Anjou, après avoir arboré le drapeau blanc dans leurs paroisses qu’on n’avait pas encore attaquées ; toutes les troupes républicaines se portaient jusqu’alors du côté de l’Anjou ou du côté de Nantes et Montaigu, Henri croyait tout perdu et ne supposait même pas qu’on pût rien faite, quand les paysans, apprenant qu’il venait d’arriver ; furent le trouver et lui dirent que, s’il voulait se mettre à leur tête, cela ranimerait tout le pays, et que dans la nuit on ferait un rassemblement de huit à dix mille hommes ; Henri y consentit avec joie. Le lendemain matin, il se trouva presque le nombre promis, des paroisses des Aubiers, Nueil, Saint-Aubin, les Echaubroignes, Yzernay, etc., mais tous armés de bâtons, de faux, de faucilles ; il n’y avait pas deux cents fusils, encore étaient-ce des fusils de chasse. Henri avait découvert chez un maçon soixante livres de poudre qu’il avait par hasard, ayant autrefois fait sauter des rochers à la mine, pour bâtir, comme cela se pratique dans le pays. C’était un trésor que ce peu de munitions, car il n’y en avait pas d’autres, Henri parut à la tête des paysans et leur dit : « Mes amis, si mon père était ici, il vous inspirerait plus de confiance, mais à peine vous me connaissez et je suis un enfant ; j’espère que je vous prouverai au moins par ma conduite, que je suis digne d’être à notre tête. Si j’avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi ; si je meurs, vengez-moi. » Telles furent ses propres paroles. Les paysans lui répondirent par de grandes acclamations. Cependant, malgré leur zèle, ils étaient un peu effrayés ; la plupart n’avaient pas vu le feu, les autres venaient de se trouver à une défaite, et ils étaient sans armes. Ils commencèrent pourtant à entourer les républicains, et, cachés derrière les haies, à crier : Vive le Roi ! ce que répétaient tous les échos. Pendant ce temps, Henri, avec une douzaine des meilleurs tireurs, se glissa sans bruit dans les jardins des Aubiers ; les Bleus étaient dans le bourg. À l’abri d’une haie, Henri, qui était le meilleur tireur du pays, en tua et en blessa beaucoup ; il se donnait le temps de viser avec son monde ; les coups partaient rarement, mais ils atteignaient toujours. On chargeait les fusils d’Henri, il tira plus de deux cents coups, et presque tous portèrent sur les hommes ou sur les chevaux.
Les républicains, ennuyés d’être tirés comme au blanc, sans voir leurs ennemis, voulurent se déployer et se ranger en bataille sur une petite hauteur derrière les Aubiers ; ce mouvement rétrograde les perdit ; les paysans crurent qu’ils s’enfuyaient. Henri courut à eux, le leur persuada ; aussitôt les cris de Vive le Roi ! redoublèrent. Les Vendéens armés de bâtons s’élancèrent comme des furieux ; on les vit sortir en foule de derrière les haies, où ils étaient cachés ; Ils sautèrent sur les canons, et les Bleus, surpris, épouvantés d’une si brusque attaque, s’enfuirent en désordre, abandonnant deux petites pièces de canon, les seules qu’ils avalent, et deux caissons. Ils eurent soixante-dix tués et un nombre plus grand de blessés ; les nôtres les poursuivirent jusqu’à une demi-lieue de Bressuire.
Tel est le rapport exact de cette journée mémorable, et depuis, l’on retrouve cette manière de se battre des paysans à presque toutes les rencontres, surtout dans les commencements. Leur tactique consistait à entourer en silence les Bleus, à paraître inopinément à portée de pistolet, en jetant de grands cris, à se précipiter sur les canons pour les empêcher de leur faire du mal, disaient-ils, à tirer rarement, mais en visant juste. Les paysans disaient : « Un tel, tu es le plus fort, saute à cheval sur le canon », et cet homme sautait dessus en criant : Vive le Roi ! pendant que ses camarades tuaient les canonniers. On voit aussi la conduite que tenaient les chefs : l’essentiel était d’inspirer confiance aux soldats qui, au commencement de l’attaque, avaient toujours un moment d’hésitation, mais se rassuraient et devenaient invincibles quand ils voyaient leurs généraux, à leur tête, se jeter dans un péril évident.
Cette manière de faire la guerre paraîtra sans doute inconcevable, mais elle est l’exacte vérité ; on le croira davantage en réfléchissant que pas un soldat ne savait l’exercice, ni même distinguer sa droite de sa gauche[12]. »
— Mémoires de la marquise Victoire de Donnissan de La Rochejaquelein
Références
modifier- Chassin, t. I, 1893, p. 284.
- Rouchette 2010, p. 37.
- Rouchette 2010, p. 41.
- Gabory 2009, p. 149.
- Chassin, t. I, 1893, p. 282-283.
- Rouchette 2010, p. 34.
- Rouchette 2010, p. 35.
- Rouchette 2010, p. 36.
- Gras 1994, p. 33.
- Tabeur 2008, p. 76.
- Chassin, t. I, 1893, p. 103.
- La Rochejaquelein 1994, p. 115-117.
- Gras 1994, p. 32.
- Rouchette 2010, p. 40.
- Administrateur militaire 1823, p. 38.
- Savary, t. I, 1824, p. 162.
- La Rochejaquelein 1994, p. 119.
- Gras 1994, p. 34.
- Martin 2014, p. 96-97.
Bibliographie
modifier- Charles-Louis Chassin, La Vendée Patriote 1793-1795, t. I, Paris, OImprimerie Paul Dupont, , 621 p. (lire en ligne).
- Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Robert Laffont, 1912-1931 (réimpr. 2009), 1476 p.
- Yves Gras, La guerre de Vendée : 1793-1796, Paris, Economica, coll. « Campagnes et stratégies », , 184 p. (ISBN 978-2-717-82600-5). .
- Jean-Clément Martin, La guerre de Vendée 1793-1800, Points, , 368 p.
- Mémoires sur la Vendée comprenant les mémoires inédits d'un ancien administrateur miliaires des armées républicaines, et ceux de Madame de Sapinaud, Baudoin frères, Libraires, , 224 p. (lire en ligne).
- Victoire de Donnissan de La Rochejaquelein, Mémoires publiés d'après son manuscrit autographe, Éditions du bocage, , 506 p. .
- Thérese Rouchette, La Rochejaquelein, Centre vendéen de recherches historiques, , 128 p.
- Jean Tabeur (préf. Jean Tulard), Paris contre la province : les guerres de l'ouest, 1792-1796, Paris, Economica, coll. « Campagnes & stratégies / Les grandes batailles » (no 70), , 286 p. (ISBN 978-2-7178-5641-5). .
- Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République, t. I, (lire en ligne).