Bernac-Debat
Bernac-Debat est une commune française située dans le centre du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans l’ancien comté de Bigorre, comté historique des Pyrénées françaises et de Gascogne.
Bernac-Debat | |||||
Paysage dans les environs du village de Bernac-Debat. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Hautes-Pyrénées | ||||
Arrondissement | Tarbes | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées | ||||
Maire Mandat |
Anne Ginestet-Soulié 2020-2026 |
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Code postal | 65360 | ||||
Code commune | 65083 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bernacais | ||||
Population municipale |
730 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 187 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 10′ 04″ nord, 0° 06′ 34″ est | ||||
Altitude | Min. 367 m Max. 463 m |
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Superficie | 3,9 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Tarbes (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Moyen Adour | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par l'Adour, le canal d'Alaric, le ruisseau de Layet et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « vallée de l'Adour »), un espace protégé (l'« Adour et affluents ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Bernac-Debat est une commune urbaine qui compte 730 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Tarbes. Ses habitants sont appelés les Bernacais ou Bernacaises.
Géographie
modifierLocalisation
modifierLa commune de Bernac-Debat se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 8 km à vol d'oiseau de Tarbes[1], préfecture du département, et à 3 km de Barbazan-Debat[2], bureau centralisateur du canton du Moyen Adour dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Tarbes[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Bernac-Dessus (0,9 km), Arcizac-Adour (1,4 km), Allier (1,6 km), Saint-Martin (1,9 km), Momères (1,9 km), Salles-Adour (2,0 km), Vielle-Adour (2,5 km), Barbazan-Dessus (2,6 km).
Sur le plan historique et culturel, Bernac-Debat fait partie de l’ancien comté de Bigorre, comté historique des Pyrénées françaises et de Gascogne créé au IXe siècle puis rattaché au domaine royal en 1302, inclus ensuite au comté de Foix en 1425 puis une nouvelle fois rattaché au royaume de France en 1607. La commune est dans le pays de Tarbes et de la Haute Bigorre[4].
Hydrographie
modifierLa commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[6]. Elle est drainée par l'Adour, le canal d'Alaric, le ruisseau de Layet, un bras de l'Adour, L'Echéoux et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 10 km de longueur totale[7],[Carte 1].
L'Adour, d'une longueur totale de 308,8 km, se forme dans la vallée de Campan en Haute-Bigorre de la réunion de trois torrents : l'Adour de Payolle, l'Adour de Gripp et l'Adour de Lesponne et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le golfe de Gascogne à Anglet, après avoir traversé 118 communes[8].
Le canal d'Alaric, d'une longueur totale de 73,7 km, prend sa source dans la commune de Pouzac et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Izotges, après avoir traversé 38 communes[9].
Climat
modifierLe climat est tempéré de type océanique, en raison de l'influence proche de l'océan Atlantique situé à peu près 150 km plus à l'ouest. La proximité des Pyrénées fait que la commune profite d'un effet de foehn ; il peut aussi y neiger en hiver, même si cela reste inhabituel.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 0,6 | 1,3 | 2,7 | 5,2 | 8,3 | 11,6 | 14,1 | 13,9 | 11,7 | 8 | 3,6 | 1,3 | 6,9 |
Température moyenne (°C) | 5,3 | 6,1 | 7,8 | 10 | 13,3 | 16,7 | 19,3 | 19 | 17,2 | 13,3 | 8,5 | 5,8 | 11,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,9 | 11 | 12,9 | 14,8 | 18,3 | 21,7 | 24,5 | 24 | 22,6 | 18,6 | 13,4 | 10,4 | 16,8 |
Ensoleillement (h) | 108,8 | 118,8 | 155,6 | 157,2 | 181,3 | 191,5 | 215,5 | 196,4 | 194,5 | 164,4 | 124,4 | 104,4 | 1 912,8 |
Précipitations (mm) | 112,8 | 97,5 | 100,2 | 105,7 | 113,6 | 80,7 | 57,3 | 70,3 | 71 | 85,2 | 93 | 112,1 | 1 099,4 |
Milieux naturels et biodiversité
modifierEspaces protégés
modifierLa protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[11],[12]. Dans ce cadre, la commune fait partie[13]. Un espace protégé est présent sur la commune : l'« Adour et affluents », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 215,8 ha[14].
Réseau Natura 2000
modifierLe réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 2]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : la « vallée de l'Adour »[16], d'une superficie de 2 694 ha, un espace où les habitats terrestres et aquatiques abritent une flore et une faune remarquable et diversifiée, avec la présence de la Loutre et de la Cistude d'Europe[17].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
modifierL’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 3] est recensée sur la commune[18] : « l'Adour, de Bagnères à Barcelonne-du-Gers » (2 786 ha), couvrant 59 communes dont 18 dans le Gers, une dans les Landes et 40 dans les Hautes-Pyrénées[19] et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[18] : l'« Adour et milieux annexes » (3 634 ha), couvrant 60 communes dont 18 dans le Gers, une dans les Landes et 41 dans les Hautes-Pyrénées[20].
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Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
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Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Bernac-Debat est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2]. Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tarbes, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 153 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37,7 %), terres arables (24,2 %), zones agricoles hétérogènes (15,4 %), zones urbanisées (14,9 %), forêts (7,8 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
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Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Logement
modifierEn 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 294[I 5].
Parmi ces logements, 91.3 % sont des résidences principales, 2.8 % des résidences secondaires et 5.9 % des logements vacants.
Voies de communication et transports
modifierCette commune est desservie par les routes départementales D 8, D 119 et D 508.
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PN 106. -
PN 107.
Risques majeurs
modifierLe territoire de la commune de Bernac-Debat est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Risques naturels
modifierCertaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Adour et le canal d'Alaric. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[24]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2009[25],[22].
Bernac-Debat est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2020-2029. Le précédent couvrait la période 2007-2017. L’emploi du feu est régi par deux types de réglementations. D’abord le code forestier et l’arrêté préfectoral du , qui réglementent l’emploi du feu à moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur l’ensemble du département. Ensuite celle établie dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, qui interdit le brûlage des déchets verts des particuliers. L’écobuage est quant à lui réglementé dans le cadre de commissions locales d’écobuage (CLE)[26]
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[27].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (44,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 308 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 308 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 75 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[22].
Risque technologique
modifierLe risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[30].
Toponymie
modifierOn trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[31] qui rapporte les dénominations historiques du village :
Dénominations historiques :
- A Bernag Debat, (v. 1200-1230, cartulaire de Bigorre) ;
- Bernag Deius, (1285, montre Bigorre) ;
- De Bernaco, latin (1313, Debita regi Navarre ; 1342, pouillé de Tarbes) ;
- de Bernaco Inferiore, latin (1379, procuration Tarbes) ;
- Vernac Debat, Bernac Debat, (1429, censier de Bigorre) ;
- Bernac de Bat, (fin XVIIIe siècle, carte de Cassini).
Étymologie : Bernac : nom de domaine antique, du nom d’homme Bernus/Vernus et suffixe -acum (= propriété de Bernus/Vernus). Debat : du gascon devath (= au nord par rapport à Bernac-Dessus).
Nom occitan : Bernac Devath.
Histoire
modifierMonographie
modifierI
La commune de Bernac-Debat est située dans la plaine de l'Adour, sur la rive droite de ce fleuve, entre Tarbes et Bagnères-de-Bigorre. Elle est limitée, au levant, par Barbazan-Dessus ; au midi par Bernac-Dessus et Arcizac-Adour ; au nord par Allier et Salles-Adour, et au couchant, par Momères et Saint-Martin.
L'étendue de son territoire embrasse une contenance totale de 376 h 26 a 50 centiares. Sa distance au chef-lieu de canton, d'arrondissement, et en même temps au chef-lieu du département est de neuf kilomètres. Elle fait partie du canton de Tarbes-sud. Les deux tiers du territoire, dans sa partie ouest, sont en plaine, et le reste est en côte, élevée de trente mètres environ. Au sommet de la côte, il y a un joli plateau. Au bas de la côte, il y a de superbes prairies, arrosées au moyen des eaux de l'Alaric. Elles donnent un regain très estimé pour l'engraissement des bestiaux. Au couchant de ces prairies se trouvent le village et de bonnes terres cultivées avec beaucoup de soins. La terre est très facile à travailler.
Le terrain de la côte est argileux et celui de la plaine est calcaire. Par conséquent, en plaine, même après de grandes pluies, on peut y labourer bientôt après que la pluie a cessé. Ensuite viennent, tout à fait, au couchant, d'autres prairies dont le terrain est sablonneux. On les arrose avec les eaux de l'Adour. Tout le territoire est cultivé. Il n'y a pas de landes et peu de forêts. Toute la plaine peut arroser au moyen des eaux de l'Adour et de l'Alaric qui y déversent une partie de leurs eaux, au moyen de canaux ou ruisseaux qui sillonnent le territoire en tous sens. Leurs débits sont très abondants. Au temps des pluies persistantes ou à la fonte précipitée des neiges de la montagne, les eaux de ces cours d'eau débordent et ensablent une partie des prairies. Toutes sont potables. Elles sont aussi guéables, si ce n'est l'Adour au moment des grandes crues. Dans un temps normal, elles sont tout-à fait limpides.
La commune possède une fontaine qui donne un litre d'eau par minute. Cette eau a été reconnue, par les médecins, plus légère que l'eau courante et même que celle des puits. Elle est située à la côte, au quartier des Terraillos. Jamais elle n'a tari.
Son altitude est de 205 mètres environ.
Le climat est tempéré. Les vents viennent du couchant et du nord. Les pluies sont assez fréquentes, surtout au printemps. La température est assez douce au printemps et en automne, froide en hiver et chaude en été. Le pays est sain ; il est bien aéré et aucun marécage ne s'y trouve. Les rues et les maisons sont propres.
II
La population est de 575 habitants. Depuis le recensement de 1881, elle a diminué seulement de deux. Depuis quelques années, elle est stable. Le territoire se trouve divisé en trois sections ; section A, section B et section C.
Le chef-lieu de la commune a cinq rues : la rue Marque devant a 302 habitants ; la rue Marque dessus en a 78 et la rue Marquette en a 46. Elle possède encore un quartier appelé Castériou, où l'on compte 17 habitants. Le nombre de feux s'élève à 152.
Dans la commune, il y a un conseil municipal composé de douze membres. Il y a un maire et un adjoint. De plus, elle compte un curé, un instituteur, une institutrice, et un garde-champêtre. Elle est desservie, pour le culte, par son curé.
Elle fait partie de la Perception de Soues. Le percepteur a la résidence à Tarbes.
Pour le télégraphe, elle est desservie par le bureau de Tarbes, mais elle possède un bureau de poste.
La valeur du centime est de 0,24293 frs. Ses revenus ordinaires sont de 17.323 frs 77.
III
Ses productions sont du froment, du méteil, du seigle, du maïs, des haricots, des pommes-de-terre, de l'avoine, de l'orge, et quelque peu de chataignes, du vin blanc, et des fourrages naturels en abondance.
La qualité de ces produits est essez bonne. Pour les fourrages, elle est excellente.
La culture principale est le froment, le méteil, le maïs, les haricots et les pommes-de-terre.
Les principaux procédés de culture sont le binage pour les céréales. On se sert de la charrue en fer, de la faux ordinaire et d'autres instruments en usage depuis longtemps. Les bois et forêts appartiennent à la commune. Il n'y a pas dans le territoire des bois étant la propriété des particuliers. L'essence est le chêne. Les reboisements sont nuls. Le produit de la forêt communale appelée Barthe se compose d'une coupe ordinaire de 48 ares chaque année. Sa valeur moyenne est de six cents francs ; elle est soumise au régime forestier.
De plus, de temps en temps, elle donne des coupes extraordinaires, suivant les besoins de la commune. Dans le territoire, il y a trente hectares de vigne basse. Depuis quelques années, elle produit peu de vin, et il est de mauvaise qualité. Il n'y existe pas de philoxéra. Les divers animaux existant chez les propriétaires sont le bœuf, la vache, le mouton, la brebis, le porc, le cheval, l'âne et le mulet. Il y a huit troupeaux de moutons ou de brebis.
La seule chasse est celle de la caille et de l'alouette.
La pêche consiste à celle de la truite et de l'anguille.
Il n'existe ni mine, ni carrière. Elle possède trois moulins et trois batteuses, le tout marchant avec l'eau.
Les voies de communication sont une route ou chemin de grande communication n°1. De plus, il y a deux chemins d'intérêt commun et plusieurs chemins vicinaux ordinaires. Sur les canaux l'Alaric et le Caparrieu, qui traversent le village, il y a un pont sur chaque canal. Ces ponts sont en pierre, très solides et ont été construits en 1832. À côté du chemin de grande communication, se trouve la voie ferrée de Tarbes à Bagnères-de-Bigorre.
Les moyens de communication avec le chef-lieu de canton, d'arrondissement et du département qui est Tarbes, se trouve le chemin de grande communication et la voie ferrée. Il y a aussi trois voitures publiques ou charrettes.
Le commerce local consiste en la vente du maïs, des haricots et de la pomme-de-terre. Le restant des céréales est absorbé pour les besoins de la population. Le bétail est acheté, puis revendu si ce n'est les veaux que l'on élève pour la boucherie.
Pour la vente des céréales, elle se fait à Tarbes et à Bagnères-de-Bigorre. Il en est de même de la vente des bestiaux qui l'on achète encore à Rabastens, Lourdes, Viey et autres villes du département. A Tarbes, il y a grand marché, le jeudi, tous les quinze jours, et petit marché tous les samedis. Des foires sont à différentes époques à Tarbes, Bagnères, Lourdes et Rabastens.
IV
Le mot de Bernac-Debat vient sans doute de mots patois Bers as (Aulnes tu as) ou Bernatas, grande quantité d'aulnes. D'après certains, dans l'endroit où se trouvent Bernac-Debat et Bernac-Dessus, il y avait beaucoup de ces arbres que l'on désignait par Bernatas. De là les noms de Bernac-Dessus et Bernac-Debat.
Dans la commune de Bernac-Debat, il y a toujours eu douze conseillers, un maire et un adjoint.
La tradition ne rapporte aucun fait principal. Il n'y a pas non plus de légende. Aucun homme réellement célèbre n'est né dans Bernac-Debat ; mais il y a eu des hommes bien honorables. L'idiome a toujours été le patois quelque peu modifié.
La jeunesse chante ordinairement la Marseillaise et le chant du drapeau national.
La vie des habitants est laborieuse, ils sont aussi assez intelligents.
Ils appartiennent à la religion catholique.
Ils sont habillés, les hommes d'un pantalon, d'un gilet et d'une veste courte, et les femmes sont aussi modestement habillées. On se nourrit bien. Le pain est meilleur qu'autrefois. On n'y mélange pas de la farine de maïs, ce que l'on faisait anciennement. Il y a une belle église, bien proportionnée et bien ornée.
Les archives communales ne sont pas anciennes ; il n'y a que les registres de l'état-civil qui datent de loin. Ils commencent à l'année 1737 et existent régulièrement depuis cette époque jusqu'à ce jour. Il y a aussi un livre terrien pour la communauté de Bernac-Debat du mois d'avril 1716.
Il n'existe ni ouvrages, ni monographies ni écrits sur la commune.
Enseignement
L'enseignement a été donné, pour les garçons, par des instituteurs communaux, depuis la fondation des écoles. Pour les filles, il a été donné par des institutrices libres jusqu'en 1856. Depuis lors, l'instruction est enseignée par une institutrice communale. La première maison d'école a été construite en l'an onze. La commune possède maintenant une maison d'école double. Elle vient d'être terminée en 1886. Il y a de jolis logements, avec des cours assez grandes, mais pas de jardin ; seulement on peut y faire un peu.
Elle a fait tout ce qu'elle a pu pour faire construire une jolie maison d'école double. La fréquentation de l'école est assez régulière pour les deux sexes. Depuis au moins trente ans, tous les hommes savent lire et écrire. En 1886, et antérieurement jusqu'en 1856, il n'y a eu aucun illettré.
En 1886, les conjoints ont signé leurs noms, excepté une femme étrangère à la commune. L'école des garçons seule possède une bibliothèque depuis 1868. On y compte 84 volumes, et le nombre des prêts en 1886, a été de sept seulement, nombre bien inférieur aux années précédentes. Ce petit nombre s'explique, par le motif que les volumes existent depuis longtemps dans la bibliothèque.
Il n'y a pas de caisse scolaire ni de caisse d'épargne.
Le traitement de l'instituteur est de 1 200 francs, celui de l'institutrice s'élève à 800 francs.
Il n'y a pas de sacrifices nouveaux à demander à la commune.Cadastre napoléonien de Bernac-Debat
modifierLe plan cadastral napoléonien de Bernac-Debat est consultable sur le site des archives départementales des Hautes-Pyrénées[33].
Politique et administration
modifierListe des maires
modifierRattachements administratifs et électoraux
modifierHistorique administratif
modifierPays et sénéchaussée de Bigorre, quarteron de Tarbes, baronnie de Barbazan-Dessus, canton de Tarbes, chef-lieu de canton de Bernac-Debat (1790), Tarbes-Sud (1801), de Séméac (1973)[35].
Intercommunalité
modifierBernac-Debat appartient à la Communauté d'agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées créée en et qui réunit 86 communes.
Services publics
modifierLa commune de Bernac-Debat dispose d'une agence postale
Population et société
modifierDémographie
modifierÉvolution démographique
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[38]. En 2021, la commune comptait 730 habitants[Note 6], en évolution de +9,12 % par rapport à 2015 (Hautes-Pyrénées : +1,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %). |
Enseignement
modifierLa commune dépend de l'académie de Toulouse. Elle dispose d’une école en 2017[41].
- École élémentaire : L.Saint-Macary
Manifestations culturelles et festivités
modifierSanté
modifierSports
modifierMédias
modifierCultes
modifierÉconomie
modifierRevenus
modifierEn 2018, la commune compte 273 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 680 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 23 830 €[I 6] (20 420 € dans le département[I 7]).
Emploi
modifier2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 8] | 3,7 % | 3,6 % | 4,7 % |
Département[I 9] | 7,7 % | 9,4 % | 9,8 % |
France entière[I 10] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 423 personnes, parmi lesquelles on compte 79,3 % d'actifs (74,7 % ayant un emploi et 4,7 % de chômeurs) et 20,7 % d'inactifs[Note 8],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Tarbes, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 11]. Elle compte 54 emplois en 2018, contre 56 en 2013 et 48 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 318, soit un indicateur de concentration d'emploi de 17,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 59,7 %[I 12].
Sur ces 318 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 29 travaillent dans la commune, soit 9 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 94,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,2 % les transports en commun, 2,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier-
L'extérieur. -
L'intérieur. -
Le clocher.
Personnalités liées à la commune
modifierHéraldique
modifierBlasonnement :
D'argent au mont de sinople chargé d'une croisette d'or et sommé de deux chênes aussi de sinople ; au chef d'azur chargé de deux fleurs de lys d'or.
Commentaires : Blason officiel vérifié auprès de la mairie.
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Voir aussi
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :
- Bernac-Debat sur le site de l'Insee
- Bernac-Debat sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[15].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- Cartes
- « Carte hydrographique de Bernac-Debat » sur Géoportail (consulté le 3 novembre 2021).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
Références
modifierSite de l'Insee
modifier- Insee, « Métadonnées de la commune de Bernac-Debat ».
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Tarbes », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee : Rapport statistique communal pour la ville de Bernac-Debat.
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Bernac-Debat » (consulté le ).
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans les Hautes-Pyrénées » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Bernac-Debat » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans les Hautes-Pyrénées » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
- « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Bernac-Debat » (consulté le ).
- « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
- « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
Autres sources
modifier- Stephan Georg, « Distance entre Bernac-Debat et Tarbes », sur fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Bernac-Debat et Barbazan-Debat », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Communes les plus proches de Bernac-Debat », sur villorama.com (consulté le ).
- Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 287-289.
- Carte IGN sous Géoportail.
- « Le réseau hydrographique du bassin Adour-Garonne. » [PDF], sur draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
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- Sandre, « l'Adour »
- Sandre, « le canal d'Alaric »
- « Climatologie mensuelle à Tarbes », sur le site de l'association InfoClimat (consulté le ).
- « Les espaces protégés. », sur le site de l'INPN (consulté le ).
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- « - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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- « Liste des zones Natura 2000 de la commune de Bernac-Debat », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « site Natura 2000 FR7300889 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Liste des ZNIEFF de la commune de Bernac-Debat », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF « l'Adour, de Bagnères à Barcelonne-du-Gers » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF l'« Adour et milieux annexes » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
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- Michel Grosclaude et Jean-Francois Le Nail, intégrant les travaux de Jacques Boisgontier, Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées, Tarbes, Conseil Général des Hautes-Pyrénées, , 348 p. (ISBN 2-9514810-1-2, BNF 37213307).
- Archives départementales des Hautes-Pyrénées : Monographie de Bernac-Debat en 1887.
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- MF, « Bernac-Debat. Anne Ginestet-Soulié nouveau maire », La Dépêche du Midi, (lire en ligne).
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- « Liste des juridictions compétentes pour Bernac-Debat », sur le site du ministère de la Justice (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Annuaire : Résultats de recherche »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).