Chartres

commune française, préfecture du département d'Eure-et-Loir

Chartres est une commune française, préfecture du département d'Eure-et-Loir, dans la région Centre-Val de Loire. La ville est à environ quatre-vingt-dix kilomètres de Paris (centre).

Chartres
Chartres
La cathédrale Notre-Dame de Chartres.
Blason de Chartres
Blason
Chartres
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
(préfecture)
Arrondissement Chartres
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération Chartres Métropole
(siège)
Maire
Mandat
Jean-Pierre Gorges (LR)
2020-2026
Code postal 28000
Code commune 28085
Démographie
Gentilé Chartrain, Chartraine
Population
municipale
38 447 hab. (2021 en évolution de −1,1 % par rapport à 2015)
Densité 2 282 hab./km2
Population
agglomération
88 891 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 48° 27′ 21″ nord, 1° 29′ 03″ est
Altitude Min. 121 m
Max. 161 m
Superficie 16,85 km2
Type Grand centre urbain
Unité urbaine Chartres
(ville-centre)
Aire d'attraction Chartres
(commune-centre)
Élections
Départementales Cantons de Chartres-1, Chartres-2 et Chartres-3
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
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Chartres
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Chartres
Liens
Site web chartres.fr

Au recensement de 2016, la commune compte 38 752 habitants. En 2015, la communauté d'agglomération de Chartres compte 136 373 habitants et l'aire urbaine de Chartres compte quant à elle 146 986 habitants. Il s'agit de la première ville du département d'Eure-et-Loir et la sixième de la région Centre-Val de Loire derrière Tours, Orléans (la capitale régionale), Bourges, Blois et Châteauroux.

La ville tient son nom de l'ancien peuple gaulois des Carnutes dont elle était le chef lieu et dont César mentionne que c'est dans leur cité que chaque année se réunissaient les druides de toutes les Gaules, au milieu d'une vaste forêt. De capitale des Carnutes, Chartres est devenue sous le Bas-Empire un diocèse dont la liste des évêques débute au IVe siècle et dont l'étendue était au XVIIe siècle la plus considérable de France puisqu'elle comprenait une partie du Gâtinais, la Beauce, une partie de la Sologne, le Blésois et Vendômois, le Dunois, le Perche et sa partie voisine de la Normandie, le Drouais, le Thymerais, le Mantois, le Pincerais (pays de Poissy) et le Hurepoix[1]. Son église cathédrale a été le siège de plusieurs conciles et reste le lieu d'un pèlerinage annuel.

La ville a été en partie détruite le 26 mai 1944 par les bombardements anglo-américains.

Géographie

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Situation

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Chartres est située dans le Centre-nord-ouest de la France, à environ 90 km de Paris, 80 km d'Orléans, 140 km de Tours, 110 km du Mans,194 km de Laval et 80 km d'Évreux. La superficie de la commune est de 16,85 km2.

Le cœur de la ville de Chartres se situe sur le plateau de la Beauce, sur un promontoire rocheux que contourne l'Eure. La ville s'étend ensuite sur une langue de terre contournée par deux bras de l'Eure, ainsi que sur une pente douce du côté opposé à la rivière.

Les contours de l'ancienne ville sont délimités par des boulevards et quelques grandes places d'où partent d'importantes voies de communication.

 
Le centre de la ville se situe sur un promontoire rocheux.
 
Chartres, vu à partir du Pont Bouju sur l'Eure.

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sont Champhol, Mainvilliers, Lucé, Luisant, Le Coudray, Gellainville, Nogent-le-Phaye, Gasville-Oisème et Lèves.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 628 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Champhol à 3 km à vol d'oiseau[4], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 606,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Statistiques 1991-2020 et records CHARTRES (28) - alt : 155m, lat : 48°27'37"N, lon : 1°30'04"E
Records établis sur la période du 01-07-1923 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,8 1,5 3,4 5,1 8,5 11,6 13,5 13,4 10,5 8 4,5 2,2 7
Température moyenne (°C) 4,3 4,8 7,8 10,3 13,8 17 19,4 19,4 15,9 12,1 7,6 4,8 11,4
Température maximale moyenne (°C) 6,9 8,2 12,2 15,6 19 22,5 25,2 25,3 21,4 16,2 10,6 7,3 15,9
Record de froid (°C)
date du record
−18,4
17.01.1985
−15
24.02.1963
−11
01.03.05
−4,9
04.04.1973
−1
01.05.1945
1,4
02.06.1962
0,9
30.07.1928
3
17.08.1927
0,5
22.09.1928
−5,4
28.10.1931
−11,3
30.11.10
−14,2
29.12.1964
−18,4
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
16,1
27.01.03
20,5
27.02.19
24,8
31.03.21
28,2
18.04.1949
31,4
16.05.1945
37,2
18.06.22
41,4
25.07.19
39,6
06.08.03
35,5
08.09.23
29,8
02.10.23
20,9
07.11.15
17
06.12.1979
41,4
2019
Ensoleillement (h) 635 876 1 403 1 836 2 087 2 215 2 303 2 200 1 811 1 184 724 601 17 874
Précipitations (mm) 49,9 41,5 43,5 44,6 55,3 51,5 51 47,7 46 58,4 56 60,7 606,1
Source : « Fiche 28070001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Transports

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Axes ferroviaires

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La gare de Chartres avant le projet de rénovation, commencé en 2018.

La gare voyageurs de Chartres est située à la limite de la commune de Mainvilliers. Ouverte en 1849, reconstruite en 1933, elle fait l'objet d'importants travaux en 2017-2018 dans le cadre du projet urbain de Pôle Gare[8].

Le principal axe ferroviaire traversant la ville est la ligne de Paris-Montparnasse à Brest ; si aucun train de long parcours ne dessert plus la gare depuis la mise en service de la LGV Atlantique en 1989, le trafic TER Centre-Val de Loire est soutenu, avec une trentaine d'allers-retours quotidiens vers Paris. Deux lignes secondaires sont également parcourues par des trains de voyageurs et de fret, la ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean (aujourd'hui limitée à Courtalain - Saint-Pellerin) et la ligne de Chartres à Orléans (rouverte au trafic voyageurs en 2016 jusqu'à Voves). D'autres lignes, aujourd'hui déclassées ou sans trafic, se dirigeaient vers Dreux, Auneau et Paris via Gallardon. Un axe Chartres-Tours est en cours de réhabilitation.

Axes routiers

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Chartres est desservie par trois principales voies de circulation d'importance nationale : la route nationale 10 Paris - Tours - Bordeaux et la route nationale 154 Rouen - Orléans. La ville est reliée aux Pays de la Loire et à la Bretagne par l'ancienne route nationale 23 déclassée en route départementale 923, dont le tracé débute à Chartres et s'achève à Paimboeuf (devenant RD 323 dans la Sarth, et RD 723 après Angers). Chartres est également connectée au réseau autoroutier par l'autoroute A11 (Paris - Le Mans - Angers - Nantes) avec les sorties no 2 (Chartres Centre / Chartres Est) aux Propylées et no 3 (Chartres-Centre / Illiers-Combray) à Thivars, permettant toutes deux d'accéder à l'agglomération chartraine.

Transports en commun

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Bus Filibus.

Le réseau urbain Filibus dessert par 15 lignes sept communes membres de la communauté d'agglomération Chartres Métropole. La communauté d'agglomération, la communauté de communes de l'Orée de Chartres et la commune de Barjouville financent le réseau. Le Syndicat Mixte de Transports Urbains du Bassin Chartrain (SMTUBAC) couvre 39 communes[9]. Deux services de navettes gratuites sont en place, l'un faisant le tour des boulevards ceinturant le centre de la ville, l'autre effectuant un court trajet en centre-ville pour desservir les quartiers commerçants[10].

Chartres est également couverte par un réseau interurbain de transports, REMI (ou REseaux de Mobilité Interurbaine), géré par le conseil départemental d'Eure-et-Loir, qui comprend 130 lignes régulières. Cent-vingt dessertes regroupées sur une trentaine de lignes sont assurées journellement vers et depuis Chartres qui est ainsi reliée aux principales villes du département (Dreux, Châteaudun, Nogent-le-Rotrou) et Orléans via une ligne cofinancée par le réseau des TER Centre-Val de Loire.

Urbanisme

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Typologie

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Au , Chartres est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Chartres, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est la commune-centre[Note 1],[13]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (86,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (52,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (27,3 %), terres arables (10,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,3 %), prairies (3,1 %), forêts (0,2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Chartres et les communes aux alentours sont régies par une directive de protection et de mise en valeur des paysages destinée à préserver les vues sur la cathédrale, approuvée en 2022 par un décret en Conseil d’État[17].

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Chartres est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].

Risques naturels

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Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par ruissellement et coulée de boue, notamment le Coinon et l'Eure. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1988, 1995, 1997, 1999 et 2018[20],[18].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Chartres.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile, des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des effondrements généralisés[21]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 73,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 6 769 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 5521 sont en aléa moyen ou fort, soit 82 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1992 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2020[18].

Risques technologiques

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Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[24].

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous les formes Αὔτρικον [Autrikon] au IIe siècle (Ptolémée) ; Carnutenus Autricum (Magnus le géographe) ; Carnotum au IVe siècle (Sulpice Sévère, vita S. Martini, lib. III) ; Carnutena mœnia au Ve siècle (Paulin de Périgueux, vit. S. Martini, lib. IV, v. 255) ; Carnotas (triens mérovingien) ; Carnotis en 863 ; Carnoas (denier de Charlemagne) ; Cartis Civitas vers 930 (denier de Raoul) ; Carntis (inscription en latin médiéval de la fin du XIIe siècle)[25],[26] ; Chartres vers 1150[26].

Autricum est formé du gaulois Autura « (rivière) Eure » cf. Adour, et du suffixe celtique localisant -ico, d'où *Auturicum[26], contracté en Autricum[26], avec le sens d'« établissement (près) de l'Eure ». Puis, selon un processus fréquent en Gaule au Bas Empire, l'ethnonyme Carnutes se substitue au nom de lieu originel[26].

Remarque : Carnutes aboutit à Chartres par une série de transformations phonétiques complexes : évolution de Carnutes en latin médiéval Carntis XIIe siècle par chute de la voyelle post-tonique, puis *Cartnes par métathèse ou Cartis (vers 930) par chute du [n], puis en *Cartres par insertion d'un [r] supplémentaire, enfin en Chartres (vers 1150) par palatalisation du groupe /ca/ caractéristique du français central.

Histoire

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Préhistoire

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L'origine de l'implantation humaine remonterait, selon les résultats de fouilles archéologiques, à la préhistoire. Une présence humaine serait avérée dès le néolithique tandis qu'une implantation humaine permanente aurait eu lieu vers la fin de l'âge du fer[27].

Antiquité

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L’actuel département d'Eure-et-Loir correspond à la partie centrale du territoire des Carnutes dont Chartres était l'un des oppidum, connu sous le nom d’Autricum. À l'époque gallo-romaine, Chartres-Autricum est une grande cité. Elle est alimentée en eau par deux aqueducs, on y trouve également un important amphithéâtre, au moins un forum, ainsi que des temples. Évangélisé, selon les légendes du Moyen Âge central[28], au milieu du IIIe siècle, par saint Altin et saint Eodald, la cité aurait même été avertie du message chrétien dès le Ier siècle, par les druides, qui auraient instauré le culte marial[Note 2]. Chartres-Autricum est, à la chute de l’Empire romain, l’un des évêchés les plus vastes des Gaules. Ce n'est toutefois qu'à partir des Ve et VIe siècles que l'on voit réellement l'évêché fonctionner et que l'historicité des évêques peut être établie[29].

Moyen Âge

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Fulbert de Chartres.
Miniature extraite de l'Obituaire de Notre-Dame de Chartres.

On connaît mal l’évolution urbaine de Chartres entre le IIIe et le Xe siècle : la cité antique semble s’être effacée au profit de petits villages autonomes. Les premières installations de bâtiments chrétiens, attestés par quelques textes, laissent supposer qu’à la fin du VIe siècle, il y avait de nombreux établissements religieux à Chartres, alors dirigés par l’évêque. En 743, la ville est prise par Hunald duc d'Aquitaine et brûlée.

Au IXe siècle, les Normands ravagent les terres environnantes à plusieurs reprises et, en , détruisent la ville et probablement la cathédrale. Celle-ci est reconstruite, tandis que les Chartrains érigent les premiers remparts. En 876, un don de Charles II le Chauve, le Voile de la Vierge, est à l'origine d’un important pèlerinage qui fait ensuite la richesse de la ville et la puissance des institutions religieuses locales. Le , les Danois de Sigfried attaquent sans succès Chartres et perdent 1 500 hommes[30].

En 911, le chef normand Rollon, de retour d'une expédition en Bourgogne, remonte l'Eure et entreprend le siège de la ville. Il se heurte à la résistance qu’organise l’évêque Gancelme qui appelle à son secours le marquis de Neustrie, Robert, le duc de Bourgogne Richard le Justicier et le comte de Poitou Ebles Manzer, qui battent Rollon devant les fortifications de la ville le [31]. D’après un récit du XIIe siècle, l'évêque aurait fait fuir l’ennemi en brandissant la chemise de Marie, le Voile de la Vierge, relique majeure de la cathédrale. Cette victoire, attribuée à l’intercession de la Vierge elle-même, ne fera qu’accroître dans les siècles suivant le rayonnement du pèlerinage qui, à la faveur des dons, facilite le financement de la cathédrale actuelle.

Une autre source de cette puissance réside dans la richesse de la Beauce où le chapitre de la cathédrale possède de grands domaines. C’est de cette richesse et de cette puissance que découlent les cathédrales successives. Cet éclat matériel se double alors d’une grande renommée intellectuelle. L’évêque Fulbert de Chartres se trouve à l’origine du développement de l’École de Chartres qui s’épanouit pendant près de deux siècles. À côté de maîtres célèbres comme Thierry de Chartres ou encore Bernard de Chartres, l’évêque Yves de Chartres fut l’un des grands canonistes de l’Église.

Au Xe siècle, la présence de Thibaud Ier de Blois dans son château modifie la répartition des pouvoirs au sein de la ville. Le renouveau économique autour des métiers de la rivière, soutenus par le comte et l’évêque, fonde les bases du développement urbain à venir. Dans le domaine politique et militaire, le roi de France Louis VI le Gros réduit à merci, au prix d’une longue lutte, le sire du Puiset, dont la puissance était un défi à la monarchie.

Durant la Renaissance du XIIe siècle, s'épanouit à Chartres une pensée novatrice, nourrie par la redécouverte du platonisme, qui fait la richesse de l'« esprit chartrain » selon l'expression de Jacques Le Goff. Un esprit qui découle directement de la rigueur grammaticale et de la curiosité scientifique de l'enseignement de Bernard de Chartres, basé sur les anciens, et dont les propos à ce sujet, rapportés par Jean de Salisbury, sont devenus parmi les plus fameux de l'histoire intellectuelle :

« Nous sommes comme des nains juchés sur des épaules de géants, ainsi pouvons-nous voir mieux et plus loin qu'eux, non que notre vue soit plus perçante ou notre taille plus élevée, mais parce que nous sommes soulevés en l'air et portés par leur hauteur gigantesque[32]. »

La ville du Moyen Âge, où le bois prédomine dans la construction, est particulièrement fragile face aux incendies : le feu peut partir de partout, toutes les maisons abritant un ou plusieurs foyers. En 1462, c'est du fournil d'un boulanger que part un sinistre qui détruit quelques maisons près de l'église Sainte-Foy[33]. Le danger est aggravé par l'égoïsme : par exemple, en 1500, un incendie se déclare près de la cathédrale, et le point d'eau le plus proche est situé de l'autre côté du cloître. Les chanoines veulent interdire le passage et obliger les volontaires à faire le tour de la cathédrale, ne voulant pas que le va-et-vient trouble la tranquillité du lieu. La population passe outre[34]. La ville est équipée de seringues géantes pour arroser les incendies plus efficacement[35].

Cette région, au centre de la France et au cœur des domaines royaux, endure les conséquences de la guerre de Cent Ans. C'est à Brétigny, petit hameau au sud de Chartres, qu'est signé le un traité marquant une trêve entre les Anglais et le roi de France Jean le Bon. Plus tard, c'est au sud du département que se joue l'épisode mémorable de la bataille des Harengs. Un convoi de vivres, venu de Paris et destiné aux assiégeants d'Orléans, fait l'objet d'une tentative de destruction par les assiégés de cette ville qui avaient fait une sortie hors de leurs murs.

Cette ère de prospérité connaît un regain, d’ordre architectural, aux XVe et XVIe siècles. La qualité des églises atteste l'ampleur du mouvement religieux et la prospérité économique des XIIe et XIIIe siècles.

Époque moderne

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Gravure représentant Chartres au XVIIe siècle.

Au XVIe siècle, malgré les troubles religieux, la ville de Chartres reste fidèle au culte catholique. Mais la fertilité du pays et les avantages financiers que la cité tire du ravitaillement de la capitale suscitent la convoitise des différents partis huguenots et catholiques. Après avoir été l’apanage de Charles de Valois, père de Philippe VI, le comté de Chartres est érigé en duché par François Ier en 1528 au profit de Renée de France, duchesse de Ferrare. En 1568, la ville est assiégée par Louis de Bourbon-Condé, puis de février à , par Henri IV[36],[37],[38]. Malgré la résistance de la ville, il est sacré le en la cathédrale de Chartres : il est le seul roi de France sacré dans cette cathédrale[39]. En 1626, Louis XIII élève Chartres en duché-pairie pour son frère Gaston[40], titre tombé en quenouille en 1660 avec sa fille, la Grande Mademoiselle, puis en 1661, Louis XIV donne le duché à son frère Philippe[41], devenu chef de la maison d’Orléans, et dont l’héritier portera, jusqu’à Louis-Philippe, le titre de duc de Chartres.

Au XVIIIe siècle, la ville a le titre de duché-pairie et relève du parlement de Paris, du gouvernement général de l'Orléanais et de l'intendance d'Orléans[42].

Époque contemporaine

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 : le général de Gaulle prononce une allocution depuis les marches de la grande Poste de Chartres.

Lors de la Révolution, la cathédrale est relativement protégée, alors que plusieurs églises chartraines sont vendues, démolies ou transformées.

Au cours du XIXe siècle, l’entrée dans le monde contemporain est marquée par des progrès importants comme l’arrivée du chemin de fer avec l’inauguration de la gare en 1849, la mise en place du tramway en 1899 ou encore la création, en 1909, parmi les premiers en France, de l’aérodrome, à cheval sur la commune voisine de Champhol où plusieurs pilotes acquièrent la célébrité comme Henri Farman et Latham. Ce terrain d'aviation devient la base aérienne 122 Chartres-Champhol où s'illustre une fameuse école de pilotage, dès la Première Guerre mondiale[43]. Peu à peu, les activités purement aériennes sont transférées vers d'autres bases aériennes, la base aérienne 122 Chartres-Champhol ayant fermé ses portes définitivement en 1997.

La ville profite de la prospérité des échanges agricoles et étend ses limites urbaines, tirant parti de l’ouverture de la ligne de chemin de fer Paris-Chartres en 1841. Les portes de l’enceinte disparaissent, le dégagement du parvis de la cathédrale est partiellement réalisé en déplaçant l’hôpital, reconstruit à la périphérie de la ville entre 1857 et 1865, et le théâtre est doté d’une salle à l’italienne, inaugurée en 1861. À partir de 1923, Raoul Brandon érige, sur le site de l’ancien marché aux chevaux, un imposant bâtiment vite surnommé « Notre-Dame-des-Postes ».

La ville connaît encore son lot de souffrances dans la première moitié du XXe siècle avec les bombardements du , de et de .

Seconde Guerre mondiale

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Fresque représentant Jean Moulin à Chartres.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Jean Moulin, alors préfet d’Eure-et-Loir, a ses premiers démêlés avec les troupes du IIIe Reich en restant avec les 800 habitants qui n'ont pas participé à l'exode durant la bataille de France du . Il quitte son poste en . Les Allemands installent la Feldkommandantur boulevard Chasles, dans un immeuble qui accueillait la Compagnie d'assurance des travailleurs français et qui est de nos jours une agence de la Caisse d'épargne[44]. La Résistance française s'organise aussi à Chartres, avec l'aide de républicains espagnols comme la résistante Pepita Carnicer[45].

Dans les bombardements préparatifs au débarquement de Normandie, le centre-ville est accidentellement bombardé le , entraînant la mort de cinquante personnes, l'incendie de la bibliothèque municipale et la perte de nombreux ouvrages anciens.

La cathédrale est sauvée de la destruction le grâce au colonel américain Welborn Griffith. Celui-ci remet en question l'ordre reçu de détruire la cathédrale, ses chefs croyant que les Allemands s'y abritaient. Il se porte volontaire pour aller vérifier avec un autre volontaire la présence de soldats allemands à l'intérieur. Constatant que la cathédrale est vide, il sonne les cloches pour avertir de l'absence d'ennemi. Il est tué au combat le même jour à Lèves, près de Chartres. Il est décoré à titre posthume de la Croix de Guerre avec palme, de la Légion d'Honneur et de l'Ordre du Mérite par le gouvernement français, ainsi que de la Distinguished Service Cross du gouvernement américain[46],[47].

À partir du , des missions de reconnaissance menées dans la région par le 3e groupe de cavalerie de l'US Army conduisent à la libération de la ville au prix de lourds combats menés le par la 5e division d'infanterie et la 7e division blindée américaines appartenant au XXe Corps de la 3e Armée commandée par le général George Patton[48]. Le , en route vers Rambouillet qu'il atteint à 18 heures, et où il doit s'entretenir avec le général Leclerc pour mettre au point les derniers détails de la libération de Paris, le général de Gaulle prononce une allocution depuis les marches de la grande Poste de Chartres : « Combien m’émeut l’accueil magnifique de Chartres, Chartres libérée ! Chartres sur le chemin de Paris, c’est-à-dire sur le chemin de la victoire ! »[49].

À la Libération, le , onze femmes sont tondues, dont Simone Touseau (1921-1966, qui est l'objet d'une photographie de Robert Capa, intitulée La Tondue de Chartres. La photo est publiée le mois suivant dans le magazine américain Life puis dans d'autres journaux, devenant mondialement célèbre. Philippe Frétigné et Gérard Leray ont en 2011 consacré un livre, La Tondue 1944-1947, sur l'histoire de Simone Touseau. Par la suite, 162 personnes sont condamnées à Chartres pour collaboration, dont 7 à mort, tandis que sont prononcées 278 peines pour indignité nationale[44].

Après guerre

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Tour en étoile au mail Gérard Philippe, quartier de La Madeleine.

Alors qu’à la fin du XIXe siècle la population avait connu une stagnation, on constate après la Seconde Guerre mondiale un nouvel essor, limité par la proximité de la capitale. Chartres connaît alors une véritable transformation économique et sociale se caractérisant par des créations d’emploi, l’augmentation de la population et la création des quartiers de La Madeleine et de Beaulieu. Ce dernier, quartier prioritaire renommé Les Clos, compte 2 118 habitants en 2018[50].

Politique et administration

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Récapitulatif de résultats électoraux récents

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Scrutin 1er tour 2d tour
1er % 2e % 3e % 4e % 1er % 2e % 3e %
Municipales 2014 UMP 53,47 PS 31,47 FN 8,01 FG 5,16 Pas de 2d tour
Européennes 2014[51] UMP 24,73 FN 19,12 PS 14,20 UDI 11,65 Tour unique
Régionales 2015[52] UDI 32,35 PS 26,68 FN 21,20 EELV 7,87 UDI 40,44 PS 38,78 FN 20,78
Présidentielle 2017[53] EM 26,81 LR 24,58 LFI 18,91 FN 14,79 EM 74,57 FN 25,43 Pas de 3e
Européennes 2019[54] LREM 25,52 RN 17,45 EELV 14,41 LR 11,10 Tour unique
Municipales 2020 DVD 50,32 ECO 22,20 LREM 15,91 DVG 9,23 Pas de 2d tour

Élections municipales

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Mairie.

Élection municipale de 2020

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Élection municipale de 2014

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Résultats de l'élection municipale du à Chartres[55]
Tête de liste Liste Premier tour Sièges
Voix % CM CC
Jean-Pierre Gorges * UMP-UDI 7 264 53,49 31 18
Catherine Maunoury PS-EELV-MODEM 4 274 31,47 6 4
Thibaut Brière-Saunier FN 1 088 8,01 1 1
Denis Barbe FG (PCF) 702 5,16 1
Vincent Chevrollier EXG 252 1,85
Inscrits 24 912 100,00
Abstentions 10 906 43,78
Votants 14 006 56,22
Blancs et nuls 426 3,04
Exprimés 13 580 96,96
* Liste du maire sortant

Liste des maires

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Liste des maires à partir de 1945
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1947 André Gagnon SFIO  
1947 1955 Marcel Eugène Blanchard DVD  
1955 1966 Joseph Pichard CD  
1966 1975 Marcel Gaujard SE  
1975 1977 Jean Laillet SE  
1977 1998 Georges Lemoine PS Député, ministre
1998 2001 Jean-Louis Guillain PS  
2001 En cours Jean-Pierre Gorges[56],[57] UMP-LR puis DVD Député, ancien cadre

Intercommunalité

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Carte de la communauté d'agglomération Chartres Métropole en Eure-et-Loir.

Chartres est le siège de la communauté d'agglomération Chartres Métropole, la première d'Eure-et-Loir par sa population d'environ 123 000 habitants (2015). En 2018, Chartres métropole regroupe 66 communes, devancée sur ce critère par celle de Dreux qui en compte 81.

Cantons

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Chartres est le bureau centralisateur de trois cantons :

  • le canton de Chartres-1, regroupant 11 communes et une fraction de Chartres, comptant 29 576 habitants (2016) ;
  • le canton de Chartres-2, regroupant 14 communes et une fraction de Chartres, comptant 27 892 habitants (2016) ;
  • le canton de Chartres-3, regroupant 4 communes et une fraction de Chartres, comptant 30 673 habitants (2016).

Jumelages

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Jumelages et partenariats de Chartres. 
Jumelages et partenariats de Chartres. 
VillePaysPériode
Bethléem[58] Palestinedepuis le
 Chartres-de-Bretagne France
 Chichester[59] Royaume-Unidepuis le
 Cuzco[60] Péroudepuis le
 Ravenne[61] Italiedepuis le
 Sakurai[62] Japondepuis le
 Spire[63] Allemagnedepuis le
 Évora[64] Portugaldepuis

L'Association des Amis des Jumelages de Chartres organise régulièrement des manifestations culturelles en rapport avec les villes jumelées[65].

Tendances politiques et résultats

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Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours

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Élections législatives, résultats des deuxièmes tours

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La ville de Chartres est entièrement incluse dans la première circonscription d'Eure-et-Loir[70], qui regroupe 128 831 habitants (2013)[71].

Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores

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Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores

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Référendums

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Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[85],[Note 3].

En 2021, la commune comptait 38 447 habitants[Note 4], en évolution de −1,1 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
15 00013 79413 80913 71414 43914 75016 38317 35318 234
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
18 92519 53119 44219 58020 46821 08021 90323 10823 182
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
23 43123 21924 10323 34924 63025 35727 07726 42228 750
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
31 49534 46938 92837 11939 59540 36140 02239 27338 752
2021 - - - - - - - -
38 447--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[86] puis Insee à partir de 2006[87].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement et formation

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Enseignement primaire

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Chartres compte vingt-trois écoles, ou groupes scolaires, élémentaires ou maternelles.

Enseignement secondaire

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Les établissements secondaires comprennent :

  • Six collèges, dont deux collèges privés : Jean-Moulin, Hélène-Boucher, Mathurin-Régnier, Victor-Hugo, Notre-Dame (privé) et Sainte-Marie (privé).
  • Six lycées, dont deux lycées privés :
    • Lycée Fulbert, général et technologique ;
    • Lycée Jehan de Beauce, polyvalent ;
    • Lycée Marceau, général, qui accueille quatre classes préparatoires aux grandes écoles (MPSI/MP/PCSI/PC) ;
    • Lycée Notre-Dame, général et technologique (privé) ;
    • Lycée professionnel Notre-Dame (privé) ;
    • Lycée d'enseignement général et technologique agricole de Chartres - La Saussaye à Sours (LEGTA).

Formation professionnelle

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Le centre de formation d'apprentis interprofessionnel d'Eure-et-Loir (CFA Interpro28) propose 24 formations dans les secteurs de la vente et du commerce, de la coiffure, de l'hôtellerie et de la restauration, de la boucherie-charcuterie, de la patisserie-chocolaterie et de la boulangerie. Accueillant 1 200 apprentis en 2021-2022, le CFA Interpro28 est le deuxième plus important de la région Centre-Val-de-Loire après celui de Joué-lès-Tours[88],[89].

Enseignement supérieur

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Institut universitaire de technologie (IUT)
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L'institut universitaire de technologie de Chartres, dont un laboratoire de recherche « Électronique, Images et Signaux » commun avec l'école polytechnique universitaire d'Orléans, accueille environ 330 étudiants. Il est créé en 1996 et implanté en bordure de l'Eure, à proximité du lycée Marceau et du parc de la Petite-Venise. L'IUT de Chartres est composé de trois départements, proposant chacun un diplôme de bachelor universitaire de technologie (BUT) et une Licence professionnelle (LP)[90],[91] :

  • Département Génie industriel et maintenance
    • BUT Génie industriel et maintenance
    • LP Conception et Amélioration des Processus et Procédés Industriels
  • Département Management de la Logistique et des Transports
    • BUT Management de la logistique et du transport
    • LP Gestion de l'Achat et de l'Approvisionnement
  • Département Génie électrique et informatique industrielle
    • BUT Génie électrique et informatique industrielle
    • LP Maîtrise de l'Énergie, Électricité et Développement Durable
Eure-et-Loir Campus
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Eure-et-Loir Campus, centre d'enseignement supérieur et de formation inauguré en septembre 2000, installé dans l'ancienne caserne Marceau, comprend[92] :

  • Plusieurs composantes de l'université d'Orléans :
  • Des formations de :
    • L’école régionale du travail social d’Olivet (ERTS) ;
    • L’institut du travail social de Tours (ITS) ;
    • Des formations médico-sociales soutenues par l'association pour la formation aux carrières de l'action sociale et de l'animation (AFCASA).
Autres établissements
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Hôtel-Dieu de Chartres

Chartres compte deux hôpitaux, l'hôpital Louis Pasteur au Coudray et l'hôtel-Dieu de Chartres, rue du Docteur-Maunoury, tous deux faisant partie des Hôpitaux de Chartres.

Manifestations culturelles et festivités

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  • Chartres s'est dotée de sa propre grande salle de spectacles, avec l'ouverture du Colisée en avril 2024, situé en cœur de ville, au sein du Pôle Gare[95]. Avec environ 4 000 places, il doit recevoir plusieurs chanteurs et humoristes dans les années à venir.
  • Le Festival International d'Orgue de Chartres se déroule durant l'été. L'association des Amis des Grandes Orgues de Chartres convie chaque année de nombreux organistes venus du monde entier à se produire sur les grandes orgues de la Cathédrale[96],[97]. Tous les deux ans, les années paires, un concours d'orgues récompense les jeunes organistes internationaux. Des organistes de renom sont au nombre aussi bien des présidents du jury (Pierre Cochereau, Gaston Litaize, Marie-Claire Alain, Michel Chapuis, André Isoir…) que des récipiendaires (Daniel Roth, Yves Devernay, Philippe Lefebvre, Pierre Pincemaille, Vincent Warnier…).
  • La Fête des Vendanges, fin septembre, est l'occasion de goûter le vin nouveau des vignes de Saint-Brice et de (re)découvrir le monde rural.
  • Le Salon National de l'Artisanat, plus connu sous le nom des Artisanales de Chartres, se déroule tous les ans, le deuxième week-end du mois d'octobre. Les visiteurs (objectif de 90 000 visiteurs pour la 28e édition en 2022[98]) peuvent découvrir près de 500 exposants et 150 métiers de l'artisanat : du bâtiment aux métiers de bouche en passant par l'automobile, les métiers d'art ou encore les travaux paysagers[99].
  • Les Rencontres Internationales de Mosaïques, organisées par l'association les 3R, rassemblent tous les deux ans (les années paires), les œuvres de centaines de mosaïstes internationaux dans la chapelle du lycée Fulbert et la chapelle Saint-Éman. Le prix Picassiette est remis par un jury et par le public aux lauréats des catégories professionnels, amateurs initiés, amateurs, jeunes et groupes. L'évènement consacre l'évolution d'une ancienne cité de transit, le quartier Picassiette, dont la transformation sociale réalisée à partir des années 1990, est un exemple de développement social urbain. La 14e édition en 2022 réunit 150 artistes de plusieurs pays[100].
  • La Foire de la Saint-André est un héritage du Moyen Âge. Elle se déroule sur les boulevards le dimanche le plus proche du , jour où l'on fête les André et Andrée[101].
  • Chartres en Lumières réunit, chaque année, gratuitement, depuis 2003[102], de nombreuses personnes venues du monde entier. Des animations abstraites ou figuratives, presque toutes en mouvement, sont projetées sur la plupart des monuments ou bâtiments importants de Chartres (23 sites en 2021[103]). Cette manifestation a lieu généralement d'avril à septembre et se clôture par la Fête de la Lumière.
  • Le week-end Henri IV a lieu fin février et commémore le sacre de Henri de Navarre, seul roi de France à avoir été couronné à Chartres en 1594[104] (la plupart des rois de France ayant été couronnés à la cathédrale de Reims]).
  • La fête gallo-romaine, début juillet, restitue l'ambiance de l'ancienne Autricum autour du sanctuaire gallo-romain, vestige archéologique d'une superficie de six|hectares[105].
  • Le festival de musiques actuelles, L'Paille à Sons, a lieu à Chartres début juin depuis 2015 sur deux jours au Parc André Gagnon puis au Stade Jacques-Couvret depuis 2022[106].
  • Le Festival de Pâques est un festival musical chrétien qui s'est déroulé annuellement de 2003 à 2010 à Chartres durant le week-end de Pâques[107].
  • Les Estivales de Chartres est un festival de spectacles et représentations théâtrales ayant lieu durant l'été. La 30e édition a eu lieu en 2022 avec 47 spectacles[108].

Chartres est une ville dynamique en matière de sport. Outre des infrastructures comme le complexe aquatique l'Odyssée, Hippodrome de Chartres ou le Colisée, de nombreuses activités sportives sont pratiquées au sein de plusieurs clubs, professionnels ou évoluant dans les plus hautes divisions, comme le Chartres ASTT (tennis de table), les French Cubs de Chartres (baseball), le Chartres Métropole Handball 28, le C' Chartres Basket Féminin et UB Chartres Métropole (basket-ball) ainsi que le C' Chartres Football (football N2).

Médias

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Presse écrite

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Disparue
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De nombreux journaux se sont succédé à Chartres[109]. Il possédaient une diffusion sur l'ensemble du département. On peut notamment citer :

  • Le Journal de Chartres fondé en 1838, environ 8 000 exemplaires dans les années 1880 ;
  • L'Union agricole fondé en 1858, hebdomadaire fondé par Ferdinand Jumeau et Alphonse Coudray ;
  • Le Progrès, journal départemental, fondé en 1886 avec les actionnaires de l'Union, 16 000 exemplaires en 1901 ;
  • La Dépêche d'Eure-et-Loir, fondé en 1888, ancêtre de l'Écho Républicain ;
  • L'Écho de la Basse Ville, hebdomadaire fondé en 1897 ;
  • La Voix de Notre-Dame de Chartres à partir de 1857, feuille religieuse ;
  • La Croix d'Eure-et-Loir à partir de 1895, feuille religieuse.
Contemporaine
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Le presse locale est aujourd'hui réduite aux titres suivants :

  • L'Écho républicain qui est diffusé sur la ville et l'ensemble de l'Eure-et-Loir et des Yvelines ;
  • la presse régionale n'est plus représentée par le quotidien La République du Centre depuis  ;
  • Horizon, un journal hebdomadaire d'informations agricoles et rurales du Centre et d'Ile-de-France ;
  • Votre Ville, magazine institutionnel de la commune distribué mensuellement ;
  • Votre Agglo, magazine institutionnel de la communauté d'agglomération distribué mensuellement.

Stations de radio

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  • Intensité, dont le siège est à Châteaudun, émet depuis 2008 à Chartres (91.1 FM) et dans le pays chartrain, et diffuse de l'information locale et départementale toute la journée sur son antenne.
  • RGC ou Radio Grand Ciel, dont le siège est à Dreux est une radio associative chrétienne qui développe une programmation généraliste à dimension départementale. Elle diffuse depuis 1991 sur 106.8 FM à Chartres.
  • Virgin Radio (103.3) et Chérie FM (105.3) émettent sur Chartres avec un décrochage local.
  • Sensations (90.1), une radio locale venant d'Étampes et Chante France (96.7) arriveront prochainement sur Chartres.

Télévision

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Les chaînes locales publiques France 3 Centre-Val de Loire et France 3 Normandie émettent leurs programmes locaux sur Chartres grâce à 2 émetteurs : Montlandon (La Butte de Montlandon) qui couvre aussi l'Eure-et-Loir et Les Hauts Saumons au nord chartrain[110].

Un bureau permanent France 3 est situé 14 rue du docteur Michel Gibert[111].

Web télévision

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  • Le 28TV est une web télévision départementale qui diffuse des actualités locales en Eure-et-Loir.

Économie

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Chartres est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie d'Eure-et-Loir. C'est aussi un grand centre agricole. La ville possède de nombreuses industries de fabrication allant de la pharmacie aux constructions mécaniques et électriques en passant par la parfumerie. De plus, Chartres est très bien desservie, tant au niveau routier qu'au niveau ferroviaire, ce qui lui permet d'exporter facilement et d'être reliée efficacement à la France entière.

Autrefois grand marché agricole, Chartres accueille aujourd’hui des entreprises renommées, dont les ateliers de parfumerie Guerlain ou ceux de Paco Rabanne. La ville donne une image dynamique, tant dans le domaine de l’emploi que dans le domaine de la culture. Cela se caractérise notamment par la présence de la Cosmetic Valley.

Revenus de la population et fiscalité

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En 2012, Chartres comptait 14,3 % de taux de chômage[112].

Secteurs d'activités

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Entreprises notables de l'agglomération

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Culture et patrimoine

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Édifices religieux

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Cathédrale Notre-Dame

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Le parvis.

Aux XIIe et XIIIe siècles, la cathédrale Notre-Dame de Chartres, cloître Notre-Dame, fut l'une des plus grandes cathédrales gothiques dédiées à la Vierge dans la France septentrionale. Elle est aujourd'hui inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO. La cathédrale est élevée sur un promontoire, butte naturelle qui domine l’Eure d'une trentaine de mètres. Elle est implantée dans le tissu urbain de la ville antique.

Au cours du haut Moyen Âge, cinq édifices au moins ont dû se succéder. Il n’en reste que quelques pans de murs et le site de la crypte dite de Saint-Lubin, dont le plan et l’orientation ont déterminé l'implantation de l'abside de l'édifice actuel. En 1020, la cathédrale est ravagée par les flammes. C’est à l'évêque Fulbert que l’on doit la construction de la première cathédrale qui est dédicacée en 1037 et dont il reste la crypte, le narthex avec sa façade à trois portails sculptés et ses deux tours. Le clocher sud est érigé plus tardivement. La basilique romane de Fulbert est encore détruite en 1194 et seules la crypte et la façade ouest sont préservées.

La cathédrale actuelle est celle qui fut construite au XIIIe siècle. Elle reprend le massif occidental de l’ancien édifice. Son plan en croix latine, son élévation à trois étages, ses voûtes d’ogives à doubleaux et formerets déterminant la forme des piles, en font un exemple de l’architecture gothique à ses débuts. Le dallage de la nef a été conservé. À l’extérieur, afin d'équilibrer la poussée des voûtes, un système de gros contreforts et d’arcs-boutants fut installé jusqu’à la base des toitures, en deux volées superposées, d’épaisseur décroissante. Les deux porches latéraux possèdent un décor sculpté.

Les siècles suivants verront l'édification d'extensions liées notamment à l'évolution de la liturgie. Entre 1325 et 1335, la salle capitulaire surmontée de la chapelle Saint-Piat est érigée et reliée à la cathédrale par un escalier couvert par une galerie. La chapelle Vendôme est construite en 1417 entre deux contreforts du bas-côté sud. Au XVIe siècle, le maître maçon Jehan Texier dit Jehan de Beauce procède à d'importants travaux. Il reconstruit, en 1506, le clocher nord dit clocher Neuf détruit par la foudre. Puis en 1520, il installe le pavillon de l’horloge sur le côté nord de la cathédrale.

En 1836, un incendie accidentel détruit l'ancienne charpente en bois. La toiture est reconstruite en fonte de fer avec une couverture en cuivre qui avec le temps produit du vert-de-gris et lui donne cette couleur verte caractéristique.

En , pendant la Seconde Guerre mondiale la cathédrale de Chartres a été sauvée de la destruction grâce au Colonel Américain Welborn Barton Griffith, Jr[Note 5].

Les vitraux de la cathédrale de Chartres sont considérés comme l'un des ensembles les plus complets et les mieux préservés de l'époque médiévale. Ils sont notamment célèbres pour leurs couleurs et en particulier pour le fameux « bleu de Chartres », référence mondialement reconnue. Ils couvrent une surface totale de 2 600 m2 et présentent une collection unique de 172 baies illustrant la Bible et la vie des saints ainsi que celle des corporations de l'époque.

Les plus anciens vitraux, rescapés du terrible incendie de 1194, sont Notre-Dame de la Belle Verrière (daté de 1180) et les trois lancettes de la façade ouest réalisés entre 1145 et 1155. La plupart des autres vitraux sont contemporains de l'église actuelle et datent du XIIIe siècle, entre 1205 et 1240 environ. La rapidité des travaux explique sans doute l'unité exemplaire de l’ensemble.

Aujourd'hui, la ville rassemble plusieurs ateliers de maîtres verriers et le Centre International du Vitrail (CIV), installé dans l'enclos de Loëns, contribue au rayonnement de cet art dans le monde.

La cathédrale a une "valeur universelle exceptionnelle" selon l'UNESCO et relève, à ce titre, du patrimoine mondial[119].

Église Saint-Pierre

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L'église Saint-Pierre, rue Pétion, est classée monument historique. Avant la Révolution, elle faisait partie de l'abbaye Saint-Père (Père signifiant ici Pierre) dont les traces remontent au VIIe siècle. L'église est devenue paroissiale en 1803.

Collégiale Saint-André

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Un ensemble architectural roman subsiste à Chartres, l'église Saint-André, rue Saint-André, datant de la seconde moitié du XIIe siècle. Le chœur emjambant l'Eure s'est effondré en 1805, rompant l'harmonie de cet édifice. Celui-ci est employé comme magasin à fourrage de la Révolution à 1861, et sa restauration commencée en 2003 apporte une nouvelle vocation à la collégiale en tant que lieu d'activités culturelles.

Église Saint-Aignan

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L'édifice actuel de Saint-Aignan, rue des Grenets, date du début du XVIe siècle et témoigne d'éléments gothiques, comme le portail principal du XIVe siècle, mais surtout Renaissance, tel celui de gauche sur lequel est mentionnée la date de 1541.

Église Saint-Jean-Baptiste de Rechèvres

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Située dans le quartier de Rechèvres, l'église Saint-Jean-Baptiste, rue de la Paix, a été construite entre 1959 et 1961. En forme de rotonde surmontée d'une coupole, elle est éclairée par des vitraux de Max Ingrand sur toute la circonférence. L'édifice est inscrit au titre des Monuments historiques depuis 2002[120]. Depuis 1963, il abrite la sépulture de l'abbé Franz Stock, aumônier allemand, supérieur du « séminaire des barbelés » au Coudray, près de Chartres.

Couvent des Cordeliers

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  • Le couvent des Cordeliers, boulevard de la Courtille.

Église Saint-Martin-au-Val

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  • L'église Saint-Martin-au-Val, place Saint-Brice.

Église Sainte-Foy

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  • L'église Sainte-Foy, rue Collin d'Harleville.

Chapelle Notre-Dame de la Brèche

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  • La chapelle Notre-Dame de la Brèche, rue de la Brèche.

Autres édifices

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Lieux de culte
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  • L'église de la Madeleine, rue Flandres-Dunkerque ;
  • L'église Saint-Paul, rue des Blottes (Beaulieu) ;
  • La chapelle des Sœurs de Saint-Paul, rue Saint-Jacques ;
  • La chapelle de l'Hôtel-Dieu, rue Docteur Maunoury ;
  • La chapelle de l'ancien collège Jeanne d'Arc, rue du Bourgneuf ;
  • La chapelle Notre-Dame du Bon Secours, rue de la Croix-Jumelin ;
  • La chapelle Sainte-Élisabeth des Sœurs de Saint-Paul, rue des Bas-Bourgs ;
  • La chapelle Sainte-Jeanne d'Arc, rue du Grand-Faubourg ;
  • La chapelle Sainte-Thérèse, rue de Varize ;
  • La chapelle de la Visitation, avenue d'Aligre ;
  • La chapelle du couvent des Sœurs de Notre-Dame, impasse du hameau Jubelines ;
  • La chapelle, rue Perrault ;
  • Le temple protestant de Chartres (EPUdF), rue Saint-Thomas, construit en 1887 ;
  • L'église évangélique protestante, rue de Rechèvres ;
  • La salle du royaume des Témoins de Jéhovah, rue Vincent-Chevard ;
  • L'église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, rue Simon-Laplace.
Anciens édifices cultuels
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  • La chapelle des Carmélites (tribunal de grande instance), rue Sainte-Thérèse ;
  • La chapelle du palais épiscopal (musée des Beaux-Arts), cloître Notre-Dame ;
  • La chapelle Saint-André (locaux d'enseignement privé), rue Avedam ;
  • La chapelle Saint-Chéron (lycée Fulbert), rue Saint-Chéron ;
  • La chapelle Saint-Éman (salle d'exposition), rue Saint-Éman ;
  • La chapelle Saint-Julien (théâtre du Seuil), rue Saint-Julien ;
  • Le prieuré Saint-Vincent (salle d'exposition), rue Porte Cendreuse.

Chartres, lieu de pèlerinage

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La plaque devant la cathédrale de Chartres avec indication de la distance à Saint-Jacques-de-Compostelle.

La ville est la destination de deux pèlerinages : le dimanche des Rameaux pour les jeunes de 18 à 30 ans des diocèses d'Île de France[121] et à la Pentecôte pour le pèlerinage de Chrétienté[122].

Un des itinéraires de la Via Turonensis, chemin de pèlerinage médiéval de Paris à Saint-Jacques-de-Compostelle, traverse Chartres (l'autre itinéraire passe par Orléans). Selon le Chapitre Premier du Guide du Pèlerin d'Aimery Picaud, la Via Turonensis était une des quatre routes en France menant à Saint-Jacques-de-Compostelle et la seule venant du nord et du nord-est de l'Europe. Les pèlerins modernes qui partent de Paris peuvent prendre l'une des deux variantes de l'itinéraire (via Vauhallan et Saint-Rémy-lès-Chevreuse ou via Versailles) qui convergent près de Rambouillet et traverse Épernon, Saint-Prest et Lèves avant d'entrer dans Chartres. La Via Turonensis continue ensuite vers Bonneval et Châteaudun jusqu'à Tours où elle converge avec la variante via Orléans.

Édifices civils

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La vieille ville de Chartres

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La vieille ville de Chartres se compose de deux parties, la ville haute autour de la cathédrale et la basse ville aux bords de l'Eure et de ses bras. Elle constitue un ensemble remarquable d'édifices médiévaux et Renaissance.

Au sein de cet ensemble, la place de la Poissonnerie constitue un exemple architectural caractéristique regroupant la maison du Saumon et la maison de la Truie qui file. Ce quartier est attesté comme lieu de vente du poisson depuis le début du XVe siècle jusque dans les années 1950. Autrefois, cette place était entièrement entourée de maisons à colombage. Cependant, elles furent démolies vers 1870 puis plus tard en 1960. La maison du Saumon fut habitée par Catherine Maubuisson, dame de Borville qui était à la tête d’un important négoce d’import export. Outre le saumon, la façade présente une Annonciation et saint Michel terrassant le dragon.

Le pont et moulin Saint-Père

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Moulin Saint-Père, côté rue.

Construit en bois au XIVe siècle, le pont Saint-Père est certainement le plus ancien pont de Chartres. Il servait, à l'origine, de retenue à 3 moulins (Saint-Père, des Morts et Herle) qui furent regroupés. De 1459 à 1791, le moulin appartenait à l'abbaye de Saint-Père. En 1892, on aménagea, sous une des arches du pont, une porte permettant aux ouvriers municipaux de curer la rivière[123].

Le moulin à aubes et ses dépendances, en partie montées sur pilotis, sont accolés au pont Saint-Père. Le mécanisme de transmission de la force hydraulique ne fonctionne plus. Le moulin avec l'ensemble du mécanisme est classé par arrêté du 30 novembre 1987[124]. Du fait de la présence du moulin, le pont Saint-Père est dit bâti.

L'enclos de Loëns

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Le cellier de Loëns,
  Classé MH (1862).

L'enclos de Loëns était un ensemble de bâtiments dépendant du chapitre cathédral, qui réunissait, à proximité du cloître Notre-Dame, un cellier, un grenier, une prison et un four banal. Dans cet enclos, étaient stockés les dîmes et fermages versés en nature, et emprisonnés les condamnés de la justice ecclésiastique.

Le cellier est classé monument historique en 1862[125]. Il abrite actuellement le Centre international du vitrail.

Le palais épiscopal

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Façade côté jardin du Palais épiscopal,   Classé MH (1906, 1941)[126].

Il ne subsiste rien du premier palais épiscopal qui aurait été édifié sur le site, par l'évêque saint Yves au XIIe siècle. Du palais qui accueille Henri IV à l'occasion de son couronnement en 1594, il ne reste que les communs. Le bâtiment central est élevé durant la première moitié du XVIIIe siècle. En effet, Paul Godet des Marais détruit la chapelle Saint-Serge-et-Saint-Bacche pour construire un corps de bâtiment en 1704. Le pavillon central de la façade, la salle à l'italienne ainsi que la chapelle sont construits au milieu du XVIIIe siècle, sous la direction de Monseigneur Fleury[127].

De 1794 à 1804, le palais épiscopal est utilisé par l'administration centrale du département d'Eure-et-Loir. Puis la préfecture s'y installe en 1804 avant de rendre, en 1821, le palais à l'évêché renaissant.

À l'issue de la loi de séparation des Églises et de l'État, en 1905, les bâtiments deviennent la propriété du département d'Eure-et-Loir. En 1913, celui-ci les met à la disposition de la ville de Chartres. Les soldats cantonnés dans les lieux durant la Première Guerre mondiale saccagent la décoration. Le bâtiment est laissé à l'abandon jusqu'à ce que la ville de Chartres en fasse son musée des Beaux-Arts[128]. Celui-ci est inauguré en 1939, mais n'est réellement ouvert qu'en 1948.

L'ancien hôtel des Postes

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Ancien hôtel des Postes
  Inscrit MH (1994).

En 1919, devant l'expansion des communications, dont le télégraphe et le téléphone, est décidée la construction d'un bâtiment spécifique situé à l'emplacement du marché aux chevaux, entre la place des Épars et la place du Châtelet. C'est à Raoul Brandon qu'est confiée sa construction dans un style néogothique utilisant des techniques novatrices pour l'époque dont le béton armé. Le décor raconte, sur un support mosaïque, l'acheminement d'une lettre jusqu'à son destinataire. L'hôtel des Postes est terminé en 1928. En 2005, la ville de Chartres acquiert le bâtiment devenu une silhouette désormais indissociable du paysage chartrain pour y installer, après complète reconstruction intérieure, sa médiathèque.

Monument en hommage à Jean Moulin

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Monument en hommage à Jean Moulin, angle boulevard Maurice-Viollette rue Collin-d'Harleville.

En 1948, un monument en hommage à Jean Moulin est inauguré grâce à une souscription publique. Réalisé par Marcel Courbier sur les plans de l'architecte Michel Maunoury, le monument représente un poing crispé sur un glaive brisé. La statue, faite de granit rose, immortalise l'action de Jean Moulin. Un parterre de roses baptisées « Résurrection » ou « Roses de la déportation », rouge magenta et rose, créées par Michel Kriloff et dédiées aux femmes déportées à Ravensbrück, entoure le monument.

La maison Picassiette

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La maison Picassiette (ou la Maison aux mille morceaux) est un exemple d'architecture naïve constituée de mosaïques de verre et de faïence coulés dans le ciment. Elle a été construite par un seul homme Raymond Isidore, dit Picassiette (1900-1964). Balayeur du cimetière municipal, il collectait les morceaux d'assiettes, de verre, mis au rebut et s'inspirait de ses rêves. La population le surnommait Picassiette : le Picasso de l'assiette. Il se rêvait artiste et inspira une démarche originale de transformation sociale du quartier des Hauts-de-Chartres. Un parcours de 15 mégalithes, partiellement recouverts de mosaïques, permet au touriste qui visite la maison de se rendre sur le « quartier Picassiette » et de découvrir les œuvres réalisées par les habitants dans les cages d'immeubles[129]. Par ailleurs, des mosaïques insérées dans le sol relient la chapelle Saint-Éman, dédiée à la mosaïque depuis 2003, à la maison Picassiette, en traversant le cimetière municipal.

Le Grand Monarque

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Vue du Grand Monarque depuis la place des Epars

Le cimetière municipal

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Le cimetière Saint-Cheron.

Patrimoine culturel

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Chartres vue par les peintres

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Henri Villain, peintre orientaliste mort à Chartres en 1938, a représenté l'intérieur de la cathédrale dans ses dernières œuvres, ainsi que les lavoirs du bord de l'Eure.
  • En 1960, le peintre russe Vladimir Stojarov est venu à Chartres et a représenté des maisons au bord de l'Eure. Le pont Bouju, s'il était représenté, se trouverait juste à droite de l'image. Ce tableau se trouve maintenant au musée des Beaux-Arts de Dnipro en Ukraine (Chartres, huile sur isorel, 67 × 101 cm)[130].

Le théâtre de Chartres

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Le théâtre.

Le théâtre de Chartres, subventionné principalement par la Ville de Chartres, rayonne sur l’agglomération chartraine et sur l’ensemble du département d’Eure-et-Loir. Ouvert à tous les genres artistiques (théâtre, danse, musiques, humour…) et à tous les publics, il offre une programmation de qualité. Son foyer-bar récemment rénové et sa salle à l’italienne de 531 places en font un haut lieu de la culture chartraine. Il est actuellement dirigé par Jérôme Costeplane[131].

Le Colisée

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Le Colisée est une salle de spectacle ouverte en . Sa capacité est d'environ 4 000 places.

Musée des Beaux-Arts

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Le musée des Beaux-Arts est le principal musée de la ville. Situé dans l'ancien palais épiscopal, à côté de la cathédrale, il abrite une collection d'œuvres d'art variée : peintures, dessins, sculptures, objets d'arts, archéologie, mobilier et en particulier une collection fournie de peintures de Maurice de Vlaminck.

Centre international du vitrail

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Le Centre international du vitrail est consacré au vitrail « vivant » (ateliers pédagogiques, exposition permanente sur l'art du vitrail, expositions temporaires accueillant des artistes contemporains[132].

Le Compa, conservatoire de l'agriculture

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Le Compa, conservatoire de l'agriculture (à l'origine « conservatoire des machines et pratiques agricoles ») est situé sur la commune de Mainvilliers et limitrophe de la commune de Chartres.

Entité du conseil départemental d'Eure-et-Loir, il accueille sur 3 000 m2 des collections uniques sur l'agriculture, l'alimentation, l'environnement ainsi qu'un espace consacré à des expositions temporaires sur des sujets de société (alimentation, développement durable, ressources végétales, communication).

Il y est retracé l'histoire de l'agriculture et de sa mécanisation de 1800 à 1950 à partir de machines et d'outils d'époque.

Durant l’aménagement du pôle Gare de Chartres en 2019-2020, la gare routière utilise provisoirement le parking du Compa.

Le musée de l'École

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Le musée départemental de l'École, créé en 1975 par deux instituteurs à la retraite[133].

Muséum des Sciences naturelles et de Préhistoire

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Les anciens locaux du muséum (avant 2015).

Le muséum des Sciences naturelles et de Préhistoire de Chartres a fermé ses portes au public en [134]. Aucune date de réouverture n'a été définie lors du conseil municipal ayant pris cette décision. Le muséum doit être remplacé par un auditorium et un studio d'enregistrement[135].

L'inventaire des collections est en cours et les activités en direction des publics scolaires sont maintenues.

Bibliothèques de Chartres

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Médiathèque L'apostrophe.

Les bibliothèques de Chartres comprennent deux établissements[136] :

  • La médiathèque L'Apostrophe située en centre-ville, dans l'ancien hôtel des Postes, ouverte en 2007[137] ;
  • La bibliothèque Louis-Aragon, dans le quartier de la Madeleine.

La bibliothèque de Chartres était installée dans l'hôtel Montescot quand elle a été détruite par un bombardement aérien, le . Les collections anciennes de la bibliothèque ont été réunies au moment des confiscations de la Révolution française. Les manuscrits provenaient principalement de deux scriptoria, celui du chapitre de la cathédrale de Chartres et celui de l'église Saint-Père[138]. Des campagnes de restauration des manuscrits médiévaux sont organisées par l’Institut de recherches et d’histoire des textes (CNRS)[139].

Parcs et jardins

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Chartres possède quatre fleurs de « Ville fleurie », attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris (édition 2007)[140].

Sur les 120 hectares d'espaces verts que compte le territoire chartrain, les principaux parcs et jardins sont listés ci-dessous[141] :

  • Les jardins de l'évêché sont constitués de plusieurs terrasses derrière la cathédrale, avec une vue sur l'est de la ville et la Basse Ville. Ces jardins étaient les jardins de l'ancien évêché, aujourd'hui musée des Beaux-Arts. Ils sont partiellement classés depuis 1941[126]. À la suite d'un effondrement en juin 2021, ces jardins sont fermés au public et le maire envisage comme priorité de résoudre le problème en aménageant un parking[142] ;
  • Le parc André-Gagnon est situé à l'ouest du centre-ville, entre la place Saint-Jean, le boulevard Charles-Péguy, l'avenue Alsace-Lorraine et la rue du Pélican. Le parc est surplombé de la voie ferrée Paris-Chartres. Il s'étend sur deux hectares et est composé essentiellement de massifs de fleurs et de grands arbres mais comporte également plusieurs aires de jeux, dont un parcours aérien entre les arbres, agrémenté de tyroliennes. Il est également nommé « clos Saint-Jean » ou « clos Pichot » (nom de l'ancienne propriétaire du terrain), mais le conseil municipal le dénomme « parc André-Gagnon » en , en mémoire du maire de Chartres (1945-1947) qui fut aussi un héros de la Résistance chartraine ;
  • Le jardin d'horticulture est situé entre l'avenue d'Aligre, la rue du Bourgneuf et l'avenue de Beaurepaire. Il appartient à la Société d'horticulture d'Eure-et-Loir. Ce parc, d'une surface de 1,7 hectare, accueille des senteurs et espèces rares ainsi que de nombreux arbres, tels des noyers, des séquoia, des ginkgo biloba (la plus vieille espèce d'arbre, encore vivante) ou des platanes centenaires. Il offre une promenade au bord d'un petit bras de l'Eure peuplé de canards et d'oies[143] ;
  • Le parc des bords de l'Eure est situé au sud-est du centre-ville, entre le boulevard de la Courtille, le faubourg La Grappe et la rue du Marais. Appelé aussi la « Petite Venise », il dispose d'un mini-golf ainsi que d'une location de barques et de pédalos ;
  • Le square Guy-Nicot entoure les remparts nord de la vieille ville. Au-delà du boulevard Jean-Jaurès, il est prolongé par le parc Léon-Blum, auquel il est relié par une passerelle sur l'Eure ;
  • Le parc Léon-Blum et le square Anne-Frank sont situés au nord du centre-ville, séparés par le boulevard Jean-Jaurès et bordés par l'Eure. Le parc comprend des jeux d'enfants ainsi qu'une cheminée, vestige d'une ancienne fonderie ;
  • Le jardin de Sakurai (ville japonaise avec laquelle Chartres a signé un pacte d'amitié) est situé à l'entrée de Chartres au bord de la route d'Ablis. Ce petit espace vert offre un panorama sur la ville et un point de vue dégagé sur la cathédrale.

Personnalités liées à la commune

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Au Moyen Âge

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À la Renaissance

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XVIIIe siècle

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Période révolutionnaire

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XIXe siècle

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XXe siècle

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Devise et héraldique

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Devise de la ville de Chartres, figurant sur la mosaïque au-dessus de la porte séparant les quais et le hall voyageurs.

La devise en latin de Chartres est « servanti civem querna corona datur » qui signifie « À celui qui sauve un citoyen est donné une couronne de chêne »[148]. Il s’agit là d’une tradition de la Rome antique : la couronne de chêne était décernée à tout citoyen ayant, sur le champ de bataille, sauvegardé l’existence d’un de ses concitoyens. Cette devise, figurant sur le blason de la ville dès le XVIe siècle, se retrouve à la fin du XVIIIe siècle sur des médailles frappées aux armes de la ville. En 1790, pour avoir sauvé une Chartraine, le maçon Halgrain et le menuisier Brossier (conformément à la tradition antique) reçurent du maire Asselin une médaille en argent frappée aux armes de la ville, attachée à un ruban aux trois couleurs de la nation et portant la fameuse devise.

C’est au milieu du XIVe siècle que l’on trouve trace des premières armoiries de la ville. Depuis cette époque, six blasons différents se succédèrent.

En 1696, Charles René d'Hozier enregistre dans l'armorial général de France le blason de Chartres comme : « tiercé en fasce d'or, d'argent, et de gueules[149]. »

Sous le Premier Empire, le blason de Chartres se blasonnait ainsi : « De gueules, à trois besants d'argent, chacun chargé d'une inscription de sable frappé au droit d'un denier du Moyen Âge du type bléso-chartrain ; au comble cousu d'azur, chargé d'une gerbe d'or ; franc quartier des villes de seconde classe, qui est à dextre d'azur, chargé d'un N d'or, surmonté d'une étoile rayonnante du même, brochant au neuvième de l'Écu[150]. »

Les armes actuelles se blasonnent ainsi : « de gueules, à trois besants d'argent, chacun chargé d'une inscription de sable frappé au droit d'un denier du Moyen Âge du type bléso-chartrain accompagné à senestre d'une fleur de lys du même ; au chef cousu d'azur, à trois fleurs de lys d'or[149]. »

Logotype

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Le logotype actuel de Chartres, adopté en juillet 2018, se compose d'une lettre C, initiale de la ville, intégrée à une composition inspirée des vitraux de sa cathédrale, en particulier de la rosace, avec une présence forte du bleu qui leur est spécifique.

« Depuis 2001 Chartres se renouvelle et se modernise. Sortie de l’ombre de sa cathédrale, elle rayonne d’un tout nouvel éclat. Il était temps de lui offrir un logo pour accompagner sa métamorphose. Un C central enchâssé dans l’évocation d’une rosace, référence incontournable à notre patrimoine. »[151]

Voir aussi

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Bibliographie

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Filmographie

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La ville a servi de décor pour de nombreux films dont :

Articles connexes

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Liens externes

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Bases de données et dictionnaires

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Notes et références

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Notes et cartes

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Cette légende a connu un certain succès au Moyen Âge et à l'époque moderne. La revendication d'une présence chrétienne dès l'époque des apôtres est présente dans le Cartulaire de Notre-Dame de Chartres du XIVe siècle, mais on n'en trouve en revanche aucune trace dans des textes plus anciens comme le Cartulaire de Saint-Père, écrit au XIe siècle, ou les Vies de saints carolingiennes.
  3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. Voir Seconde Guerre mondiale.
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Références

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