Darío Castrillón Hoyos

prélat catholique colombien

Dario Castrillón Hoyos, né le à Medellin en Colombie et mort le à Rome (Italie)[1], est un cardinal colombien de l'Église catholique, préfet émérite de la Congrégation pour le Clergé, président émérite de la commission pontificale Ecclesia Dei de 2009 à sa mort.

Darío Castrillón Hoyos
Image illustrative de l’article Darío Castrillón Hoyos
Darío Castrillón Hoyos en 2008.
Biographie
Naissance
à Medellín (Colombie)
Ordination sacerdotale par Alfonso Carinci
Décès (à 88 ans)
à Rome (Italie)
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Jean-Paul II
Titre cardinalice
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Angelo Palmas
Dernier titre ou fonction Président émérite de la Commission pontificale
« Ecclesia Dei »
Président de la Commission pontificale
« Ecclesia Dei »
Préfet de la Congrégation pour le clergé
Archevêque de Bucaramanga
Évêque de Pereira
Évêque coadjuteur de Pereira
Évêque titulaire de Villa Regis (de)

Signature de Darío Castrillón Hoyos

Blason
« Christus in Vobis Spes Gloriae »
(it) Notice sur www.vatican.va
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

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Il est né à Medellín en Colombie.

Ministères diocésains

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Dario Castrillón Hoyos est ordonné prêtre le après des études au séminaire de Antioquia puis à l'Université pontificale grégorienne à Rome où il a obtenu un doctorat en droit canon.

En Colombie, il exerce les fonctions de curé pour deux paroisses rurales et enseigne le droit canon à l'Université civile libre. Il est ensuite secrétaire général de la Conférence épiscopale de Colombie.

Le , il est nommé par Paul VI coadjuteur de l'évêque de Pereira, auquel il succède le .

De 1983 à 1987, il est secrétaire général du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM) dont il devient le président de 1987 à 1991.

Le , il est nommé au siège archiépiscopal de Bucaramanga[2].

Cardinal de Curie

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Armes du cardinal Castrillón de Hoyos peints sur la façade de l'église Santissimo Nome di Maria al Foro Traiano.

En juin 1996, après sa nomination à la Congrégation pour le clergé, Dario Castrillón Hoyos est notamment responsable des célébrations de commémoration du cinquantième anniversaire de l'ordination sacerdotale du pape Jean-Paul II.

Il devient préfet de la Congrégation pour le clergé en 1998 et est créé cardinal avec le titre de cardinal-diacre de Santissimo Nome di Maria al Foro Traiano par Jean-Paul II lors du consistoire du .

Nommé président de la Commission pontificale « Ecclesia Dei » en 2000, il est chargé des relations avec les communautés traditionalistes. Il participe au conclave de 2005 et est maintenu dans ses fonctions par le nouveau pape Benoît XVI.

Il démissionne de sa charge à la tête de la Congrégation pour le clergé le , tout en restant à la tête de la Commission Ecclesia Dei. À ce titre il visite des paroisses célébrant dans la forme extraordinaire du rite romain, comme la paroisse personnelle Saint-François-de-Paule de Toulon, le .

Darío Castrillón Hoyos a affirmé que Marcel Lefebvre avait posé un acte de désobéissance schismatique, mais que les fidèles de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) n'étaient pas eux-mêmes des schismatiques[3].

Il est confirmé le par le pape Benoît XVI comme cardinal protodiacre, c'est-à-dire doyen des cardinaux-diacres. C'était donc à lui d'annoncer le nom du nouveau pape par la formule Habemus papam en cas de conclave s'il y avait eu un nouveau pape avant le , date à laquelle il est élevé au rang de cardinal-prêtre. Le cardinal Agostino Cacciavillan lui succède dans la charge de protodiacre.

Le , atteignant l'âge de 80 ans, il perd sa qualité d'électeur (ce qui l'empêche de participer aux votes du conclave de 2013 qui voit l'élection du pape François). Le suivant, il est remplacé à la tête de la Commission « Ecclesia Dei » par le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, lorsque le pape rattache la commission à cette même congrégation.

Il meurt à Rome le [4].

Abus sexuels dans l'église

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En septembre 2001, à la suite de la condamnation de Pierre Pican, Castrillon Hoyos, alors préfet de la Congrégation pour le clergé, le félicite, par courrier, de n'avoir pas dénoncé l’abbé Bissey aux autorités pour ses abus sexuels. Hoyos écrit : « Vous avez bien agi et je me réjouis d'avoir un confrère dans l'épiscopat qui, aux yeux de l'histoire et de tous les autres évêques du monde, aura préféré la prison plutôt que de dénoncer son fils-prêtre. »[5].

Publications

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  • Préface de Les communautés traditionnelles en France : "Venez et voyez", La Nef, coll. « Hors-série / 20 », , 165 p. (ISBN 978-2-916343-03-7), de Thomas Grimaux

Notes et références

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  1. (en) « Church mourns death of Cardinal Darío Castrillón Hoyos », sur Vatican News, (consulté le ).
  2. Annuaire de la hiérarchie catholique.
  3. (en) Interview du cardinal paru le 8 février 2007 dans Die Tagepost.
  4. (es) José González Bell, « Falleció el cardenal Darío Castrillón Hoyos », sur larepublica.co, La República, (consulté le ).
  5. Pierre Caumont, « La commission Sauvé et l’Église en perdition », sur blogs.mediapart.fr, Mediapart, (consulté le ).

Voir aussi

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Article connexe

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Liens externes

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