Deuxième guerre indo-pakistanaise
La deuxième guerre indo-pakistanaise (ou deuxième guerre du Cachemire) est un conflit armé qui a opposé l'Inde et le Pakistan en 1965.
Date | - |
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Lieu |
Rajasthan,Cachemire Inde |
Issue |
Cessez le feu demandé par : ONU Union soviétique |
Inde | Pakistan |
Joyanto Nath Chaudhuri Harbakhsh Singh |
Muhammad Ayub Khan Musa Khan |
3 264 tués 8 623 blessés |
3 800 tués |
Historique
modifierEn , le Pakistan lance l'opération Gibraltar visant à infiltrer le territoire contesté du Jammu-et-Cachemire par des soldats déguisés en civils devant provoquer une révolte et mener des actes de sabotage. Cette opération fait suite au refus de l'Inde d'organiser le référendum prévu par l'ONU à la fin de la première guerre indo-pakistanaise. L'Inde considérait comme un plébiscite la décision de l'assemblée constituante librement élue du Cachemire du qui avait consacré le rattachement à l'Inde.
Les infiltrés sont cependant rapidement repérés par les autorités indiennes et, en réaction, les forces armées pakistanaises intensifient l'aide apportée aux mouvements de guérilla pro-pakistanaise. Cela entraine des affrontements de plus en plus violents à la frontière indo-pakistanaise.
Le , les forces armées indiennes ferment la frontière avant d'occuper trois postes pakistanais sur une route du Kargil. Le , l'armée pakistanaise fait une incursion dans le Cachemire indien. Le , après plusieurs avertissements de l'Inde demandant l'arrêt du soutien à la guérilla, ses troupes s'emparent du col de Haji Pir, dans la partie du Cachemire sous administration pakistanaise, qui constitue la principale voie d'infiltration vers le Cachemire indien.
Le Pakistan lance une contre-attaque le (opération Grand Slam) destinée à prendre le contrôle de la ville d'Akhnoor, avec notamment un régiment de chars de combat M48 Patton. Sur le chemin le Pakistan prend les villes de Chumb et de Khemkaran. En réponse à cette contre-attaque, l'Inde franchit la frontière le et marche en direction de Lahore. Mais les forces indiennes sont repoussées par les forces pakistanaises peu après.
Le , les hostilités au Rajasthan commencent quand les Pakistan Desert Force et les milices Hurs entament des raids sur les troupes indiennes. Le Pakistan lance une grande offensive qui est un succès :
- les forts de Kishangarh et de Ghotaro tombent ;
- le poste stratégique de Munabao tombe, ainsi que de nombreuses bases indiennes.
À la mi-septembre, le conflit a fait plus de 3 000 morts côté indien et près de 4 000 du côté pakistanais. L'Inde occupe 700 km2 de territoire pakistanais et le Pakistan 1 250 km2 de territoire indien.
La tension internationale monte alors que la Chine menace d'intervenir contre l'Inde et que les États-Unis déclarent qu'ils s'opposeront à une telle intervention.
Le , le Conseil de sécurité des Nations unies vote une résolution exigeant l'arrêt des combats, et le conflit s'arrête le lendemain même. Sous l'égide de l'URSS, les deux pays signent un accord stipulant le retrait des troupes en vue d'un retour aux frontières précédentes, qui doit être effectif au plus tard fin .
Le Cachemire est encore en 2024[1] un territoire disputé, foyer de troubles constants dans le sous-continent. Le Pakistan continue de militer pour l'organisation du référendum et s'engage à respecter les aspirations des Cachemiris, l'Inde refuse ce référendum, considérant le Cachemire comme une partie intégrante de son territoire.
Notes et références
modifier- « Dangereuse escalade militaire entre l’Inde et le Pakistan », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- La fin de la guerre indo-pakistanaise de 1965, épuisement ou impasse, Christiane Tirimagni-Hurthig, 1974, Revue française de science politique.