Diane Kurys

réalisatrice, scénariste, actrice et productrice française

Diane Kurys est une réalisatrice, scénariste, actrice et productrice française, née le à Lyon.

Diane Kurys
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Biographie

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Filles d'immigrants juifs russes et polonais, Diane Kurys et sa sœur aînée passent leurs premières années à Lyon. Leurs parents, qui se sont rencontrés et mariés au camp de Rivesaltes en 1942, se séparent en 1954[1]. Ce divorce marquera profondément Diane, et deviendra une réelle source d'inspiration pour l'écriture de plusieurs de ses films. C'est après cet événement que sa mère décide de s'installer avec ses deux filles à Paris où elle tient une boutique de mode pour femmes alors que son père reste à Lyon où il gère un magasin de vêtements pour hommes[2]. En 1964, Diane Kurys rencontre Alexandre Arcady, avec qui, en 1966, elle part vivre en Israël dans un kibboutz près de la frontière libanaise et dont elle aura, en 1990, un fils, Yacha, qui deviendra écrivain sous le nom de Sacha Sperling. Élève au lycée Jules Ferry, elle suit des études de lettres modernes à la Sorbonne avant de devenir institutrice puis comédienne de théâtre dans les années 1970, intégrant la compagnie Madeleine Renaud-Jean-Louis Barrault puis travaillant avec Antoine Bourseiller, Ariane Mnouchkine à La Cartoucherie ou au Café de la Gare. Pendant huit ans, sa silhouette menue[3] et son minois la cantonnent aux rôles de « petites rigolotes » dont elle se lasse. Après quelques adaptations pour le théâtre, elle décide de se consacrer à l'écriture de scénario et à la réalisation[4],[2].

« Jusque là, j’étais comédienne et j’en ai eu vraiment assez d’être instrument et j’ai eu envie de créer, de faire, d’agir moi-même »

— Diane Kurys, Le Cinéma au féminin, émission du 7 juin 1978

En 1975, elle adapte avec Philippe Adrien la pièce Hôtel Baltimore de Lanford Wilson qu'elle joue à l'Espace Cardin[5]. L'année suivante, elle entreprend la rédaction d'un roman autobiographique qui devient en 1977 le scénario du film Diabolo menthe, dont l'histoire se déroule en 1963. Le talent de Diane Kurys pour dépeindre avec justesse et réalisme les sentiments de ses personnages confère au film un grand succès critique et public.

On y retrouve aux côtés d'Odile Michel et d'Éléonore Klarwein, les deux jeunes héroïnes, des acteurs confirmés ou qui le deviendront, comme Anouck Ferjac, Yves Rénier, Nadine Alari, Tsilla Chelton, Dominique Lavanant, Françoise Bertin, Marthe Villalonga, Dora Doll. La chanson du film Petite Anne est signée par Yves Simon et aura également beaucoup de succès. Le film obtient le Prix Louis-Delluc 1977[6].

Cocktail Molotov sort en 1980 et rassemble François Cluzet, Élise Caron et Philippe Lebas.

En 1983, sort Coup de foudre avec Miou-Miou, Isabelle Huppert, Guy Marchand, et Jean-Pierre Bacri. Dans ce film qui s'inspire des souvenirs de famille de Diane Kurys, elle met un point d'honneur à restituer les mœurs affectives des années 1940 et 1950. Le film s'exporte, remporte de nombreux prix dans les festivals et se voit nommé en 1984 à l'Oscar du meilleur film étranger[réf. souhaitée].

Pour l'ouverture de la 40e édition du Festival de Cannes, Diane Kurys réunit Peter Coyote, Greta Scacchi, Claudia Cardinale, Jamie Lee Curtis et Vincent Lindon dans Un homme amoureux.

L'année 1989 marque un tournant dans la carrière de Diane Kurys avec le film La Baule-les-Pins qui rassemble Nathalie Baye, Richard Berry, Vincent Lindon, Zabou, Jean-Pierre Bacri, Valéria Bruni Tedeschi et Emmanuelle Boidron « La Baule-les-pins », sur allociné, (consulté le ).

Deux ans plus tard, elle enchaîne avec Après l'amour réunissant Isabelle Huppert, Bernard Giraudeau, Lio et Hippolyte Girardot, puis avec À la folie interprété par Anne Parillaud, Béatrice Dalle et Patrick Aurignac.

En 1998, elle produit un film en costumes d'époque avec Juliette Binoche et Benoît Magimel : Les Enfants du siècle qui raconte la rencontre entre George Sand et Alfred de Musset. Une exposition sur le film a lieu au Musée de la vie romantique en 1999[réf. souhaitée].

Son neuvième film sort en 2003 : Je reste ! avec Sophie Marceau, Charles Berling et Vincent Pérez.

L'Anniversaire sort en 2005. On y retrouve Lambert Wilson, Pierre Palmade, Jean-Hugues Anglade, Antoine Duléry, Michèle Laroque, Zoé Félix, Philippe Bas.

Quatre ans plus tard, en 2008, elle réalise le film biographique Sagan, incarné par Sylvie Testud. Elle réunit Denis Podalydès, Pierre Palmade, Jeanne Balibar, Guillaume Gallienne et Arielle Dombasle.

En 2013 sort le film Pour une femme, tourné à Lyon au cours de l'été 2012. Il réunit Mélanie Thierry, Benoît Magimel, Nicolas Duvauchelle, Clotilde Hesme, Julie Ferrier, Sylvie Testud et Denis Podalydès.

En 2016, elle produit et réalise son treizième film, Arrête ton cinéma !, adapté du livre de Sylvie Testud C'est le métier qui rentre (publié chez Fayard), une comédie qui raconte les déboires d'une actrice célèbre à qui deux productrices extravagantes proposent de réaliser un film. Le casting réunit Josiane Balasko, Zabou Breitman, Sylvie Testud, Fred Testot, François Xavier Demaison, Claire Keim, Virginie Hocq, Hélène de Fougerolles et Florence Thomassin.

En 2018, c'est la sortie du film Ma mère est folle, avec Fanny Ardant, Vianney, Patrick Chesnais et Arielle Dombasle. Écrit par Sacha Sperling et Pietro Caracciolo, réalisé et produit par Diane Kurys, le film raconte les retrouvailles d'une mère un peu folle avec son fils un peu trop sage au cours d'un voyage à Rotterdam.

Entre ses propres films, ceux d'Alexandre Arcady et ceux d'Alexandre Aja, Diane Kurys a produit une quarantaine de films tout au long de sa carrière.

Filmographie

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Réalisatrice

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Productrice

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Actrice

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Cinéma

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Télévision

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Théâtre

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Distinctions

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Récompenses

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Décorations

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Notes et références

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  1. François Forestier, « Diane Kurys : « Faire un film, c'est beaucoup plus cher qu'une psychanalyse » », sur nouvelobs.com/,
  2. a et b (en) Carrie Tarr, Diane Kurys, Manchester University Press, , p. 12
  3. 1,60 m, à peine 50 kilos
  4. Biographie sur Toutleciné
  5. (en) Carrie Tarr, Diane Kurys, Manchester University Press, , p. 13
  6. David Aldstadt et Jean-Louis Hippolyte, Septième Art, Cengage Learning, , p. 105
  7. Arrêté du 23 mars 2017 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres.

Liens externes

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