Grand chelem

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Le terme « grand chelem »[1] (en anglais : grand slam) est principalement employé dans le domaine sportif ou des jeux lorsqu'un joueur ou une équipe remporte la totalité des manches ou des points d'une partie.

L'expression a été transposée de l'univers des cartes à l'univers du sport au début du vingtième siècle. La plus ancienne référence attestée date de 1910 et s'appliquait au baseball. Son utilisation par le journaliste Allison Danzig pour les tournois de tennis en 1938 est souvent citée à tort comme le premier exemple de cette transposition[2].

Dans les jeux de cartes (bridge, etc.), un grand chelem désigne le gain par un joueur ou une équipe de joueurs de tous les plis au cours d'une manche. Au tarot, on parle également de « chelem annoncé » ou « chelem non annoncé » lorsque le preneur a obtenu tous les plis lors de la partie. À la belote, on désigne le fait que l'adversaire ne fasse aucun pli par le terme « capot », et l'expression « mettre l'équipe adverse capot » y est plus utilisée que « faire le grand chelem ».

Au jeu de la Dame de pique, au lieu d’éviter d’accumuler des points, les joueurs peuvent essayer de ramasser toutes les têtes du jeu, à savoir les 13 cœurs et la dame de pique. On dit alors qu’ils tentent le chelem. Le chelem est une stratégie risquée, mais les gains sont importants. S’il réussit, le joueur qui fait le chelem obtient un score nul et chacun des autres joueurs reçoit le score maximum, soit 26 points. Ce sont souvent les joueurs dont le score approche des 100 points qui tentent le chelem pour essayer de « se refaire », mais n’importe quel joueur peut s’y risquer s’il pense avoir en main les cartes suffisantes.

En sport, un « grand chelem » désigne une série de victoires dans toutes les épreuves d'un ensemble. Les conditions peuvent varier selon les disciplines :

  • au golf, le Grand Chelem désigne une victoire dans chacun des quatre tournois masculins dits du « Grand Chelem » au cours d'une même année. En golf féminin, il y a cinq Tournois majeurs de la LPGA depuis 2013, formant un « Super Grand Chelem ». Gagner quatre tournois sur cinq est toujours officiellement considéré comme un Grand Chelem[3] ;

Dans d'autres sports, le terme désigne une action prestigieuse :

Littérature

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Culture

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Le grand chelem du show-business (Grand Slam of Show Business) désigne aux États-Unis une personne lauréate au cours de sa carrière d'un Emmy, Grammy, Oscar et Tony, respectivement les récompenses pour la télévision, la musique, le cinéma et le théâtre.

Politique

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Le « grand chelem » désigne aussi la victoire des élections par l'équipe de Jacques Chirac dans la totalité des mairies d'arrondissement de Paris, en 1983 et 1989[5],[6],[7].

Par extension, cette expression désigne, de la part des journalistes, toute victoire totale d'un camp dans une élection donnée, comme le « quasi grand chelem » de la gauche aux élections régionales françaises de 2004 (21 régions sur 22)[8], l'expression « grand chelem » reprise pour l'objectif du Parti socialiste pour les mêmes élections en 2010[9]. Plus rares sont ceux qui ont pensé qu'on pouvait dans ce cas utiliser l'expression « petit chelem »[10].

Culture populaire

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  • En France, on appelle « grand chelem » le fait de redoubler toutes les classes du lycée.
  • On parle de « faire un grand chelem » en soirée lorsqu'un individu arrive à embrasser le plus de personnes possibles, voir tout un groupe. Par exemple : toutes les femmes ou tous les hommes.

Petit chelem

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En sport et aux cartes, on parle de « petit chelem » lorsqu'il manque un gain pour faire un grand chelem.

  • Au tennis, le Petit Chelem consiste à remporter trois tournois majeurs sur quatre ;
  • en rugby à XV, dans le Tournoi des Six Nations, on qualifie de Petit Chelem un Tournoi remporté avec des victoires et un (ou deux) match nul (jamais obtenu depuis 2000 au Tournoi des Six Nations, mais réalisé onze fois dans le Tournoi des Cinq Nations depuis 1910) ;
  • au bridge (et selon certaines règles, au tarot), remporter tous les plis sauf un. Au tarot, le « petit chelem » a existé dans le passé mais n'est plus reconnu, il laissait la possibilité d'abandonner deux levées.[réf. nécessaire]

Notes et références

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  1. Parfois orthographié shelem, il est dérive du verbe anglais to slam signifiant « claquer ». Cf. « chelem » sur le TLFI.
  2. (en) « Questions and Answers: Grand Slam », World Wide Words, 15 septembre 2012.
  3. (en) « Grand Slam », sur Ladies Professional Golf Association (consulté le )
  4. Le Grand Chelem (Chris Larzac) sur bedetheque.com.
  5. « Derrière Juppé, Chirac », Le Nouvel Observateur, 12 février 2004
  6. « Le procès s'ouvre sans Chirac », L'Express, 11 septembre 2006.
  7. Philippe Nivet, « Histoire politique et administrative de Paris au XXe et XXIe siècle », conférence diffusée par Le Monde.
  8. « La droite K.O. après les régionales », L'Expansion, 29 mars 2004.
  9. « Marc-Philippe Daubresse : “Ce n'est pas le grand chelem annoncé par Martine Aubry” », 20minutes.fr, 21 mars 2010.
  10. « Petit discours de la méthode pour une gauche nouvelle »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Marianne (consulté le ).

Articles connexes

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