Héracléa Minoa ou Eraclea Minoa est un site archéologique de Sicile, situé à Cattolica Eraclea.

Héracléa Minoa
Image illustrative de l’article Héracléa Minoa
Héracléa Minoa : vue du site archéologique.
Localisation
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Commune Cattolica Eraclea, Sicile
Coordonnées 37° 23′ 38″ nord, 13° 16′ 51″ est
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Héracléa Minoa
Héracléa Minoa
Géolocalisation sur la carte : Sicile
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Héracléa Minoa
Héracléa Minoa
Histoire
Époque VIe siècle av. J.-C.-Ier siècle
Le théâtre, protégé des intempéries.
Vestiges de maisons à Héracléa Minoa.

C'est une ancienne cité, située sur la côte sud de la Sicile, à l'embouchure du fleuve Halycus, près du village moderne de Montallegro et du Capo Bianco, à environ 30 kilomètres au nord-ouest d'Agrigente. Elle fut fondée vers 570 av. J.-C. par des colons grecs de Sélinonte.

Histoire

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C'était d'abord une colonie et un avant-poste de Sélinonte (Hérodote 5, 46) appelé Minoa, car mythologiquement fondé par le roi Minos fondée vers 570 av. J.-C. Lorsqu'échoue l’expédition de Dorieus en 508 av. J.-C., les survivants spartiates s'installent à Minoa à laquelle ils ajoutent le nom d’aïeul mythologique, Héraclès[1].

Agrigente s'en empare puis elle passe, à la suite du traité de -405, entre les mains des Carthaginois, puis elle est à nouveau regagnée par Denys pendant la première guerre Punique, mais repasse à Carthage en -383.

À partir de cette date, les monnaies portant le nom sémite de Ras Melkart deviennent communes : c'était évidemment une forteresse frontalière importante. C'est ici que Dion débarque en -357, lorsqu'il attaque Syracuse. Agrigente la reprend en -309, mais elle tombe bientôt au pouvoir d'Agathocle, tyran de Syracuse. Elle est rendue provisoirement à la Grèce par Pyrrhus Ier.

Héracléa Minoa est abandonnée au courant du Ier siècle.

Vestiges archéologiques

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Les fouilles ont révélé une nécropole du VIe siècle av. J.-C. ; un théâtre récemment dégagé, de la fin du IVe siècle av. J.-C.[1], orienté au sud.

Puis des vestiges de l'époque hellénistique et romaine : des fortifications à tours carrées, en calcaire et brique crue, semblable au mur de Gela, et un quartier d'habitation[1].

Le mobilier archéologique est déposé au musée national d'Agrigente.

Notes et références

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  1. a b et c Pierre Lévêque, « Sélinonte », La Sicile, Presses Universitaires de France, 1989, p. 121-142.

Liens externes

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