Henri Cosquer

plongeur professionnel français

Henri Cosquer, né le à Martigues, est un plongeur professionnel français. Il est connu comme découvreur de la grotte Cosquer, entre 1985 et 1991, dans les calanques de Marseille, comportant des centaines de peintures et gravures préhistoriques (-27 000 et -19 000 ans), représentant notamment les animaux de l'époque[1].

Henri Cosquer
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activité

Biographie

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Son père est officier mécanicien sur le croiseur français Algérie, sabordé en 1942 à l'arrivée des nazis à Toulon ; il se reconvertit ensuite dans le secteur de la pétrochimie. Henri Cosquer est le dernier enfant d'une fratrie de sept. Il grandit à Martigues, commence à nager à l'âge de quatre ans et à plonger à douze[2]. Après son service militaire, il travaille dans la pétrochimie à Martigues[3].

En 1985, alors qu'il dirige le club de plongée de Cassis et se passionne pour les trésors sous-marins, il fouille les calanques de Marseille et découvre avec sa nièce Sandrine et deux amis, Yann Gogan et Pascale Oriol, la grotte qui porte depuis son nom[2],[4]. Le , ils découvrent une peinture rupestre, une main négative, et identifient la grotte comme une grotte ornée paléolithique[5].

 
Réplique du panneau des chevaux à Cosquer Méditerranée, 2022.

Le , deux mois après la découverte, survient un triple accident mortel dans la grotte. Trois plongeurs grenoblois ne retrouvent pas la sortie du boyau d'accès (175 m). Henri Cosquer et Yann Gogan participent à la récupération des corps des trois victimes dans le boyau[6]. Deux jours plus tard, le , Henri Cosquer déclare la grotte au Quartier des affaires maritimes de Marseille, avec un avocat[7].

Il cherche à se faire indemniser pour sa découverte, comme le lui permet le droit français sur l'archéologie préventive[8],[9]. Le , Henri Cosquer dépose le nom de « grotte Cosquer » à Institut national de la propriété industrielle (INPI). En 2018, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur lui rachète le nom pour 25 000 euros. Le découvreur obtient de toucher dix centimes (hors taxe) pendant vingt ans sur chaque entrée dans la réplique, Cosquer Méditerranée. Elle est ouverte au public le [10].

Ouvrages

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  • La Grotte Cosquer : Plongée dans la Préhistoire, éd. Solar, 1992.

Notes et références

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  1. « Henri Cosquer pourra être indemnisé », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  2. a et b Léna Lutaud, « Exclusif : À Marseille, avec Henri Cosquer dans le Lascaux des mers », Le Figaro, supplément Le Figaro et vous,‎ 4-5 juin 2022, p. 32 (lire en ligne).
  3. Éric Chaverou, « "Magique !", Henri Cosquer raconte la découverte de sa grotte et son combat jusqu'à sa réplique », sur France Culture, (consulté le )
  4. Christophe Van Veen, « À Marseille, les oubliés de la grotte Cosquer remontent à la surface », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
  5. Pedro Lima, « L’incroyable destin de la grotte Cosquer | FFESSM », sur Fédération Française d'Études et de Sports Sous-Marins | FFESSM (consulté le )
  6. Gilles Gobillot, « La grotte de la Triperie », sur ASCEA Cadarache section Plongée, (consulté le )
  7. [Clottes, Courtin et Vanrell 2007] Jean Clottes, Jean Courtin et Luc Vanrell, « La grotte Cosquer à Marseille », Les dossiers d'archéologie, no 324 « Grottes ornées en France »,‎ , p. 38-45 (présentation en ligne)
  8. « Cosquer redécouvre le tribunal », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  9. AFP, « Le découvreur de la grotte Cosquer a droit à une indemnisation », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. David Coquille, « La marque « Grotte Cosquer » cédée pour réaliser sa réplique à la Villa Méditerranée », sur www.lamarseillaise.fr (consulté le )

Liens externes

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