Jakob Roggeveen
Jakob Roggeveen, né le à Middelbourg et décédé le dans la même ville, était un explorateur néerlandais. Envoyé trouver la Terra Australis, il a été le premier européen à découvrir l'île de Pâques en 1722.
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Biographie
modifierSon père, Arent Roggeveen, était un mathématicien également fin connaisseur en astronomie, en géographie et en navigation. Ce dernier a étudié la mythique Terra Australis, et a finalement obtenu un brevet pour une expédition exploratoire. Toutefois c'est son fils qui, à l'âge de 62 ans, a par la suite équipé trois bateaux et est parti[1].
Auparavant, il eut une vie bien remplie. Il devint notaire de Middelbourg (où il est né) le . Le , il obtint un doctorat en droit à l'université de Harderwijk, et travailla entre 1707 et 1714 en tant que Raadsheer van Justitie (seigneur du Conseil de la justice) à Batavia (aujourd'hui Jakarta). En 1715, il revint à Middelbourg.
Il fut impliqué dans des polémiques religieuses en soutenant le pasteur libéral Pontiaan van Hattem (nl), en publiant le feuillet De val van 's werelds afgod (La chute de l'idole du monde). La première partie parut en 1718 à Middelbourg, et fut plus tard confisquée par le conseil municipal et brûlée. Roggeveen fuit Middelbourg et, plus tard, Flessingue. Il s'établit à Arnemuiden, et édita la deuxième et la troisième partie de ses écrits, soulevant encore une polémique.
Le , il entama son expédition de Texel à la recherche de la Terra Australis, au service de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales. Il partit avec trois bateaux : l’Arend, le Thienhoven, et l'Afrikaansche Galey (l'un étant sous le commandement du navigateur allemand Carl Friedrich Behrens).
Roggeveen navigua d'abord vers le bas des îles Malouines (qu'il renomme Belgia australis), traversa le détroit de Le Maire et continua vers le sud puis atteignit l'océan Pacifique. Il s'arrêta d'abord près de Valdivia puis visita l'archipel Juan Fernández, où il resta du au et y découvrit des vestiges d'Alexandre Selkirk (Robinson Crusoé) ainsi que des chèvres marquées à l'oreille par lui[2]. Le [Note 1], le jour de Pâques, l'île est repérée et nommée Paasch-Eyland (île de Pâques). Dans son journal de bord, Jakob fait part de la crainte que cause sa flotte aux indigènes. « ils allumèrent des feux devant des images dressées d'une hauteur remarquable, et ils s'accroupissaient sur leurs talons, la tête penchée, et, joignant leurs paumes, les baissaient et les élevaient alternativement ». Il mentionne le nombre de mille indigènes qui se montrent enclin au vol et provoquent des rapports difficiles que l'équipage hollandais conclue par des tirs, tuant une dizaine d'entre eux[3][Note 2]. Il navigua alors jusqu'à Batavia en passant par l'archipel des Tuamotu, les îles de la Société et certaines îles qu'il découvrit dont les Samoa et Makatea. Il y fut toutefois arrêté pour avoir violé le monopole de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, mais la compagnie sera, plus tard, contrainte de le libérer, de lui donner une compensation pour les ennuis causés et d'indemniser son équipage. En 1723, Roggeveen rentra aux Provinces-Unies.
Après son retour, Roggeveen publia la quatrième partie de De val van 's werelds afgod. Les différentes éditions publiées furent condamnées et subirent le même sort que la toute première partie.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Le navire de tête de l'expédition, l'Afrikaansche Galey, repéra l'île le (le dimanche de Pâques). Jakob Roggeveen ne la vit que le lendemain.
- Sur l'article de la WP nl, il est indiqué qu' il n'a pas mis pied à terre sur l'île de Paques. Ce fait est confirmé dans la note n°41 de la source (en) Chauvet - Easter Island. Chauvet-translation.com. Vérifié le 16 mai 2020.
Références
modifier- Pierre-Jacques Charliat, Le temps des grands voiliers, tome III de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 144
- Pierre-Jacques Charliat, Le temps des grands voiliers, tome III de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 148
- Sirigatti 2010, p. 10-11.
Bibliographie
modifier- Les bateaux de nuit de Nam Hoang, éditions du Coléoptère (1938).
- Cristina Sirigatti, L'île de Pâques: Le mystère des géants de pierre, Eyrolles, (ISBN 978-2-212-54611-8, lire en ligne)
Liens externes
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