Jeumont
Jeumont est une commune frontalière française, située dans le canton de Maubeuge-Nord, à 10 km du chef-lieu de canton. Elle appartient au département du Nord (59) et à la région Hauts-de-France. Elle comptait 10 229 habitants au recensement de 2018 (Jeumontois).
Adhérente à l'intercommunalité de l'agglomération Maubeuge Val de Sambre, la commune de Jeumont fait également partie de l'unité urbaine de Maubeuge qui est la cinquième du département du Nord.
L'étymologie de Jeumont viendrait de Jovis Mons, le « Mont de Jupiter » en latin. Ce nom viendrait d'un temple romain dédié à Jupiter, érigé sur l'actuel « camp turc », le nom a évolué ensuite en Montjoie, Jolimont puis enfin Jeumont.
Géographie
modifierUne ville frontalière
modifierJeumont est une ville frontalière avec la Belgique, voisine de la première commune belge sur la Sambre qui est Erquelinnes.
Le territoire communal est de 1 021 ha dont 153 de bois.
Jeumont est la ville française la plus proche de Bruxelles, la capitale politique de l'Union européenne, dont elle est distante de seulement 63,88 km par calcul orthodromique, c'est-à-dire, à vol d'oiseau.
Faisant partie de l'unité urbaine de Maubeuge, Jeumont constitue aussi une agglomération d'un seul tenant avec les communes limitrophes de Marpent, à l'ouest, et d'Erquelinnes, à l'est, côté belge, et dont Jeumont est la principale ville. Si le tissu urbain de cet ensemble de plus de 20 000 habitants est continu, l'effet frontière est fortement marqué. Nombre de marchandises moins taxées (bières, tabac, boissons énergétiques...) sont vendues massivement du côté belge, où ont proliféré des commerces transfrontaliers. Le contraste en termes d'activité commerciale entre la rue d'Erquelinnes, à Jeumont, et son pendant belge la rue Albert Ier, à Erquelinnes, est ainsi frappant.
Jeumont se situe à la limite nord du parc naturel régional de l'Avesnois, à proximité immédiate de villages et de vallées pittoresques, comme Solre-le-Château ou la Thure, ainsi que du parc du Val-Joly, avec son lac artificiel, le plus vaste au nord de Paris. Au-delà de la frontière, les lacs de l'Eau d'Heure sont à 22 km.
D'un point de vue touristique, Jeumont bénéficie de plusieurs atouts :
- Jeumont a une voie verte sur les bords de la Sambre qui est connectée au nord au réseau touristique belge RAVel. Ce dernier relie la ville à Charleroi et aux grandes agglomérations wallonnes et à Bruxelles, au sud à Maubeuge et au-delà à la voie verte de l'Avesnois de Ferrière-la-Grande à Glageon (30 km). Cet itinéraire touristique sécurisé, le plus souvent goudronné, est réservé à tous les randonneurs, cyclistes ou piétons. Il est inclus dans la véloroute TransEuropéenne Paris-Moscou ;
- la Sambre a été un important théâtre d'opérations lors des deux guerres mondiales. Les abords de Jeumont et de Maubeuge sont parsemés de casemates de la ligne Maginot et d'anciennes constructions de l'époque de Serré de Rivières. La majorité, intactes, sont visibles aux abords des routes le long des crêtes de la vallée de la Sambre, ou cachées dans des bois. Il est possible de visiter certains forts, comme celui de la Salmagne, près de Boussois ;
Communes limitrophes
modifierLes communes limitrophes sont Marpent, Colleret et Erquelinnes.
Hydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Sambre canalisée, le ruisseau de Watissart et le ruisseau des Vaux[1],[2],[Carte 1].
La Sambre canalisée est un canal, chenal et un cours d'eau naturel, d'une longueur de 101 km, qui prend sa source dans la commune de Rejet-de-Beaulieu, s'écoule vers le nord-est et franchit la frontière belge au droit de Jeumont[3]. Les caractéristiques hydrologiques de la Sambre canalisée sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 13,3 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 161 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 166 m3/s, atteint le même jour[4].
Gestion et qualité des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sambre ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 253 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Sambre. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le , puis modifié le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte du Parc naturel régional de l'Avesnois[5].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 878 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe à 23 km à vol d'oiseau[8], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Jeumont est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Maubeuge (partie française)[Note 3], une agglomération internationale regroupant 22 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[13],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Maubeuge (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (41,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (32,6 %), zones agricoles hétérogènes (21,4 %), terres arables (17,2 %), forêts (17 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,9 %), prairies (4,9 %)[16]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Habitat et logement
modifierEn 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 4 622, alors qu'il était de 4 463 en 2014 et de 4 357 en 2009[I 2].
Parmi ces logements, 92,9 % étaient des résidences principales, 0,3 % des résidences secondaires et 6,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 72,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 27,6 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Jeumont en 2019 en comparaison avec celle du Nord et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,3 %) inférieure à celle du département (1,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 47 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (47,3 % en 2014), contre 54,7 % pour le Nord et 57,5 pour la France entière[I 4].
Typologie | Jeumont[I 2] | Nord[I 5] | France entière[I 6] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 92,9 | 90,6 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 0,3 | 1,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 6,8 | 7,8 | 8,2 |
Voies de communication et transports
modifierVoies de communication
modifierLa plus ancienne voie de communication de Jeumont est la Sambre elle-même, naviguée depuis l'Antiquité, qui lui offre un débouché commercial sur la Belgique et reliée au bassin de la Seine par le canal de la Sambre à l'Oise (Actuellement fermé à cause de l'état préoccupant du pont-canal de Vadencourt). La ville de Jeumont est reliée à Maubeuge par une voie rapide, ancienne nationale 49 devenue D649, qui prend fin en sa jonction avec la N40 belge, à Erquelinnes. Elle devait initialement rejoindre Anderlues puis Charleroi et le Nord de l'Europe par la N54 belge, mais le projet n'a pas abouti de ce côté de la frontière. Ainsi Jeumont, malgré sa position privilégiée à 20 km de Mons et 27,5 km de Charleroi, se trouve déconnectée, ainsi que la Sambre française, d'un bassin de plus d'un million d'habitants.
De fait, les échanges entre la France et l'Europe du Nord transitent plus à l'ouest par la vallée de l'Escaut et l'autoroute E19/A2, bien que la vallée de la Sambre offre théoriquement un trajet plus direct vers Paris.
Transports ferroviaires
modifierLa gare de Jeumont est située sur la ligne de Creil à Jeumont où circulaient les trains internationaux Paris - Charleroi et au-delà, et était une grande base de départ des trains miniers vers le sud ou bien la mer.
Cette gare-frontière avec la Belgique a perdu de son importance avec la mise en place de la liberté des déplacements au sein de l'Espace Schengen, puis avec la mise en service de la LGV Nord, et n'est plus desservie que par des trains TER Hauts-de-France vers Maubeuge, Valenciennes et Lille. Les trains de la ligne S63 du réseau express régional de Charleroi, assurant la liaison entre les gares de Maubeuge et de Charleroi-Central traverse la gare mais ne s'y arrêtent pas. Elle conserve toutefois un trafic fret.
Transports en commun
modifierLa commune est desservie, en 2024, par les lignes A, 55, 55 Express, 61, Citadine de Jeumont et par le service de transport à la demande du réseau Stibus[17]. Elle est également desservie par la ligne 985 du réseau interurbain Arc-en-Ciel 4[18].
Histoire
modifierAntiquité
modifierJeumont était traversé au temps de l'Empire romain par la voie militaire qui reliait Bavay à Trèves, en Allemagne. Cette voie, disparue dans le paysage jeumontois, trouve des vestiges à Boussois, Montignies-Saint-Christophe ou encore Strée. C'est de cette époque que le nom de Jovis mons, « le mont de Jupiter », prit sa source à partir d'un temple élevé en l'honneur du Dieu du ciel. Cette référence étymologique est reprise par Marcel Proust au début de Sodome et Gomorrhe.
Moyen Âge
modifierAu XIIe siècle, les seigneurs de Barbençon firent construire un château à Jeumont, dont il reste quelques vestiges.
Jean II de Barbençon, seigneur de Jeumont, combat et trouve la mort lors de la bataille d'Azincourt en 1415[19].
Temps modernes
modifierJeumont connaît au XVIIIe siècle un premier développement industriel. On y trouve une fonderie et une platinerie qui seront détruites à la Révolution. Des carrières de marbre et de grès seront exploitées à la fin du XVIIIe siècle. L'église du village, qui s'impose dans le paysage de la ville, date du XVIIIe siècle. Elle s'ajoute aux sept autres chapelles élevées dans la commune.
Jeumont et Marpent sont représentés sur l'atlas de Trudaine (réalisé entre 1745 et 1780), ce ne sont alors que deux villages « en limite du Hainaut impérial ».
Époque contemporaine
modifierLe paysage urbain jeumontois est surtout marqué par son essor économique des XIXe et XXe siècles :
- d'une part, le site du Watissart, composé d'une ancienne carrière de quartzite et de marbre devenue plan d'eau, surplombée par un bois du même nom, est devenu un lieu de promenade, de pêche et d'animations à deux pas du centre-ville ;
- d'autre part, les activités ferroviaires et métallurgiques ont légué à Jeumont de grands ensembles industriels le long de la Sambre, qui tendent cependant à scinder la ville en deux, entre une « zone nord » et la zone du centre-ville, au sud. Une impression de scission renforcée par la présence d'une voie ferroviaire surdimensionnée héritée des postes douaniers de la gare frontalière, qui longe la Sambre.
En , menacée par une épidémie de choléra, Jeumont met en place le les premières mesures préventives de lutte contre le fléau[20].
-
Rue de Maubeuge(Léon Blum) (hôtel café restaurant du Nord)
-
La rue de Maubeuge (Léon Blum), avec la voie du petit train reliant la carrière du Watissart et le quai de Sambre.
-
La rue Puissant, à Jumetiaux.
-
Hall de montage des gros moteurs des Forges et Ateliers de Construction Électriques.
-
Les installations de Watissart de la SA de Merbes-le-Château : Marbres bruts et ouvrés
Seconde Guerre mondiale
modifierLa ville de Jeumont a été officiellement libérée par des troupes américaines le , même si des combats ont eu encore lieu le lendemain.
XXIe siècle
modifierNeoen construit la centrale solaire photovoltaïque de Jeumont de 2022 à 2023 sur une friche appartenant à Nexans[21].
Dans la soirée du , une attaque au hachoir a lieu dans un Lidl, faisant 3 blessés graves[22],[23].
Politique et administration
modifierRattachements administratifs et électoraux
modifierRattachements administratifs
modifierLa commune se trouve dans l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe du département du Nord.
Elle faisait partie de 1793 à 1910 du canton de Maubeuge, année où elle intègre le canton de Maubeuge-Nord[24]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
modifierPour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Maubeuge
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription du Nord.
Intercommunalité
modifierJeumont est membre de la communauté d'agglomération Maubeuge Val de Sambre, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2014 en succédant à la communauté de communes du Val de Sambre et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Tendances politiques et résultats
modifierAu premier tour des élections municipales de 2014 dans le Nord, la liste PS menée par le maire sortant Benjamin Saint-Huile obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 2 035 voix (50,23 %, 22 conseillers municipaux élus dont 5 communautaires), devançant très largement les listes menées respectivement par[25] :
- Arnaud Beauquel (FG, 1 051 voix, 25,94 %, 4 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ;
- Philippe Biais (DVD, 965 voix, 23,82 %, 3 conseillers municipaux élus).
Lors de ce scrutin, 42,80 % des électeurs se sont abstenus.
Au premier tour des élections municipales de 2020 dans le Nord, la liste d'union de la gauche menée par le maire sortant Benjamin Saint-Huile obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 2 097 voix (78,50 %, 30 conseillers municipaux élus dont 5 communautaires), devançant très largement DVD menée par Philippe Biais, qui a recueilli 574 voix (21,49 %, 3 conseillers municipaux élus).
Lors de ce scrutin marqué par la Pandémie de Covid-19, 59,30 % des électeurs se sont abstenus[26].
Au premier tour de l'élection présidentielle française de 2022, les quatre premiers candidats choisis par les électeurs de Jeumont ont été Marine Le Pen (40,13 % des suffrages exprimés), Jean-Luc Mélenchon (25,91 %), Emmanuel Macron (17,49 %) et Éric Zemmour (5,05 %).
Au second tour, Marine Le Pen recueille 2 205 voix (60,13 %) et le candidat élu Emmanuel Macron 1 462 voix (39,87 %). Lors de ce scrutin, 40,80 % des électeurs se sont abstenus[27].
Au premier tour de l'élections législatives françaises de 2022 dans la troisième circonscription du Nord qui a suivi, les électeurs de Jeumont ont choisi les quatre premiers candidats suivants Benjamin Saint-Huile (DVG, 47,75 % des suffrages exprimés), Sandra Delannoy (RN, 26,19 %), Sophie Villette (NUPES, 9,60 %) et Christophe Di Pompeo (ENS, 6,09 %).
Au second tour, le candidat élu député et maire de la ville Benjamin Saint-Huile a obtenu 1 505 voix (64,07 %) et Sandra Delannoy 844 voix (35,93 %). Lors de ce scrutin, 63,39 % des électeurs se sont abstenus[28].
Liste des maires
modifierDémocratie participative
modifierJeumont se dote en 2014 d'un conseil municipal d'enfants[40].
Distinctions et labels
modifierLa ville détient depuis 2010 une fleur au concours des villes et villages fleuris[41].
Jumelages
modifier- Erquelinnes (Belgique) : qui est sa voisine immédiate à la frontière.
- Wadern (Allemagne) : Jeumont y est jumelée depuis 1979
Population et société
modifierDémographie
modifierÉvolution démographique
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[42],[Note 8].
En 2021, la commune comptait 10 342 habitants[Note 9], en évolution de +2,47 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
modifierLa population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,8 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 862 hommes pour 5 367 femmes, soit un taux de 52,47 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
modifierL'activité est dominée par l'usine de moteurs et de construction électrique de Jeumont (JSPM, 900 salariés) qui appartenait à Areva-NP (coentreprise Areva-Siemens) ; mais, si Areva conserve les activités de l'usine qui se rapportent au nucléaire et le nom de JSPM (Jeumont Systèmes de Pompes et de Mécanismes), les activités électromécaniques (350 personnes) ont été cédées à la fin de 2006 à Altawest (groupe nantais formé à partir de Leroux et Lotz) sous le nom de Jeumont Electric.
L'ensemble est issu d'une usine Électricité et Hydraulique fondée en 1898 et qui produisit notamment des moteurs de tramway ; passée dans le groupe Empain, elle prit en 1906 le nom d'Acene (Ateliers de constructions électriques du Nord et de l'Est), en 1924 celui de Facej (Forges et ateliers de construction électrique de Jeumont), puis Jeumont-Schneider en 1964 après sa fusion avec Schneider-Westinghouse ; elle est entrée dans le groupe Framatome en 1993.
La ville abrite une usine du groupe Nexans[46] et une négoce de métaux Laminoirs Jeumont (70 salariés).
La commune accueille également EDS Logistic spécialisé dans la fabrication des tourets en bois et en contreplaqué pour l'industrie du câble (22 salariés), COMEPAL entreprise spécialisée dans l'équipement de vestiaires et de sanitaires en stratifié compact ; magasins Carrefour (40 salariés), Lidl et Intermarché (30 salariés).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- L'essentiel des bâtiments de la gare de Jeumont date de 1920. Georges Simenon y fait enquêter son commissaire Jules Maigret dans la nouvelle policière écrite en 1936 et publiée en 1944, Jeumont, 51 minutes d'arrêt. La gare partage son site depuis 2007 avec un centre culturel orienté vers les technologies et les arts numériques, une salle de spectacle et de conférence, une école de musique et une médiathèque.
- Le château de Jeumont, attesté au XIIIe siècle[47], appartenant au Moyen Âge aux seigneurs de Barbençon, il ne reste que les sous-sol et les vestiges de la tour inscrits aux monuments historiques au .
- L'église Saint-Martin abrite des fonts baptismaux en marbre noir datant du début du XVIe siècle ainsi que des dalles funéraires en pierre bleue datant du XVe au XVIIIe siècle.
- Sept chapelles, disséminées dans la commune.
- Le cimetière communal héberge une dizaine de tombes de guerre de la Commonwealth War Graves Commission, soldats morts en .
- Le site du Watissart est une base de loisirs située au sud-ouest du centre-ville de Jeumont. Elle est constituée d'un bois, d'un parc, d'une plaine de jeu et d'un plan d'eau. Elle accueille chaque année des animations diverses, dont La fête de l'Eau. Une partie du plan d'eau a été ouverte à la baignade avec un ensemble d'installations dont un accès PMR et un filtrage de l'eau. La qualité de l'eau dans cette zone de baignade est contrôlée par l'ARS.
-
Pont levant sur la Sambre.
-
Gare de Jeumont.
-
Train belge à quai en gare de Jeumont, en 2008.
-
Pont sur la Sambre, Noël 2006.
Ville et architecture
modifier- Adolphe Danis (architecte français, né le à Jeumont et mort le à Maubeuge) a construit de nombreux édifices dans la région de Maubeuge au cours des années 1920 à 1950, dont notamment à Jeumont les édifices suivants, inscrits à l'Inventaire général du patrimoine culturel[48] :
- l'institution Albert-Riche, située au cœur de la ville, est un ancien hôpital de style Art déco construit en 1931 grâce au legs d'Albert Riche, décédé en 1916. Il s'agissait à l'origine d'un ensemble comprenant une crèche, une infirmerie et un dispensaire ; l'ensemble fut transformé en hôpital en 1935. Longtemps désaffecté, le bâtiment, actuellement propriété de la ville de Jeumont, a été réhabilité en maison d'accueil spécialisée comprenant l'ancienne piscine municipale ;
- attenant à l'hôpital, les anciens « Bains-douches & Piscine » de Jeumont, du même architecte (1927), sont eux aussi d'un intérêt architectural certain. Dorénavant inclus dans la Maison d'Accueil spécialisée[49] ;
- maison, no 67 rue Gambetta (1927-1934) ;
- Adolphe Danis avait également réalisé un projet de « salle de spectacle & établissement de danse » qui a été approuvé et validé en 1952. Le « centre culturel » actuel est cependant le résultat d'un autre projet, ni daté ni signé, réalisé de 1952 à 1955 (à noter que la salle de fêtes de Marpent, toute proche, est également due à A. Danis) ;
- la gare de Jeumont a été construite en 1881 par le père d'Adolphe Danis, architecte également. Endommagée pendant la Première Guerre mondiale, elle a été reconstruite en 1920. Elle a en partie été reconvertie en « plateforme d'art et de technologie numérique » en 2007.
Sont également inscrits à l'Inventaire général du patrimoine culturel[50] :
- le « lotissement concerté » de douze maisons de l'avenue Henri-Fournier construites en 1932 ;
- la maison à loggia décorée d'un carrelage mural (1918), sise au no 149 rue Léon-Blum ;
- la maison dite « villa Sarrat » (1925), sise au no 432 avenue du Général-de-Gaulle ;
- l'usine sise au no 27 rue de l'Industrie (de la fin du XIXe au milieu du XXe siècle) ;
- deux immeubles à logements (1952), dits « le Clapier », rue Salengro.
Personnalités liées à la commune
modifier- L'abbé Paul Delatte y est né en 1848
- Martine Filleul, femme politique française née à Jeumont
- Jean-Pierre Papin, célèbre footballeur français, a grandi à Jeumont, et a joué au club municipal de 1970 à 1978.
- Benjamin Saint-Huile, le maire de la ville, est à l'issue des élections le plus jeune maire de France (catégorie villes de plus de 10 000 habitants).
- Benjamin Pavard, né le à Maubeuge, est un footballeur international français et champion du monde 2018, qui a grandi à Jeumont.
- Jean-Marie Potiez, journaliste, chroniqueur musical et biographe du groupe ABBA, est né le à Jeumont.
Héraldique
modifierBlason | 'D'argent à trois lionceaux de gueules, à la bande engrêlée de sinople brochant sur le tout. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Site de la mairie
- Office de tourisme
- « Dossier complet : Commune de Jeumont (59324) », Recensement général de la population de 2020, INSEE, (consulté le ).
- « Jeumont » sur Géoportail.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 02:04 TU à partir des 164 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/01/2005 au 01/06/2024.
- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Maubeuge (partie française) comprend une ville-centre et 21 communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Le stade de la commune porte le nom de ce maire[33].
- Lors de son élection en 2008 à 24 ans, il est alors le plus jeune maire d'une ville de plus de 10 000 habitants en France.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Jeumont » sur Géoportail (consulté le 21 septembre 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifierSite de l'Insee
modifier- Insee, « Métadonnées de la commune de Jeumont ».
- « Chiffres clés - Logement en 2019 à Jeumont » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Jeumont - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Jeumont - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2019 dans le Nord » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la France entière » (consulté le ).
Autres sources
modifier- Sandre, « le ruisseau des Vaux »
- « Fiche communale de Jeumont », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
- Sandre, « la Sambre canalisée »
- « Station hydrométrique La Sambre canalisée à Marpent », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le )
- « SAGE Sambre », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
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- [1] Base Mérimée.