Lamastre
Lamastre (en vivaro-alpin La Mastra) est une commune française, située dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Lamastre | |||||
Une rue commerçante dans Lamastre. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Tournon-sur-Rhône | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Lamastre (siège) |
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Maire Mandat |
Jean-Paul Vallon 2020-2026 |
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Code postal | 07270 | ||||
Code commune | 07129 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lamastrois | ||||
Population municipale |
2 342 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 92 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 59′ 11″ nord, 4° 34′ 54″ est | ||||
Altitude | Min. 342 m Max. 860 m |
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Superficie | 25,45 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Lamastre (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Haut-Vivarais (bureau centralisateur) |
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Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | lamastre.fr | ||||
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Située dans la partie septentrionale du département de l'Ardèche, le territoire de la commune de Lamastre est situé en aval du confluent entre le Doux et la Sumène, sur la route qui relie les villes de Valence et Le Puy-en-Velay. Les habitants sont dénommés les Lamastrois(e)s[1].
Géographie
modifierSituation et description
modifierLa commune, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).
Lamastre appartient à l'arrondissement de Tournon-sur-Rhône, sous-préfecture de l'Ardèche. Cette commune est le bureau centralisateur du canton du Haut-Vivarais composé de 31 communes. Sa position stratégique est intrinsèquement liée à son implantation au carrefour de deux axes de communication reliant Valence, préfecture de la Drôme, et le Puy-en-Velay, préfecture de la Haute-Loire ; et celui reliant Annonay, Aubenas et Alès.
À 120 km de Lyon, Lamastre se situe à 30 minutes de Tournon dans la vallée du Rhône et de l’entrée de l’autoroute A7 (Tain-l'Hermitage). La gare de Valence TGV n’est qu’à 40 minutes de route.
Communes limitrophes
modifierGéologie et relief
modifierLe territoire communal, de 2 545 hectares, est constitué d’un ensemble de massifs montagneux. Le point le plus haut de la commune de Lamastre culmine à 833 mètres, le plus bas se situe à 342 mètres. Le substratum géologique local émergeant sur environ 90 % de la zone communale, est formé de : formations granitiques (granites et anatexites) ; et de formations métamorphiques gneissiques (gneiss et leptynites). Ce substratum (ou substrat) est recouvert par les sédiments du quaternaire, constitués de blocs, galets, graviers et sables que l'on trouve principalement dans la vallée du Doux et de la Sumène.
De plus, côté environnement, Lamastre est l’une des six villes-portes du parc naturel régional des Monts d'Ardèche.
Hydrographie
modifierLe territoire de Lamastre est principalement bordé par deux rivières : un affluent du Rhône, le Doux — rivière d'une longueur de 70,1 km[2], qui s'écoule depuis les Monts du Vivarais jusqu'à Tournon-sur-Rhône où il conflue avec le fleuve méditerranéen — et deux petits affluents du Doux, la Sumène (ne pas confondre avec la Sumène) et le Condoie.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Moyenne vallée du Rhône » et « Sud-est du Massif Central »[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 113 mm, avec 7,3 jours de précipitations en janvier et 5,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Colombier Jeune Rad », sur la commune de Colombier-le-Jeune à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 965,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Voies de communication et transports
modifierVoies routières
modifierLe territoire de la commune est traversé par de nombreuses routes :
- la route départementale 236 (RD236) qui relie Lamastre à Lalouvesc (Col du Faux)
- la route départementale 533 (RD533), ancienne route nationale 533 qui relie Valence dans la Drôme à la commune de Saint-Agrève en Ardèche.
- la route départementale 534 (RD534), ancienne route nationale 534 qui relie Lamastre à Tournon-sur-Rhône.
- la route départementale 578 (RD578) qui relie Lamastre à Aubenas
Transports
modifierDe Lamastre part le petit train du Vivarais, train à vapeur traversant les gorges du Doux, de Lamastre à Tournon, également connu sous le nom de « Mastrou ». À cause de difficultés financières le Mastrou n'a pas circulé entre 2008 et 2013. En attendant la reprise du train touristique, un vélorail prototype a été mis en place chaque été. Ce fut un franc succès dès la première année[9] ! La remise en service du Mastrou est effective depuis . En effet, des travaux ont été réalisés depuis, notamment sur le site de Lamastre où un atelier permettant la réhabilitation de nombreux matériels roulants (voitures pour transporter les futurs voyageurs, wagons divers et locomotives) a été construit[10]. La gare de Lamastre a été entièrement réhabilitée[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Lamastre est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lamastre, une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (56 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,3 %), zones agricoles hétérogènes (25 %), prairies (11 %), zones urbanisées (5,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %)[17].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
modifierLieux-dits, hameaux et écarts
modifierRisques naturels et technologiques
modifierRisques sismiques
modifierLa totalité du territoire de la commune de Lamastre est située en zone de sismicité no 2, comme la plupart des communes situées sur le plateau et montagne ardéchoise, les communes situées à l'est de son territoire et donc plus proche de la vallée du Rhône, sont en zone de sismicité no 3[18].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 2 | Sismicité faible | accélération = 1,1 m/s2 |
Autres risques
modifierToponymie
modifierDurant une longue période ou le latin étant la langue obligatoire pour tous les actes officiels, les notaires écrivaient Castrum mastrae pour désigner la cité.
Le nom de la commune peut provenir du nom d'un ancien château et de la présence d'une tour maîtresse (« magistra »), voire (selon Mistral) de l'occitan mastra (La Mastre) qui signifie « pétrin, maie », ou du gaulois Bast construction faite avec des pieux (et des pierres, de la terre : murus gallicus)[20].
Histoire
modifierPréhistoire et Antiquité
modifierMoyen Âge et Temps Modernes
modifier- Les martyrs de Macheville
- Le , une petite procession rendant gloire à la Vierge miraculeuse fut menée par les pères de La Gruterie et de La Roche, respectivement prieur et prêtre de Macheville.
- Une troupe huguenote, qui venait de prendre la ville de Desaignes, avec à sa tête le capitaine Jacques de Chambaud, baron de Privas, décida de s'en prendre au petit groupe de processionnaires. Selon l'abbé Paul-Hippolyte Mollier (1830-1911 ; chanoine de Viviers, curé de Montréal, historien du Vivarais), les protestants « firent passer plusieurs fois leurs chevaux sur leurs corps, puis les jetèrent dans le ravin », après les avoir décapités[21].
- La chapelle des Saints-Os fut construite au XVIIe siècle, à l'initiative des jésuites, afin d'y accueillir les restes de ces martyrs[22].
Époque contemporaine
modifierLamastre est née en 1790 à la suite d'un regroupement de trois communautés anciennes :
- Macheville, ancien prieuré bénédictin bâti sur un éperon entre Grozon et Condoie (deux petits affluents du Doux en aval de la Sumène, le Grozon arrosant aussi Grozon) ;
- La Mastre, avec sa ville haute dominée par le château de Peychelard — siège de la seigneurie de La Mastre (Lamastre ; voir plus bas) — et sa ville basse, le Savel, qui s’est construite le long de la très ancienne « voie du Doux » où se tenaient les foires et les marchés ;
- Retourtour, l'ancien fief des Retourtour, des Pagan-Retourtour, puis des Tournon (voir plus bas), situé dans une boucle du Doux.
Politique et administration
modifierAdministration municipale
modifierTendances politiques et résultats
modifierListe des maires
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2021, la commune comptait 2 342 habitants[Note 2], en évolution de −0,8 % par rapport à 2015 (Ardèche : +2,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
modifierLa commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Le collège du Vivarais se trouve sur le côté gauche de la ville, moins de 300 élèves y étudient de la sixième à la troisième.
Sports
modifierClubs et associations
modifierLa commune de Lamastre possède plusieurs clubs et associations sportives, dont[30] :
- l'Association Sportive de la Vallée du Doux (ASVD), pour le football ;
- le Basket Club de Lamastre (BCL) ;
- le Rugby Club Lamastrois (RCL) ;
- le Handball Club Lamastrois (HCL) ;
- l'Amicale Boule Lamastroise ainsi que le Club Sportif Bouliste Doux Eyrieux ;
- l'Entente Vivarais Athlétisme ;
- le Tarot Lamastrois ;
- les Amis du Bridge ;
- le judo du HAUT-Lignon ;
- le Tir Sportif du Haut-Vivarais ;
- Ning Mui Gong Fu ;
- un club de badminton ;
- un club de tennis ;
- un club d'échec ;
- un club d'haltérophilie ;
- un club de Volley-ball, Lamastre Volley-ball (LVB), affilié à la Fédération Française de Volley.
Équipements et installations sportives
modifierTous ses clubs et associations peuvent compter sur de nombreux équipements sportifs plus ou moins récents :
- les stades de football Marc-Verdier et Pierre-Payet (stade d’entraînement).
- le stade de rugby de la Sumène.
- le boulodrome de Lamastre.
- le gymnase intercommunal de la communauté de communes du Pays de Lamastre (construit en 2008), regroupant les terrains de handball, basket-ball, volley-ball ou encore badminton ainsi qu'une salle de musculation, une salle de gymnastique et une salle de combat.
- de nouveaux terrains de tennis.
- un stand de tirs (construit en 1991).
Événements et compétitions
modifierAu-delà de ce tissu associatif, la ville de Lamastre organise, participe ou accueille de nombreux événements sportifs tout au long de l'année :
- le dernier week-end de mai : de nombreux coureurs prennent le départ de la course Lamastre-Nozières ;
- en juin, Lamastre est une étape régulière de plusieurs circuits de la course cycliste l'Ardéchoise ;
- le , place au Triathlon de Lamastre ;
- le dernier week-end d'octobre a lieu le cross de la Châtaigne.
Le village est le théâtre historique et régulier du Rallye Monte-Carlo.
Médias
modifierEn 2014, la commune de Lamastre a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ »[31].
La commune est située dans la zone de distribution de deux organes de la presse écrite :
- Il s'agit d'un journal hebdomadaire français basé à Valence et diffusé à Privas depuis 1999. Il couvre l'actualité de tout le département de l'Ardèche.
- Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition de Privas.
Cultes
modifierLa communauté catholique locale et l'église de Lamastre (propriété de la commune) est rattachée à la paroisse Saint Basile Entre Doux et Dunière, elle-même rattachée au diocèse de Viviers[32].
Économie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Château de Peychelard (ruines), siège de la seigneurie de La Mastre (Lamastre).
- La famille seigneuriale de La Mastre, connue depuis le XIe siècle et rendant l'hommage au comtes de Valentinois, se fondit dans les Chapteuil-Faÿ quand Aigline, fille héritière de Guillaume de Lamastre[33], épousa vers 1208 Jarenton de Chapteuil, fils de Pons (Pons ? ou du moins un parent), et en eut deux fils : Pons du Cheylard-Brion, et Eustache Ier de La Mastre (1re moitié du XIIIe siècle). Au fils de ce dernier, Eustache II, succéda son propre fils Pierre, père de Tiburge de La Mastre qui transmit à son époux Jocerand de St-Didier (1re moitié du XIVe siècle).
- Leur fils Pierre de St-Didier fut le père de Thiburge de Saint-Didier, femme en 1379 de Louis Ier de Joyeuse (cf. Père Anselme : Histoire de la Maison royale de France, sur Gallica, p. 836-837, et Thiburge de Saint-Didier, sur Paged'Histoire) à qui elle apporta St-Didier et Lamastre : ils furent les parents de Randon II de Joyeuse, les grands-parents de Louis II, et les arrière-grands-parents de Tanneguy de Joyeuse (v. 1420-v. 1486).
- Les Joyeuse gardèrent Lamastre jusqu'à Henriette-Catherine (1585-1656), épouse en premières noces d'Henri de Bourbon (1573 † 1608), duc de Montpensier : le couple vendit Lamastre en 1603 à François Ier de Tournon-Meyres, mari de Marguerite de La Gruterie ; on trouve ensuite un arrière-cousin de cette dernière, Claude de La Gruterie de Maisonseule (La Gruterie était un fief à Lamastre et Désaignes).
- Le dernier seigneur de Lamastre fut en 1759 le marquis Pierre-Louis de Grollier (1730-guillotiné ou fusillé en décembre 1793 aux Brotteaux de Lyon pour avoir rejoint l'insurrection lyonnaise), descendant des La Gruterie de Maisonseule en lignée féminine par les Chevriers de La Flachère (famille du Mâconnais et du Lyonnais)[34],[35],[36], mari de la peintre Charlotte-Sophie de Damas, aussi marquis de Treffort et Pont-d'Ain, seigneur de Désaignes et Maisonseule.
- Château de Retourtour (ruines) : La famille seigneuriale de Retourtour[37] détenait la seigneurie depuis la 2e moitié du XIIe siècle au moins, voire depuis le XIe siècle.
- La maison féodale de Retourtour possédait aussi, au nord : Dunières, Raucoules, St-Just et Montfaucon, et au sud : Désaignes, Empurany, Nozières et Rochebloine, Colombier, Belcastel/Beauchastel etc. Ainsi, Eudes/Odon (fl. 1179) reçut Beauchastel et fut le père d'Armand Ier (fl. 1197, 1235), père lui-même de Maurice (sire de Retourtour, Désaignes, Beauchastel) et de Briand Ier (sire de Montfaucon-en-Velay et Dunières ; sans postérité). Armand II (fl. 1293, 1308), fils de Maurice et frère d'Eudes (IV), enfanta Eudes (V) († 1325 ; héritier en 1300 de son oncle Eudes IV) et Briand II († 1316 ; sire de Beauchastel).
- L'héritier Jean (né v. 1318), fils aîné d'Eudes/Odon V et de Raimbaude Pagan de Mahun, mourut vers 1338. Son frère cadet Briand III de Retourtour (né v. 1322-† en janvier 1379), fit en 1363 un magnifique héritage, en succession de son cousin germain Guigues/Guigon (V) Pagan de Mahun, mort jeune sans postérité[38]. Les Pagan, grande famille féodale du Pilat aux confins du Forez, du Velay et du Haut-Vivarais, lui laissaient donc, au sud : les terres de Mahun, Vocance, Villevocance et St-Julien, Vanosc, Satillieu, Seray à Lalouvesc et St-Jeure d'Ay, Sarras et Ozon sur le Rhône (et même de Dionay en Dauphiné), et au nord : les terres d'Argental, Burdignes, St-Sauveur, St-Julien, St-Genest, La Faye à Marlhes, Riotord, etc. Ses deux garçons Armand et Eudes de Retourtour étant prédécédés, Briand III laissait trois filles :
- Dauphine († v. 1387/1389 ; x 1354 Jacquemet de Roussillon, fils d'Aynard : Postérité par sa fille Françoise de Roussillon, mariée en 1381 à Boniface de Challant),
- Baudonne/Baudouine (elle teste en 1411 ; x 1367 Joffrey de Clermont-Chatte : Postérité) (ces deux filles, comme leurs deux frères, étaient nées de la 1re femme de Briand, Eléonore de Canillac, mariée en 1338, sœur de Guérine de Canilhac qui convola en 1345 avec Guillaume II Roger de Beaufort),
- et leur demi-sœur consanguine, Aélis/Alix de Retourtour (née semble-t-il peu après 1370, fille de la 2e femme de Briand, Jeanne de Beauvoir, épousée en 1355 ; Briand III se remaria en 3° noces et sans postérité avec Maragde, fille d'Armand de La Roue, remariée veuve en 1380 avec Guy Ier de Saint-Priest-en-Jarez). Par testament paternel, ce fut la petite Aélis qui hérita des biens des Retourtour et des Pagan, et fut mariée ou du moins promise encore enfant (en 1376, âgée de moins de 5 ans !) à Jacques Ier de Tournon (du même âge ; † 1396 à Nicopolis ; fils de Guillaume III de Tournon qui mourut, lui, en décembre 1382 ; marié finalement en 1387 à Catherine de Giac, Jacques eut une fille, Jeanne de Tournon, femme en 1412 de Géraud IV Bastet de Crussol) ; mais Aélis s'éteignit encore enfant vers 1383/1385, et les Tournon gardèrent l'héritage après de longs procès (arrêts du Parlement de Paris d'avril et novembre 1380, puis des 15 janvier 1381, avril 1381, 26 avril 1382 et 31 août 1407). La sœur aînée d'Aélis, Dauphine de Retourtour, resta cependant la dame de Retourtour et d'Ozon jusqu'à sa disparition vers 1387/1389[39].
- La seigneurie-baronnie de Retourtour passa ensuite à une branche cadette des Tournon : les Tournon de Meyres et du Vergier, issus d'Alexandre de Tournon, très probablement fils naturel (légitimé en 1499) de Jacques II de Tournon († v. 1510 ; lui-même petit-neveu de Jacques Ier de Tournon) ; sa descendante Anne de Tournon porta Retourtour à son mari François de Chanaleilles du Pin de La Valette, marié en 1612, et leur fille aînée Louise-Geneviève de Chanaleilles en fit le retour aux Tournon par son mariage en 1630 avec son cousin germain François-Christophe de Tournon de Meyres et du Vergier (cf. La Maison de Chanaleilles, par Charles Poplimont, 1873, sur Gallica, p. 41 ; Armorial de la Noblesse du Languedoc, par Louis de La Roque, 1860 : Chanaleilles ; Chanaleilles, sur Man8Rove), d'où Jean-Antoine de Tournon (né en 1653 ; x 2° 1691 Marie-Louise de Simiane-Moncha) et succession dans leur postérité Tournon-Simiane-Moncha : avec leur fils Jacques (né en 1702) puis leur petit-fils Alexandre-François-Xavier de Tournon-Simiane (né en 1747 ; père lui-même de Philippe-Camille-Casimir-Marcellin de Tournon-Simiane).
- Château d'Urbillac.
- Temple protestant.
- Église priorale Saint-Domnin de Macheville.
- Chapelle des Saints-Os, dans le quartier de Machevile.
- Les Chopes du Moulin, micro-brasserie installée dans une ancienne minoterie (minoterie Mandon).
- Le Mastrou, train à vapeur circulant dans les gorges du Doux entre Tournon-sur-Rhône et Lamastre.
-
Une rue du bourg central.
-
Les ruines du château de Pecheylard.
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Les ruines du château de Retourtour.
-
Les ruines du château de Retourtour.
-
Le château d'Urbilhac.
-
Les environs est de Lamastre à l'automne 2012.
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Eglise Saint-Domnin de Macheville, en .
-
Le vieux quartier de Macheville a été rénové en 2018.
Films tournés à Lamastre
modifier- 1966 : Safari diamants de Michel Drach[40]
- 1968 : Les Cracks d'Alex Joffé[40]
- 1971 : Les Deux Anglaises et le Continent de François Truffaut[40]
- 1972 : Clochemerle de Michael Mills (série télévisée)[40]
- 1973 : Le Ballot de Jean Dewever (téléfilm)[40]
- 1976 : Le Juge et l'Assassin de Bertrand Tavernier[40]
- 1985 : Les Poings fermés de Jean-Louis Benoît[40]
- 1994 : La Colline aux mille enfants de Jean-Louis Lorenzi (téléfilm)[40]
- 1995 : Rimbaud Verlaine de Agnieszka Holland[40]
- 1999 : Les Enfants du marais de Jean Becker[40]
- 2001 : Vallen de Hans Herbots
- 2004 : Arsène Lupin de Jean-Paul Salomé[40]
- 2009 : Elles et moi de Bernard Stora (téléfilm)[40]
- 2020 : Capitaine Marleau, saison 3 épisode 8 : Au nom du fils de Josée Dayan
Personnalités liées à la commune
modifier- André-Ferdinand Hérold (1865-1940), écrivain ayant vécu et étant mort à Lamastre
- François-Désiré Bancel (né à Lamastre le , † à Lamastre), avocat et député
- Charles Seignobos (né à Lamastre le , † ), historien
- Pierre Grandcolas (né à Gripport le , † à Lamastre), médecin, maire, député
- Pierre Mathias (1957-1988), rugbyman né à Lamastre
Héraldique
modifierLes armes de Lamastre se blasonnent ainsi : |
Bibliographie
modifier- Éric Loubet et Jacky Chosson, « Lamastre fait son cinéma : dans cahier consacré à Ardèche, terre de cinéma », Cahier de Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, no 115,
Notes et références
modifierNotes
modifier- Réélu en 2001, 2008, 2014[23] et 2020.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- site habitants.fr, page sur le nom des habitants des communes de l'Ardèche, consulté le 02 octobre 2019
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Doux (V37-0400) » (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Lamastre et Colombier-le-Jeune », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Colombier Jeune Rad », sur la commune de Colombier-le-Jeune - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Colombier Jeune Rad », sur la commune de Colombier-le-Jeune - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- Le vélorail des Gorges du Doux, article publié sur le site officiel de la commune
- Bulletin municipal, décembre 2012
- « Réhabilitation de la gare du "Mastrou" », sur lamastre.fr (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Lamastre », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Préfecture du Rhône, page sur les risques sismiques
- Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
- Site lamastre.net chapitre « génèse », consulté le 17 mai 2020.
- 2017-50. Où l’on reparle des ecclésiastiques martyrisés par les huguenots à Lamastre le 3 mai 1587 et de la chapelle des Saints Os
- Église de macheville
- « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
- Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
- Jean-Paul Vallon sur le site du conseil départemental de l'Ardèche.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Associations Lamastroises », sur lamastre.fr, (consulté en ).
- « Les Villes Internet 2014 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site officiel de l’association « Ville Internet » (consulté le ).
- Site messes.info, page sur la paroisse Saint Basile Entre Doux et Dunière, consulté le 17 mai 2020.
- « Guillaume de Lamastre, père d'Aygline, femme de Jarenton de Chapteuil de Fay », sur Geneanet, arbre de Muriel Gontard.
- « Maisonseule : des La Gruterie aux Grollier, p. 184-185 », sur Ardèche, terre de châteaux, par Michel Riou et Michel Rissoan, à la Fontaine de Siloé, 2004.
- « Pierre-Louis de Grollier », sur Geneanet, arbre d'Alain Garric.
- « Louise de Chevriers, fille de Philibert et Jeanne de Maison-Seulle de Lamastre, et femme de Gaspard de Grollier, p. 117 », sur Le Grand Dictionnaire historique de Louis Moréri, t. III, chez Jean Brandmuller, à Bâle, 1731.
- « Famille de Retourtour », sur Histoire et généalogie des familles nobles du Vivarais, par Marc Gauer, 2015, sur Calaméo.
- « La famille de Pagan (et la succession vers les Retourtour), avec une carte, d'après Marie-Claire Chavarot », sur Les Amis de Veyrines.
- « Mentalités nobiliaires en Vivarais au XIVe siècle : la succession de Briand de Retourtour, par Marie-Claire Chavarot (des Retourtour et des Pagan aux Tournon ; carte, généalogies) », sur Bibliothèque de l'École des Chartes, 1986 ; en ligne sur Persée.
- Éric Loubet et Jacky Chosson, « Lamastre fait son cinéma : dans cahier consacré à Ardèche, terre de cinéma », Cahier de Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, no 115,