Kholstomer
Kholstomer est une nouvelle de Léon Tolstoï parue en 1885.
Kholstomer | |
Tolstoï à cheval, vers 1908 | |
Publication | |
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Auteur | Léon Tolstoï |
Langue | russe |
Parution | 1885 |
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Historique
modifierKholstomer a été publié dans le tome III des œuvres posthumes éditées par la femme de l'écrivain. Le narrateur est un cheval hongre pie, surnommé l'Arpenteur (en russe Kholstomer - Холстомер).
Résumé
modifierNester vient dans l’enclos des chevaux, selle le vieux hongre et emmène le troupeau au bord de la rivière. Le vieux hongre est bousculé par les jeunes juments. La vieille jument Viasopourika le reconnaît, alors tous les chevaux s’assemblent autour de lui et l’écoutent raconter sa vie.
Il est le fils d’Aimable 1er et de Baba. Sa robe est pie, et cela semble un problème pour les hommes ; sa joie était de jouer avec les jeunes juments jusqu'à sa castration : « Il m’arriva une chose affreuse ». Il raconte ses débuts sous le harnais, attelé, ses capacités à la course : il court si vite qu’il est revendu pour ne pas faire de l’ombre aux autres poulains tout d’abord à un maquignon, puis à un hussard, le prince Nicolas, avec qui il passe les deux années les plus heureuses de sa vie.
Mais pour rattraper sa maîtresse qui s’enfuit, le prince le fait galoper pendant vingt-cinq verstes : il lui donne ensuite à boire, il ne s’en remettra jamais. Il est revendu à un marchand, puis à un paysan qui le fait labourer.
Maintenant, c'est la fin : il a la gale. L'équarrisseur le saigne, il tombe. Les chiens et les vautours se jettent sur la carcasse. La nuit, une louve vient se servir. Une semaine plus tard, il ne reste que quelques os.
Le prince ira pourrir dans un cercueil quelques années plus tard : son corps ne servira à rien.
Procédé stylistique
modifierLe procédé stylistique de Tolstoi selon Victor Chklovski est un « procédé de singularisation ». L'écrivain en « libérer[ant] l’objet de l’automatisme perceptif » voit le monde par les yeux d’un cheval, il s'agit alors de donner et de rendre à certaines idées leur plausibilité et leur étrangeté
Personnages
modifier- Nester, gardien du troupeau de chevaux.
- Vaska, gardien du troupeau de chevaux.
- Le Général, gérant du haras de Khrénov.
- Le chef de l’écurie, premier propriétaire de l’arpenteur.
- Prince Nicolas Serpoukhoskoï, propriétaire de l'Arpenteur, hussard.
- Théophane, cocher du prince Nicolas.
Chevaux
modifier- Arpenteur, le narrateur
- Viasopourika, vieille jument
Extraits
modifier- Il y avait effectivement quelque chose de majestueux dans l’aspect du hongre pie, dans cette combinaison étrange des signes repoussants de la décrépitude que soulignait le pelage tacheté, avec l’attitude calme et assurée d’un animal conscient de sa force et de sa beauté.
- D’où sort ce laideron ? dit il ; le général ne le laissera pas au haras. Eh Baba tu m’as jouée un mauvais tour ! fit-il en s’adressant à ma mère. Si au moins il avait été chauve ! Mais non, c’est un pie.
- Le but des humains ne consiste pas à accomplir ce qu’ils considèrent comme bon, mais à appeler « mien » le plus grand nombre d’objets.
Édition française
modifier- Le Cheval, traduit par Boris de Schloezer, dans Souvenirs et Récits, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade » no 149, 1961 (ISBN 2-07-010565-2).
- M. Tessier, « Kholstomer (Léon Tolstoï) Histoire d'un cheval (traduction -texte intégral) », sur Mediapart (consulté le )
Bibliographie
modifier- Karine Doucet-Dufresne, « Des chevaux et des hommes : le développement d'une éthique animale dans la littérature du XIXe siècle à travers l'étude de la représentation du cheval dans l'œuvre de trois auteurs : Anna Sewell, Léon Tolstoï et Émile Zola », Thèse ou mémoire de l'UQAC, Université du Québec à Chicoutimi, (lire en ligne, consulté le )
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- « Le cheval pie de Tolstoï – La bibliothèque mondiale du cheval » (consulté le )
- Michel Cournot, « À Avignon "Histoire du cheval", d'après Tolstoï », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )