Londres
Londres (/lɔ̃dʁ/[2] Écouter ; en anglais : London, /ˈlʌndən/[3] Écouter) est la capitale et plus grande ville d'Angleterre et du Royaume-Uni[4],[5]. La ville est située près de l'estuaire de la Tamise dans le sud-est de l'Angleterre. Londinium est fondée par les Romains il y a presque 2 000 ans[6]. La Cité de Londres, le noyau historique de Londres avec une superficie de seulement 1,12 mile carré (2,9 km2) conserve des frontières qui suivent de près ses limites médiévales[7]. Londres est gouvernée par le maire de Londres et l'Assemblée de Londres[8].
Londres
| ||||
À partir du haut et de gauche à droite : la Cité de Londres, Big Ben surplombant une entrée du métro de Londres, Trafalgar Square, le London Eye et le Tower Bridge. | ||||
Administration | ||||
---|---|---|---|---|
Pays | Royaume-Uni | |||
Nation | Angleterre | |||
Région | Londres | |||
Comté | Cité et Grand Londres | |||
District | Cité et 32 districts | |||
Statut | Région et subdivision administrative | |||
Force de police | Metropolitan Police | |||
Incendie | London Fire Brigade | |||
Ambulance | London Ambulance Service | |||
Maire Mandat |
Sadiq Khan (Labour) Depuis 2016 |
|||
Indicatif | 020 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Londonien | |||
Population | 8 799 728 hab. () | |||
Densité | 5 598 hab./km2 | |||
Population de l'aire urbaine | 14 372 596 hab. (2019[1]) | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 51° 30′ 26″ nord, 0° 07′ 39″ ouest | |||
Altitude | Min. 0 m Max. 245 m (Biggin Hill) |
|||
Superficie | 157 200 ha = 1 572 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Royaume-Uni
Géolocalisation sur la carte : Royaume-Uni
Géolocalisation sur la carte : Angleterre
| ||||
Liens | ||||
Site web | london.gov.uk | |||
modifier |
Londres est considérée comme l'une des villes mondiales parmi les plus importantes[9],[10],[11],[12]. La ville exerce un impact considérable sur les arts, le commerce, l'éducation, le divertissement, la mode, les finances, les soins de santé, les médias, les services professionnels, la recherche et le développement, le tourisme et les transports[13],[14]. Londres se classe 26e sur 300 grandes villes pour ses performances économiques[15]. La City de Londres est l'un des plus grands centres financiers, elle est classée troisième en 2023 derrière New York et Shanghai[16], [17],[18] et a le plus gros PIB urbain en Europe en 2017, estimé à 801,66 milliards d'euros[19],[20]. En 2011 elle est la ville la plus visitée mesurée par les arrivées internationales[21] et possède le système aéroportuaire le plus fréquenté par le trafic de passagers du monde en 2020[22]. Elle est la première destination d'investissement en 2017[23],[24] et est la ville, en 2015, avec le plus de particuliers avec une situation nette au-dessus de 30 millions de dollars[25]. Les 43 universités de Londres forment la plus grande concentration d'instituts d'enseignement supérieur en Europe[26], et Londres abrite des institutions réputées comme l'Imperial College London en sciences naturelles et appliquées, la London School of Economics en sciences sociales[27],[28],[29]. En 2012, Londres est devenue la première ville à avoir accueilli trois Jeux olympiques d'été modernes[30].
La région de Londres, composée de l'Inner London et de l'Outer London, comptait environ 8 908 000 habitants en 2018 et réalise un cinquième du produit intérieur brut du Royaume-Uni[31]. En 2018, l'aire urbaine de Londres comptait 9 787 426 habitants. En 2018, Eurostat estime que son aire métropolitaine est peuplée de 14 257 962 habitants, la plus peuplée de l'Union européenne[32] quand le pays en faisait encore partie. En Europe, elle est la troisième agglomération après Moscou et Istanbul et la 25e mondiale[33]. Ses habitants s'appellent les Londoniens (en anglais : Londoners).
Londres contient quatre sites du patrimoine mondial : la tour de Londres ; Kew Gardens ; le site comprenant le palais de Westminster, l'abbaye de Westminster et l'église Sainte-Marguerite ; et le village historique de Greenwich où l'Observatoire royal de Greenwich définit le premier méridien (0 ° de longitude) et l'heure moyenne de Greenwich[34]. Les autres monuments incluent le palais de Buckingham, le London Eye, Piccadilly Circus, la cathédrale Saint-Paul, Tower Bridge, Trafalgar Square et The Shard. Londres possède de nombreux musées, galeries, bibliothèques dont le British Museum, la National Gallery, le Natural History Museum, le Tate Modern, la British Library[35]. Le métro de Londres est le plus ancien réseau ferroviaire souterrain du monde.
Toponymie
L'origine exacte du toponyme n'est pas connue avec précision. À l'époque romaine, au moment de sa fondation, la ville est appelée officiellement Londinium, prononcé /lonˈdiː.ni.um/. À la suite de l'arrivée des Anglo-Saxons ce nom a ensuite été adopté en ancien anglais sous la forme Lunden [ˈlun.den], puis a évolué vers la forme moderne London [ˈlʌn.dən].
La forme française Londres [lɔ̃dʁ] s'explique par quatre faits : l'adoption en ancien français de la forme anglaise alors en vigueur (Lunden) ; son adaptation à la phonologie française (Lond(e)n) ; la rhotacisation du n final, fait commun à l'époque (Londre) ; et finalement l'ajout d'un -s final (Londres)[36]. Cette forme a ensuite été adoptée par les langues ibériques, mais avec une prononciation propre (tel le catalan Londres [ˈɫon.dɾəs] ou le portugais Londres [ˈlõ.dɾɨʃ ]).
La ville est fréquemment désignée sous la forme contractée LDN.
Géographie
Situation
Londres est située à 163 km au sud-est de Birmingham, à 262 km au sud-est de Manchester, à 272 km au sud-sud-est de Leeds, à 344 km au nord-nord-ouest de Paris, à 534 km au sud-sud-est d'Édimbourg et à 556 km au sud-sud-est de Glasgow. La capitale britannique borde la Tamise, un fleuve du Sud de l'Angleterre et dont le cours se termine en mer du Nord méridionale.
Définition de Londres
La dénomination courante Londres peut désigner plusieurs ensembles géographiques ou administratifs différents, pouvant parfois prêter à confusion. Jusqu'en 1889, la définition de « Londres » n'était réservée qu'au mile carré de la Cité de Londres, dont la ville était originaire à l'époque romaine. À la suite de son énorme expansion, qui avait amené le tissu urbain à absorber toute la Cité de Westminster et d'autres banlieues, le plus vaste comté de Londres a été créé en 1889, couvrant 303 km2 et dont l'existence a duré de 1889 à 1965 : à cette période le terme Londres était identifié à cette zone, qui s'appelle aujourd'hui Inner London (Londres intérieure). En 1965, le comté de Londres a été supprimé au profit du Greater London (Grand Londres), beaucoup plus vaste, incorporant des quartiers extérieurs, appelés aujourd'hui Outer London (Londres extérieure): l'ensemble correspond à l'immense ville actuelle qui couvre une superficie de 1 577 km2 et compte 8 631 000 habitants (2017).
L'emploi le plus courant fait référence au Grand Londres, une des neuf subdivisions régionales de l'Angleterre, formé du territoire sous l'autorité du Greater London Authority et du maire de Londres. C'est cet ensemble d'environ 1 600 km2 pour 9 millions d'habitants qui est couramment désigné lorsque l'on parle de la capitale britannique. Le Grand Londres est divisé en deux zones, Inner London et Outer London. Les deux zones sont considérées comme des régions NUTS-2. Cependant, le Grand Londres n'est pas officiellement une cité, dont le statut, strictement défini au Royaume-Uni, est attribué à une ville par le monarque britannique sur des critères précis. Avant sa création en 1965, le territoire du Grand Londres faisait partie des comtés du Kent, Middlesex, Surrey, Essex et du Hertfordshire.
La cité de Londres (City of London, abrégé en City, ou bien Square Mile en référence à sa superficie de 1 mile carré), située au cœur du Grand Londres, correspond à la définition historique de Londres. C'est là que la ville moderne est née et c'est aujourd'hui le plus ancien quartier de la capitale. C'est également une circonscription à part entière avec un statut spécial. La cité de Londres et le reste du Grand Londres[37] forment deux régions dites de « lieutenance » (Lieutenancy areas) différentes.
La vaste agglomération londonienne peut être décrite par la région urbaine de Londres, qui correspond à la zone occupée par les banlieues, et qui occupe un territoire à peu près similaire à la région du Grand Londres mais avec une population légèrement supérieure. Au-delà de la région urbaine se trouve l'aire urbaine de Londres (London commuter belt ou London Metropolitain Area) qui regroupe les territoires habités par des personnes se déplaçant quotidiennement (commuters) pour aller travailler à Londres. La région urbaine de Londres s'est considérablement agrandie durant l'époque victorienne puis de nouveau pendant l'entre-deux-guerres. Son expansion s'est arrêtée dans les années 1940 à cause de la Seconde Guerre mondiale et de la politique dite de la ceinture verte et sa superficie n'a pas beaucoup évolué depuis. Les limites du district de la Metropolitan Police et de la zone desservie par les transports londoniens ont évolué au fil du temps mais correspondent aujourd'hui approximativement à celle du Grand Londres.
D'autres termes tels que Inner London, Outer London, Central London, North London, South London, East London, East End of London, West London ou bien West End of London sont parfois utilisés, non traduits, pour désigner des quartiers, des unités statistiques ou des circonscriptions de Londres.
Contrairement à de nombreuses autres capitales, le statut de « capitale du Royaume-Uni » de Londres n'a jamais été officiellement accordé à la ville par décret ou par charte écrite. Sa position actuelle s'est établie par convention constitutionnelle, Londres étant le siège du pouvoir britannique. Son statut de capitale de facto en fait un élément de la constitution non écrite du Royaume-Uni. La capitale de l'Angleterre a été transférée de Winchester à Londres après la conquête normande.
Il se peut que les Romains aient marqué le centre de Londinium avec la pierre de Londres, toujours visible à Cannon Street[38]. Les coordonnées du centre de Londres (traditionnellement situé à la croix d'Éléonore à Charing Cross, près de l'intersection de Trafalgar Square et de Whitehall) sont approximativement 51° 30′ 29″ N, 0° 07′ 29″ O. Trafalgar Square est également devenu un lieu central de célébration et de manifestation.
Environnement
Relief et hydrographie
Le Grand Londres se situe à 50 km à l'ouest de l'estuaire de la Tamise et s'étend sur 1 579 km2, ce qui en fait la commune la plus vaste d'Europe après Moscou, et au 37e rang mondial[39].
L'altitude y varie du niveau de la mer jusqu'à 245 m (Biggin Hill, au sud de l'agglomération[40]).
Le fleuve, qui traverse la ville d'ouest en est sur 42 kilomètres, a eu une influence majeure sur le développement de la ville. Londres a été fondée à l'origine sur la rive nord de la Tamise et n'a disposé, pendant plusieurs siècles, que d'un seul pont, le pont de Londres (London Bridge). Le foyer principal de la ville s'est en conséquence cantonné sur cette rive de la Tamise, jusqu'à la construction, au XVIIIe siècle, d'une série d'autres ponts. La ville s'est alors étendue dans toutes les directions, cette expansion n'étant gênée par aucun obstacle naturel, dans une campagne presque dépourvue de reliefs, à l'exception de quelques collines (Parliament Hill, Primrose Hill).
La Tamise était autrefois plus large et moins profonde qu'aujourd'hui. Les rives du fleuve ont été massivement aménagées, la plupart des affluents ont été détournés et sont à présent souterrains, parfois transformés en égouts (ainsi, la rivière Fleet dont le nom subsiste dans Fleet Street, l'ancienne rue des journaux). La Tamise est sujette à la marée et Londres est largement inondable. Les menaces d'inondation augmentent d'ailleurs avec le temps compte tenu de l'élévation régulière du niveau de l'eau à marée haute et de la lente inclinaison de la Grande-Bretagne (relèvement au nord, abaissement au sud) causée par un phénomène de relèvement isostatique. Un barrage, la barrière de la Tamise, a été construit à travers la Tamise à Woolwich dans les années 1970, pour pallier cette menace. En 2005 cependant, il a été suggéré la construction d'un barrage d'une quinzaine de kilomètres de long plus en aval afin de parer les risques futurs d'inondation.
Patrimoine naturel
Avec ses 40% d'espaces verts et aquatiques, Londres est considérée comme une des capitales les plus vertes au monde. La société d'histoire naturelle de Londres y a recensé plus de deux mille espèces de plantes à fleurs à travers la ville ainsi que 60 espèces d'oiseaux, 47 variétés de papillons et 270 sortes d'araignées. Les amphibiens sont également très présents sur l’ensemble de la ville, avec les tritons, les grenouilles rousses et les crapauds notamment. Les reptiles, avec les lézards vivipares, les couleuvres et les vipères se trouvent en revanche quasi exclusivement dans l'Outer London. La ville compte ainsi 38 sites d'intérêt scientifique particulier, deux réserves naturelles nationales ainsi que 76 réserves naturelles locales. Parmi la faune présente à Londres, on trouve également une population de 10 000 renards, chiffre très élevé pour un milieu urbain. Ceux-ci sont nettement moins craintifs que leurs congénères de la campagne. Ils côtoient les piétons dans la rue, et élèvent leurs petits dans les jardins des maisons.
Climat
Le climat de Londres symbolise parfaitement le climat de type océanique. Les précipitations sont régulières toute l'année souvent sous forme de bruine, contrairement à l'Ouest du Royaume-Uni où elles sont d'intensité plus forte. La moyenne annuelle des précipitations s'établit à 622,5 mm[41], février étant le mois le plus sec de l'année. Ce niveau est inférieur à Rome ou Sydney. Londres est en fait une des capitales européennes les plus sèches, disposant de ressources d'eau par personne inférieures à celles d'Israël par exemple[42], l'impression de temps maussade vient surtout du fait que l'ensoleillement annuel est faible. Des villes aussi pluvieuses mais avec un ensoleillement élevé ne provoquent pas cette impression de temps maussade qu'on trouve à Londres.
Les étés sont tempérés, les jours de fortes chaleurs sont rares et les hivers sont froids mais rarement glaciaux. Le mois le plus chaud est juillet avec une température moyenne à Kew Gardens de 18.0 °C n'excédant que rarement les 33 °C, quoique des niveaux plus élevés soient devenus plus fréquents récemment, les températures estivales en journée varient généralement entre 20 et 25 °C. La plus haute température fut de 38,1 °C, mesurée dans les jardins botaniques royaux de Kew, le , pendant la canicule de 2003[43]. Le mois le plus froid est janvier avec des températures moyennes de 2,4 °C à 7,9 °C. La température la plus froide fut de −16,1 °C, le à Northolt[44].
Les chutes de neige abondantes sont presque inconnues. Au cours des hivers les plus récents, la neige a rarement excédé un pouce d'épaisseur (soit moins de 3 cm). Ceci est notamment dû au fait que la vaste agglomération londonienne crée un microclimat, avec une chaleur enfermée par les immeubles de la ville. La nuit, la température y est parfois de 5 à 9 °C supérieure aux zones environnantes[45]. Le célèbre smog londonien, mélange de brouillard et de fumée, est devenu rarissime dans les rues de la capitale anglaise. En 1952, l'épisode de grand smog avait provoqué la mort de 4 000[46] à 12 000 personnes.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,8 | 1,7 | 3,4 | 4,7 | 7,9 | 10,8 | 13 | 12,7 | 10,3 | 7,4 | 4,1 | 2,1 | 6,7 |
Température moyenne (°C) | 5 | 5,2 | 7,5 | 9,6 | 13 | 15,9 | 18,3 | 18 | 15,2 | 11,6 | 7,7 | 5,3 | 11,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,2 | 8,7 | 11,6 | 14,4 | 18 | 21 | 23,5 | 23,2 | 20 | 15,8 | 11,3 | 8,5 | 15,4 |
Ensoleillement (h) | 59,8 | 79,9 | 118,2 | 173,3 | 205,3 | 203,6 | 218,4 | 211,1 | 146,4 | 117,2 | 70,6 | 49,6 | 1 653,3 |
Précipitations (mm) | 57,2 | 41,9 | 42,8 | 45,3 | 48,8 | 49,3 | 46,8 | 51,2 | 52,2 | 69,7 | 60,6 | 56,6 | 622,5 |
Parcs et espaces verts
Un rapport de 2013 de la City of London Corporation a déclaré que Londres est la "ville la plus verte" d'Europe avec 14 000 hectares de parcs publics, de bois et de jardins.
Parcs royaux de Londres
Les parcs royaux de Londres sont des parcs qui appartiennent à la Couronne britannique. Ces huit parcs sont des réserves naturelles ainsi que des jardins botaniques[48]. Il s'agit de :
- Hyde Park ;
- Green Park ;
- Regent's Park ;
- Greenwich Park ;
- Bushy Park ;
- Kensington Gardens ;
- Richmond Park ;
- St James's Park.
Autres espaces verts
Le jardin botanique de Kew Gardens, avec ses 125 hectares, possède la plus grande collection de plantes vivantes au monde conservées en milieu urbain. En 2003, les jardins ont été classés par l'UNESCO liste des sites du patrimoine mondial. Il existe également des parcs administrés par les borough Councils de Londres, comme Victoria Park dans l'East End et Battersea Park dans le centre. Certains plus informels, espaces semi-naturels existent également, comme les 320 hectares de la lande d'Hampstead Heath au Nord ou Wimbledon Common au sud.
Morphologie urbaine
Quartiers
On décrit souvent Londres par quartiers (Bloomsbury, Mayfair, Whitechapel par exemple). Ces noms n'ont pas d'utilisation officielle mais désignent souvent des paroisses (parishes) ou des circonscriptions (city wards) et sont restés en usage par tradition, chacun faisant référence à un quartier distinct avec ses propres caractéristiques mais sans délimitation officielle.
Il existe cependant une zone centrale de Londres qui possède une définition et un statut stricts, la Cité de Londres (City of London). Souvent appelée simplement la City, c'est l'un des plus grands quartiers financiers (central business district) mondiaux[49]. La City possède son propre corps gouvernant et ses propres frontières, lui donnant ainsi une complète autonomie politique et administrative. Le nouveau quartier financier et commercial des docklands se situe à l'est de la City et est dominé par Canary Wharf. L'autre quartier d'affaires se trouve dans la Cité de Westminster qui abrite également le gouvernement britannique et l'abbaye de Westminster.
Le West End est le principal quartier commerçant et regroupe les principales attractions telles que Oxford Street, Leicester Square, Covent Garden et Piccadilly Circus. West London regroupe des zones résidentielles huppées telles que Notting Hill, Knightsbridge ou le district de Kensington et Chelsea où le prix moyen d'une maison dans certains quartiers est d'environ 5 500 000 livres[50] et où une maison a été vendue 60 millions de livres[51]. D'après un classement 2007 réalisé par le groupe immobilier Knight Frank et Citi Private Bank, filiale de Citigroup, Londres est la ville la plus chère du monde dans le domaine de l'immobilier résidentiel de luxe : 36 800 euros en moyenne par mètre carré dans ce secteur[52].
Un autre quartier huppé est celui de Hampstead dans le borough de Camden, où vivent d'ailleurs de nombreuses personnalités londoniennes.
Les zones situées à l'est de Londres regroupent l'East End et les banlieues de l'Essex. La zone appelée East London a vu naître le développement industriel de Londres. Les nombreux terrains abandonnés qu'on y trouve aujourd'hui sont en plein re-développement, notamment grâce au plan Thames Gateway, qui inclut London Riverside et la Lower Lea Valley, qui a pu accueillir le parc olympique ainsi que le stade des Jeux olympiques d'été de 2012. North London et South London sont également des termes utilisés pour désigner les deux zones de Londres séparées par la Tamise.
Urbanisation
La densité de population varie considérablement à Londres. Le centre regroupe de nombreux emplois tandis que la périphérie de la ville regroupe des zones résidentielles plus ou moins densément peuplées, la densité étant plus élevée dans la proche banlieue (Inner London) que dans les banlieues plus éloignées (Outer London). Les zones densément peuplées regroupent principalement des immeubles de grande hauteur et les gratte-ciel de Londres sont concentrés dans les deux quartiers d'affaires, tels que le 30 St Mary Axe, Tower 42 et l'immeuble de la Lloyd dans la Cité de Londres, One Canada Square, 8 Canada Square et 25 Canada Square à Canary Wharf.
Récemment, la construction de très grands bâtiments a été encouragée par le plan londonien et de nombreux hauts bâtiments devraient voir le jour, particulièrement dans la Cité de Londres et à Canary Wharf[53]. Le Shard London Bridge, de 310 m pour 72 étages, près de London Bridge station, la tour Bishopsgate Tower de 288 m ainsi que 30 autres projets de gratte-ciel de plus de 150 m de hauteur proposés ou en construction, tels que le One Blackfriars de 163 m, pourraient transformer l'apparence de la ville.
Au nombre des bâtiments remarquables de Londres figurent également la mairie à Southwark, le muséum d'histoire naturelle de Londres[54], la British Library à Somers Town, la grande cour du British Museum et le Dôme du millénaire près de la Tamise à Canary Wharf. La centrale électrique de Battersea, aujourd'hui désaffectée mais en voie de réhabilitation, est un symbole marquant, tandis que certaines gares, notamment Saint-Pancras et Paddington, sont de bons exemples de l'architecture victorienne.
Il n'existe pas un unique style architectural permettant de décrire Londres. Différents styles et influences se sont accumulés et mélangés au fil des années. De nombreux bâtiments sont construits en briques de couleur rouge-orangé ou brun foncé comme à Downing Street, décorés de ciselures et de moulures. Nombre de quartiers sont caractérisés par des bâtiments en stuc ou blanchis à la chaux. Peu de constructions sont antérieures au grand incendie de 1666 à l'exception de quelques restes romains, de la tour de Londres et de quelques restes de l'époque Tudor. La majorité des constructions datent de l'époque édouardienne ou victorienne.
De nombreux monuments célèbrent des personnalités ou des événements qui ont marqué la ville. Le Monument, situé dans la Cité de Londres, commémore le grand incendie de 1666, offrant une vaste perspective sur le cœur historique de la ville, où l'incendie a débuté. Marble Arch et Wellington Arch, situées respectivement à l'extrémité nord et sud de Park Lane, sont liées à la monarchie britannique de même que l'Albert Memorial et le Royal Albert Hall à Kensington. La colonne Nelson est un monument national situé à Trafalgar Square et sert généralement à marquer le centre de Londres.
Paysage urbain
-
Vue du Parlement britannique et de Big Ben au premier plan à droite, la London Eye au premier plan à gauche et le Shard avec le quartier de Canary Wharf au dernier plan en septembre 2014.
-
Vue du Tower Bridge à droite et du Shard à gauche en avril 2017.
-
Cité de Londres en 2020.
-
Le quartier d'affaires Canary Wharf dans l'East End de Londres en 2019.
-
Vue aérienne de Londres en 2019.
-
Bâtiment de Bedford Square, Bloomsbury
Histoire
Londres à l'époque romaine
Les régions aux alentours de Londres (aujourd'hui situées à l'intérieur des frontières du Grand Londres) semblent avoir été habitées par des Bretons insulaires depuis les temps préhistoriques, mais aucune trace archéologique n'a été mise au jour au nord du pont de Londres, lieu où la ville est véritablement née et d'où elle s'est développée. Les plus anciennes traces certaines d'installations durables remontent à l'an 43 et sont dues aux Romains qui, à la suite de leur conquête de la Bretagne, y bâtissent une première ville[55]. Ce premier campement est appelé Londinium. Le pont de Londres se trouvait au centre du tout nouveau réseau de routes créé par les Romains et était un lieu de passage privilégié pour traverser la Tamise, ce qui a attiré de nombreux commerçants et ainsi contribué à la croissance de la ville. Londres est vite devenue un important centre d'échanges et de commerce, la Tamise permettant d'acheminer facilement des marchandises jusqu'au cœur de la ville[56].
Seulement 18 ans après la fondation de la ville par les Romains, la reine Boadicée, à la tête du peuple celte des Iceni, se dresse contre l'invasion romaine et prend Londres pour cible[57]. Le gouverneur Suetonius Paulinus, alors occupé à exterminer les druides sur l'île d'Anglesey, ne peut constituer à temps une armée pour contrer l'invasion celte. La ville est partiellement évacuée, mais des milliers de commerçants sont tués. Londres est alors totalement pillée et détruite. Des fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour la présence de débris brûlés recouvrant des pièces et des poteries datant de 60, à l'intérieur des limites de la ville romaine[57].
La ville est rapidement reconstruite et prospère de nouveau, à l'image du commerce en Bretagne, remplaçant Colchester en tant que capitale de la province romaine de Bretagne. Il n'existe cependant pas d'informations permettant de dater et d'expliquer le transfert de la capitale. Vers le IIe siècle, la ville s'entoure de murailles : le mur de Londres. Pendant plus d'un millénaire, les frontières de la ville sont marquées par ce mur qui délimite une zone largement englobée aujourd'hui par celle de la City. À son apogée au IIIe siècle, la population de Londinium atteint entre 45 000 et 60 000 personnes suivant les sources. Lorsque l'Empire romain commence à décliner, les troupes protégeant la ville sont rappelées sur le continent, Londres commence à péricliter et sa population diminue. Il existe peu d'informations sur cette période appelée Dark Ages of London (« Les âges sombres de Londres »), mais après le départ des Romains de Grande-Bretagne en 410, il est largement établi qu'au Ve siècle, Londres est en ruine et pratiquement abandonnée[58].
L'occupation anglo-saxonne
La position privilégiée de la ville sur la Tamise en fait un lieu stratégique et vers l'an 600, les Anglo-Saxons fondent une nouvelle ville, Lundenwic, à environ 1 km en amont de la ville romaine, à l'endroit où se trouve aujourd'hui Covent Garden[58]. Un port de pêche et de commerce est probablement localisé à l'embouchure de la rivière Fleet. Lundenwic prospère jusqu'en 851, lorsque la ville est envahie et complètement rasée par les Vikings. Après cette occupation viking, Alfred le Grand rétablit la paix et fait déplacer la ville dans les murailles de la vieille cité romaine (alors appelée Lundenburgh) en 886. La ville originale est devenue Ealdwic (« vieille ville »), dont le nom a survécu jusqu'à aujourd'hui pour donner Aldwych.
Ensuite, sous le contrôle de plusieurs rois anglais, Londres connaît une nouvelle phase de prospérité, devenant un lieu de pouvoir ainsi qu'un centre d'échanges et de commerce. Cependant, les raids vikings reprennent au Xe siècle et atteignent leur apogée en 1013, lorsque la ville fut assiégée par le Danois Knut le Grand et que le roi Æthelred le Malavisé est contraint de s'enfuir. Lors d'une contre-attaque, l'armée du roi Æthelred remporte une victoire en détruisant le pont de Londres alors que la garnison danoise se trouve dessus. Knut finit cependant par devenir roi d'Angleterre et ses descendants règnent jusqu'en 1042. Un roi saxon, Édouard le Confesseur, leur succède et refonde l'abbaye de Westminster ainsi que le palais de Westminster. À cette époque, Londres est devenu la cité la plus grande et la plus prospère d'Angleterre, bien que le siège du gouvernement se trouve toujours à Winchester.
Londres médiévale
Après la bataille d'Hastings, le duc de Normandie Guillaume le Conquérant est couronné roi d'Angleterre dans la toute nouvelle abbaye de Westminster, le jour de Noël 1066. Il accorde certains privilèges aux habitants de Londres tout en construisant, dès la fin 1066, un château en terre et en bois au sud-est de la ville derrière les remparts pour maintenir le contrôle sur la population et se mettre à l'abri en cas d'émeute. À la place de ce réduit castral, Guillaume, bâtira plus tard un énorme donjon : la tour Blanche (en anglais : White Tower). Ce château, agrandi par les rois suivants, sert de résidence royale puis de prison et est aujourd'hui connu sous le nom de tour de Londres[59].
En 1097, Guillaume le Roux commence la construction du hall de Westminster, près de l'abbaye du même nom. Ce hall est à l'origine du palais de Westminster, la résidence royale tout au long du Moyen Âge. Westminster devient le siège de la cour royale et du gouvernement, tandis que la Cité de Londres voisine forme un centre d'échanges et de commerce prospère sous l'autorité de sa propre administration, la Corporation of London. Les villes aux alentours se développent et forment la base du cœur de Londres moderne, remplaçant Winchester en tant que capitale du royaume d'Angleterre au XIIe siècle.
Le , le prince Louis (futur Louis VIII) s'empare de la ville qu'il conservera jusqu'en 1217.
Londres aux temps modernes
Après la défaite de l'Invincible Armada espagnole en 1588, une certaine stabilité politique en Angleterre permet à Londres de se développer davantage. En 1603, Jacques VI d'Écosse monte sur le trône d'Angleterre et s'efforce d'unifier les deux pays. Ses lois anticatholiques le rendent très impopulaire et il est victime d'une tentative d'assassinat le , la fameuse conspiration des poudres.
Plusieurs épidémies de peste noire touchent Londres au début du XVIIe siècle, culminant avec la grande peste de Londres de 1665, qui tue environ 20 % de la population. L'année suivante, le grand incendie de 1666 détruit une grande partie des maisons en bois de la ville. La reconstruction de Londres occupe toute la décennie suivante.
L'époque contemporaine
De 1825 à 1925, Londres est la ville la plus peuplée au monde[60]. Cette croissance est accélérée par la construction des premières lignes de chemin de fer à Londres, rapprochant considérablement les villes avoisinantes. Porté par un essor boursier exceptionnellement rapide, ce réseau ferroviaire s'étend rapidement et permet à ces villes de croître tout en permettant à Londres de s'étendre et d'englober les villages aux alentours, à l'image de Kensington. L'apparition des premiers embouteillages en centre-ville mène à la création, en 1863, du premier système de transport souterrain au monde, le métro de Londres, accélérant encore le développement de l'urbanisation[61]. Grâce à cette croissance rapide, Londres devient l'une des premières villes à dépasser le million d'habitants et la première à dépasser les cinq millions.
Le gouvernement local de Londres éprouve des difficultés à gérer l'expansion rapide de la ville, surtout au niveau des infrastructures. Entre 1855 et 1889, le Metropolitan Board of Works supervise la croissance des infrastructures. Il est remplacé par le comté de Londres, géré par le London County Council, la première assemblée élue au niveau de la ville, jusqu'en 1965.
Le Blitz et les bombardements allemands de la Luftwaffe durant la Seconde Guerre mondiale entraînent la mort d'environ 30 000 personnes[62] et la destruction de nombreuses habitations et bâtiments dans la ville. La reconstruction dans les années 1950, 1960 et 1970 se caractérise par une absence d'unité architecturale, typique du Londres moderne. En 1965, les limites de Londres sont modifiées pour tenir compte de l'expansion de la ville en dehors du comté de Londres. Le nouveau territoire agrandi, administré par le Greater London Council, prend le nom de Grand Londres.
Dans les décennies qui suivent la Seconde Guerre mondiale, une large immigration provenant des pays du Commonwealth décolonisés fait de Londres une des villes européennes les plus ethniquement cosmopolites. L'intégration des nouveaux immigrants ne se fait pas toujours en douceur, avec par exemple l'émeute de Brixton de 1981, mais elle se déroule mieux que dans d'autres régions britanniques. Après l'abolition du Greater London Council en 1987, Londres est privé d'une administration centrale jusqu'à la création, en 2000, de la Greater London Authority et du poste du Maire de Londres (Mayor of London).
Le renouveau économique des années 1980 rétablit Londres sur le devant de la scène internationale. En 2012, Londres devient la première ville à accueillir les Jeux olympiques modernes pour la troisième fois[63], tandis qu'en 2015 la population municipale dépasse 8,63 millions d'habitants, son plus haut niveau depuis 1939[64]. En 2016, Londres est la première capitale occidentale à élire un maire musulman, le travailliste Sadiq Khan[65].
En tant que siège du gouvernement et principale agglomération du Royaume-Uni, la ville connaît de nombreux épisodes terroristes. L'IRA tente de mettre le gouvernement britannique sous pression au sujet des négociations en Irlande du Nord, interrompant fréquemment les activités de la ville avec des alertes à la bombe ou des attentats à partir des années 1970 jusqu'au cessez-le-feu de 1997, faisant de nombreux morts et des milliards de livres sterling de dégâts. Au XXIe siècle Londres fait face au terrorisme islamiste: le une série d'attentats est perpétrée dans les transports en commun (56 morts); le un attentat revendiqué par l'État islamique est commis par sur le pont de Westminster et dans l'enceinte du Parlement (3 morts); le 3 juin 2017 une attaque terroriste touche le centre de la ville (8 morts).
Politique et administration
Administration locale
La gestion de Londres s'effectue sur deux niveaux : au niveau de la ville, sous l'autorité du Greater London Authority (GLA) et à un niveau plus local au sein des 33 districts londoniens.
Le Greater London Authority est responsable du plan londonien définissant la stratégie de développement de Londres, des services de police (Metropolitan Police Authority), de lutte contre les incendies (London Fire Brigade), de la plupart des transports (Transport for London) et du développement économique (London Development Agency (en)). Le GLA est composé du maire de Londres, qui dispose des pouvoirs exécutifs, et de la London Assembly qui examine les propositions du maire et vote ou rejette ses propositions de budget chaque année. Le GLA est une administration relativement récente (2000) créée afin de remplacer le Greater London Council (GLC) aboli en 1986. Le siège de la Greater London Authority et du maire de Londres (City Hall) se trouvent au bord de la Tamise, près du Tower Bridge.
Depuis le , le poste de maire de Londres est occupé par le travailliste Sadiq Khan.
Les 33 districts sont formés des 32 boroughs et de la Cité de Londres et sont responsables des services locaux non pris en charge par le GLA tels que l'aménagement local, les écoles, les services sociaux, les routes locales et le ramassage des ordures. Chacun des districts a à sa tête un conseil (council) élu tous les quatre ans. La cité de Londres n'est pas dirigée par une autorité locale classique mais par la Corporation of London élue par les résidents et les entreprises et qui n'a pratiquement pas changé de forme depuis le Moyen Âge. La Corporation of London a à sa tête le Lord Mayor of London, qui est un poste différent de celui du maire de Londres.
Notes :
|
La Cité de Londres possède sa propre force de police, la City of London Police indépendante du Metropolitan Police Service qui est responsable du reste du Grand Londres.
Les services de santé sont gérés par le gouvernement national grâce au National Health Service, sous la responsabilité, à Londres, d'un seul NHS Strategic Health Authority (en)[66].
Codes postaux de Londres
Un code postal « postcode » sert à délivrer le courrier et correspond ainsi à une adresse particulière. En Grande-Bretagne, un code postal se présente de la manière suivante WY11 1ZZ. Les deux premières lettres pour la ville, les numéros pour une région, les lettres et numéros à une zone résidentielle. Un code postal indique la rue de résidence mais aussi de quel côté de la rue on habite.
Les codes postaux de Londres sont divisés en Nord, Nord-Ouest, Sud-Est, Sud-Ouest, Ouest et Est. Chaque code postal débute par N, NW, SE, SW, W ou E et les zones du centre-ville par EC et WC. Chaque zone correspondant à un code postal mesure 1-10 km2 selon la densité de population, en donnant la première lettre du code postal on indique tout de suite dans quel endroit on habite à Londres. Londres est aussi divisée en arrondissements, qui sont une subdivision administrative de la ville[67].
Donc, la zone postale de Londres ne correspond pas au Grand Londres. La majorité de la banlieue de Londres a les codes postaux différents, représentant les quartiers principaux. Ces codes postaux débutent par BR, CR, DA, HA, EN, IG, KT, RM, SM, TW et UB, qui signifient respectivement Bromley, Croydon, Dartford, Harrow, Enfield, Ilford, Kingston upon Thames, Romford, Sutton, Twickenham et Uxbridge.
Administration nationale
Londres est le siège du gouvernement du Royaume-Uni situé au palais de Westminster à Westminster. Plusieurs annexes du gouvernement sont situées aux alentours du Parlement, particulièrement le long de Whitehall où se trouve la résidence du Premier ministre au 10 Downing Street.
Bien qu'utilisée pour la première fois au XIXe siècle par John Bright pour décrire l'Angleterre elle-même[68], l'expression Mother of the Parliament (mère des parlements) est souvent utilisée pour faire référence au parlement britannique[69] car il est souvent considéré comme le premier à avoir instauré un système composé d'une chambre haute et d'une chambre basse élues et a été suivi par beaucoup d'autres systèmes politiques, notamment en Europe et dans les pays du Commonwealth.
Dans le cadre des élections à la Chambre des communes, Londres est divisée en 73 circonscriptions électorales qui élisent chacune un Membre du Parlement (Member of Parliament, MP). Lors des élections de 2015, le Parti travailliste a emporté 45 des 73 sièges londoniens, le Parti conservateur 27 et les Libéraux-démocrates le dernier[70].
Jumelages
- Berlin (Allemagne) ;
- Mumbai (Inde) ;
- New Delhi (Inde) ;
- Moscou (Russie) ;
- Naples (Italie) ;
- New York (États-Unis).
Des relations sont en construction avec Tokyo (Japon) et Shanghai (Chine).
Honneurs
- Croix de la Légion d'honneur, remise par Emmanuel Macron le 18 juin 2020 à l'occasion des 80 ans de l'Appel du 18 Juin, en présence du prince Charles[71].
Démographie
Londres a toujours été un important foyer de population. À la fois, ville, aire urbaine et région urbaine la plus peuplée du Royaume-Uni, elle a également été la plus peuplée d'Europe et du monde avant de connaître un léger déclin.
Population
Le Grand Londres, composé de Inner London et Outer London, compte 8 615 000 habitants en 2014. L'aire urbaine de Londres compte près de 10 millions d'habitants tandis que l'aire métropolitaine, sa zone d'influence directe, compte 15 millions d'habitants. D'après Eurostat, Londres est la première ville la plus peuplée et la deuxième aire urbaine la plus importante d'Europe de l'Ouest après Paris[72]. La ville se classe également au quinzième rang des villes les plus peuplées du monde et au quinzième rang des aires urbaines les plus peuplées.
La région du Grand Londres occupe une superficie de 1 572 km2. La densité de population y est de 5 285 habitants par km2, soit une densité plus de 10 fois supérieure à celle de l'Écosse, de l'Irlande du Nord, du pays de Galles ou de n'importe quelle autre région anglaise. Cette densité cache cependant des disparités au sein de 32 districts. En 2005, le borough royal de Kensington et Chelsea (Inner London) comptait 16 178 hab./km2 contre 2 011 pour Bromley (Outer London)[73].
Londres connait une importante gentrification depuis plusieurs décennies. Toute la petite ceinture autour du centre de la capitale britannique a été complètement transformée. Entre 2011 et 2021 le pourcentage de la population qui appartient aux catégories professionnelles les plus rémunérées à augmenté dans la plupart des quartiers selon une étude de l'University College de Londres. À Hackney, leur nombre est passé de 56,5 % à 64,2 % en une décennie. D’autres quartiers de l’est de Londres (Waltham Forest, Newham, Havering) demeurent plus pauvres mais ont connu une progression encore plus rapide ont une hausse de presque 10 points sur la même période. Dans la banlieue est (East End), autrefois très populaire, le prix moyen d'une maison est passé de 80 000 livres en 1995 à 1,1 million en 2023, soit 1 275 % de hausse. Alors qu'en valeur réelle les salaires britanniques n’ont pas progressé depuis la crise financière de 2008, les familles modestes ou de la classe moyenne sont de nos jours progressivement poussées hors de Londres[74].
La structure de la population de Londres est légèrement différente de celle de l'Angleterre ou du Royaume-Uni. L'attractivité de Londres a entraîné une immigration vers la capitale de personnes en âge de travailler depuis le reste du pays ou l'étranger. La proportion de personnes entre 20 et 44 ans représente 42,8 % contre 35,1 à l'échelle nationale. En contrepartie, la proportion de personnes âgées de 60 ans et plus (14,4 %) est inférieure à la moyenne nationale (18,4 %)[75].
Évolution démographique
Londres comptait sans doute un peu plus de 50 000 habitants en 1500. Elle s'est rapidement développée aux XVIe siècle et XVIIe siècle. Un peu avant 1700, elle dépasse les 500 000 habitants et devient la ville la plus peuplée d'Europe devant Paris. Elle est environ vingt fois plus peuplée que Bristol, la deuxième ville d'Angleterre à l'époque[77]. En 1801, lors du premier recensement, la ville comptait 959 300 habitants[78]. Après cette date, dans un contexte d'industrialisation rapide, la population s'accroît fortement et en 1831, la ville atteint 1 655 000 habitants[78]. Sa population dépasse celle de Pékin, et la ville devient donc la plus peuplée au monde. Elle le reste jusqu'en 1925, date à laquelle elle est dépassée par New York[79]. La population de Londres a culminé à 8 615 245[78] en 1939 puis a décliné jusqu'à 6 608 598 au recensement de 1981 avant de remonter jusqu'à 8 173 900 lors du recensement de 2011.
Diversité ethnique
Londres est l'une des villes possédant la plus grande diversité d'origines. Le recensement de 2011 a enregistré que 2 998 264 personnes, soit 36,7% de la population de Londres, sont nées à l'étranger, faisant de Londres la ville avec la deuxième plus grande population d'immigrants, derrière New York, en termes absolus. D'après le recensement démographique de 2011, 59,8 % des 8,2 millions de Londoniens se considèrent comme appartenant au groupe « Blanc », 12 % des habitants se considèrent comme Indiens, Pakistanais ou Bengalis, 13,3 % se considèrent comme noirs (environ 7 % de Noirs africains et 4,2 % de Noirs des Caraïbes), 1,5 % se disent Chinois et 5 % se considèrent comme issus de plusieurs origines.
En 2001, 27 % des Londoniens sont nés en dehors du Royaume-Uni et 21,8 % hors de l'Union européenne. Les Irlandais (d'Irlande et d'Irlande du Nord) sont environ 200 000, tout comme les Écossais et les Gallois.
Londres est également une des villes les plus actives du monde sur le plan linguistique. Une étude menée en 2005 a montré que plus de trois cents langues différentes y sont parlées et qu'on peut y trouver 50 communautés ethniques comptant plus de 10 000 membres[81].
Pays de naissance | Population (2011) |
---|---|
Royaume-Uni | 5 175 677 |
Inde | 262 247 |
Pologne | 158 300 |
Irlande | 129 807 |
Nigeria | 114 718 |
Pakistan | 112 457 |
Bangladesh | 109 948 |
Jamaïque | 87 467 |
Sri Lanka | 84 542 |
France | 66 654 |
Afrique du Sud | 57 765 |
Kenya | 64 212 |
Somalie | 65 333 |
États-Unis | 63 920 |
Italie | 62 050 |
Ghana | 62 896 |
Turquie | 59 596 |
Allemagne | 55 476 |
Australie | 53 959 |
Roumanie | 44 848 |
Philippines | 44 199 |
Chypre | 43 428 |
Portugal | 41 041 |
Lituanie | 39 817 |
Chine | 39 452 |
Afghanistan | 37 680 |
Iran | 37 339 |
Espagne | 35 880 |
Ouganda | 32 136 |
Brésil | 31 357 |
Résidents nés à l'étranger
Les chiffres de l'Office for National Statistics montrent que le nombre de Londoniens nés à l'étranger atteignait 2 288 000 en 2006 contre 1 630 000 en 1997[82].
Le tableau ci-contre donne le pays de naissance des résidents de Londres en 2011, date du dernier recensement britannique.
Religion
D'après le recensement de 2011, on dénombrait à Londres 48,4 % de chrétiens (catholiques, protestants, anglicans ou autres), 12,4 % de musulmans, 5 % d'hindous, 1,8 % de juifs, 1,5 % de sikhs, 1 % de bouddhistes, 0,6 % d'autres religions, 20,7 % de personnes sans religion et 8,5 % de personnes ne déclarant pas leur religion[83].
Religion | 2001 | 2011 |
---|---|---|
Christianisme | 58,2 % | 48,4 % |
Sans religion | 15,8 % | 20,7 % |
Islam | 8,5 % | 12,4 % |
Hindouisme | 4,1 % | 5,0 % |
Judaïsme | 2,1 % | 1,8 % |
Sikhisme | 1,5 % | 1,5 % |
Bouddhisme | 0,8 % | 1,0 % |
Autres religions | 0,5 % | 0,6 % |
Non indiqué | 8,7 % | 8,5 % |
Du point de vue de la religion, Londres a été, tout au long de son histoire, dominée par le christianisme et compte un nombre important d'églises, notamment dans la City. La cathédrale Saint-Paul ainsi que la cathédrale de Southwark sont à la tête de l'Église anglicane tandis que les cérémonies officielles et royales se déroulent soit à Saint-Paul soit à l'abbaye de Westminster (à ne pas confondre avec la cathédrale de Westminster qui est un édifice relativement récent ainsi que la plus grande cathédrale romaine catholique d'Angleterre et du pays de Galles). Malgré ceci, le pourcentage d'anglicans pratiquants est très bas. En revanche, ce taux est beaucoup plus élevé dans les communautés romaines catholiques et chrétiennes orthodoxes[84],[85].
Londres abrite également d'importantes communautés musulmane, hindoue, sikhe et juive. De nombreux musulmans vivent à Tower Hamlets et à Newham et le plus important édifice musulman est la grande mosquée de Londres près de Regent's Park. On estime à 600 000 le nombre de musulmans vivant dans la capitale britannique[86].
La communauté hindoue de Londres réside dans les quartiers nord-ouest de Harrow et de Brent, où se trouve un des plus grands temples hindous d'Europe, le temple Neasden[87], et aussi entre autres, le Shree Sanatan Hindu Mandir. La communauté sikhe se trouve elle dans l'Est et dans l'Ouest de Londres, qui abrite également un des plus grands temples sikhs situés hors d'Inde. La majorité des Britanniques de confession juive se trouve à Londres, particulièrement à Stamford Hill et Golders Green dans le Nord de Londres[88].
Économie
En 2014, Londres est la cinquième ville du monde en termes de PUB, et la première d'Europe devant Paris intramuros en 2015[89]. Le Grand Londres réalise environ un quart du PIB du Royaume-Uni, et l'aire métropolitaine de Londres environ un tiers[90]. La productivité est nettement supérieure à la moyenne nationale[91]. Très fortement tertiarisée[92], Londres connaît une importante spécialisation dans la finance. La capitale britannique est la première place financière du monde et l'un des principaux centres d'affaires internationaux[93]. D'après une étude de fDi Markets datant de 2016, Londres est la deuxième ville mondiale ayant reçu le plus d'investissements directs étrangers après Singapour[94]. La ville se hisse première mondiale pour sa connectivité et deuxième pour son potentiel économique et son environnement favorable aux affaires en 2016/2017[94]. La ville a les prix de propriété les plus élevés de n’importe quelle ville européenne selon l’Office des statistiques nationales et l’Office européen des statistiques.[Quand ?] En moyenne, le prix au mètre carré dans le centre de Londres est de 24 252 € (avril 2014), pour cette année-là c'est plus élevé que les prix de l’immobilier dans d’autres capitales européennes du G8 : Berlin 3 306 €, Rome 6 188 € et Paris 11 229 €.
L'immigration joue un rôle majeur, elle concerne des personnes de qualification très diverses, mais une des caractéristiques de la ville est sa capacité à attirer les hauts revenus et les personnes avec de hautes qualifications[95].
Les inégalités économiques sont fortes. Londres compte de nombreuses poches de pauvreté, le taux de chômage est légèrement plus élevé que la moyenne nationale (4,3 % au Royaume-Uni en 2017 contre 4,9 % à Londres[96]) mais les contrats « zéro heure » et les jobs précaires sont la norme[97] et 53 % des enfants de ces quartiers vivent dans un état de pauvreté[98].
Le nombre de personnes sans-domicile fixe à Londres a augmenté de 169 % entre 2010 et 2019[99].
Les prix de vente et de location augmentent régulièrement, obligeant de nombreuses personnes à partager un appartement parce qu'elles n'ont pas les moyens d'en louer un pour elles seules. Il est devenu courant à Londres qu'un logement n'ait pas de salon parce que celui-ci est loué comme chambre à coucher[100].
Attractivité
L'économie de Londres s'est orientée vers les services beaucoup plus tôt que d'autres villes européennes, surtout après la Seconde Guerre mondiale. Le succès de Londres dans le secteur tertiaire s'explique surtout par plusieurs des facteurs[101] :
- l'anglais est une langue de communication internationale ;
- sa position de capitale de l'Empire britannique ;
- ses relations particulières avec les États-Unis et plusieurs pays d'Asie ;
- le droit anglais est le droit des contrats le plus utilisé en commerce international ;
- les infrastructures multiculturelles (écoles, lieux de culte, organisations culturelles et sociales) ;
- un niveau d'impôt relativement peu élevé surtout pour les étrangers (les résidents non domiciliés au Royaume-Uni ne payent pas de taxe sur les profits réalisés à l'étranger) — cependant, la taxe du comté (équivalent de la taxe d'habitation française) payée chaque mois est très élevée (environ 100-150 livres/mois/logement) ;
- de bonnes infrastructures de transport, surtout dans le trafic aéroportuaire ;
- une économie dérégulée avec peu d'intervention du gouvernement.
Londres a concentré, entre 2008 et 2020, 35 % des créations d'emplois du Royaume-Uni, notamment grâce à un modèle économique favorisant les grandes métropoles[102].
Services et finance
Environ 85 % de la population du Grand Londres (soit 3,2 millions de personnes) travaillent dans le secteur des services. 500 000 personnes travaillent dans l'industrie et la construction (en proportions égales)[103].
Londres concentre ses activités financières et juridiques dans cinq centres différents : la City, Westminster, Canary Wharf, Camden & Islington et Lambeth & Southwark.
Quartier d'affaires | Superficie de bureau (m²) | Secteur d'activité |
---|---|---|
La City | 7 740 000 | Finance, courtage, assurance, droit |
Westminster | 5 780 000 | Sièges sociaux, immobilier, banque, fonds spéculatifs, administration |
Camden & Islington | 2 294 000 | Finance, création artistique, mode, architecture |
Canary Wharf | 2 120 000 | Banque, média, service juridique |
Lambeth & Southwark | 1 780 000 | Comptabilité, société de conseils, administration locale |
La principale activité économique de Londres est le secteur financier dont les exportations financières, (c'est-à-dire les services aux entreprises fournis par des sociétés londoniennes à des entreprises étrangères dans le secteur des services financiers (indépendamment de l'immobilier), contribuent grandement à la balance des paiements du Royaume-Uni[104]. Près de 860 000 personnes travaillent dans le secteur de la finance (en incluant les services associées de consultants, d'avocats et de comptables), soit 18 % de la population active londonienne, en 2023[105]. La ville abrite près de 480 banques, soit plus que n'importe quelle autre ville au monde. La City est le plus grand centre d'affaires d'Europe en termes de flux de capitaux et s'impose comme une véritable place financière de premier plan après lois Sarbanes-Oxley qui accroissent les exigences comptables pour les entreprises cotées à la bourse de Wall Street[106]. Il s'y échangerait deux fois plus de dollars que sur les marchés de change américains[105]. Lors d'une récente étude publiée par Mastercard, Londres surpasse New York dans quatre des six domaines de l'étude dont la stabilité économique, la facilité de faire des affaires et le volume des flux financiers[107]. Le maire de New York Michael Bloomberg a déclaré que New York risquait de perdre son statut de capitale financière du monde au profit de Londres à cause du droit et des systèmes de régulation et d'immigration moins stricts du Royaume-Uni[108]. En 2016, la City de Londres générait un peu plus de 2 % du PIB britannique et 0,38 % du PIB de l'Union Européenne soit une création en moyenne de plus de 24 milliards de dollars par kilomètre carré par an[106].
Un second centre financier se développe à Canary Wharf, à l'est de la City, et compte le quartier général des banques HSBC et Barclays, de l'agence Reuters ainsi que de nombre des plus grands cabinets d'avocats au monde. Les quartiers généraux européens de J.P. Morgan, Citi, Bank of America, Morgan Stanley et American Express sont aussi localisés à Canary Wharf[109]. En 2005, Londres a traité 31 % des transactions sur le marché des changes et traite quotidiennement environ 753 milliards de dollars, soit plus qu'à New York[110],[111].
Plus de la moitié des 100 premières entreprises britanniques (FTSE 100) et plus de 100 des 500 plus grandes entreprises européennes ont leur siège à Londres. Plus de 70 % des entreprises du FTSE 100 ont leur siège dans l'aire urbaine de Londres et 75 % des entreprises du Fortune 500 ont un bureau à Londres[106].
Les médias sont particulièrement concentrés à Londres et l'industrie de la distribution des médias en est le deuxième secteur le plus compétitif[112]. La BBC est un employeur clé de la ville tandis que de nombreux autres médias ont leur siège à Londres.
Le port de Londres a été le plus important du monde mais arrive aujourd'hui en troisième position au Royaume-Uni. 50 millions de tonnes de marchandises y transitent chaque année[113]. La plupart de ces marchandises transitent cependant par Tilbury qui se trouve en dehors des limites du Grand Londres.
La Chambre de commerce et d'industrie de Londres est la plus grande organisation indépendante de réseautage et d'assistance commerciale de la capitale britannique. Elle représente les intérêts de milliers d'entreprises[114]. Pour sa part la Bourse de Londres, crée en 1801, est un marché boursier située dans la ville. Il s'agit d'un des plus grands marchés de la planète[115].
Grande argentière de l'Empire, la City va cependant voir son étoile décliner au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La mise en oeuvre des accords de Bretton Woods, conclus en 1944 dans le domaine monétaire, va restreindre les mouvements d'argent à l'échelle internationale. En conséquence, les financiers londoniens vont « développer une véritable industrie de la dissimulation et du recel de capitaux. C'est ainsi que se développent les transactions sur les dollars déposés dans des banques européennes, à Londres : un marché de devises dérégulé, qui attire à partir des années 1960 des banques du monde entier - notamment américaines. Les institutions de la City constituent des filiales dans plusieurs juridictions d'outre-mer, comme les îles Caïmans ou les Bermudes, pour attirer les capitaux en quête de discrétion : pétrodollars du Proche-Orient, revenus des cartels de la drogue, évasion fiscale, fortunes de dictateurs. » Les capitaux offshore sont ainsi soustraits au contrôle des États et peuvent être blanchis par les institutions de la City via le marché des eurodollars. En 1986, Margaret Thatcher impulse le « Big Bang », une dérégulation radicale des marchés financiers britanniques. Les institutions financières américaines, japonaises et européennes investissent massivement à Londres pour profiter de ce nouveau cadre[105].
La City détient une large influence politique notamment par l'intermédiaire de la Corporation de la Cité de Londres. Cette dernière dispose de son propre représentant à la Chambre des communes, en tant qu'observateur, qui dirige une équipe de juristes passant en revue les projets de loi qui pourraient affecter le secteur financier britannique[105]. Son influence s'étend également sur la Commission européenne. « Depuis des décennies, la City et ses bataillons de lobbyistes ont contribué à façonner le débat réglementaire à Bruxelles », explique à ce sujet Kenneth Haar, chercheur au sein de l'Observatoire de l'Europe industrielle (CEO). Le dernier commissaire européen du Royaume-Uni avant le Brexit, Jonathan Hill, chargé de la stabilité financière, des services financiers et du projet d'Union du marché des capitaux, était lui-même un ancien lobbyiste de TheCityUK[105].
Londres est enfin la deuxième place du marché de l'art dans le monde après New York, réalisant les deux tiers des transactions d'art en Europe. C'est à Londres que les historiques grandes maisons de vente Sotheby's, Christie's et Bonhams ont été fondées et y conservent encore leur siège. Selon le rapport 2017 publié par Artprice concernant le seul secteur de l'art contemporain[116], New York représente 43 % des ventes contre 22 % pour Londres, 10 % pour Hong Kong et 8 % pour Pékin. Pour les ventes d'art classique, New York représente 31 %, Londres 19 %, Hong Kong 7 %, et Pékin 16 %[117].
Tourisme
Londres fait partie des principales destinations touristiques au monde. Ce secteur génère entre 280 000[118] et 350 000[119] emplois selon les sources. En 2008, les revenus du tourisme représentaient 10,5 milliards £[120]. En 2014, Londres a reçu 17,4 millions de touristes étrangers, pour un total d'environ 28 millions[121].
Londres bénéficie de son statut de capitale anglophone en Europe et attire ainsi chaque année de très nombreux étudiants du continent venus apprendre la langue anglaise. Une importante économie du tourisme estudiantin s'est développée autour de cette manne, certains n'hésitant pas à en profiter par des pratiques à la limite de la légalité[122].
Les principaux sites touristiques londoniens sont concentrés dans le West End, qui comprend les grands magasins d’Oxford Street, les théâtres, et les quartiers tels que Soho, Covent Garden, Mayfair, Piccadilly Circus et la place de Leicester Square. Les monuments les plus célèbres de Londres sont Westminter Abbey, Big Ben, le British Museum, la Tate Gallery, le Tate Modern, Madame Tussauds, les palais de Westminster et de Buckingham, l’Imperial War Museum, le Science Museum, la National Gallery, la National Portrait Gallery, le Tower Bridge, la tour de Londres, London Eye, la cathédrale Saint-Paul et Arsenal Football Club Museum.
Londres est confrontée comme d'autres pays aux problèmes faisant émerger l'aspiration à un tourisme durable. Les principaux sites (British Museum, palais de Buckingham et Tower Bridge, sont souvent bondés, ce qui peut créer des problèmes de congestion et d'attente pour les visiteurs[123]. Le nombre de chambres d'hôtel à Londres en 2015 s'élevait à 138 769, le plus élevé en Europe. Mais au delà du rêve vendu par ces milliers d’hôtels qui accueillent chaque année des millions de visiteurs à Londres, grooms, réceptionnistes, femmes de chambres et cuisiniers ont qualifié leur capitale de “l’une des villes les moins éthiques du monde”, selon une enquête de TV5 Monde de septembre 2017[124].
Pollution
Selon une étude du King's collège de Londres, la pollution à l’hydroxyde d'azote provoque plus de 9 000 décès prématurés à Londres chaque année[125].
Palais de Buckingham
Le palais de Buckingham est la résidence officielle des monarques du Royaume-Uni depuis 1837. Il se situe dans la ville de Londres. C'est aussi le siège administratif du monarque régnant au Royaume-Uni[126],[127],[128].
Le palais compte 775 chambres dont 19 chambres d'État. Il mesure 108 mètres de long sur l'avant, 120 mètres de profondeur (incluant le quadrilatère central) et 24 mètres de haut[128].
50 000 personnes par année participent à des banquets d'État se déroulant au palais de Buckingham. Sa Majesté y tient aussi des audiences hebdomadaires avec le Premier ministre[128],[129].
Transports
Les transports sont un des quatre domaines de compétence du maire de Londres[130]. Le réseau de transport public, géré par Transport for London (TfL), est un des plus étendus au monde[131] mais subit tous les jours des embouteillages, retards et problèmes de maintenance. Un programme de 7 milliards de livres a été mis en place pour tenter d'améliorer le réseau à l'horizon de 2012, pour l'inauguration des Jeux olympiques[132]. Malgré un coût des plus élevés d'Europe, l'ensemble du réseau londonien a cependant été déclaré meilleur réseau de transport au monde (devant New York et Paris) par 25 % des 2 000 personnes interrogées lors d'un sondage réalisé par TripAdvisor[133].
Transport ferroviaire
Métro de Londres
L'élément central du réseau de transport de la capitale britannique est le métro de Londres, Underground ou London Tube appelé familièrement The Tube, composé de 274 stations et 16 lignes interconnectées pour une longueur totale de 408 km. Il existe de nombreux projets d'extensions, notamment la Elizabeth line dont l'ouverture est prévue pour fin 2018[134]. Inauguré en 1863, c'est le plus ancien réseau au monde[61]. Il comporte même la toute première ligne de métro électrique, la City & South London Railway, mise en service en 1890[135]. Trois millions de trajets par jour, soit environ un milliard par an, sont effectués sur l'ensemble du réseau du métro[136], qui dessert principalement le centre historique de Londres ainsi que les banlieues de la ville situées au nord de la Tamise mais s'étend jusqu'au-delà des frontières du Grand Londres. Les banlieues sud et sud-est sont moins desservies par le métro mais bénéficient d'un important réseau de trains de banlieue. Le Docklands Light Railway, inauguré en 1987, dessert l'Est de Londres et Greenwich sur les deux rives de la Tamise.
Trains
Londres est un point central du réseau ferroviaire britannique avec 14 gares reparties dans la ville proposant des services de banlieue, grandes lignes, liaisons internationales et liaisons avec les principaux aéroports. La plupart des zones de l'agglomération non desservies par le métro ou le DLR sont accessibles par rail depuis une des gares centrales.
Ces 14 gares sont Blackfriars, Cannon Street, Charing Cross, Euston, Fenchurch Street, King's Cross, Liverpool Street, London Bridge, Moorgate, Marylebone, Paddington, St. Pancras, Victoria et Waterloo. Les trains de banlieue ne traversent généralement pas la ville mais s'arrêtent dans une des 14 gares de la ville situées autour du centre historique. Crossrail est un projet de réseau express régional qui devrait entrer en fonction en 2021 et qui permettra de relier les banlieues est et ouest en traversant Londres dans un souterrain. Un train urbain, l'Overground est entré en service en . Le service de train Eurostar relie la gare de Saint-Pancras à Lille et Paris (France), par l'Eurotunnel, en 1 h 20 et 2 h 15 respectivement, Bruxelles (Belgique) en 1 h 50, mais aussi, depuis 2015, Lyon en un peu moins de 6 h puis Avignon en 7 h et Marseille en 7 h 30. Il y a aussi des projets de réinsertion du tramway dans le centre de Londres.
Tramways
Le Tramlink est un réseau de tramway qui dessert la banlieue sud de Londres : les boroughs de Croydon, Bromley, Sutton et Merton.
Transport routier
Routes
Le London Inner Ring Road (périphérique situé autour du centre de Londres), les routes A406 et A205 (dans la banlieue) ainsi que l'autoroute M25 (plus éloignée) contournent la ville et relient les nombreuses voies allant vers le centre-ville de Londres (Inner London). Le périphérique M25 est la plus longue autoroute circulaire d'Europe (195 km). Un projet d'autoroutes sillonnant l'agglomération (appelées London Ringways), lancé en 1962, a été en grande partie abandonné au début des années 1970-1971 face aux objections des riverains et à son coût[137]. En 2003, un péage urbain a été introduit afin de réduire le trafic en centre-ville. À quelques exceptions près, les automobilistes doivent payer 8 livres par jour pour pénétrer à l'intérieur d'une zone correspondant au centre de Londres. Les automobilistes résidant au sein de la zone payante payent 10 %, payables soit pour 5 jours au tarif de 4 £ ou 16 £ pour quatre semaines. En 2023, Londres est, dans le monde, la ville où l'on roule le moins vite (plus de 37 mn en moyenne pour 10 km parcourus, soit 148 h passées dans les bouchons aux heures par véhicule en 2023)[138].
Taxis
Les taxis noirs londoniens sont célèbres dans le monde entier pour avoir été montrés à maintes reprises au cinéma et à la télévision. Le taxi londonien a une longue histoire: les voitures sont noires, et ils sont traditionnellement appelés Blacks Cabs, ou Hackney Cabs dont le nom dérive du quartier Hackney où déjà en 1654, il est devenu nécessaire de réglementer le service et le trafic. Jusqu'au début du XXe siècle, les taxis étaient constitués de voitures hippomobiles. Puis vint l'avènement de la voiture et les taxis londoniens prennent aujourd'hui l'apparence des berlines noires: en 2011, il y avait environ 22 000 taxis noirs dans la ville.
Bus
Un autre symbole de Londres est le célèbre bus rouge à impériale, à un étage (single-decker) ou à deux étages (double-decker). Le réseau de bus de Londres est l'un des plus importants au monde, avec environ 8 500 bus, plus de 700 lignes de bus et environ 19 500 arrêts de bus. Londres possède le plus grand réseau accessible aux fauteuils roulants du monde et, depuis le 3e trimestre 2007, est devenu plus accessible aux passagers malentendants et malvoyants à mesure que les annonces audiovisuelles étaient introduites. La plupart des lignes d'autobus du réseau de Londres fonctionnent en journée et en soirée. Certaines lignes fonctionnent même 24 heures sur 24. L'autobus est le moyen de transport principalement utilisé pour les déplacements locaux et transporte plus de passagers que le métro[139]. Chaque jour de la semaine, les bus londoniens transportent 6 millions de passagers sur plus de 700 itinéraires différents. Le nombre de voyages a atteint 1,8 milliard en 2005/2006[140].
Londres, pour soutenir sa politique d'éradication de la voiture, investit très lourdement dans le transport individuel cycliste. C'est ainsi qu'en 2006 Londres a investi 38 millions d'euros dans les voies cyclables et les parkings à vélo. Le vélo-partage contribue également à accroitre la mobilité urbaine des Londoniens : en 2016, les vélos Santander construits par PBSC Solutions Urbaines au Canada étaient au nombre de 13 600 répartis sur 570 stations.
Transport aérien
Londres est également une plate-forme de correspondance aérienne mondiale. En 2017, plus de 170 millions de passagers ont transité dans un des 6 aéroports de Londres[141] (London Heathrow, Gatwick, Stansted, Luton, London City, London Southend), ce qui en fait la ville la plus fréquentée au monde. L'aéroport d'Heathrow est le deuxième plus important au monde en nombre de passagers internationaux[142] et propose une gamme complète de vols intérieurs, européens ou intercontinentaux. Une part importante du trafic international ainsi que nombre de vols de compagnies aériennes à bas prix sont prises en charge par l'aéroport de Gatwick. Les aéroports de Stansted et de Luton sont spécialisés dans les vols court-courriers des compagnies à bas prix. L'aéroport de Londres-City, le plus petit et le plus proche de Londres, est plutôt, de par sa proximité avec les centres financiers de la capitale, spécialisé dans les vols privés et accueille des vols court-courriers ainsi qu'un important trafic de jets privés[143]. L'aéroport de Londres-Southend est le nouveau venu dans le choix des voyageurs. Finalement, il y a l'aérodrome de Biggin Hill, dans le Sud-Est de Londres, utilisé seulement par les jets privés.
Transport fluvial
Le transport le long de la Tamise, qui est entièrement navigable, est également une coutume séculaire à Londres, remontant en fait à 1555 et la fondation par le gouvernement anglais de la Company of Watermen and Lightermen, dans le but de contrôler la navigation fluviale pour le transport de fret et passagers, qui existe toujours. La Tamise est utilisée par les bateaux de tourisme et les bateaux-bus. Les services sont assurés par London River Services.
Les jetées de Londres (en anglais : Pier) sont dispersées sur tout le cours de la rivière. En aval, les jetées principales sont :
- Putney Pier ;
- Chelsea Harbour Pier ;
- Millbank Millennium Pier ;
- Westminster Millennium Pier ;
- London Eye Pier ;
- Festival Pier ;
- Embankment Millennium Pier ;
- Blackfriars Millennium Pier ;
- London Bridge City Pier ;
- Bankside Pier ;
- Tower Pier ;
- Saint Katherine's Pier ;
- Canary Wharf Pier ;
- Greenwich Pier.
Téléphérique
Le premier et seul téléphérique de Londres, connu sous le nom d'Emirates Air Line, a ouvert ses portes en juin 2012. Traversant la Tamise, reliant la péninsule de Greenwich et les Royal Docks à l'est de la ville, le téléphérique est intégré au système de billetterie Oyster card de Londres, bien que des tarifs spéciaux soient facturés. Ayant coûté 60 millions de livres sterling, il transporte plus de 3 500 passagers par jour, bien que sa capacité soit nettement supérieure. Semblable au programme de location de vélos de Santander Cycles, le téléphérique est parrainé dans le cadre d'un accord de 10 ans avec la compagnie aérienne Emirates.
Éducation
Londres est un centre mondial de recherche et d'enseignement dans le supérieur et possède la plus grande concentration d’instituts d’enseignement supérieur en Europe. Selon le classement QS des universités de 2015/16, Londres est la ville avec la plus forte concentration d'universités de première classe dans le monde et sa population étudiante internationale de 110 000 est plus grande que toute autre ville dans le monde[144]. Une étude menée en 2014 par PricewaterhouseCoopers annonce Londres comme la capitale mondiale de l'éducation dans le supérieur[145].
Un certain nombre d'établissements d'enseignement de premier plan sont basés à Londres. Dans le classement 2015 de QS, l'Imperial College London atteint la 2e place mondiale, University College London (UCL) la 5e, and King's College London (KCL) est classée 16e[146]. La London School of Economics est souvent décrite comme une institution phare pour la recherche en sciences sociales[147]. La London Business School est considérée comme l'une des meilleures écoles de second cycle universitaire en économie et administration. En 2015, son programme MBA est classé deuxième mondial par le Financial Times[148].
Avec plus de 120 000 étudiants à Londres, l'université fédérale de Londres est la plus grande université du Royaume-Uni[149]. Elle inclut cinq universités indépendantes — City, King's College London, Queen Mary, Royal Holloway et UCL — et des institutions plus petites et plus spécialisées telles que Birkbeck, le Courtauld Institute of Art, Goldsmiths, Guildhall School of Music and Drama, la London Business School, la London School of Economics, la London School of Hygiene & Tropical Medicine, la Royal Academy of Music, la Central School of Speech and Drama, le Royal Veterinary College et la School of Oriental and African Studies[150]. Les membres de l'université de Londres ont leur propres procédures d'admission, et certaines offrent leur propre diplôme.
Il existe d'autres universités n'étant pas affiliées à l'université de Londres, comme le prestigieux Imperial College London ou encore Brunel University, Kingston University, London Metropolitan University, University of East London, University of West London, University of Westminster, London South Bank University, Middlesex University, et la University of the Arts London (qui est la plus grande université d'arts en Europe). Il existe de plus trois universités internationales à Londres — Regent's University London, Richmond, The American International University in London et Schiller International University.
Londres inclut cinq écoles de médecines de pointe — Barts and The London School of Medicine and Dentistry (Queen Mary), l'école de médecine de King's College London (la plus grande école médicale d'Europe), l'école de médecine de l'Imperial College, l'école de médecine de UCL et St George's, University of London. C'est l'un des plus grands centre de recherche biomédicale avec notamment l'institut Francis Crick[151] fondé par l'Imperial College, King's College et UCL.
Il y a un grand nombre d'écoles de commerce à Londres, dont la London School of Business and Finance, la Cass Business School, la Hult International Business School, ESCP Europe, l'European Business School London, l'Imperial College Business School, la London Business School et la UCL School of Management.
La ville abrite également trois des dix meilleures écoles d’arts de la scène au monde (classées par le QS World University Rankings 2020 : le Royal College of Music (classé 2e au monde), la Royal Academy of Music (classée 4e) et la Guildhall School of Music and Drama (6e).
Culture
Divertissements
Au sein de la cité de Westminster, le quartier de West End regroupe un grand nombre d'attractions autour de Leicester Square, où de nombreux films sont joués en avant-première britannique et mondiale, et Piccadilly Circus et ses publicités électroniques couvrant de nombreux bâtiments.
Dans cette zone se trouvent également le quartier des théâtres de Londres qui regroupe de nombreux cinémas, bars, pubs, boîtes de nuit, restaurants ainsi que le quartier chinois de Londres. Le Royal Ballet du Royaume-Uni, l’English National Ballet, le Royal Opera et l’English National Opera basés à Londres se produisent au Royal Opera House,au London Coliseum,au Sadler’s Wells Theatre et au Royal Albert Hall. Un peu plus à l'est se trouve Covent Garden. Shoreditch et Hoxton, situés à Hackney dans l'East End regroupent également de nombreux bars, restaurants, night-clubs et galeries. Upper Street, une rue de 2 km de long du district d'Islington, compterait plus de bars que n'importe quelle autre rue au Royaume-Uni. C'est également la première rue à proposer un accès internet sans fil dans ses cafés.[réf. nécessaire]
Oxford Street, souvent citée comme étant la plus longue rue commerçante au monde, regroupe plus de 300 commerces sur environ 2 km, depuis Marble Arch, et accueille près de 200 millions de clients par an[152]. Bond Street à Mayfair abrite de nombreuses boutiques de luxe, de même que le quartier de Knightsbridge où se situe Harrods. Les quartiers de Knightsbridge (Sloane Street), Mayfair (Bond Street, Brook Street) et Chelsea (King's Road) regroupent de nombreux créateurs et boutiques de mode dont Vivienne Westwood, John Galliano, Stella McCartney, Manolo Blahnik et Jimmy Choo. Londres abrite également de nombreux marchés, dont Camden market pour la mode, Portobello Road pour les antiquités et Borough Market pour les produits bios.
Mode
Londres fait partie des 4 capitales de la mode, aux côtés de Paris, Milan et New York. La Fashion Week de Londres qui a lieu depuis 1984 compte parmi les plus importantes semaines de la mode du monde. Londres est connue pour son rôle mélangeant créativité débridée et conservatisme, sa mode de rue, ainsi que sa mode masculine traditionnelle symbolisée par Savile Row (tailleurs) et Jermyn Street (chemises, chaussures). Dans les années 1960, c'est le Swinging London : Londres compte alors près de deux mille magasins de vêtements, et Carnaby Street en est l'épicentre, mais aussi King's Road à Chelsea. À la fin des années 1970, c'est la mode punk, notamment représentée par Vivienne Westwood, qui remet Londres sur le devant de la scène. Au début du XXIe siècle des créateurs comme John Galliano, Alexander Mc Queen, Stella McCartney ou Jimmy Choo témoignent du dynamisme de la ville. Le Central Saint Martins College of Art and Design est une des plus prestigieuses écoles de mode et de stylisme au monde. La ville occupe ainsi une place éminente sur la scène mondiale dans les secteurs liés au luxe. En 2017 Londres s'est classée deuxième ville dans le monde, après Paris, pour le nombre d'ouvertures dans le secteur du luxe et des produits premium.
Arts
Londres abrite également de nombreuses écoles des arts du spectacle comme la Central School of Speech and Drama, d'où sont sortis Judi Dench et Laurence Olivier, la London Academy of Music and Dramatic Art, où ont été formés Jim Broadbent et Donald Sutherland entre autres, ainsi que la Royal Academy of Dramatic Art, qui compte Joan Collins et Roger Moore parmi ses anciens élèves. Le Festival du film de Londres, organisé par le British Film Institute, se tient dans la ville tous les ans en octobre.
Musées
Londres possède un panel de musées parmi les plus importants au monde. On en compte 240 (contre 173 à Paris), musées, galeries et autres institutions, dont beaucoup sont gratuits et sont des attractions touristiques majeures et jouent un rôle de recherche. Le premier d'entre eux à avoir été créé était le British Museum de Bloomsbury, en 1753. Contenant à l'origine des antiquités, des spécimens d'histoire naturelle et la bibliothèque nationale, le musée est l'un des musées les plus grands et les plus célèbres au monde, et compte maintenant sept millions d'artefacts provenant du monde entier. En 1824, la National Gallery a été fondée pour abriter la collection nationale britannique de peintures occidentales. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la localité de South Kensington a été développée comme " Albertopolis ", un quartier culturel et scientifique. Trois grands musées nationaux s'y trouvent: le Victoria and Albert Museum, plus grand musée d'arts appliqués du monde, le musée d'histoire naturelle et ses 70 millions de specimen, et le Science Museum. La National Portrait Gallery a été fondée en 1856 pour abriter des représentations de personnages de l'histoire britannique ; ses collections comprennent désormais la plus vaste collection de portraits au monde. La galerie nationale d'art britannique est à la Tate Britain, créée à l'origine comme une annexe de la National Gallery en 1897. La Tate Gallery, comme on l'appelait auparavant, est également devenue un centre majeur de l'art moderne ; en 2000, cette collection a déménagé à la Tate Modern, une nouvelle galerie installée dans l'ancienne centrale électrique de Bankside, construit par les deux architectes bâlois Pierre Herzog et Jacques de Meuron. On peut également citer le National Maritime Museum de Greenwich, le plus grand de son genre au monde, la Wallace Collection, une des plus belles collections privées d'art au monde, ou le célèbre Madame Tussauds. Le Musée impérial de la guerre est l'un des musées de guerre les plus importants au monde.
La British Library est l'une des plus grandes bibliothèques du monde et la bibliothèque nationale du Royaume-Uni. Il existe de nombreuses autres bibliothèques de recherche, dont la Wellcome Library et le Dana Center, ainsi que des bibliothèques universitaires, notamment la British Library of Political and Economic Science à LSE, la Central Library à Imperial, la Maughan Library à King's et la Bibliothèque de Senate House à l'Université de Londres.
Musique
Londres est une des capitales mondiales de la musique classique et pop/rock[153]. La ville abrite le siège d'une des quatre grands majors du disque, EMI Group, ainsi que d'innombrables musiciens, groupes, orchestres et professionnels de la musique.
Musique classique
Cinq orchestres professionnels sont basés à Londres : l'Orchestre symphonique de Londres, l'Orchestre philharmonique de Londres, l'Orchestre philharmonique royal, l'Orchestre Philharmonia et l'Orchestre symphonique de la BBC. De nombreux autres orchestres sont également situés dans la ville : l'Orchestre de l'âge des Lumières, le London Sinfonietta et les ensembles London Mozart Players et English Chamber Orchestra. Le point culminant de la saison classique se produit tous les ans en été avec The Proms, une série d'environ 70 concerts de musique classique au Royal Albert Hall.
Opéra et ballets
Londres possède deux principaux opéras : le Royal Opera House et le Coliseum Theatre. Les ballets Royal Ballet et l'English National Ballet se produisent au Royal Opera House, au Sadler's Wells Theatre et au Royal Albert Hall.
Musique pop / rock
Londres abrite de nombreuses salles de concerts pop/rock telles Earls Court et Wembley Arena, la Carling Brixton Academy ou l'Hammersmith Apollo, et d'innombrables salles plus intimistes. De nombreux artistes résidents à Londres et dans les Home Counties environnants. La ville a vu s'ouvrir le tout premier Hard Rock Cafe ainsi que les célèbres studios Abbey Road. Dans les années 1960, 1970 et 1980, musiciens et groupes comme Elton John, Pink Floyd, Cliff Richard, David Bowie, Queen, The Kinks, The Rolling Stones, The Who, Eric Clapton, Led Zeppelin, The Small Faces, Iron Maiden, Fleetwood Mac, Elvis Costello, Cat Stevens, The Police, The Cure, Madness, The Jam, Ultravox, Dire Straits, Spandau Ballet, Culture Club, Dusty Springfield, Phil Collins, Rod Stewart, Adam Ant, Status Quo et Sade chantent les rythmes de Londres.
Londres a joué un rôle déterminant dans le développement de la musique punk, avec des figures telles que les Sex Pistols, The Clash, et Vivienne Westwood tous basés dans la ville. Les artistes les plus récents à émerger de la scène musicale londonienne comprennent George Michael et Wham!, Kate Bush, Seal, les Pet Shop Boys, Bananarama, Siouxsie and the Banshees, Bush, les Spice Girls, Jamiroquai, Blur, McFly, The Prodigy, Gorillaz, Bloc Party, Mumford & Sons, Coldplay, Amy Winehouse, Adele, Sam Smith, Ed Sheeran, Paloma Faith, Ellie Goulding, One Direction et Florence and the Machine.
En tant que principale agglomération du Royaume-Uni, Londres a joué un rôle majeur dans la naissance des différents courants de musiques urbaines, punk et électroniques,[réf. nécessaire] tels que le drum and bass, garage, grime et dubstep. De nombreux artistes de hip-hop britannique[154] habitent également à Londres.
En 2006, DJ Magazine a publié une enquête réalisée auprès de 600 DJ internationaux qui a établi que Londres abritait trois des meilleurs night-clubs au monde : le Fabric[155], The End (en) et le Turnmills. En 2007, lors d'un nouveau sondage, le Fabric a été classé en deuxième position et The End en quatrième position ; six clubs londoniens se trouvent dans les cinquante premières places[156].
Cinéma et télévision
Londres joue un rôle important dans l'industrie cinématographique. Quatre grands studios sont situés dans la ville : Pinewood, Ealing, Shepperton, Elstree, ainsi que Leavesden. De nombreuses entreprises spécialisées dans la postproduction et les effets spéciaux, comme Working Title Films ont leur siège à Londres. De nombreux films ont pour cadre la ville et ont été tournés à Londres même : Oliver Twist (1948), Scrooge (1951), Peter Pan (1953), Les 101 Dalmatiens (1961), My Fair Lady (1964), Mary Poppins (1964), Blow Up (1966), Orange Mécanique (1971), Du sang sur la Tamise (1980), Coup de foudre à Notting Hill (1999), 28 jours plus tard (2002), Love Actually (2003), V for Vendetta (2005), Match Point (2005), The Queen (2006) ou Le Discours d'un Roi (2010). Ce sont aussi et surtout les célèbres sagas Harry Potter (qui s'est déroulée entre autres à Londres gare de King's Cross par exemple) et James Bond (comme dans Skyfall en 2012). Les acteurs et cinéastes londoniens célèbres comprennent Charlie Chaplin, Alfred Hitchcock, Michael Caine, Helen Mirren, Gary Oldman, Christopher Nolan, Hugh Grant, Jude Law, Benedict Cumberbatch, Tom Hardy, Keira Knightley et Daniel Day-Lewis. La National Film and Television School créée en 1971 est une des plus prestigieuses écoles de cinéma du monde. Depuis 2008, les British Academy Film Awards ont eu lieu au Royal Opera House. Londres est un centre majeur pour la production télévisuelle, avec des studios dont le BBC Television Centre, The Fountain Studios et The London Studios.
Médias
Londres est un des premiers centres de communication au monde avec la présence d'un grand nombre d'entreprises de communication[157]. La plupart des grands médias britanniques et tous les grands réseaux de télévisions nationaux, dont BBC News, le plus important service d'information au monde[158], ont leur siège à Londres. Environ 53 % des emplois britanniques liés à la télévision et à la radio sont concentrés à Londres[159]. Cette concentration a souvent amené certains commentateurs à critiquer le centrage du Royaume-Uni sur Londres[157]. Cela a amené certains grands médias à délocaliser certains de leurs locaux : la BBC a annoncé en juin 2004 que ses services sport et jeunesse seraient transférés à Manchester, au nord de l'Angleterre[160]. Les autres réseaux installés à Londres comptent parmi eux ITV, Channel 4, Channel 5 et BSkyB. Tout comme la BBC, ces médias produisent parfois leurs programmes ailleurs au Royaume-Uni mais Londres reste tout de même le principal lieu de production. Les programmes locaux sont proposés par les services régionaux des principaux réseaux : BBC London sur BBC One et ITV London sur ITV1.
Il existe de nombreuses chaînes de radio disponibles à Londres. Les radios locales comprennent Capital Radio, Heart 106.2, Kiss 100 et Xfm. Les radios d'informations et de débats comprennent BBC London, LBC 97.3 et LBC News 1152.
Le marché des journaux à Londres est dominé par les éditions nationales des grands journaux britanniques, tous édités dans la capitale. Jusque dans les années 1970, la plupart des journaux nationaux étaient concentrés sur Fleet Street mais dans les années 1980, ils ont été délocalisés dans des entrepôts plus spacieux, susceptibles d'accueillir des imprimeries automatiques. La plupart se trouvent aujourd'hui dans l'Est de Londres. À Wapping, en 1986, SOGAT 82, le syndicat des imprimeurs s'est fortement opposé à ces délocalisations, menant à de nombreux affrontements avec les forces de police[161]. La dernière grande agence de presse de Fleet Street, Reuters, a déménagé à Canary Wharf en 2005 mais Fleet Street reste un terme toujours fortement associé à la presse nationale.
Il existe deux journaux locaux à Londres, l'Evening Standard et Metro, tous les deux gratuits. Ils sont disponibles dans la rue ainsi que dans le métro et les gares. Time Out Magazine, un guide indépendant hebdomadaire fournit la liste des concerts, films, pièces de théâtre et autres activités culturelles depuis 1968. Il existe de nombreux autres journaux locaux dans l'agglomération londonienne, rapportant des informations très locales.
Londres est au centre de l'industrie télévisuelle et cinématographique britannique, avec les principaux studios à l'ouest de la ville et un important secteur de post-production basé à Soho. Londres est, avec New York, un des deux principaux centres d'édition de langue anglaise.
Manifestations culturelles
Tout au long de l'année il y a de très nombreux événements, à commencer par le défilé du nouvel an (relativement récent), un feu d'artifice au London Eye ; La deuxième plus grande fête de rue au monde, le carnaval de Notting Hill, a lieu chaque année à la fin août. Les défilés traditionnels incluent le Lord Mayor's Show (Procession du Lord Maire) de novembre, un événement séculaire célébrant la nomination annuelle d'un nouveau Lord-maire de la City de Londres avec une procession dans les rues de la ville, et Trooping the Colour, un spectacle militaire officiel organisé par les régiments du Commonwealth et britanniques pour célébrer l'anniversaire officiel de la Reine. Le Boishakhi Mela est un festival du nouvel an bengali célébré par la communauté bangladaise britannique. Il s'agit du plus grand festival asiatique en plein air d'Europe, et du deuxième plus grand festival de rue du Royaume-Uni, attirant plus de 80 000 visiteurs de tout le pays.
Sport
Au XXe siècle, Londres a accueilli à de nombreuses occasions des événements sportifs d'envergure mondiale, comme les Jeux olympiques d'été à trois reprises, en 1908, en 1948 et en 2012, ce qui en fait la première ville à recevoir les J.O. à trois reprises. En 1934, les Jeux du Commonwealth se sont également tenus dans la capitale britannique.
Le sport le plus populaire à Londres est le football (tant par le nombre de joueurs que par le nombre de spectateurs)[163]. La ville possède quatorze clubs de foot de Football League dont six qui évoluent en Premier League pour la saison 2020/2021 (Arsenal, Chelsea, Crystal Palace,Tottenham Hotspur, West Ham United et Fulham), les autres clubs évoluant dans les trois divisions inférieures (l'AFC Wimbledon, Brentford, Charlton Athletic, Dagenham & Redbridge, Watford, Leyton Orient, Millwall et Queens Park Rangers). Il existe également de nombreux clubs non-leagues ou amateurs. Londres compte quatre clubs de rugby évoluant dans le championnat d'Angleterre (London Irish, Saracens, London Wasps et Harlequins) bien que seuls les Harlequins jouent vraiment à Londres (les autres clubs jouent en dehors du Grand Londres). Le club des Harlequins Rugby League évolue lui en Super League. Les autres clubs londoniens de rugby sont Richmond FC, Blackheath RC, Rosslyn Park et Barnes RFC (en) Londres accueille aussi tous les ans un tournoi de rugby à sept comptant pour les World Rugby Sevens Series, le London rugby sevens.
Twickenham, dans l'Ouest de Londres, est le stade national de rugby et peut accueillir 82 000 spectateurs. Le nouveau stade de Wembley peut accueillir désormais jusqu'à 90 000 spectateurs pour l'équipe d'Angleterre de football ainsi que pour les finales de la Coupe d'Angleterre de football, la Coupe de la ligue de football et de rugby. Les autres stades de football principaux sont l'Emirates Stadium pour Arsenal (60 000 places), Stamford Bridge pour Chelsea (41 000 places), Tottenham Hotspur Stadium (62 000 places) pour Tottenham, Craven Cottage pour Fulham. Le club de West Ham United a quitté son stade d'Upton Park en 2016 pour s'établir dans le stade olympique de Londres construit à l'occasion des JO 2012.
Le cricket se joue principalement à Londres sur deux terrains de test cricket, le Lord's Cricket Ground (qui accueille le Middlesex CC) à St. John's Wood et l'Oval (qui accueille le Surrey CC) à Kennington. Le baseball devient de plus en plus populaire avec Londres ayant plusieurs ligues et équipes fortes comprenant Croydon Pirates et London Mets. Les autres rendez-vous annuels sportifs à Londres incluent le mythique tournoi de Wimbledon qui se tient au All England Lawn Tennis and Croquet Club à Wimbledon, le plus ancien et le plus prestigieux tournoi de tennis au monde, le marathon de Londres qui accueille 35 000 participants, la Boat Race qui, depuis 153 ans, voit s'affronter sur la Tamise, entre Putney et Mortlake, les clubs d'aviron, de l'université de Cambridge et d'Oxford, et également le meeting international d'athlétisme London Grand Prix.
Jeux olympiques de 2012
Londres a accueilli les Jeux olympiques d'été en 2012. La Lower Lea Valley est choisi pour devenir le parc et le village olympique. Les installations sont reliées entre elles par une navette à haute vitesse, surnommé The Olympic Javelin. Des transports sont créés pour être capables de déplacer 240 000 personnes par heure[164]. Après la clôture des jeux, la région est transformée en un grand parc urbain[165], en bureaux et en logements.
Gastronomie
Londres est une capitale gastronomique et propose des plats internationaux éclectiques. Les Londoniens parlent souvent de la cuisine. Les pubs et la nourriture qu'ils proposent sont très à la mode[166]. Enfin des plats britanniques typiques comme le fish and chips (poisson-frites), le haggis (panse de brebis farcie), les pies (tourtes à l'anglaise de diverses garnitures) ou encore le Sunday roast (le rôti de bœuf du dimanche, ou roast beef à l'origine du terme français rosbif) font aussi partie de la gastronomie londonienne[167].
-
Le Sunday roast.
-
Le fish and chips.
Héraldique
Les armes de Londres se blasonnent de cette façon : « d'argent à la croix de gueules, le canton dextre du chef chargé d'une épée du même. »[168]
Criminalité
Les taux de criminalité varient considérablement d'une région à l'autre de Londres. La police métropolitaine publie des statistiques détaillées sur les crimes, ventilées par catégorie au niveau des arrondissements et des quartiers, sur son site web depuis 2000.
En 2015, il y a eu 118 homicides, soit une augmentation de 25,5 % par rapport à 2014. La criminalité connaît un nouvel accroissement en février et , après une augmentation du taux d'homicide de 40 % en trois ans[169]. La capitale britannique dépasse ainsi les chiffres de la ville de New York[170],[171]. Néanmoins, les chiffres pour 2017 sont de 116 meurtres à Londres pour un total annuel de 290 à New York[172].
La plupart des victimes sont noires et ces homicides seraient essentiellement liés au trafic de drogue et aux règlements de comptes entre gangs de dealers[173]. Des gangs notables sont basés à Londres, notamment dans l'East End, le sud et le nord de la ville. En raison de la difficulté d'accès aux armes à feu au Royaume-Uni, la plupart des règlements de comptes se font à l'arme blanche : il y a eu plus de 15 000 infractions impliquant une lame en 2019 à Londres[174], ce qui a entrainé le passage d'une nouvelle loi interdisant le port des couteaux de chasse dits « anti-zombies » qui peuvent mesurer plus de 60 cm[175]. Londres constitue de loin le premier marché d’Europe pour la cocaïne. Celui-ci représente 1 milliard de livres sterling (1,18 milliard d’euros) par an[176]. Le genre musical de grime, très populaire à Londres, est né des gangs de l'est et du sud de Londres.
Londres dans la culture populaire
Généralités
Voir les pages liées dans « Culture à Londres »
Les personnages de Sherlock Holmes, Jack l'Éventreur et d'Oliver Twist sont connus et rattachés à l'histoire culturelle de Londres.
Films
Littérature
Voir les pages « Œuvre littéraire se déroulant à Londres » et « Roman se déroulant à Londres »
Londres a inspiré de nombreux auteurs et été le sujet de multiples œuvres de littérature. William Shakespeare a passé une grande partie de sa vie et a également travaillé à Londres. Son contemporain Ben Jonson a également vécu à Londres et certains de ses écrits, notamment L'Alchimiste, se déroulent dans la ville. Concernant ceux ayant écrit l'histoire de la ville, on peut citer Samuel Pepys (1633-1703), qui a notamment relaté de grands événements comme l'épidémie de peste de Londres et le grand incendie de 1666. Charles Dickens (1812-1870) est étroitement associés à la ville, dont la description d'un Londres embrumé, neigeux et crasseux aux rues remplies de balayeurs et pickpockets a eu une influence majeure sur la perception de la ville à l'époque victorienne.
Life of Johnson (en), la biographie de James Boswell se déroule principalement à Londres et est à l'origine de la fameuse citation de Samuel Johnson : « Quand un homme en a assez de Londres, il en a assez de la vie car il y a à Londres tout ce que la vie peut apporter » (When a man is tired of London, he is tired of life; for there is in London all that life can afford)[177]. Le Journal de l'année de la peste (en) de Daniel Defoe est une œuvre de fiction basée sur la grande peste de 1665.
À travers Phileas Fogg, héros du roman Le Tour du monde en quatre-vingts jours (paru en 1872), son auteur Jules Verne se plait à représenter l'archétype du gentleman anglais victorien, vu par les Français. Cet « homme-horloge », très stoïque, mène une vie réglée à la minute près, exerçant quotidiennement les mêmes activités, se résumant à celles pratiquées au Reform Club, club de gentlemen londonien. Le roman de 1933 de George Orwell Dans la dèche à Paris et à Londres décrit la vie des pauvres dans les deux capitales britannique et française. Peter Ackroyd est un écrivain moderne qui a également été influencé par la ville, notamment dans London: The Biography, The Lambs of London et Hawksmoor. Bloomsbury et le quartier d'Hampstead ont traditionnellement été au cœur du courant de littérature de Londres. Le poète Paul Verlaine s'y installa en 1875 durant deux ans et y séjourna à plusieurs reprises. Il évoque sa vie londonienne dans plusieurs de ses œuvres, telles que Un tour à Londres (1894), plusieurs de ses lettres (notamment à Edmond Lepelletier), ainsi que quelques dessins.
Londres est une ville privilégiée dans les polars, où elle sert de décor de manière très récurrente. Un incontournable de ce genre est la série des aventures de Sherlock Holmes d'Arthur Conan Doyle, dépeignant la ville au XIXe siècle et au début du XXe siècle. Un autre héros célèbre de la littérature policière britannique vit dans cette ville, le détective belge Hercule Poirot, créé par Agatha Christie et apparu en 1920.
Londres inspira aussi beaucoup la littérature fantastique, comme l'illustre le roman de Robert Louis Stevenson L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde (1886).
Peinture
Voir la page « Londres dans la peinture »
Un des peintres anglais les plus célèbres, le romantique William Turner, représenta Londres dans plusieurs de ses œuvres, comme dans une série de Vues de Londres depuis Greenwich, ou bien L'Incendie de la Chambre des lords et des communes (1835). Quant à William Hogarth, il est à l'origine d'une série de six tableaux et gravures, réalisées entre 1731 et 1732 : La Carrière d'une prostituée.
La capitale anglaise attira beaucoup les artistes européens (en particulier français) de la fin du XIXe siècle, qui leur permettait de se dépayser sans aller loin ; ce fut principalement le cas des peintres[178]. Un des meilleurs exemples est certainement Claude Monet, qui y séjourna plusieurs fois, y résida et y exposa. Dans ses œuvres, il confondit dans les mêmes brouillards impressionnistes les villes de Londres, de Venise ou la Normandie. Parmi ses œuvres londoniennes, on peut citer la série des Parlements de Londres (19 peintures du Parlement, conçues entre 1900 et 1905), celle des Charing Cross Bridge (série de 37 tableaux peints entre 1899 et 1904, représentant le Hungerford Bridge) et, plus généralement, des représentations de la Tamise. Toujours en matière de ponts, son compatriote Alfred Sisley peignit en 1874 Sous le pont de Hampton Court. James Tissot, lui, préféra représenter le portique de la National Gallery dans quelques-unes de ses œuvres. Dans les scènes historiques, Édouard Cibot représenta en 1835 Anne Boleyn à la Tour de Londres, où l'on voit Anne Boleyn (mère de la reine Élisabeth Ire), accusée d'intriguer, emprisonnée à la tour de Londres.
Walter Sickert, postimpressionniste anglais d'origine allemande, était fasciné par l'affaire de Jack l'Éventreur. Il était convaincu de loger dans la même chambre que le criminel occupait avant son arrivée. C'est pour cela qu'il nomma cette pièce la Jack the Ripper's bedroom et qu'il représenta (vers 1907) sur une peinture de ce titre. Il fut lié à cette affaire, au point qu'il figure sur la liste des suspects ayant pu jouer le rôle de l'assassin ou de son complice.
Le peintre et graveur américain James McNeill Whistler aussi figura la ville dans ses œuvres. Il immortalisa dans Nocturne en bleu et or - le Vieux Pont de Battersea (vers 1872-1875) l'ancien pont de Battersea, détruit en 1885 pour être remplacé l'année suivante par la version actuelle.
Bande dessinée
Voir la catégorie « Bande dessinée se déroulant à Londres »
Dans les bandes dessinées ayant pour cadre la capitale britannique, on peut citer celles reprenant des personnages littéraires tels que Sherlock Holmes, dont plusieurs séries de BD reprennent le héros ou des personnages secondaires. Mais il existe aussi beaucoup de séries originales la mettant en scène.
Pour la bande dessinée britannique, on peut citer plusieurs œuvres scénarisées par Alan Moore, par exemple la série de comics La Ligue des gentlemen extraordinaires (depuis 1999), dessinée par Kevin O’Neill, réunissant plusieurs héros de la littérature du XIXe siècle. Du même auteur, la BD américaine dessinée par Eddie Campbell, From Hell (1991-1996), suit l'affaire Jack l'Éventreur.
En dehors de la Grande-Bretagne, on pense bien-sûr à la série de science-fiction Blake et Mortimer, créée par le bédéiste belge Edgar P. Jacobs en 1946. Les deux héros résident dans Londres et plusieurs épisodes s'y déroulent, dont le principal est La Marque jaune (1953-1954), dans lequel un mystérieux criminel y sème la terreur. Toujours dans la BD belge, un double épisode de la série Largo Winch (Jean Van Hamme et Philippe Francq) prend également place dans cette ville : Chassé-croisé / Vingt secondes.
Dans Astérix chez les Bretons (1965), épisode de la série française Astérix de René Goscinny et Albert Uderzo, les héros passent par le Londres antique, Londinium. Celui-ci parodie la ville moderne, avec ses bardes à succès, sa tour prison lugubre, ses bus impériaux…
Jeu vidéo
Voir la page « Jeu vidéo se déroulant à Londres »
Personnalités londoniennes
- Liste de personnalités nées à Londres
Notes et références
- (en) Eurostat, « Population on 1 January by broad age group, sex and metropolitan regions », (consulté le ).
- Prononciation en français standard retranscrite selon la norme API.
- Prononciation en anglais britannique retranscrite selon la norme API.
- (en) « London definition and meaning | Collins English Dictionary », sur collinsdictionary.com (consulté le ).
- « Europe :: United Kingdom — The World Factbook - Central Intelligence Agency », sur cia.gov (consulté le ).
- « Museum of London - Roman London », sur web.archive.org, (consulté le ).
- (en-GB) Laurence Cawley, « Changing address without moving home », BBC News, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Jones, Bill; Kavanagh, Dennis; Moran, Michael; Norton, Philip, Politics UK, Harlow: Pearson Education., , 868 p. (ISBN 978-1-4058-2411-8, lire en ligne), p. 868.
- « Global Power City Index 2019 », sur The Mori Memorial Foundation (consulté le ).
- (en-GB) Bim Adewunmi, « London: the everything capital of the world », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
- « WHAT'S THE CAPITAL OF THE WORLD? | More Intelligent Life », sur web.archive.org, (consulté le ).
- En 2008 elle a été classée neuvième dans le classement MasterCard Worldwide. En 2021, elle est classée deuxième ville mondiale selon deux classements ((en) « Read @Kearney: Global Cities: divergent prospects and new imperatives in the global recovery » (consulté le ) et « Global Power City Index 2021 », sur The Mori Memorial Foundation (consulté le )).
- (en) « No. 1: London », sur Forbes (consulté le ).
- (en) « The most desirable cities in the world to live in », sur The Independent, (consulté le ).
- Patrick Gillespie, « London is on fire as the West's fastest growing city », sur CNNMoney, (consulté le ).
- Classement en 2023, étude dans Les Échos
- https://www.zyen.com/media/documents/GFCI_26_Report_v1.0.pdf [PDF] 2019.
- (en) Michael Elliott, « A Tale Of Three Cities », Time Magazine, (lire en ligne).
- (en) « GDP of European cities », sur Statista (consulté le ).
- « PricewaterhouseCoopers Media Centre », sur web.archive.org, (consulté le ).
- (en) INM, « London tops ranking of destination cities - News & Advice, Travel - The Independent », sur web.archive.org (consulté le ).
- (en) « Beijing to overtake London as world’s largest aviation hub. Massive new airport planned », sur CAPA - Centre for Aviation (consulté le ).
- « Wayback Machine », sur web.archive.org, (consulté le ).
- (en) Michael Gerrity | May 6 et 2015 9:42 Am Et, « London Top Target for Global Investors, Secondary Markets Gain Popularity », sur World Property Journal (consulté le ).
- (en) Zoe Rosenberg, « NYC Is No Longer the No. 1 City for the Super-Wealthy », sur Curbed NY, (consulté le ).
- « Number of international students in London continues to grow | Greater London Authority », sur web.archive.org, (consulté le ).
- (en) « World University Rankings », sur Times Higher Education (THE), (consulté le ).
- (en) « Imperial College London », sur Top Universities, (consulté le ).
- (en) « The London School of Economics and Political Science (LSE) », sur Top Universities, (consulté le ).
- (en) « Olympic News - Official Source of Olympic News », sur International Olympic Committee, (consulté le ).
- (en) « London's Place in the UK Economy, 2005-6 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Oxford Economic Forecasting, .
- (en) Eurostat, « European Metropolitan Areas Population », (consulté le ).
- (de) « Population des grandes agglomérations », sur citypopulation.de.
- (en) UNESCO World Heritage Centre, « United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland », sur UNESCO World Heritage Centre (consulté le ).
- « West End Must Innovate to Renovate, Says Report - - News - Whatsonstage.com », sur web.archive.org, (consulté le ).
- Pierre Guiraud, L'ancien français, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », , 128 p., pg. 56.
- (en) « Lieutenancies Act 1997 ».
- (en) « Trafalgar Square History »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur site du Maire du Londres.
- (en) « Largest cities in the world ranked by land area ».
- (en) Department for Environment, Food and Rural Affairs, « London: Topography, Geology and Main Features ».
- (en) « Greenwich 1971-2000 averages »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Meteorological Office.
- (en) « The London Climate Change Partnership's », sur London Resilience Partnership.
- (en) « August 2003 - hot spell », sur Meteorological Office.
- (en) « The British weather in the 20th and 21st centuries, organized by years ».
- (en) « London's Urban Heat Island: A summary for decision makers »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Mairie de Londres, [PDF].
- Jean Demangeot, Les milieux « naturels » du globe, Paris, Armand Colin, 10e édition, 2002, p. 107.
- (en) « UK climate averages ».
- « Les parcs et jardins à Londres », millechosesalondres.fr.
- (en) Columbia University Press, « Yahoo! Education, London, city, England, Economy: London is one of the world's foremost financial centers ».
- (en) BBC News, « Chelsea dominates house prices », .
- (en) Il s'agit d'une maison de Kensington Palace Gardens achetée par l'homme d'affaires Lakshmi Mittal, (voir « Overseas home buyers boost prices in London », Financial Times, ).
-
(en) Citi, Knight Frank, « '07 Annual Wealth Report. Prime Resdential Property. »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) voir un compte-rendu du Figaro : « À Londres, le mètre carré atteint des sommets », Le Figaro du 08 mai 2007, [lire en ligne], Le Figaro du 08 mai 2007.
- (en) « London - Full Summary of Projects », sur Skyscrapercity, .
- (en) « Waterhouse Building, Musée de l'histoire naturelle ».
- Francis Sheppard 2000, p. 9.
- Francis Sheppard 2000, p. 13-14.
- Francis Sheppard 2000, p. 23.
- Francis Sheppard 2000, p. 51.
- Stéphane William Gondoin, « Les châteaux forts au temps de Guillaume le Conquérant », Patrimoine normand, no 94, juillet-août-septembre 2015, p. 44 (ISSN 1271-6006).
- (en) « Largest Cities Through History ».
- (en) « London Underground: History »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Transport for London.
- (en) « Air Raid Precautions ».
- « BBC SPORT | Other Sport... | Olympics 2012 | Coe promises Olympics to remember », sur news.bbc.co.uk (consulté le ).
- (en-US) « London Datastore », sur data.london.gov.uk (consulté le ).
- (en-GB) William James and Elizabeth Piper, « Labour's Khan becomes first Muslim mayor of London after bitter campaign », Reuters UK, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Strategic Health Authorities in London »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Fonctionnement des codes postaux, arrondissements et quartiers de Londres ».
- (en) « UK Politics: Talking Politics, The 'Mother of Parliaments' », sur BBC News, .
- (en) « Mother of Parliaments », sur Encarta.
- (en) « General Election Results 2015 », sur London Datasore (consulté le ).
- « 80 ans de l'appel du 18 juin : Macron célèbre l'amitié franco-britannique à Londres », sur Europe 1 (consulté le ).
- voir PopulationData.net, un site très riche sur la question des classements des villes par population.
- (en) « Local authority population and vital statistics: London, 2005 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Office for National Statistics.
- « Comment Londres est-elle devenue une ville bourgeoise ? », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- (en) Greater London Authority, « Section 3: Economic and demographic trends »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), .
- (en) Office for National Statistics, « London, Census 2001 ».
- Paul Bairoch, De Jéricho à Mexico. Villes et économie dans l'histoire, Gallimard.
- (en) « Population of London », sur King's College de Londres.
- (en) « Largest Cities Through History » d'après Chandler Tertius, Four Thousand Years of Urban Growth: An Historical Census, Éd. Edwin Mellen Pr, (ISBN 978-0-88946-207-6).
- (en) « Ethnic Groups in London », Census Update, Office for National Statistics, (consulté le ), page 1.
- (en) « Every race, colour, nation and religion on earth », sur Guardian Unlimited, .
- (en) « One Third of Londoners born outside Britain », sur Evening Standard, .
- (en) « 2011 Census, Key Statistics for Local Authorities in England and Wales ».
- (en) « Anglican Church Attendance Figures » [PDF].
- (en) « Catholic Church Attendance Figures ».
- « Montée des oppositions à la mosquée géante de Londres »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Libération, .
- (en) « Hindu London »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur BBC News, .
- (en) « Jewish Communities in London », sur BBC News, .
- Alan Berube, Jesus Leal Trujillo, Tao Ran, and Joseph Parilla, « Global Metro Monitor », (consulté le ).
- [PDF]« The Economic Positioning of Metropolitan Areas in North Western Europe », The Institute for Urban Planning and Development of the Paris Île-de-France Region, .
- [PDF]Dans le grand Londres, la productivité du travail était 1,27 fois supérieure à la moyenne nationale en 2004 (Oxford Economic Forecastings « London's Place in the UK Economy, 2005-06 », novembre 2005, p. 13 (18 du PDF).
- [PDF]Les services représentent près de 90 % des emplois (Oxford Economic Forecastings(« London's Place in the UK Economy, 2005-06 », novembre 2005.
- [PDF]Selon une étude Mastercard, Londres est le deuxième centre d'affaires du monde derrière Hong Kong. Dans cette étude, la notion de centre d'affaires regroupe plusieurs critères commerciaux, et d'autres tel le nombre d'hôtels cinq étoiles (Worldwide Centers of Commerce Index 2008).
- (en-GB) fDi Intelligence, « fDi’s Global Cities of the Future 2016/17 – the winners », sur fdiintelligence.com (consulté le ).
- En 2006, 11 des 23 milliardaires londoniens n'avaient pas la nationalité britannique (Paul Maidment, « London's Billionaires », Forbes, .
- (en-US) « Labour market update for London – December 2017 – London Datastore », sur data.london.gov.uk (consulté le ).
- Owen Hatherley, « Londres, de l'utopie socialiste au paradis de la finance », sur Le Monde diplomatique, .
- (en) « 53 % of inner London children live in poverty », The Guardian, .
- Margot Hemmerich & Clémentine Méténier, « Solidarité à but hautement lucratif », Le Monde diplomatique, (lire en ligne).
- "Parasite" gana el Oscar: ¿es Corea del Sur tan desigual como retrata la película?, BBC, 11 février 2020
- [PDF]« London's Place in the UK Economy », 2006-07, Oxford Economic Forecasting for the City of London, .
- Benoît Bréville, « Quand les grandes villes font sécession », sur Le Monde diplomatique, .
- http://www.uncsbrp.org/economicdevelopment.htm.
- (en) « Financial Services », UK Trade & Investment, .
- Frédéric Lemaire, « Un pouvoir parasite au cœur de Londres », sur Le Monde diplomatique,
- (en-GB) « The City's importance to the EU Economy - Research publications - City of London »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur cityoflondon.gov.uk (consulté le ).
- (fr) « Londres, capitale mondiale du commerce », La Tribune, .
- (fr) « Londres, nouvelle reine des finances ? », La Presse Affaire, .
- (en-US) « Offices - Canary Wharf », Canary Wharf, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) [PDF]« Triennial Central Bank Survey », Bank for International Settlements, .
- (en) « Key facts », Corporation of London.
- (en) [PDF]« London's Place in the UK Economy », Oxford Economic Forecasting, .
- (en) [PDF]« Trade Statistics », Port of London Authority, Annual Report and Accounts 2005.
- « LCCI - 500 application error »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur londonchamber.co.uk (consulté le ).
- « Home - London Stock Exchange », sur londonstockexchange.com. (consulté le ).
- « Le Marché de l'art contemporain 2017 », sur artprice.com.
- idem note précédente
- (en) « Marketing & Promoting London », London Development Agency (en).
- « London is the HR centre of opportunity in the UK », personneltoday.com, .
- [PDF]Statistiques 2008.
- Yann Duvert, « Tourisme : Londres laisse Paris loin derrière », (consulté le ).
- Témoignage de stage à Londres.
- "Tourisme de masse à Londres : quel impact cause-t-il ?" le 28 septembre 2023 dans le Quotidien du Tourisme [1]
- "L'envers du décor du tourisme à Londres" sur TV5 Monde, le 11 septembre 2017 [2]
- Frank Browning et John Gerassi, Histoire criminelle des États-Unis, Éditions Nouveau Monde, , p. 6.
- Palais de Buckingham.
- https://www.royalcollection.org.uk/visit/the-state-rooms-buckingham-palace.
- « Royal Residences : Buckingham Palace », sur The Royal Family, (consulté le ).
- http://projectbritain.com/london/attractions/buckinghampalace.htm.
- (en) « The Mayor of London », Mairie de Londres.
- (en) « Transport for London - Company Profile », Prospects - The Official Graduate Careers Website.
- (en) « London Mayor Considering 7 Billion-Pound Commuter Rail Plan », Bloomberg, .
- (en) « London voted best for transport », BBC News, .
- (en) Transport for London | Every Journey Matters, « Elizabeth line », sur Transport for London (consulté le ).
- (en) Schwandl, Robert (2001) « London Underground », urbanRail.net.
- (en) « How to Best Use the London Underground », The Travel Insider, .
- (en) « Ringways », Chris's British Road Directory - site décrivant le système routier britannique.
- « Infographie: Les villes les plus congestionnées d'Europe », sur Statista Daily Data, (consulté le ).
- (en) « Transport - facts and figures », Mairie de Londres.
- (en) [PDF]« London Buses Performance: Financial Year 2005/06 », Transport for London.
- (en) « Airport data 2017 | UK Civil Aviation Authority », sur caa.co.uk (consulté le ).
- (en) En 2015, Dubaï est le premier aéroport en nombre de passagers internationaux. Airports Council International.
- (en) « London City Airport - Corporate Information ».
- (en-GB) « Mayor of London says city is ‘education capital of the world’ »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur londonandpartners.com (consulté le ).
- (en) « PwC report on London's higher education », sur pwc.co.uk (consulté le ).
- « QS World University Rankings® 2014/15 », Top Universities, (lire en ligne, consulté le ).
- « The Times & The Sunday Times » (consulté le ).
- (en) « Business school rankings from the Financial Times - FT.com »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur rankings.ft.com (consulté le ).
- (en) « University of London: About »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur london.ac.uk (consulté le ).
- (en) « University of London: Colleges & Institutes »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur london.ac.uk (consulté le ).
- Institut Francis Crick.
- (en) « Oxford Street gets its own dedicated local police team », Mairie de Londres.
- « Londres, musicale capitale – Le Mag Voyageurs », sur voyageursdumonde.fr (consulté le ).
- Voir éventuellement Groupes britanniques de hip-hop.
- (en) Fabric (London), http://www.djmag.com.
- (en) « The results of the most important club poll in dance music », http://www.djmag.com.
- (en) « London in the media », London School of Economics, .
- (en) « This is BBC News », BBC News, .
- (en) [PDF]« Employment in Scotland's cultural sector », Université de Glasgow, , p. 15 et 16.
- (en) « All sport and children's to go north in BBC Manchester move », The Guardian, .
- (en) « 1986: Printers and police clash in Wapping », BBC News.
- (en) « Wembley kick-off: Stadium is ready and England play first game in fortnight », Daily Mail, .
- (en) « Football (from London) », Encyclopædia Britannica.
- « Stratford Olympic Park », 25 January 2006.Archived from the original on 20 March 2007. Retrieved 6 March 2007.
- « A lasting legacy – A new park », Our vision, London, 2012, Archived from the original on 31 March 2007. Retrieved 30 March 2007.
- « Que manger à Londres - Guide de Londres avec GowithOh », sur GowithOh (consulté le ).
- http://www.guidelondres.fr/gastronomie-locale-londres.html.
- Pierre Derveaux, Blasons et armoiries : témoins de notre histoire, Editions d'Art Derveaux & Cabédita, , 34 p. (ISBN 2-88295-325-9), blason et blasonnement à la page 23..
- « Londres s'inquiète face à une montée de la criminalité », lexpress.fr, 3 avril 2018.
- « Londres : un jeune homme poignardé dans la rue, 50e meurtre de l’année », leparisien.fr, 5 avril 2018.
- « Londres devient capitale mondiale du meurtre », tdg.ch, 3 avril 2018.
- (en) « Is London's murder rate really worse than New York's? », independent.co.uk, 3 avril 2018.
- « Criminalité : Londres est plus violente que New York », lepoint.fr, 5 avril 2018.
- (en) Martin Bentham, « Knife crime at record high with over 15,000 London offences in a year », sur standard.co.uk, (consulté le ).
- (en) « England weapons scheme offers cash for zombie knives and knuckledusters », sur the Guardian, (consulté le ).
- « A Londres, Shaun Bailey veut tester les cols blancs à la cocaïne », Le Monde.fr, (lire en ligne).
- (en) The Samuel Johnson Sound Bite Page, http://www.samueljohnson.com, collection de citation de Samuel Johnson.
- Roselyne de Ayala & Jean-Pierre Guéno, Les Plus Beaux Récits de voyage, Éditions de la Martinière, , p. 148-149.
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Francis Sheppard, London : A History, Oxford, Oxford University Press, , 442 p. (ISBN 978-0-19-285369-1, lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- (en) Site officiel
- (fr) Site officiel du tourisme à Londres.
- (en) Site officiel de Buckingham Palace.
- Un voyage virtuel à Londres.
- Les webcams à Londres.
- (en) Site des parcs royaux à Londres.
- (en) Chambre de commerce et d'industrie de la ville de Londres.
- (en) Site officiel du maire de Londres.
- (en) Bourse de Londres.
- (en) BBC London.
- Notices et ressources
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Britannica
- Brockhaus
- Den Store Danske Encyklopædi
- Dictionnaire historique de la Suisse
- Dizionario di Storia
- Encyclopédie de l'Ukraine moderne
- Gran Enciclopèdia Catalana
- Hrvatska Enciklopedija
- Internetowa encyklopedia PWN
- Larousse
- Nationalencyklopedin
- Proleksis enciklopedija
- Store norske leksikon
- Universalis
- Visuotinė lietuvių enciklopedija
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative à la santé :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Ressource relative à la musique :