Louis-Philippe Crépin
Louis-Philippe Crépin né le à Paris et mort dans la même ville le est un peintre français.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Période d'activité |
- |
Nationalité | |
Activité |
Spécialisé dans les vues de marines, il est l'un des deux premiers artistes à avoir été nommés peintres officiels de la Marine[1].
Biographie
modifierLouis-Philippe Crépin naît à Paris au palais des Tuileries, lieu de domicile de ses parents Jean-Louis Crépin et Marie-Catherine Plichon, le et il est baptisé le lendemain, , à l'église Saint-Germain-l'Auxerrois[2].
Il est élève de Joseph Vernet (1714-1789) auquel il doit son goût pour la peinture de marine, et d’Hubert Robert (1733-1808) qui l’initie à la peinture de paysage. Bien avant cela, il a été marin pendant quatre ans comme gabier, puis timonier. Il commence à exposer au Salon en 1796 avec La Sortie du port de Brest. Il y expose par intermittence jusqu’en 1835.
La Bayonnaise
modifierSon plus célèbre tableau Combat de la frégate française “La Bayonnaise” contre la frégate anglaise “l'Embuscade” lui est commandé par Napoléon Ier pour le palais des Tuileries à Paris. Il est exposé au Salon en 1801. Initialement placé dans le premier salon de l'impératrice au château de Saint-Cloud, ce tableau entre par la suite à Versailles sous Louis-Philippe en 1834. Depuis 1935, il est conservé à Paris au musée national de la Marine.
Peintre de la Marine
modifierDans une lettre datée du adressée au ministre de la Marine et des Colonies, Laurent de Gouvion-Saint-Cyr, Crépin écrit : « Chargé depuis plus de vingt ans de peindre des sujets de marine pour le Gouvernement et plus particulièrement pour le Ministère de la Marine ».
Il est indiqué parfois qu’il a eu un atelier au ministère de la Marine.
Dans une lettre du [réf. nécessaire], il demande la Légion d'honneur en tant que « Peintre artiste de la Marine par décision ministérielle. Depuis 1793, j'ai constamment servi ou travaillé pour la marine : à bord de vaisseaux de guerre comme marin à la manœuvre et la timonerie alternant le service à la mer […] ». Crépin, au moment de sa nomination en tant que peintre du département de la marine en 1830, avait au préalable essuyé un échec : il avait été écarté lors du concours en 1817 de peintre attitré du Grand Amiral de France, au profit de Louis Garneray.
C'est un peintre vieillissant, alors âgé de 58 ans en 1830, dont la carrière semble être sur le déclin, qui est nommé l'un des deux premiers peintres du département de la marine avec Théodore Gudin. Il part lors de l’expédition d’Alger avec des artistes plus jeunes que lui, Théodore Gudin, Eugène Isabey, Léon Morel-Fatio et Adrien Lainé.
Dans les Annales Maritimes de 1836, Augustin Jal déclare : « Au déclin de Monsieur Crépin, Messieurs Gudin et Isabey brillaient déjà […] Un homme dont la réputation, très bien justifiée, certes par un chef-d’œuvre du genre et par quelques morceaux remarquables, est aujourd’hui tout à fait retiré de la carrière ; du moins il n’expose plus ».
C'est son élève Jean-François Hue qui est désigné pour continuer la série des ports de France de Joseph Vernet.
Louis-Philippe Crépin meurt le à Paris dans l'ancien 4e arrondissement, à son domicilié situé au 8, rue du Chevalier-du-Guet[3].
Œuvres
modifier- Dijon, musée Magnin : Le Chien du naufragé.
- Dole, musée des Beaux-Arts : Chasse à courre.
- Le Havre, musée d'art moderne André-Malraux : Le Havre, vue de la mer.
- Paris, musée national de la Marine[4] :
- Combat de la corvette française la Bayonnaise contre l’Embuscade, 1799, œuvre préparatoire Inv. 27 OA 122 ;
- Cinquième combat de la Loire, vendémiaire an VII, 1800, Inv. 31 OA 2 ;
- Combat de la corvette française la Bayonnaise contre l’Embuscade, 1801, Inv. 9 OA 17 ;
- Le Redoutable à Trafalgar, 1806, Inv. 9 OA 120 ;
- Combat de la Poursuivante contre l'Hercule, 1803, 1819, Inv. 9 OA 146 ;
- La rade de Cherbourg, 1822, Inv. 9 OA 78 ;
- Sauvetage de la gabare l’Alouette, 1822, Inv. 9 OA 160.
- Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau : Napoléon Ier et L'impératrice Marie-Louise assistant au défilé de l'escadre de L'amiral Troude le en rade de Cherbourg.
- Tours, musée des Beaux-Arts :
- Paysage, pêcheurs au bord d'une rivière[5] ;
- Un port italien.
- Versailles, musée de l'Histoire de France : Allégorie du retour des Bourbon en France, inv. MV 8561[6].
-
Scène de naufrage (vers 1800), musée des Beaux-Arts de Brest.
-
Combat de “la Bayonnaise” contre “l'Embuscade”, 1798 (1801), Paris, musée national de la Marine.
-
Napoléon et Marie Louise assistant au défilé de l'escadre de Cherbourg en 1811, château de Malmaison.
-
Allégorie du retour des Bourbon le : Louis XVIII relevant la France de ses ruines, château de Versailles.
Ouvrages illustrés
modifier- Épisodes maritimes, ouvrage illustré de 20 sujets par Garneray, Gudin, Biard, Isabey, Crépin, Verly, Barry, gravés par Chavane, Skelton, Burdet, Cholet, Kernot, Paris, Victor Lecou, [XIXe siècle].
Notes et références
modifier- Noémi-Noire Oursel (dir.), Réunion des sociétés des beaux-arts des départements, vol. 27e session : du 2 au 5 juin 1903, Paris, Ministère de l'instruction publique et des beaux-arts, (lire en ligne), Lectures et communications, chap. XXX (« Louis Garneray »), p. 603.
- Les registres paroissiaux et d'état civil à Paris antérieurs à 1860 ont été détruits lors des incendies de la Commune de Paris mais un extrait de baptême a pu servir pour reconstituer l'acte aux archives de Paris. Extrait des registres de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris : « L'an mil sept cent soixante douze le vingt quatre décembre fut baptisé Louis Philippe, fils de Jean Louis Crépin, bourgeois de Paris, et de Marie Catherine Plichon, son épouse, au palais des Tuileries. Le parrain Philippe Plichon, cuisinier. La marraine Marie Anne Laurent, épouse de Augustin Crépin, bourgeois de Paris. L'enfant est né d'hier. Et ont signé. »
- Acte de décès reconstitué extrait du registre d'état civil de la mairie du 4e arrondissement ancien de Paris : « Du vingt six novembre de l'an mil huit cent cinquante un à deux heures de relevée. Acte de décès de Louis Philippe Crépin, Chevalier de la Légion d'honneur, Artiste peintre, âgé de soixante dix-huit ans et onze mois, né à Paris, décédé aujourd'hui en la même ville à cinq heures du matin, rue du Chevalier du Guet no 8, lieu de son domicile, célibataire, fils de défunts (sans renseignements). Décès vérifié conformément à la loi. Premier témoin, Pierre Bierge, âgé de quarante-huit ans, propriétaire, susdite demeure, second témoin, Antoine Charles Ducray, âgé de quarante-six ans, lunetier, demeurant rue Quincampoix no 81, lesquels après lecture ont signé le présent acte. Constaté par nous Louis Achille Varin, maire du quatrième arrondissement de Paris et officier de l'état civil soussigné. Signé : Bierge, Ducray, Varin. » Archives de Paris.
- « Musée nationale de la Marine, collections en ligne » (consulté le ). Taper Crépin dans la zone de Recherche de la page du lien.
- « Joconde ».
- « Versailles, Musée histoire de France ».
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs…, Paris, Gründ, 1976.
- Léon Haffner, « Les peintres du département de la marine » La Revue Maritime, no 92, .
- Le Marchand, Jean-Noël, Dictionnaire des Peintres français de la mer et de la marine, Paris, Arts et marine, 1997.
- J. Marie, Léon Haffner, « Les peintres de marine français aux XVIIIe et XIXe siècles », La Revue Maritime, no 62, .
- Trois millénaires d'art et de marine, Paris, Marine Nationale, Ville de Paris, 1965. — Catalogue de l'exposition au Petit Palais à Paris), du au .
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :