Louise d'Aumont
Louise Félicité Victoire d'Aumont, duchesse de Mazarin, née le à Paris et morte le , est une aristocrate française, mère de deux souverains de Monaco.
Naissance |
Paris (France) |
---|---|
Décès |
(à 67 ans) Ancien 1er arrondissement de Paris (France) |
Père | Louis Marie Guy d'Aumont de Rochebaron |
Mère | Louise-Jeanne de Durfort |
Conjoint |
Honoré IV de Monaco René-François Tirnand d'Arcis |
Enfants |
Honoré V Florestan Ier Amélie d'Aumont Jeanne d'Aumont |
Elle est la fille de Louis Marie Guy d'Aumont de Rochebaron, duc d'Aumont 1732-1799 et de Louise-Jeanne de Durfort, duchesse de Mazarin (1735-1781 ; descendante d'Hortense Mancini).
Titulature
modifierMademoiselle Louise d'Aumont, duchesse de Mazarin (Rethel), de Mayenne et de La Meilleraye, comtesse de Ferrette, de Belfort, de Thann, de Rosemont, baronne d'Altkirch, princesse de Château-Porcien, marquise de Guiscard, dame d'Issenheim, comtesse de Longjumeau, marquise de Chilly et baronne de Massy.
Son Altesse Sérénissime la princesse Louise de Monaco (à son mariage).
Son Altesse Sérénissime la princesse de Monaco (théoriquement pendant trois années, du décès de son beau-père jusqu'à son divorce d'avec son mari, bien qu'à cette époque Monaco se trouvait déjà annexé à la France révolutionnaire et les privilèges des Grimaldi abolis).
Mariage et enfants
modifierElle épousa le Charles Anne de Grimaldi, duc de Valentinois, futur prince Honoré IV de Monaco, lui apportant les titres de duc de Mazarin et de baron de Massy, transmis à la lignée princière de Monaco. Elle en divorça le , après lui avoir donné deux fils qui régnèrent à tour de rôle :
- Honoré V de Monaco, du à sa mort en 1841 ;
- Florestan Ier, du à sa mort en 1856.
Incarcérée sous la Révolution avec son fils Florestan dans la "Prison des Anglais" (surnom de l'hôtel particulier de l'architecte François-Joseph Bélanger, 20 rue Joubert, à Paris, après sa saisie par les révolutionnaires), elle dut d'avoir la vie sauve au gynécologue Léon Saturnin Desormeaux (1736-1798) qui contrefit une ordonnance de remise en liberté, et la cacha chez lui jusqu'au 9-Thermidor.
Le , elle épousa en secondes noces René-François Tirand des Arcis. Ce second mariage se termina également par un divorce, en 1803.
Elle eut aussi deux enfants illégitimes[1] :
- Amélie Célestine Victoire d'Aumont (1794-1820) épousa en 1814, au château de Lametz, Louis Augustin Musnier de Mauroy (seul enfant du mariage d'Augustin Musnier de Mauroy et de Marie Françoise Legras de Vaubercey, et demi-frère de Caroline Gibert de Lametz, princesse consort de Monaco), fait baron en 1817, chef de bataillon en 1834, lieutenant colonel en 1836, colonel en 1840, officier de la Légion d'honneur, né à Coulommiers le 31/3/1788, décédé à Paris le 31/3/1851 : Dont elle eut trois enfants (Louis ; Gabriel ; Victor, né en 1820).
D'après certains chroniqueurs de l'époque, Amélie Célestine serait la fille de Mgr de Malvin de Montazet, archevêque de Lyon.
- Jeanne Marie Pétronille d'Aumont (décédée en 1842) épousa le 15/3/1794 Auguste Pierre Charles Bizot du Coudray, né à Essertennes dans la Haute-Saône le 22/6/1751, chevalier de l'Empire par décret du 19/3/1808 et lettre d'investiture du 20/8/1809, de donataire, colonel du génie, maréchal de camp honoraire en 1815, décédé le 10/3/1827 : Dont elle eut une fille (Antoinette Joséphine née en 1797 et morte en 1872, épouse d'Alphonse Louis Joseph Colle, capitaine d'artillerie, chef de bataillon d'artillerie de la Garde nationale de Metz en 1830 ; Médaille de Ste-Hélène, Chevalier de St-Louis (1828), Officier de la Légion d'honneur (6/8/1850), né le 7/5/1784 à Lille, mort le 11/3/1861 à Charleville (en Ardennes).
La princesse et la Révolution
modifierLouise d'Aumont était la descendante du chancelier Michel Le Tellier ainsi que d'Hortense Mancini, nièce et héritière du cardinal Mazarin.
Par le jeu des alliances, elle hérita des titres des ducs de « La Meilleraye-Mazarin », qui avaient le privilège de se transmettre par les femmes quand la lignée masculine s'éteignait.
Comme son père avant lui, l'actuel prince de Monaco, Albert II, les revendique (voir l'article sur les titres des Grimaldi à ce sujet).
Héritière de l'une des premières fortunes de France qu'elle apporta en dot à son mari le prince Honoré IV de Monaco, elle reprit ses biens lors de leur divorce en 1798, sans en profiter puisqu'à la Révolution française, elle fut emprisonnée.
Ses revenus et ses terres furent alors mis sous séquestre et elle ne put rien récupérer lors de la Restauration.
À sa mort (1826) elle fut inhumée au cimetière du Père-Lachaise (39e division)[2], mais son petit-fils, Charles III de Monaco, ordonna en 1885 son transfert dans la cathédrale de Monaco.
Notes et références
modifier- les premiers seigneurs d'Aumont
- Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 68
Liens externes
modifier