Marie-Arlette Carlotti

femme politique française

Marie-Arlette Carlotti, née le à Béziers (Hérault), est une femme politique française, membre du Parti socialiste. Ancienne eurodéputée, elle est ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion au sein du gouvernement Jean-Marc Ayrault du au et députée de la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône. Elle est également présidente du Haut comité pour le logement des personnes défavorisées de 2015 à 2021.

Marie-Arlette Carlotti
Illustration.
Marie-Arlette Carlotti en mai 2012.
Fonctions
Questeure du Sénat
En fonction depuis le
(1 an, 1 mois et 6 jours)
Élection 3 octobre 2023
Président Gérard Larcher
Sénatrice française
En fonction depuis le
(4 ans, 1 mois et 8 jours)
Élection 27 septembre 2020
Circonscription Bouches-du-Rhône
Groupe politique SER
Présidente du Haut comité pour le logement des personnes défavorisées

(5 ans, 10 mois et 12 jours)
Prédécesseur Xavier Emmanuelli
Successeur Bernard Devert
Ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion[1]

(1 an, 10 mois et 15 jours)
Président François Hollande
Premier ministre Jean-Marc Ayrault
Ministre Marisol Touraine
Gouvernement Ayrault I et II
Prédécesseur Philippe Bas (indirectement)
Successeur Ségolène Neuville
Députée française

(3 ans, 1 mois et 18 jours)
Élection 17 juin 2012
Circonscription 5e des Bouches-du-Rhône
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique SRC (2014-2016)
SER (2016-2017)
Prédécesseur Avi Assouly
Successeur Cathy Racon-Bouzon

(1 mois et 1 jour)
Élection 17 juin 2012
Circonscription 5e des Bouches-du-Rhône
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique SRC
Prédécesseur Renaud Muselier
Successeur Avi Assouly
Conseillère régionale de Provence-
Alpes-Côte d'Azur

(2 ans, 10 mois et 11 jours)
Élection 21 mars 2010
Circonscription 3e secteur
Maire Jean-Claude Gaudin
Successeur Alain Nicolas
Conseillère générale des Bouches-du-Rhône

(16 ans, 5 mois et 9 jours)
Circonscription Canton de Marseille-Les Cinq-Avenues
Prédécesseur Marie-Louise Lota
Successeur Jean-Jacques Bonfil
Députée européenne

(12 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 12 juin 1994
Réélection 13 juin 1999
13 juin 2004
Circonscription France entière (1996-2004)
Sud-Est (2004-2009)
Législature 4e, 5e et 6e
Groupe politique PSE
Prédécesseur Frédérique Bredin
Biographie
Date de naissance (72 ans)
Lieu de naissance Béziers, France
Nationalité Française
Parti politique PS
Diplômée de Université Aix-Marseille III
IAE d'Aix-en-Provence
Profession Cadre du secteur privé

Marie-Arlette Carlotti est sénatrice des Bouches-du-Rhône depuis 2020, et devient en 2023 la première femme à exercer la fonction de questeure du Sénat.

Biographie

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Études et carrière professionnelle

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Marie-Arlette Carlotti est titulaire d'un DESS de droit obtenu à l'université Aix-Marseille III, et d'un DESS en gestion des ressources humaines de l'IAE d'Aix-en-Provence. Elle est ensuite devenue cadre dans l'industrie aéronautique[2].

Carrière politique

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Au sein du parti

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Membre du Parti socialiste depuis les années 1970, elle fait partie du conseil national de 1983 à 2003 et de son bureau national de 1986 à 1994. Elle est secrétaire nationale chargée de l'audiovisuel de 1986 à 1988, puis secrétaire nationale aux Droits de l'Homme de 1993 à 1994 et enfin déléguée nationale aux relations avec les ONG de 1998 à 2000.

En 2003, elle participe aux travaux du club Réformer, groupe de réflexion politique animé par Martine Aubry. En 2008 lors du congrès de Reims, elle apporte son soutien à Bertrand Delanoë.

En 2010, elle apporte son soutien à François Hollande en vue de sa candidature à l'élection présidentielle, puis lors de la primaire socialiste. Le , elle intègre l'équipe de campagne[3] de François Hollande, chargée de l'égalité des sexes[2].

En 2018, elle soutient la candidature de Stéphane Le Foll pour le congrès d'Aubervilliers du PS[4], lors duquel Olivier Faure est finalement élu.

Mandat de députée européenne

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En 1996, elle devient députée européenne à la faveur de la démission de Frédérique Bredin. Elle est réélue lors des élections européennes de 1999, et à nouveau lors des élections de 2004, faisant à chaque fois partie du groupe PSE. Lors des élections européennes de 2009, elle n'est pas en position éligible sur la liste du Parti socialiste.

Parcours au Conseil des Bouches-du-Rhône

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En 1998, elle devient conseillère générale des Bouches-du-Rhône du canton de Marseille-Les Cinq-Avenues, puis en 2001 vice-présidente du conseil général, déléguée à la protection de l'enfance et aux relations internationales. Elle est réélue en 2004, puis à nouveau en 2011.

Marie-Arlette Carlotti devient en 2007 la porte-parole du candidat socialiste à la mairie de Marseille Jean-Noël Guérini. En 2010, elle est élue conseillère régionale de PACA sur la liste de Michel Vauzelle.

En , elle est réélue conseillère générale des Bouches-du-Rhône. Membre du groupe PS-PRG-DVG au Conseil général des Bouches-du-Rhône[5], elle contribue à la réélection de Jean-Noël Guérini à la tête de l'exécutif départemental.

En , atteinte par le cumul des mandats, Marie-Arlette Carlotti démissionne de celui de conseillère générale des Bouches-du-Rhône. Elle est remplacée par son suppléant, Jean-Jacques Bonfil[6].

Mairie de Marseille

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Le , elle se déclare candidate à la mairie de Marseille en vue des élections municipales de 2014[7],[8],[9]. Elle participe à la primaire PS, affrontant notamment Samia Ghali, Eugène Caselli, Christophe Masse, Henri Jibrayel et Patrick Mennucci. À l'issue d'un premier tour disputé, elle récolte 19,5 % des voix et est éliminée au profit de Samia Ghali (25,3 %) et Patrick Mennucci (20,7 %)[10]. Au second tour, elle soutient ce dernier, qui l'emporte avec 57 % des voix. Tête de liste dans le 3e secteur de Marseille, elle est battue au second tour, le . Elle est toutefois élue conseillère municipale.

Elle n'est pas candidate à un nouveau mandat de conseillère municipale lors des élections municipales de 2020 à Marseille.

Députée à l'Assemblée nationale

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En 1997, et en 2002 elle est battue aux élections législatives dans la 1re circonscription des Bouches-du-Rhône par l'UMP Roland Blum. En 2007, elle échoue à nouveau aux élections législatives, toujours face à Roland Blum qui obtient 56,96 % des voix, contre 43,04 % pour la candidate socialiste.

Elle est élue le face à Renaud Muselier aux législatives dans la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône[11],[12], et son suppléant Avi Assouly siège à sa place car elle conserve son poste de ministre délégué.

Le , de nouveau investie pour les législatives pour le Parti socialiste dans la cinquième circonscription des Bouches-du-Rhône, elle annonce qu'elle renonce à se représenter[13].

Entrée au gouvernement socialiste

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Marie-Arlette Carlotti aux côtés de Najat Vallaud-Belkacem sur le banc des ministres de l'Assemblée nationale lors du vote solennel de la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe.

En 2012, elle est nommée ministre déléguée auprès du ministère de la Santé, chargée des personnes handicapées, au sein des gouvernements Ayrault I et II. Son travail au ministère délégué chargé des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion lui aura permis de lancer le plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale, le troisième plan autisme ou encore la réunion du Comité interministériel du handicap.

Nommination au HCLPD

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Marie-Arlette Carlotti, est nommée présidente du Haut comité pour le logement des personnes défavorisées le [14].

Retour en politique lors des élections sénatoriales de 2020

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Elle est élue sénatrice en septembre 2020 sur une liste d'union de la gauche menée par Jérémy Bacchi (PCF), avec Guy Benarroche (EELV) en troisième position. Après son élection, Marie-Arlette Carlotti adhère au groupe socialiste, écologiste et républicain. Elle est membre de la commission des affaires étrangères, de la Défense et des forces armées.

Le 3 octobre 2023, elle devient la première femme à accéder au poste de questeure du Sénat[15].

Prises de position

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En tant que conseillère générale, elle a demandé la démission de Jean-Noël Guérini du Conseil général des Bouches-du-Rhône[16] et son exclusion du Parti socialiste[17] dès sa mise en examen. Ministre, elle a également été la première à faire le choix de publier sa déclaration de patrimoine[18] et le bilan de son action[19][source insuffisante] de ministre chargée des Personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion. Comme candidate aux primaires citoyennes à Marseille, elle a consacré une grande partie de son programme à l'instauration d'une nouvelle gouvernance, publiant 19 propositions en ce sens[20]. Commentant les résultats des primaires du Parti socialiste à Marseille en , elle dénonce devant la télévision le clientélisme de certains de ses concurrents[21],[22].

En août 2012, elle prend position en faveur de la possibilité pour des corridas de s'organiser par dérogation légale là où existe une tradition, en déclarant au journal Midi libre : « Au début j’avais peur. Mes amis m’y ont amenée. Quand ça vous prend, ça ne vous lâche plus. Maintenant, c’est sans culpabilité »[23].

Lors de l'élection présidentielle de 2017, dans un communiqué de presse daté du (soit moins de trois semaines avant le premier tour), elle prend acte de la chute de Benoît Hamon dans les sondages et, sans citer le candidat du Parti socialiste, elle affirme son intérêt pour le récent meeting marseillais et la candidature d'Emmanuel Macron[24]. Elle invite à voter pour ce dernier au second tour, afin de faire barrage au Front national.

Notes et références

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  1. Portefeuille de la Lutte contre l'exclusion rajouté à partir du 21 juin 2012
  2. a et b voir son interview dans la Grande Tchatche (émission politique RadioGrenouille / leRavi) en juin 2011
  3. [1], La Provence, 16 novembre 2011
  4. Agence France-Presse, « Congrès du PS: qui soutient qui? », liberation.fr, (consulté le ).
  5. http://www.cg13.fr/cg-13/institution/un-canton-un-elu/#ancre
  6. Farida Setiti, « Marie-Arlette Carlotti : "Je débarrasse Guérini ! " », La Provence, .
  7. 2014 : Carlotti candidate à Marseille, Le Figaro, 20 mars 2013.
  8. Marie-Arlette Carlotti officialise sa candidature à la mairie de Marseille, Le Monde, 20 mars 2013.
  9. Municipales à Marseille : Carlotti défie Gaudin, Le Figaro, 21 mars 2013.
  10. Les résultats de la primaire à Marseille, Le Huffington Post, 13 octobre 2013.
  11. Ces ministres qui peuvent craindre les législatives, Libération, 18 mai 2012.
  12. À Marseille, la ministre Carlotti sort le député Muselier, Le Point, 17 juin 2012.
  13. Aux citoyens de la Ve circonscription des Bouches-du-Rhône, lettre ouverte aux électeurs sur son site personnel, 15 mai 2017.
  14. Décret du 21/08/2015
  15. Marie Haynes, « Sénatoriales 2023 : Marie-Arlette Carlotti désignée questeure, vers une féminisation historique des postes-clés », sur Le HuffPost (consulté le )
  16. Une élue socialiste veut la démission de Jean-Noël Guérini, Métro, 26 octobre 2011
  17. Le PS doit exclure Guérini s'il refuse de démissionner (Carlotti), Le Parisien, 26 octobre 2011
  18. « Marie-Arlette Carlotti, première ministre à publier son patrimoine », Le Figaro, 8 avril 2013.
  19. « Marie-Arlette Carlotti, un an d’action pour la solidarité », ministère des Affaires Sociales et de la Santé, 13 mai 2013.
  20. 19 propositions pour une nouvelle gouvernance, site de campagne de Marie-Arlette Carlotti, 31 mai 2013
  21. Primaire PS à Marseille: Marie-Arlette Carlotti dénonce "le clientélisme" du scrutin, lexpress.fr, 13 octobre 2013
  22. Imanol Corcostegui, « « Clientélisme », « paramilitaire » : la colère de Marie-Arlette Carlotti, battue aux primaires PS à Marseille », sur Rue89, nouvelobs.com, .
  23. « Marie-Arlette Carlotti se met les anticorrida à dos », La Provence, 17 aout 2012.
  24. « Pour une gauche Réformiste – Marie-Arlette Carlotti » (consulté le ).

Voir aussi

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Article connexe

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Liens externes

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