Mouvement national algérien (parti)
Le Mouvement national algérien (MNA) (arabe : الحركة الوطنية الجزائرية) est un parti politique créé par Messali Hadj à la suite du déclenchement de la guerre d'Algérie le 1er novembre 1954.
Mouvement national algérien (MNA) | |
Présentation | |
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Chef | Messali Hadj |
Fondation | |
Scission de | MTLD |
Idéologie | Nationalisme algérien Socialisme démocratique Pacifisme |
Histoire
modifierÀ la suite de la dissolution par les pouvoirs publics du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD)[1] le 5 novembre 1954[2], les anciens dirigeants du mouvement rebaptisèrent ce dernier Mouvement national algérien (MNA).
Concernant la date de la création du MNA, les avis divergent. Mohamed Teguia, dans son ouvrage L'Algérie en guerre, la situe vers le alors que la fille de Messali Hadj et sa secrétaire Djanina Messali Benkelfat parlent plutôt du 9 ou du 10 novembre[réf. nécessaire]. La rivalité avec le FLN est immédiate et ce dernier n'aura le dessus, selon Benjamin Stora, dans Le mystère de Gaulle, qu'en 1959.
Le MNA condamne l'insurrection armée du menée par le FLN[3].
En France métropolitaine
modifierLe mouvement eut le plus de soutien parmi les Algériens vivant en France métropolitaine, où Messali résidait, et exerça une influence considérable sur les syndicats algériens dans le pays[réf. nécessaire].
Lutte d'influence avec le FLN
modifierLa branche armée du FLN, l'Armée de libération nationale (ALN), tenta très vite de détruire les capacités du MNA à la guérilla en Algérie. L'ALN tiendra tête à l'armée nationale du peuple algérien (ANPA) bras armé du MNA.
Le MNA et le FLN s'affrontèrent pour prendre le contrôle en France des nationalistes algériens, dans les « guerres de cafés ». Elles causèrent, selon les chiffres officiels des autorités françaises, entre le et le , 10 223 victimes (dont 3 957 tués)[4],[5]. Le FLN réussit à prendre progressivement le contrôle de la population algérienne en France, le MNA perdant notamment le contrôle des étudiants et des intellectuels algériens vivant en France[6], ainsi que la bataille des médias[6].
Notes et références
modifier- « Le M.T.L.D. est dissous ainsi que les organisations qui en dépendent PERQUISITIONS A PARIS ET EN PROVINCE NOMBREUSES ARRESTATIONS EN ALGÉRIE », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Dissolution du MTLD en 1954 (Journal Officiel) », sur www.fondationmessali.org (consulté le )
- Stora, Benjamin, « La différenciation entre le F.L.N. et le courant messaliste (été 1954-décembre 1955) », Cahiers de la Méditerranée, Persée, vol. 26, no 1, , p. 15–82 (DOI 10.3406/camed.1983.937, lire en ligne, consulté le ).
- « Un tournant de la "bataille de Paris" », Rémy Valat, Revue d'histoire : Outre-Mers, 1er semestre 2004, no 342-343.
- Omar Carlier, « Violence(s) », dans Mohammed Harbi et Benjamin Stora (dir.), La Guerre d'Algérie, éd. Hachette, 2005, p. 511.
- Denise Bouche, Jean-Pierre Rioux (sous la direction de), La Guerre d'Algérie et les Français, Colloque de l'Institut d'histoire du temps présent (compte-rendu), Revue d'histoire moderne et contemporaine, Année 1991, 38-3, pp. 515-517
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Bernard Droz, « Ferhat Abbas et Messali Hadj : portraits croisés », L'Histoire, no 11, p. 92-93
- Benjamin Stora, Messali Hadj. Pionnier du nationalisme algérien, éd. Hachette, 2004
- Paul-Marie Atger, « Le Mouvement national algérien à Lyon », Vingtième Siècle : Revue d'histoire, vol. 4/2009, no 104, , p. 107-122 (DOI 10.3917/ving.104.0107, lire en ligne)