Philomena de Tornos y Steinhart

épouse du prétendant au trône de France

Philomena de Tornos y Steinhart, née le à Vienne (Autriche), qui porte le titre de courtoisie de comtesse de Paris, est l'épouse de Jean d’Orléans, comte de Paris, prétendant orléaniste au trône de France depuis 2019, chef de la maison d'Orléans.

Philomena de Tornos y Steinhart
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Philomena d'Orléans en février 2019 à Dreux.

Titre

Épouse du prétendant orléaniste
au trône de France

Depuis le
(5 ans, 9 mois et 23 jours)

Prédécesseur Marie-Thérèse de Wurtemberg
Biographie
Titulature Comtesse de Paris
Nom de naissance María Philomena Magdalena Juliana Johanna de Tornos y Steinhart
Naissance (47 ans)
Vienne (Autriche)
Père Alfonso de Tornos y Zubiría
Mère Maria Antonia « von »[1] Steinhart
Conjoint Jean d'Orléans, comte de Paris
Enfants Gaston d'Orléans, dauphin de France
Antoinette d'Orléans
Louise-Marguerite d'Orléans
Joseph d'Orléans
Jacinthe d'Orléans
Alphonse d'Orléans
Résidence Château de Dreux (officielle)

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Biographie

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Famille

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María Philomena Magdalena Juliana Johanna de Tornos y Steinhart est née le à Vienne[2]. La famille paternelle de la comtesse de Paris est espagnole et sa famille maternelle est autrichienne.

Fille aînée d'Alfonso de Tornos y Zubiría (1937-2013), fonctionnaire à l'Unesco, et de Maria Antonia « von »[1] Steinhart (1944), elle a une sœur, María Magdalena (1980), mariée à Jean d'Haussonville, ancien directeur général de l'Epic du château de Chambord[3] et actuel ambassadeur de France à Monaco[4], et un frère, David (1982). Elle est la petite-fille de Juan de Tornos y Espelius (ancien chef du secrétariat personnel du comte de Barcelone, grand-père de l'actuel roi d'Espagne[5]) et de son épouse María del Carmen Zubiría y Calbetón, fille du marquis de Yanduri. Juan de Tornos y Espelius est le fils posthume de Juan Tornos y Cano-Manuel[6], agent de change et de bourse, et de son épouse[7],[8] María de los Ángeles Espelius y Anduaga, sœur de l'architecte espagnol José Espelius y Anduaga. En 1940, il est reçu chevalier dans la corporation royale de la noblesse de Madrid[9].

Généalogie simplifiée

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  • Simeón Tornos, nommé le adjoint du syndic de la chambre des courtiers assermentés de Madrid, d'où :
    • Estanislao Tornos y Soler († 1909), ingénieur des mines, d'où :
      • Juan Tornos y Cano-Manuel († 1905), agent de change et de bourse, il épouse María de los Ángeles Espelius y Anduaga, d'où :
        • Juan de Tornos y Espelius (1905-1985), ambassadeur d'Espagne et chef du secrétariat personnel de Juan de Borbón. Il épouse Maria del Carmen Zubiría y Calbetón, fille du marquis de Yanduri, d'où :
          • Alfonso de Tornos y Zubiría (1937-2013), fonctionnaire à l'Unesco, il épouse Maria Antonia « von » Steinhart (née en 1944), d'où :
            • Philomena de Tornos y Steinhart (née en 1977), elle épouse en 2009 Jean d'Orléans (1965), comte de Paris, depuis 2019 ;
            • María Magdalena de Tornos y Steinhart (née en 1980), elle épouse en 2017 Jean d'Haussonville (né en 1968) ;
            • David de Tornos y Steinhart (né en 1982).

Scolarité et vie professionnelle

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Après le baccalauréat, Philomena de Tornos a étudié à Paris en Sorbonne, les langues et civilisations russe et germanique.

Elle parle couramment le français, l’allemand, l’anglais, l’espagnol et l’italien. Elle peut également s'exprimer en russe et en arabe.

Elle a travaillé cinq ans comme cadre dans une société industrielle française d’extraction de roches. Après son expérience professionnelle, elle décide de se dédier un temps à sa passion pour la mer et le grand large. Elle s’inscrit au Lycée maritime de Ciboure, au Pays basque, et passe le Certificat d’initiation nautique et le Capitaine 200.

Pendant une année elle mènera la vie des marins pêcheurs de Saint-Jean-de-Luz. Elle effectue ensuite plusieurs périples en Atlantique et en Méditerranée et suit plusieurs régates.

Elle réside au domaine royal de Dreux de 2011 à 2020 jusqu'à son installation à Montréal, dans l'Aude, près de Carcassonne.

Elle honore son premier engagement officiel comme épouse du prétendant orléaniste, avec le prince Jean d'Orléans, comte de Paris, lors de la rencontre officielle entre le président de la République française, Emmanuel Macron, et le président de la République italienne, Sergio Mattarella, au château d'Amboise le [10].

Mariage

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Le , Henri d'Orléans, comte de Paris, annonce les fiançailles[11] de son fils, le duc de Vendôme, avec Philomena de Tornos y Steinhart[12].

Le mariage civil est célébré le à 16 heures à la mairie du 7e arrondissement de Paris par Rachida Dati[13], maire et garde des Sceaux[14]. Le témoin du marié est son cousin, Charles-Louis d'Orléans, duc de Chartres, fils du duc d'Orléans, tandis que la mariée a choisi son frère, David de Tornos.

Leur mariage religieux célébré par Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon a lieu en la cathédrale Notre-Dame de Senlis le . L'échange des consentements est reçu par Mgr Philippe Brizard. Les grandes orgues sont tenues par l'organiste Vincent Warnier[15]. La ville de Senlis a été choisie en raison du fait qu'Hugues Capet, fondateur de la dynastie capétienne, a été élu roi des Francs en 987 dans ses murs.

Le mariage se déroule en la présence du père du marié, le comte de Paris, et de son épouse Micaela, mais c'est sa tante par alliance, la princesse Marie-Christine de Liechtenstein, qui l'accompagne jusqu'à l'autel en raison de l'absence de sa mère, la duchesse de Montpensier, hospitalisée d'urgence la veille[16]. Il s'achève par la lecture de la bénédiction du pape Benoît XVI.

La cérémonie est suivie d'un vin d'honneur ouvert à tous. Dans la soirée, une réception privée offerte par le prince Karim Agha Khan IV, se tient sur la pelouse de l'hippodrome face au château de Chantilly[17], ancienne propriété de la maison d'Orléans, léguée à l'Institut de France par le duc d'Aumale, frère des ancêtres de Jean d'Orléans. Près de 800 invités sont présents, parmi lesquels la garde des Sceaux, Rachida Dati, le ministre du Budget, Éric Woerth, le comédien Lorànt Deutsch, les écrivains Alain Decaux et Jean Raspail, Bernadette Chirac et Ernest-Antoine Seillière. Egalement de nombreuses « têtes couronnées » sont présentes dont le prince héritier Philippe de Belgique, duc de Brabant et son épouse la princesse Mathilde, l'infante Pilar d'Espagne, duchesse de Badajoz et sœur du roi d'Espagne, le grand-duc héritier Guillaume de Luxembourg, avec son oncle le prince Guillaume et son épouse la princesse Sibilla, le prince Laurent de Belgique et son épouse la princesse Claire, Charles de Bourbon-Siciles, duc de Castro et son épouse Camilla, la princesse Astrid de Belgique et son époux l'archiduc Lorenz d'Autriche-Este et Duarte de Bragance, duc de Bragance et son épouse Isabel. La robe de mariée de la duchesse de Vendôme a été confectionnée par Christian Lacroix[18]. Un diadème de turquoises et de diamants appartenant à la famille de Povoa, prêté par sa tante, doña María del Mar de Tornos y Zubiria de Povoa, rehaussait sa coiffure.

Lors de son discours, le maire de Senlis, Jean-Christophe Canter, a déclaré : « Votre histoire est la nôtre et l'on ne peut rien y soustraire. Nous sommes tous solidaires de ces traditions politiques qui sont la charpente invisible de la France. »

Enfants

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Jean et Philomena ont six enfants :

  1. Gaston[19] Louis Antoine Marie d'Orléans, né le à Paris (14e arrondissement)[20] et baptisé le en la basilique Sainte-Clotilde à Paris par le père Matthieu Rougé[21] ; il succède à son père au titre de courtoisie de dauphin de France le  ;
  2. Antoinette Léopoldine Jeanne Marie d'Orléans, née le à Vienne (Autriche)[22] et baptisée le en la cathédrale Saint-Étienne de Vienne par le cardinal Christophe Schönborn[23] ;
  3. Louise-Marguerite Éléonore Marie d'Orléans, née le à Poissy (Yvelines)[24] et baptisée le en l'église Saint-Pierre de Dreux (Eure-et-Loir) par le père Jean-Marie Lioult[25] ;
  4. Joseph Gabriel David Marie d'Orléans, né le à Dreux (Eure-et-Loir)[26],[27],[28] et baptisé le en l'église Saint-Pierre de Dreux (Eure-et-Loir) par le père Jean-Marie Lioult[29],[30] ;
  5. Jacinthe Élisabeth-Charlotte Marie d’Orléans, née le à Dreux (Eure-et-Loir)[31] et baptisée le en l'église Saint-Pierre de Dreux (Eure-et-Loir) par le père Christophe Besnier[32] ;
  6. Alphonse Charles François Marie d'Orléans, né le à Carcassonne (Aude)[33].

Titulature et décorations

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Titulature

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Les titres portés aujourd'hui par les membres de la maison d’Orléans n’ont pas d’existence légale et sont des titres de courtoisie attribués par le chef de famille.

  •  : Son Altesse Royale la duchesse de Vendôme, dauphine de France.
  •  : Son Altesse Royale la duchesse de Vendôme.
  • depuis le  : Son Altesse Royale la comtesse de Paris.

Décorations dynastiques étrangères

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  Royaume des Deux-Siciles, branche des ducs de Castro
  Bailli dame grand-croix de justice de l'ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges (nommée le et reçue le )[34],[35]
  Royaume de Portugal
  Grand-croix honoraire de l'ordre de Sainte-Isabelle (nommée le et reçue le )[36],[37],[38]

Ancêtres

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Notes et références

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  1. a b et c L'Adelsaufhebungsgesetz de 1919 (loi d’abolition de la noblesse) abolit la noblesse de même que tous les privilèges auxquels elle donnait accès et tous les titres et noms nobles en Autriche. Ainsi, aucun citoyen autrichien ne porte de titre de noblesse, ni même de particule telles que von (de) ou zu (en). Par exemple, le petit-fils du dernier empereur, l'archiduc Karl von Habsburg-Lothringen, est-il simplement né Karl Habsburg-Lothringen.
  2. Il est à préciser que Steinhart est le nom de jeune fille de la mère de Philomena de Tornos, tout Espagnol portant le double patronyme du père suivi de celui de la mère ; elle est donc Philomena de Tornos y Steinhart
  3. Décret du 10 décembre 2009 portant nomination du directeur général, commissaire du domaine national de Chambord - M. d'Haussonville (Jean)
  4. « Jean d’Haussonville, ancien directeur général du Domaine de Chambord, a pris ses fonctions d’ambassadeur à Monaco », sur La Nouvelle République, (consulté le ).
  5. Angelfire.com
  6. Ses parents, Estanislao Tornos et Carmen Cano Manuel (fille de José Cano Manuel, président de chambre de l'Audience de La Havane (es) depuis 1862, né en 1802 à Grenade), se sont mariés (en l'église Saint-Martin de Madrid (es)) le 16 juillet 1865 : La Iberia (es) du 18 juillet 1865, lire en ligne. José Cano Manuel était un des fils de Vicente Cano Manuel Ramírez de Arellano (es) (qui fut ministre de la Justice de 1821 à 1822, sous le règne de Ferdinand VII). La famille Cano Manuel est originaire de Chinchilla de Monte-Aragón.
  7. « El Día (Madrid. 1881). 29/9/1894 », sur Hemeroteca Digital. Biblioteca Nacional de España (consulté le ).
  8. « Diario oficial de avisos de Madrid. 2/10/1894 », sur Hemeroteca Digital. Biblioteca Nacional de España (consulté le ).
  9. JAVIER GÓMEZ DE OLEA Y BUSTINZA, « BOLETÍN DE LA REAL ACADEMIA MATRITENSE DE HERÁLDICA Y GENEALOGÍA »  , , p. 22
  10. « Monseigneur le comte de Paris, accueille Emmanuel Macron au château royal d'Amboise »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Le blog de La Couronne, (consulté le ).
  11. Annonce des fiançailles de Jean d'Orléans sur le site Gotha.fr de Stéphane Bern
  12. Gens de France
  13. Voir : Jacques Trémolet de Villers, article « Le mariage civil du Prince Jean », dans le cadre de la « Chronique de la France qui vient », 25 mars 2009, Présent no 6807. Selon Jacques Trémolet de Villers, Rachida Dati aurait justifié le fait de ne pas avoir délégué la célébration du mariage à un de ses adjoints en ces termes : « À la réflexion, j’ai trouvé qu’il était normal que, ma fonction de garde des Sceaux m’ayant conduite à demeurer place Vendôme, je sois aussi amenée à célébrer le mariage du duc et de celle qui va devenir la duchesse de Vendôme. »
  14. On peut lire le discours que Rachida Dati a prononcé à l'occasion de ce mariage civil : http://www.france-catholique.fr/IMG/pdf/discoursdati.pdf
  15. Livret de messe.
  16. « Le gotha européen présent au mariage de Jean d'Orléans » sur le site officiel de RTL,
  17. La Restauration Nationale « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  18. Le Parisien, 30 avril 2009.
  19. Plusieurs princes des maisons de France et d'Orléans ont porté ce prénom par le passé : le frère cadet de Louis XIII, Gaston de France (1608-1660) ou encore Gaston d'Orléans (1842-1922), comte d'Eu
  20. Le prince Gaston de France
  21. Le baptême du prince Gaston
  22. Naissance de la princesse Antoinette
  23. Les premières photos du baptême de la princesse Antoinette
  24. Naissance de la princesse Louise-Marguerite
  25. La princesse Louise-Marguerite d'Orléans a été baptisée à Dreux, L'Écho républicain, 01-09-2014
  26. Naissance du prince Joseph
  27. « 4e naissance chez le duc et la duchesse de Vendôme », sur princejeandefrance.fr, (consulté le ).
  28. « Compte twitter officiel du comte de Paris et duc de France », sur twitter.com, (consulté le ).
  29. Le petit prince Joseph de France baptisé ce matin à Dreux
  30. Le petit prince Joseph baptisé par l'abbé Jean-Marie Lioult à Dreux, L'Écho républicain, 26-06-2016
  31. Naissance de la princesse Jacinthe, Noblesse et Royautés, 10 octobre 2018.
  32. [1]
  33. Communiqué du comte de Paris, 31 décembre 2023.
  34. « Le comte et la comtesse de Paris reçu dans l'ordre de Constantinien »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Le blog de La Couronne, (consulté le ).
  35. François Billaut, « Messe de l'ordre constantinien de Saint-Georges, nouvelles dames et chevaliers... », Point de Vue,‎
  36. (en) Almanach de Gotha, John James, comte de Tara, (ISBN 9780993372582)
  37. « Prince Jean de France - La princesse Philomena reçue dans l'Ordre Royal de Sainte Isabelle », sur princejeandefrance.fr (consulté le ).
  38. « La duchesse de Vendôme reçue dans l'Ordre royal de sainte Isabelle », sur Noblesse & Royautés, (consulté le ).