Pierre Jadart du Merbion

général français

Pierre Jadart du Merbion dit Dumerbion, né le à Montmeillant, mort le à Montmeillant), est un général de division de la Révolution française.

Pierre Jadart du Merbion
Pierre Jadart du Merbion
Blason de Pierre Jadart du Merbion.

Surnom Dumerbion
Naissance
Montmeillant (Ardennes)
Décès (à 59 ans)
Montmeillant (Ardennes)
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade général de division
Années de service 17541795
Commandement Commandant de l'armée d'Italie
Distinctions chevalier de Saint-Louis
Hommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile, 23e colonne.

Enfance et début de carrière militaire

modifier

Pierre Jadart du Merbion naît le à Montmeillant. Il est le fils de Pierre Jadart du Merbion et de Marie Peltier. À cette époque, son père né en 1692 est major au régiment de Bergeret. La famille compte cinq enfants. Son parrain, Pierre Jadart est trésorier extraordinaire de guerre à Huningue[1].

Du Merbion s’engage le comme lieutenant dans un bataillon de miliciens, levé par Mazarin. Le , il entre au régiment de Vexin comme lieutenant. De 1757 à 1761, il prend part à la campagne de Hanovre où il est fait prisonnier à Harbourg dès le . Il sera échangé le .

Le , il est promu sous-aide major puis aide major le . L’année suivante, il obtient le grade de capitaine. De 1765 à 1772, Du Merbion est en Amérique. Il devient successivement capitaine de chasseurs le puis capitaine de grenadiers le . Il est entretemps fait chevalier de Saint-Louis, le . Le , Pierre du Merbion est promu capitaine commandant. Dix ans plus tard, le , il devient lieutenant colonel au 91e régiment pour devenir colonel le de la même année.

Le général du Merbion

modifier

Le , Pierre Jadart du Merbion est élevé au grade de général de brigade puis de général de division le , sous les ordres du général en chef Biron. Il est nommé général en chef de l’armée d’Italie le de la même année, commandement qu’il conservera jusqu’au . Pendant cette période, son armée affronte l’armée austro-sarde aux combats de Gilette et Oneille, et remporte la victoire lors de la bataille de Saorgio, qui se déroule du 24 au . Cependant la santé de Du Merbion l’empêche de diriger les combats, et ce sont des généraux plus jeunes tels Dugommier ou Masséna qui mènent effectivement les opérations.

Fin de vie

modifier

Du Merbion prend sa retraite le avec trente-cinq ans de service, il est relevé par le général Schérer. La Convention nationale dit de lui : « Dumerbion était non seulement un général républicain, mais encore un des généraux les plus instruits de France »[2]. Il part vivre chez sa sœur à Montmeillant où il meurt. Napoléon dira de lui à Sainte-Hélène : « C'était un homme d'un esprit droit, brave de sa personne, mais rongé de goutte et qui restait constamment au lit, où il se trouvait retenu des mois entiers »[3].

Hommages

modifier
 
La caserne du Merbion.

Notes et références

modifier
  1. Alain Chapellier, Des hommes aux racines d'Ardennes, Les Éditions du Plateau de Rocroi, 2003.
  2. Jean Chrétien Ferdinand Hoefer, Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Paris, 1858, p. 179.
  3. Désiré Lacroix, Mémoires pour servir à l'histoire de France sous le règne de Napoléon, Paris, 1830, p. 60.