Les Ishin Shishis (patriotes loyaux à l'empereur et opposés au bakufu) et l'influence occidentale accélèrent la transition politique du Japon vers l'avènement de l'ère Meiji.
Abolition des privilèges : les seigneurs doivent rendre leur domaine à l’Empereur, les samouraïs se font interdire le port du sabre, et les clans militaires sont brisés. L’empereur gouverne dès lors en « souverain absolu ».
Fondation d'une armée nationale, le recrutement militaire est élargi. L’armée devient une armée de métier et n’est plus une armée basée sur des clans (castes) économiques.
Développement des moyens de transport (révolution industrielle) : les moyens de transport, comme le train (chemin de fer), facilite le déplacement au sein même du pays. Ainsi, les populations rurales viennent plus facilement travailler dans les villes, où la demande de main-d'œuvre est importante.
Création du Yen (nouveau système bancaire -monnaie unique-) qui va fortement faciliter les échanges commerciaux entre le Japon et l’Occident (mais aussi avec les autres pays asiatiques).
Éducation : l’enseignement devient obligatoire. L’État crée des écoles publiques très rapidement. Grâce à l’enseignement et à une philosophie compétitive, une nouvelle forme d’élite apparaît.
Le statut personnel : Pour la population, la « Restauration de Meiji » a permis une grande liberté dans la promotion sociale de l'individu. L'accès aux professions et aux carrières qui, auparavant, étaient réservées à certaines classes est facilité.
Libéralisation du statut de la femme : le droit de vote ne sera toutefois accordé aux femmes que bien plus tard lors de l'occupation du Japon en 1946.
La bataille de Midway (en japonais : ミッドウェー海戦) est un engagement aéronaval majeur opposant les forces du Japon et des États-Unis qui s'est déroulé dans les premiers jours de juin 1942 au cours de la guerre du Pacifique dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale. La bataille fut livrée alors que le Japon avait atteint, 6 mois après son entrée en guerre déclenchée par l'attaque sur Pearl Harbor, l'ensemble des objectifs de conquête qu'il s'était fixé. L'objectif de la bataille navale, provoquée par le Japon, était d'éliminer les forces aéronavales américaines qui constituaient une menace pour les conquêtes japonaises dans le Pacifique. Pour l'amiral Yamamoto, commandant des opérations, il s'agissait également de placer son pays dans une position de force pour négocier avec les États-Unis une paix entérinant le nouveau partage du territoire.
Le plan de l'amiral Yamamoto prévoyait d'attirer les porte-avions américains vers les forces navales japonaises en livrant un assaut aérien et terrestre contre l'atoll de Midway. Une attaque devait être menée en parallèle contre les îles Aléoutiennes. Malgré les moyens énormes mis en jeu par la marine japonaise comprenant près de 200 unités navales dont 8 porte-avions et 12 cuirassés, l'attaque fut un échec total. Les Américains qui avaient percé le code japonais, connaissaient les détails et le calendrier de l'opération tandis que les Japonais furent handicapés par l'échec de leurs missions de reconnaissance puis, au moment de la bataille décisive livrée par les quatre porte-avions de l'amiral Nagumo, par la division de leurs forces en plusieurs flottes. Les quatre principaux porte-avions japonais ainsi qu'un croiseur lourd furent coulés par les aviateurs américains tandis que les pertes américaines se limitèrent à un porte-avions et un destroyer.
Cette défaite japonaise marqua un tournant dans la campagne du Pacifique mais également dans la Seconde Guerre mondiale. Elle mit fin à la supériorité des forces japonaises dans le Pacifique : celles-ci furent particulièrement touchées par la disparition de leurs meilleures unités aéronavales parachevée par la campagne des îles Salomon qui suivra. La construction navale japonaise et un programme de formation accéléré des pilotes ne parviendront pas à remplacer les pertes subies alors que les États-Unis augmenteront dans le même temps considérablement le nombre de porte-avions mis en service et de pilotes formés. La victoire de Midway, en éloignant la menace japonaise, permit également aux États-Unis de déployer une force navale considérable dans l'Atlantique Nord pour appuyer le front européen.
Complexe militaro-industriel japonais : entre 1938 et 1945, le Japon produit 82 324 avions militaires (Aichi D3A, Mitsubishi A6M...), soit au cinquième rang mondial toutefois loin derrière les 297 199 appareils produits par les États-Unis durant cette période, et il convient de souligner que 30 à 50 % des avions destinés à la marine impériale n'ont pas été acceptés en unités quand ils ont échoué à répondre aux spécifications des militaires et durent retourner dans les ateliers.
Monnaies en circulation : Ryō - Yen (à partir de 1871) - Shilling (dans les pays occupés)
Histoire économique :
Le Japon se dresse économiquement au début du XXe siècle lors de l'ère Meiji, avec une croissance supérieure à celle de l'Allemagne, dans le rang des grandes puissances industrielles (encore quasi nulle à la fin du XIXe siècle, la production d'acier passe durant les années 1900 de presque rien à près de 200 milliers de tonnes).
La Grande Dépression, dite aussi « crise de 1929 » en Occident affecte durablement l'économie japonaise également.