Romée de Villeneuve
Romée, Romieu de Villeneuve, baron de Vence (en catalan Romeu de Vilanova), né vers 1170 et mort vers 1250, est un connétable et grand sénéchal de Provence.
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Biographie
modifierOrienté vers les ordres, ayant reçu les ordres mineurs, il est chanoine de Fréjus entre 1216 et 1227[1].
Raimond Bérenger IV de Provence le prend auprès de lui, le nomme aux fonctions de juge supérieur du comté de Provence (avec le titre de juge de Provence à partir de 1227), puis bailli de Provence en 1234.
Il prit Nice qui s'était révoltée contre le comte de Provence Raimond Bérenger, puis devint le principal ministre de ce prince. Il contribua beaucoup à l'éclat de son règne tant par ses expéditions maritimes que par ses actes politiques.
Après la fuite du Ier consul de Nice, le , Raimond Bérenger V nomme Romée de Villeneuve, qui avait obtenu la soumission de Nice, gouverneur de Nice et de Grasse et seigneur de Villeneuve-Loubet et de Vence, avec le titre de baron. Le , Romée de Villeneuve donne son hommage lige à Raimond Béranger V.
En 1230, il fait fortifier le château de Nice qui n'était alors qu'un donjon[2].
En 1231, il fonde Villeneuve et fait ériger un château, l'actuel château de Villeneuve-Loubet. En 1241, il est envoyé à Rome en qualité d’ambassadeur extraordinaire, à la tête d’une nombreuse flotte qui doit y conduire les cardinaux et prélats convoqués par le pape Grégoire IX en vue d'un concile.
À la mort de Raimond Bérenger en 1245, de par le testament du , il hérite de la seigneurie de Vence, devient tuteur de sa fille Béatrice de Provence et régent du Comté de Provence[3]. Il maria sa pupille, devenue comtesse de Provence, à Charles d'Anjou, frère de Saint Louis, et prépara ainsi la réunion de la Provence à la couronne de France[4].
Il rédige son testament le dans lequel il fait de son fils aîné Paul son héritier. Pour régler ses dettes, il ordonne de vendre les seigneuries de Villeneuve-Loubet et Cagnes. Il demande que son fils Pierre se fasse religieux[5].
À sa mort, en 1256 ou 1257, Paul de Villeneuve hérite de la baronnie de Vence ainsi que les seigneuries de Gréolières, La Gaude, Saint-Jeannet, Torenc, Andon, Coursegoules, Cipières, Tournon, le Castelet, Trigans, Mauvans, Bezaudun, Tourrettes-les-Vence, Puget-Treize-Dames, Saint-Laurent, Bastide[6] et fut enterré à l'église Saint-Dominique de Nice aujourd'hui disparue (l'actuel Palais de justice, ancien couvent des Dominicains détruit vers 1880, sur la place du palais) où un monument lui avait été érigé[7]. Charles Ier d'Anjou, comte de Provence, a racheté les seigneuries de Villeneuve, Cipières et Cagnes aux héritiers de Romée qui ont été en partie cédés aux Grimaldi.
Il a donné naissance, au sein de la Maison de Villeneuve, à la branche de Vence[8] et a eu pour enfant (avec Doulce Badat) Paul Romée de Villeneuve (2e baron de Vence) et Pierre Romée de Villeneuve (4e baron de Vence). Paul de Villeneuve marié à Aicarde de Castellane n'a pas eu de postérité. On connaît un acte de lui en 1288. Pierre de Villeneuve est sorti de son couvent des dominicains pour hériter des fiefs de son frère. Le , Pierre de Villeneuve a passé un acte devant notaire accordant à l'évêque de Vence le quart de toutes les juridictions et droits temporels qu'il possédait à Vence, Coursegoules, Courmes, Thorenc, Saint-Laurent.
Notes et références
modifier- « Romée de Villeneuve (1180-1250) », Chapitre de Fréjus-Toulon
- Mémoires pour servir à l'histoire naturelle, statistique, industrielle, agraire, politique, morale et religieuse de la commune de Contes et du hameau de Sclos : avec des notions sur les villes, bourgs et villages, couvents et sanctuaires de l'ancien comté de Nice par l'abbé Antoine Cauvin, 1885.
- Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, 1843.
- Dictionnaire de la Provence et du Comté-Venaissin par Claude François Achard, 1787.
- Eugène Tisserand, Histoire de Vence, cité, évêché, baronnie, de son canton et de l'ancienne viguerie de Saint-Paul du Var, p. 42, Librairie Eugène Belin, Paris, 1860 Lire en ligne
- Histoire héroïque et universelle de la noblesse de Provence par Artefeuil, Louis Ventre 1776
- Mémoires pour servir à l'histoire naturelle, statistique, industrielle, agraire, politique, morale et religieuse de la commune de Contes et du hameau de Sclos : avec des notions sur les villes, bourgs et villages, couvents et sanctuaires de l'ancien comté de Nice par l'abbé Antoine Cauvin, 1885.
- Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, 1843.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Romée de Villeneuve » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
- Biographie universelle ancienne et moderne ou Histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, Michaud Frères, 1827
- Lucien Aune (dir.), Romée de Villeneuve (colloque du 5 novembre 1994), Saint-Paul-de-Vence, Les Amis du musée d'histoire locale de Saint-Paul, , 101 p..
- Thierry Pécout, « Le testament de Raymond Bérenger V, la Provence et le royaume de France (1220-1282) », Provence historique, no 69, , p. 3-35 (lire en ligne, consulté le ).
- Jean Galian, Romée de Villeneuve, 2019 ?, 57 p. (lire en ligne).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :