Sébastien Arsac
Sébastien Arsac, né en au Puy-en-Velay (Haute-Loire), est un militant animaliste français, cofondateur, porte-parole et directeur d’enquêtes de l'association L214, connu notamment pour ses enquêtes de terrain et ses vidéos, souvent qualifiées de vidéos « choc », sur les élevages et abattoirs français.
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Biographie
modifierSébastien Arsac est né au Puy-en-Velay en d’une mère secrétaire administrative et d’un père instituteur spécialisé[1],[2]. Petit-fils d'un boucher d'Espaly-Saint-Marcel[2], il grandit en regardant son grand-père paternel abattre des porcs[3], tandis que ses grands-parents maternels sont éleveurs de vaches laitières[2].
Après une maîtrise et un DEA de mathématiques, il effectue durant deux ans son service militaire en tant qu'objecteur de conscience à la Maison de l'Écologie de Lyon[4], où il découvre les écrits de Peter Singer, philosophe australien et auteur de La Libération animale, qui le « bouleversent à jamais »[5]. Il devient par la suite professeur des écoles[6], métier qu'il quitte au bout d'un an et demi pour se consacrer à la cause animale[7], en rejoignant Welfarm, une ONG française de protection mondiale des animaux de ferme[4].
En , à l’âge de 20 ans, il renonce à consommer de la viande ou du poisson[6], puis il devient végétalien en , avant de se convertir totalement à la cause végane, par antispécisme[2],[4]. En , après leur rencontre avec les trois fondateurs des Cahiers antispécistes, Sébastien Arsac et Brigitte Gothière rejoignent la rédaction de la revue[8]. En , il fonde avec Brigitte Gothière le mouvement anti-foie gras Stop Gavage, tourne dans une salle de gavage ses premières vidéos en caméra cachée à l'aide du caméscope familial en se faisant passer pour un étudiant vétérinaire[9],[10], et « peaufine sa méthode : enquête de terrain et images chocs. »[5],[11]. En , muni d'une caméra, il réalise sa première enquête à l’intérieur de l'abattoir de Polignac, en se faisant passer pour un stagiaire[2].
En , afin d’élargir les actions du mouvement à l’ensemble des productions animales, il fonde avec sa femme Brigitte Gothière, militante animaliste également, l’association L214 éthique et animaux dont il devient le premier salarié, le porte-parole et le directeur d'enquêtes[2],[5],[4]. En septembre de la même année, en pleine crise de la vache folle, il se fait embaucher pendant trois semaines dans un abattoir du groupe Charal où il tourne des scènes d'abattage avec une caméra cachée[12]. Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture de l'époque, se dira « choqué » par les images ainsi obtenues[5] et commandera un audit interne dans les abattoirs[10].
Suites judiciaires
modifierAbattoir de Houdan
modifierLe , Sébastien Arsac et Tony Duhamel, un autre militant de L214, sont interpellés par la gendarmerie à l’abattoir de Houdan dans les Yvelines, alors qu'ils tentaient de récupérer les caméras cachées qu’ils avaient installées clandestinement la veille, et sont placés en garde à vue pendant dix-sept heures[4],[13].
Le , les deux militants sont condamnés par le tribunal de grande instance de Versailles pour s’être introduit dans cet abattoir[14], à une amende de 6 000 € (dont 5 000 € avec sursis) pour « violation de domicile ».
Vie privée
modifierEn 2006, Sébastien Arsac épouse Brigitte Gothière, qu'il a connue au lycée en terminale scientifique, à Clermont-Ferrand[4]. Ils ont deux enfants[4].
Sébastien Arsac pratique le marathon[4] et l'ultra marathon[15]. En , il termine les 100 km et 5 260 m de dénivelé positif du Grand Trail des Templiers en 21 h et 39 m[16],[15].
Notes et références
modifier- Jean-Baptiste Del Amo (préf. par Brigitte Gothière), L214 - Une voix pour les animaux, Paris, Arthaud, , 498 p. (EAN 9782081474062, lire en ligne), p. 4e page du chapitre 3 Une vie pour les animaux
- Philippe Suc et Nathalie Courtial, « Militant - Petit-fils d'un boucher d'Espaly-Saint-Marcel, il est devenu le bras armé des végans », sur L'Éveil de la Haute-Loire.fr,
- (es) Stefania Gozzer, « Sébastien Arsac, el nieto de carnicero que se volvió vegano y se infiltró en mataderos para mostrar la cruel muerte de los animales que comemos », sur BBC.com,
- Philippe Brochen, « L214 , animaliés », sur Libération.fr,
- Marine Benoit, « Sébastien Arsac, défenseur choc de la cause animale », sur Le Monde.fr,
- « Lyon : l'étonnant parcours des fondateurs de l'association L214 », sur France TV Info.fr,
- Charline Coca, « Sébastien Arsac, cofondateur de L214 : "Notre travail est de montrer comment sont traités les animaux" », sur France TV Info.fr,
- Fabrice Pouliquen, « Vidéo. Souffrance animale : Sébastien Arsac, le Mr investigation de L214, n’est pas près de s’assagir », sur 20 Minutes.fr,
- Audrey Garric, « L214, la méthode choc pour dénoncer les abattoirs », sur Le Monde.fr,
- Sarah Finger, « L214, l’association qui a révélé l’enfer des abattoirs », sur Libération.fr,
- Sylvia Revello, « Les lignes de fracture de la galaxie antispéciste », sur Le Temps.ch,
- Jean-Baptiste Del Amo (préf. par Brigitte Gothière), L214 - Une voix pour les animaux, Paris, Arthaud, , 498 p. (EAN 9782081474062, lire en ligne), p. 26e page du chapitre 3 Une vie pour les animaux
- « Yvelines: Deux militants de l'association L214 interpellés en pleine action dans un abattoir », sur 20 Minutes,
- « Caméras cachées dans un abattoir: deux militants de L214 condamnés à une amende », sur Le Point avec AFP,
- « Statistiques d'ultramarathon - Sébastien Arsac », sur DUV.org
- Lili Gondawa, « Sébastien Arsac, co-fondateur de L214, a couru 100 km pour les animaux », sur vegactu.fr,
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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