Saint-Paul-en-Cornillon

commune française du département de la Loire

Saint-Paul-en-Cornillon est une commune française située dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est célèbre grâce à son château médiéval.

Saint-Paul-en-Cornillon
Saint-Paul-en-Cornillon
Le village haut.
Blason de Saint-Paul-en-Cornillon
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Saint-Étienne
Intercommunalité Saint-Étienne Métropole
Maire
Mandat
Sylvie Fayolle
2020-2026
Code postal 42240
Code commune 42270
Démographie
Population
municipale
1 345 hab. (2021 en évolution de −0,96 % par rapport à 2015)
Densité 362 hab./km2
Population
agglomération
374 643 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 45° 23′ 53″ nord, 4° 14′ 29″ est
Altitude Min. 422 m
Max. 713 m
Superficie 3,72 km2
Type Ceinture urbaine
Unité urbaine Saint-Étienne
(banlieue)
Aire d'attraction Saint-Étienne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Firminy
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Saint-Paul-en-Cornillon
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Saint-Paul-en-Cornillon

Géographie

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Situation

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La commune est construite sur les contreforts est du Massif central, sur les rives de la Loire. La commune est située à environ 20 km de Saint-Étienne[1] et est la plus à l'ouest de son arrondissement.

La superficie de la commune est de 3,72 km2 ; son altitude varie de 422 à 713 mètres[2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 744 mm, avec 8,7 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Étienne », sur la commune de Saint-Étienne à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 793,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Saint-Paul-en-Cornillon est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Étienne[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 32 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Étienne, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (35,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (37,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (25,8 %), zones urbanisées (25,5 %), forêts (24,9 %), eaux continentales[Note 4] (12,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

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Les origines de Saint-Paul-en-Cornillon remontent au Moyen Âge. Aujourd'hui, témoignage du passé, le château de Cornillon[15], dont les premières murailles furent érigées au XIe siècle, se dresse au sommet du rocher. Vers la fin du XIVe siècle, il fut reconstruit en partie par la famille forézienne seigneuriale de Laire (cf. le seigneur Guillaume et[16])

  • Les de Laire (le sire Bernard) avait acheté la terre de Cornillon aux Bastet de Crussol entre 1359 et 1367, et ils furent suivis en 1538 par les Lévis-Ventadour, l'héritière Suzanne de Laire, dame de Grigny, épousant cette même année (ou dès 1528 ?) Gilbert II de Lévis, d'où leur fils Gilbert III de Lévis, premier duc de Ventadour[17].
    • Les Lévis-Ventadour cédèrent Cornillon vers 1630 à Jean de Fay de Pollin (Paulin à Monistrol ?), qui vendit en 1677 au marquis de Nérestang (Charles-Achille, † en 1705), baron de Saint-Didier, sire d'Aurec et d'Oriol et de Roche, dont le fils Louis-Achille (1673-1733 ; sans alliance) se parait quelque peu abusivement du titre de duc de Gadagne depuis 1719 (cf. Louis-Achille de Nérestang).
    • Puis Cornillon fut adjugé aux Jacquier de Saint-Etienne (Jacques Jacquier, secrétaire du roi en 1689, † en 1693 ; fils d'Etienne Jacquier, notaire à St-Etienne), et la fille de Jacques, Françoise Jacquier, transmit à son mari Jean-Claude Grimod Bénéon de Riverie, secrétaire du roi.
    • Enfin, les Bénéon de Riverie vendirent en 1788 à Clément Palle (copropriétaire de la fenderie (métallurgique) de la Bargette au Chambon ; dernier seigneur de Cornillon), qui céda à son tour le domaine en 1791 au sieur Jean-Amand Bayon, fabricant-négociant en rubans, dont le fils Amand Bayon (1788-1859 ; vice-président du Tribunal civil de St-Etienne), le posséda à son tour, et sa famille après lui jusquen 1885 (cf. Puits Bayon).
  • Quant aux Bastet de Crussol, antérieurement donc, ils avaient hérité Cornillon des Poitiers, qui eux-mêmes le tenaient des Beaudiner depuis le milieu du XIIIe siècle au moins : Luce de Beaudiner († v. 1337), dame de Cornillon, baronne de Beaudiner en Vivarais et du Fayn en Velay (le Mont Fayn à Cornillon ?), aussi dame de St-Germain-Laval en partie, fille héritière de Guillaume II de Beaudiner († 1302 ; fils d'Aymard, lui-même fils de Guillaume/Guilhem Ier), épousa vers 1294 Guillaume (Ier) de Poitiers, sire de St-Vallier, dernier fils d'Aymar III de Poitiers[18] ; l'arrière-grand-père de Luce, Guillaume/Guilhem Ier de Beaudiner, avait accordé des franchises à St-Paul et Cornillon en 1240, sous le comte Guy IV.
    • Puis le fils de Luce et Guillaume, Guillaume (II) de Poitiers, sire de Beaudiner et Cornillon, sénéchal de Toulouse en 1325, hérita, mais il mourut sans postérité après 1338/1340, moine à Cluny ; sa sœur cadette Béatrix de Poitiers († 1343) apporta alors Cornillon à son mari Jean de Bastet de Crussol, épousé en 1310. Les deux fils de Béatrice et Jean de Crussol, Géraud puis Guillaume de Crussol, leur succédèrent, et ce fut Guillaume qui céda à Bernard de Laire, sire de Grigny et de Doizieux, bailli du Velay, dans la 2e moitié du XIVe siècle ; Voir la suite ci-dessus.

Blotti autour de son château, se trouve le bourg de Cornillon, séparé par la route départementale du bourg de Saint-Paul qui s'étend au creux d'un méandre de la Loire.

Ces deux bourgs et plusieurs hameaux constituent la commune de Saint-Paul-en-Cornillon.

  • korn désigne des lieux élevés, on le trouve comme origine notamment de Saint-Paul-en-Cornillon (Curnillon, 1284).

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
    Jean Boudoint Rép. prog. Avocat, député
mars 1977 mars 2014 Michel Vincendon    
mars 2014 En cours Sylvie Fayolle[19]    

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].

En 2021, la commune comptait 1 345 habitants[Note 5], en évolution de −0,96 % par rapport à 2015 (Loire : +1,27 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
462582626487592576536543548
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
514656686514537526659582607
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
585594581550505512515509607
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
6335986721 0451 1221 3041 3191 3011 321
2015 2020 2021 - - - - - -
1 3581 3541 345------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Le château de la Rive surplombe la Loire. Les premières pierres de ce château ont été posées au XIe siècle, et il s'est progressivement agrandi depuis.
  • L'église Saint-Antoine de Cornillon. Le clocher a été inscrit au titre des monuments historiques en 1927[24].
  • Église Sainte-Madeleine de Saint-Paul-en-Cornillon.
  • Le mont Fayn est doté d’une table d’orientation depuis 2001. Il présente un belvédère magnifique sur les gorges de la Loire et le Pilat[25].

Héraldique

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Les armoiries de Saint-Paul-en-Cornillon se blasonnent ainsi :

D’argent à la fasce de gueules chargée de trois corneilles cousues de sable, accompagnée des inscriptions du même, « Saint-Paul » en chef et « en Cornillon » en pointe.

Personnalités liées à la commune

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Jumelages

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Galerie

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Saint-Étienne, il y a une ville-centre et 31 communes de banlieue.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Saint-Paul-en-Cornillon et Saint-Étienne », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
  2. Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Saint-Paul-en-Cornillon et Saint-Étienne », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Étienne », sur la commune de Saint-Étienne - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Saint-Étienne », sur la commune de Saint-Étienne - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  10. « Unité urbaine 2020 de Saint-Étienne », sur insee.fr (consulté le ).
  11. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Paul-en-Cornillon ».
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Étienne », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. « Château de Cornillon : Historique », sur Ville de Saint-Paul-en-Cornillon.
  16. « Etudes historiques sur le Forez : Le Château de Cornillon, p. 45-220 : Les possesseurs, p. 158 sq. », sur Chronique des châteaux et des abbayes en Forez, par Jean-Antoine de La Tour-Varan, chez Montagny, à St-Etienne, 1854.
  17. « Maison de Lévis, p. 23-24 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2004, 2007 et 2022.
  18. « Maison de Poitiers-Valentinois, p. 4 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2008 et 2022.
  19. Saint-Paul-en-Cornillon sur le site de l'association des maires de France, consulté le 30 juin 2015.
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. « Eglise de Cornillon », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  25. « Saint-Paul-en-Cornillon. Découvrir la table d’orientation du Mont Fayn », sur www.leprogres.fr (consulté le )