Seconde expédition Charcot
La seconde expédition Charcot, visant à explorer la côte antarctique, menée par Jean-Baptiste Charcot, a eu lieu entre le et le , à bord du trois-mâts Pourquoi-Pas ? IV.
Objectifs scientifiques
modifierPour sa deuxième expédition, Charcot reçoit des instructions de l'Académie des sciences dans un programme détaillé rédigé par pas moins de 8 savants[1].
Préparation et financement de l'expédition
modifierCharcot rencontre moins de difficultés à effectuer les préparatifs de sa seconde expédition en Antarctique. Il se lance dans cette nouvelle aventure en bénéficiant du patronage de trois institutions :
Le gouvernement français dote l'expédition d'une importante subvention.
Charcot embarque trois traîneaux à moteur du constructeur De Dion Bouton[2] dans son navire[3].
Le budget global de l'opération se monte à 750 000 francs-or.
Déroulement de l'expédition
modifierL'expédition explore d'abord la mer de Bellingshausen et la mer d'Amundsen, et découvre la Terre Loubet et l'île Charcot. L'hivernage 1909 se fait dans une grotte au sud-est de l'île Petermann, dans un endroit appelé Port de la Circoncision, parce que l'équipage y avait abordé le 1er janvier 1909 (fête de la circoncision de Jésus dans le calendrier liturgique catholique).
Début janvier 1909, le navire heurte une roche à fleur d'eau (64° 45′ S, 63° 30′ O) et endommage sa quille. Après près plus de 24h d'efforts, le navire est libéré[4].
En 1909, ils découvrirent l'île Renaud, la côte Fallières (Armand Fallières était à l'époque président de la République), les îles Mikkelsen, l'île ou le cap Pavie (le caractère insulaire du lieu n'avait pu être vérifié), l'île Adélaïde, l'île Millerand.
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Le docteur Charcot à bord ()
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Le Pourquoi-Pas au Havre avant le départ
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Retour du docteur Charcot à la gare Saint-Lazare (1910)
Repères chronologiques
modifierDate | |
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15 août 1908 | Départ du Havre |
16 décembre 1908 | Départ de Punta Arenas |
22 décembre 1908 | Arrivée à l'île de la Déception |
26 décembre 1908 | Départ pour la première campagne |
31 janvier 1909 | Début de l'hibernage à Port Circoncision |
26 novembre 1909 | Départ pour la seconde campagne |
11 février 1910 | Retour à Punta Arenas |
4 juin 1910 | Retour au Havre |
La liste des membres du Pourquoi-Pas ?
modifier- État-major :
- Dr Jean-Baptiste Charcot, commandant, bactériologie
- M. Bongrain, commandant en second, astronomie, hydrographie et sismographie
- Jules Rouch, enseigne de vaisseau, météorologie, océanographie
- R.-E. Godfroy, enseigne de vaisseau
- Dr E. Gourdon, géologie et glaciologie
- Dr Jacques Liouville (1879-1960)[5], médecin en second et zoologie, neveu de Jean-Baptiste Charcot[6]
- Louis Gain, zoologie et botanique
- A. Senouque, magnétisme, actinométrie et photographie
- Équipage :
- E. Cholet, patron
- J. Jabet, maître d'équipage
- J. Besnard, second maître
- J. Guégen, matelot
- Hervé, matelot
- Thomas, matelot
- Dufrèche, matelot
- Lerebourg, matelot
- Aveline, matelot
- Denais, matelot
- Nozal, élève de la marine marchande
- Boland, élève de la marine marchande
- F. Rosselin, chef mécanicien
- Poste, second mécanicien
- F. Guégen, chauffeur[7]
- Monzimet, chauffeur
- Lhostis, chauffeur
- F. Libois, chauffeur et charpentier
- Frachat, mécanicien moteur
- Modaine, cuisinier
- R. Paumelle, maître d'hôtel
- Van Acken, second maître d'hôtel
Source[8]
Bibliographie
modifier: source utilisée pour la rédaction de l’article
- Jean-Baptiste Charcot, Le Pourquoi-Pas ? dans l'Antarctique, Arthaud, 2003, 294 pages.
- Serge Kahn, Jean-Baptiste Charcot explorateur des mers, navigateur des pôles, Glénat, 2006, 192 pages.
- Voir les pages 1079 à 1081 du livre Les Explorateurs, Robert Laffont, collection Bouquins, 2004 (ISBN 2-221-10171-5)
Notes et références
modifier- Serge Kahn, op. cit., p. 99.
- Une photo de ce type de traîneau
- Serge Kahn, op. cit., p. 100.
- J.-B. Charcot, op. cit., p. 66-68.
- Voir sa biographie par R. Ph. Dollfus, parue dans le Bulletin de la Société des Sciences naturelles et physiques du Maroc, Tome 40, 4e trimestre 1960.
- Il est le fils de Henri Liouville (1838-1887), avocat, et de Marie Durvis (1854-1936), demi-sœur de Jean-Baptiste Charcot, par leur mère, Augustine-Victoire Laurent.
- Un chauffeur est chargé de l'alimentation des bouilleurs, les chaudières des machines à vapeur.
- Jean-Baptiste Charcot, op. cit., p. 22-23.