Siège de Strasbourg (1870)
Le siège de Strasbourg eut lieu pendant la guerre franco-prussienne de 1870. Le siège qui débuta le après la bataille de Frœschwiller-Wœrth, se termina par la reddition de la forteresse de Strasbourg, le .
Date | - |
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Lieu | Strasbourg, France |
Issue | Victoire allemande |
Empire français, puis République française |
Grand-duché de Bade Royaume de Wurtemberg |
Jean-Jacques Uhrich | August von Werder |
17 000 | 40 000 |
17 000 prisonniers | ? |
Batailles
- Chronologie de la guerre franco-prussienne de 1870
- Sarrebruck (08-1870)
- Wissembourg (08-1870)
- Forbach-Spicheren (08-1870)
- Wœrth (08-1870)
- Bitche (08-1870)
- Phalsbourg (08-1870)
- Borny-Colombey (08-1870)
- Strasbourg (08-1870)
- Mars-la-Tour (08-1870)
- Toul (08-1870)
- Gravelotte (08-1870)
- Metz (08-1870)
- Nouart (08-1870)
- Beaumont (08-1870)
- Noisseville (08-1870)
- Sedan (08-1870)
- Montmédy (09-1870)
- Soissons (09-1870)
- Siège de Paris et chronologie du siège (09-1870)
- Nompatelize (10-1870)
- Bellevue (10-1870)
- Châtillon (10-1870
- Châteaudun (10-1870)
- Buzenval (10-1870)
- Bourget (10-1870)
- Dijon (10-1870)
- Belfort (11-1870)
- La Fère (11-1870)
- Langres (11-1870)
- Bouvet et Meteor (navale) (11-1870)
- Coulmiers (11-1870)
- Thionville (11-1870)
- Châtillon-sur-Seine (11-1870)
- Villers-Bretonneux (11-1870)
- Beaune-la-Rolande (11-1870)
- Champigny (11-1870)
- Orléans (12-1870)
- Loigny (12-1870)
- Châteauneuf (12-1870)
- Beaugency (12-1870)
- Longeau (12-1870)
- l’Hallue (12-1870)
- Siège de Péronne (1871)
- Bapaume (01-1871)
- Villersexel (01-1871)
- Le Mans (01-1871)
- Héricourt (01-1871)
- Saint-Quentin (01-1871)
- Buzenval (01-1871)
Coordonnées | 48° 35′ 05″ nord, 7° 45′ 02″ est | |
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Situation avant le siège
modifierAprès la bataille de Frœschwiller-Wœrth, le prince héritier Frédéric ordonna au général August von Werder de se diriger avec son armée vers la forteresse de Strasbourg. À l'époque, la forteresse de Strasbourg (avec celle de Metz) était considérée comme une des places les mieux défendues de France. L'armée de Werder était forte de 40 000 hommes du Wurtemberg et de Bade qui sont situées de l'autre côté du Rhin par rapport à Strasbourg. La garnison française, dont le 87e de ligne de l'armée du Rhin, était forte de 17 000 hommes sous les ordres du général Uhrich, âgé de 68 ans.
Ordre de bataille
modifierRégiments ayant participé à la défense de Strasbourg
- 17e régiment d'infanterie de ligne
- 18e régiment d'infanterie de ligne
- 87e régiment d'infanterie de ligne
- 96e régiment d'infanterie de ligne
- 13e bataillon de chasseurs à pied
- 16e bataillon de chasseurs à pied
- Régiment de marche d'infanterie
- Régiment de marche de cavalerie
- 5e régiment d'artillerie
- 16e régiment d'artillerie
- 1er régiment du train d'artillerie
- 3e compagnie d'ouvriers
- 1er régiment du génie
- Bataillons d'infanterie de la garde nationale mobile du Bas-Rhin
- Batteries d'artillerie de la garde nationale mobile du Bas-Rhin
- Francs-tireurs du Bas-Rhin
- 1re compagnie des Francs-tireurs de Strasbourg
- Marine (quelques éléments)
- 2e légion de l'Est du corps des Douanes
Les premiers bombardements
modifierLe , les troupes allemandes coupent tous les moyens de communication; la ville est, isolée, coupée du monde. Le Strasbourg est investie.
Werder savait la valeur qu'aurait la capture de la ville, aussi il rejeta, dans un premier temps, l'option, plus humaine mais également plus longue, du siège qui aurait obligé les troupes affamées à se rendre. Au lieu de cela, il décida de passer à l'action dès le début en bombardant les fortifications et les civils qui se trouvaient à l'intérieur. Le 23 août, les canons de siège allemands ouvrirent le feu, causant des dégâts considérables à la ville et à ses monuments. Le l'archevêque de Strasbourg alla rencontrer Werder pour le prier de cesser les bombardements et d'épargner la population civile. Il alla même demander à Uhrich de payer 100 000 francs chaque jour où Werder ne bombardait pas la ville. Uhrich refusa la proposition, mais bientôt Werder réalisa qu'il ne pourrait continuer de tels bombardements avec la quantité de munitions qui lui restait.
Le siège
modifierWerder continua à bombarder la ville en se concentrant sur certaines parties des fortifications. Les lignes de siège allemandes se rapprochaient rapidement de la ville au fur et à mesure que les forteresses alentour étaient réduites à l'état de ruines.
Pour faire face à la situation, le conseil municipal de la ville avait été remplacé par une "commission municipale", placée sous l'autorité du maire Humann. Alors que les bombardements se poursuivaient, la ville s'ouvrit, le 11 septembre, à une délégation suisse, qui entendait aider à évacuer les non-combattants [1]. Cette délégation apporta la nouvelle de la défaite française lors de la bataille de Sedan, ce qui signifiait qu'aucun renfort n'allait arriver à Strasbourg. Le 19 septembre, les civils restés dans la ville demandèrent à Uhrich de capituler, mais il refusa, pensant qu'une issue favorable était encore possible. Cependant, le même jour, Werder lança une attaque et captura une des fortifications de la ville. Cet évènement commença à faire douter Uhrich de sa capacité à défendre la ville. Le 27 septembre, Uhrich entama des négociations avec Werder et la ville se rendit le jour suivant.
-
Strasbourg le 28 septembre 1870.
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L’ancienne église des Dominicains après le bombardement de 1870, photographiée du nord par Charles Winter.
Conséquences
modifierLa capitulation de Strasbourg permit aux forces de Werder de s'engager dans de nouvelles opérations, dans le nord-est de la France. Elles combattirent notamment à Belfort, place qui résista jusqu'à la fin de la guerre.
Notes et références
modifier- Gustave Fischbach, Le siège et le bombardement de Strasbourg, Strasbourg, 1871, p. 146-162
Bibliographie
modifier- Gustave Fischbach, Le siège et le bombardement de Strasbourg, Strasbourg, 1870. lire en ligne sur Gallica
- (en) Howard, Michael: The Franco-Prussian War New York, 1962
- Marchand, Alfred: Le siège de Strasbourg, 1870 : la bibliothèque, la cathédrale, (2e édition), J. Cherbuliez (Paris), 1871. lire en ligne sur Gallica.
- Paul Ristelhuber (1834-1899): 1870, siège et bombardement de Strasbourg : album de 25 dessins par Touchemolin, d'après les photographies de Baudelaire, Saglio et Peter, 13 p.-[25] p. de pl. ; in-8 oblong, lire en ligne sur Gallica.
- Baudelaire, Auguste Colas dit (1830 ?-1880, photographe): Strasbourg, 1870. Siège et bombardement, Album de 35 planches photographiées, impr. de Fischbach (Strasbourg), 1874, lire en ligne sur Gallica.
- Strasbourg 1870, le récit du siège d’après le journal inédit d’Ernest Frantz, -, introduction et commentaires d’Aline Bouche, David Bourgeois et Marie-Claire Vitoux, Nancy, Éditions Place Stanislas, 2011, 240 p.