Théâtre du Rideau vert
Le Théâtre du Rideau Vert est la plus ancienne compagnie francophone professionnelle de théâtre encore active au Canada[1]. Elle présente des œuvres d'artistes d’expérience et d'artistes émergents, de création et de répertoire. Sa programmation intègre la dramaturgie québécoise et la dramaturgie internationale actuelle.
Type | Théâtre |
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Lieu | Montréal, Québec |
Inauguration | 17 février 1949 |
Capacité | 426 |
Direction | Céline Marcotte |
Direction artistique | Denise Filiatrault |
Site web | rideauvert.qc.ca |
Histoire
modifierLa compagnie du Théâtre du Rideau Vert est fondée en 1948 par Yvette Brind'Amour et Mercedes Palomino. La première pièce montée par la compagnie en 1949 est une adaptation française de la pièce The Children's Hour (play) (en) de Lillian Hellman, présentée sous le titre Les innocentes[2].
La compagnie suspend ses activités en 1953 pour reprendre en 1956[3]. La programmation régulière reprend pour la saison 1956-1957. À partir ce point, le théâtre présente entre sept et dix pièces par saison[4], devenant l'un des premiers théâtre à saison régulières au Québec. La compagnie s'installe dans l'ancien Théâtre Stella en 1960. Cet espace favorise le développement du Théâtre du Rideau Vert qui s'implante alors comme l'un trois trois pôles de l'activité théâtrale au Québec de l'époque avec le Théâtre du Nouveau Monde et le Théâtre Club[3]. Au même moment, le Rideau Vert entame des tournées à l'international en France, en Russie et en Italie. Plusieurs des pièces diffusées à l'étranger sont des productions originales québécoises, mais quelques adaptations d'oeuvres classiques (notamment Le songe d'une nuit d'été de Shakespare)[4]. Durant cette période, le Théâtre du Rideau Vert collabore également avec plusieurs acteurs étrangers, dont les acteurs français Madeleine Renaud (1967 et 1972), Claude Dauphin(1972) et Michael Lonsdale(1972); ainsi que le metteur en scène italien Giovanni Poli (it) (1966 et 1971) et le metteur en scène russe I. M. Raevsky (1966 et 1971).
Entre 1967 et 1978, plusieurs oeuvres destinées à la jeunesse sont produites au Rideau Vert. C'est la première compagnie professionnelle qui s'intéresse à ce genre au Québec.
Depuis 2005, le théâtre présente une revue de l'année intitulée Revue et corrigée.
Salle de spectacle
modifierAprès avoir œuvré dans diverses salles (Compagnons de Saint-Laurent, Monument-National, Gesù, l'Anjou), le Théâtre du Rideau Vert s'est installé définitivement en 1960 au 4644 rue Saint-Denis à Montréal. Depuis, la salle a été rénovée et transformée à deux reprises. La dernière rénovation (1991) a porté la capacité à 426 places. Conçue par Saucier + Perrotte Architectes, la reconstruction reçoit le Prix d'excellence en architecture remise par l'Ordre des architectes du Québec[5].
Le théâtre est situé à proximité (300 mètres et moins) des stations de métro Laurier et Mont-Royal.
Direction artistique
modifierYvette Brind'Amour est la directrice artistique à partir de la fondation en 1948 jusqu'à son décès en 1992. Puis, de 1992 à 2004, la direction artistique est assurée par la cofondatrice Mercedes Palomino et le metteur en scène Guillermo de Andrea[6]. Depuis 2004, c'est Denise Filiatrault qui assure la direction artistique du Théâtre du Rideau Vert.
Productions originales marquantes
modifierLe Théâtre du Rideau Vert est l'une des premières compagnies de théâtre à s'investir dans la création d'œuvres québécoises, favorisant l'éclosion du théâtre de Félix Leclerc, Marie-Claire Blais, Gratien Gélinas, Michel Tremblay, Antonine Maillet, etc. Parmi ces productions originales , plusieurs marquent la scène théâtrale québécoise.
- 1956: Sonnez les matines de Félix Leclerc.
- 1965: Une maison... un jour de Françoise Loranger.
- 1968: Les Belles-soeurs de Michel Tremblay.
- 1972: La Sagouine d'Antonine Maillet.
- 1984: Albertine en cinq temps de Michel Tremblay (co-produit avec le Théâtre français du Centre national des Arts).
- 1987: Le Vrai monde ? de Michel Tremblay (co-produit avec Théâtre français du Centre national des Arts).
- 1998: Encore une fois, si vous le permettez de Michel Tremblay.
Archives
modifierLe fonds d'archives du Théâtre du Rideau Vert est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[7].
Le fonds d'archives de Guy Dubois, photographe attitré du Théâtre du Rideau Vert pendant près de 30 ans, est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Le fonds contient près de 25 000 photographies des pièces de théâtre jouées entre 1969 et 1997[1].
Notes et références
modifier- Frédéric Fortier, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, « Guy Dubois : Le Rideau Vert en photos », À rayons ouverts, no 111 « Sciences et savoirs », , p. 62 (lire en ligne)
- « Les innocentes, de Lillian Hellman, traduction André Bernheim, mise en scène et dramaturgie René Richard Cyr », sur numerique.banq.qc.ca (consulté le )
- Gilbert David, Hervé Guay, Hélène Jacques et Yves Jubinville, Le théâtre contemporain au Québec, 1945-2015: essai de synthèse historique et socio-esthétique, Presses de l'université de Montréal, (ISBN 978-2-7606-4252-2, 978-2-7606-4253-9 et 978-2-7606-4254-6), p. 43
- « Le Théâtre du Rideau Vert », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
- (en-CA) « Théâtre du Rideau Vert », sur Saucier + Perrotte (consulté le )
- Marielle Lavertu, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, « Le Rideau Vert, pilier de notre théâtre », À rayons ouverts, no 89 « Le théâtre », , p. 20-23 (ISSN 0835-8672, lire en ligne)
- Fonds du théâtre du Rideau vert (P831), Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
Liens externes
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- Site officiel
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :